C’est un énième rebondissement dans le feuilleton Notre-Dame-des-Landes. La rapporteuse publique, Christine Piltant, demandait l’annulation de quatre arrêtés préfectoraux, jugés contraires au code de l’environnement, et préconisait un réaménagement de l’aéroport existant. La Cour administrative d’appel de Nantes n’a pas suivi son avis, et a donc rejeté tous les recours. La légalité du projet de construction – suspendu depuis quatre ans – est donc validée, le démarrage des travaux autorisé… au nom de l’intérêt public. Autrement dit, selon les juges de Nantes, « assurer le développement socio-économique de la métropole Nantes-Saint-Nazaire […], l’activité économique et touristique du Grand Ouest ». Quid de la réduction des émissions de gaz à effet de serre, condition indispensable pour assurer l’intérêt public des générations présentes et futures, sur une planète à la température stabilisée, y compris dans la métropole de Nantes-Saint-Nazaire ? De cet intérêt public-là, dont discutent actuellement les Etats rassemblés à Marrakech pour la COP 22, les juges nantais n’ont visiblement pas cure.
Weronika Zarachowicz Télérama
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