Il y a les enfants de Pékin, qui, souvent, ne voient que trois jours par
mois le ciel au-dessus de leur tête. Et les habitants des Kiribati,
obligés de fuir leurs îles submergées, qui ne peuvent demander l’asile
climatique parce que le statut de réfugié environnemental n’existe pas.
Ou encore les populations du delta du Niger, sommées de cohabiter – et
de mourir – avec les oléoducs et autres installations pétrolières qui
façonnent la région, théâtre d’une pollution colossale couvrant
l’équivalent de la surface du Portugal. Tous sont victimes d’un crime impuni, parce qu’il n’existe pas en droit : l’écocide – l’atteinte à l’air, à l’eau, aux sols, autrement dit l’atteinte aux conditions mêmes de la vie sur Terre. Dans son livre Un nouveau droit pour la Terre,
la juriste Valérie Cabanes en retrace la généalogie et plaide pour une
révolution juridique et philosophique : un nouveau droit, pour sauver
les hommes et la planète.
Weronika Zarachowicz Télérama
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