Cultiver des parcelles inexploitées pour se fournir en légumes bio : tel est l’objectif que s’est donné la commune. Le projet, initié il y a un an, est en passe de se concrétiser.
« Dans notre politique de développement durable, nous avons un axe prioritaire : permettre l’accès à une alimentation plus saine, pour une meilleure santé », explique Oussama Mouftah, le directeur de cabinet du maire.
L’objectif : aider la population à mieux se nourrir, mais aussi répondre, sans se ruiner, à une nouvelle obligation légale, qui stipule qu’à partir du 1er janvier 2022, 50 % de produits locaux, dont au moins 20 % de produits bio, devront être introduits dans la restauration collective.
Donc plutôt que d’acheter ces produits bio, plus chers que les conventionnels, autant les produire soi-même. D’où le projet d’agriculture urbaine lancé par la ville, et dont la mise en route s’est faite au printemps. Plusieurs sites ont été ciblés : les serres municipales de l’avenue Boca, les prairies humides de la rue de Neuville.
Ce qui va permettre de fonctionner en circuit court ; la cuisine municipale se trouvant au parc Maingoval, à quelques centaines de mètres à peine de ces deux sites.
Ruches et pisciculture
Aux serres, la technique du paillage est utilisée afin de limiter les apports en eau. Pas de produits phytosanitaires non plus. Dans les prairies, les premiers plants ont été repiqués, sur un hectare. « Ces terres appartiennent à la ville. Jusqu’à présent, c’était une prairie, donc il n’y a pas de résidus de pesticides », souligne Oussama Mouftah.
L’objectif final sera d’alimenter les cantines et de revendre les jeunes pousses, « qui ont une forte valeur ajoutée » afin d’avoir « un modèle économique viable ».
Les premiers légumes sont sortis des serres au début du mois et ont permis d’alimenter la cantine des accueils de loisirs.
Dès septembre, une vente directe de légumes au public devrait être proposée. Au printemps 2020, quatre à cinq ruches compléteront le dispositif ; les abeilles contribueront ainsi à la pollinisation. « Nous envisageons aussi de planter des arbres fruitiers. »
La ville a également en projet de se lancer dans la pisciculture et dans la culture de champignons.
Mi-septembre, une journée d’inauguration ouverte aux habitants aura lieu aux prairies.
Les cultivateurs: des salariés en insertion
Les Agri-urbains du Hainaut est une association d’insertion, qui développe des projets d’agriculture urbaine et des animations environnementales dans le Hainaut. C’est elle qui a été choisie pour porter le projet douchynois.
Quatre salariés en insertion travaillent sur les exploitations douchynoises. « Les employés recrutés résident dans des quartiers Politique de la ville. Il s’agit de personnes qui étaient éloignées de l’emploi ; elles sont formées au fur et à mesure », indique le directeur de cabinet du maire, Oussama Mouftah. « Dans le même temps, on lève tous les freins à l’emploi : permis, logement, etc. »
Trois hommes et une femme ont été recrutés. Ils sont employés pour deux ans maximum. Leur contrat a débuté au printemps.
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