En cet hiver d’incessants pics de pollution de l’air, le rapport de la Cour des comptes sur l’immense « gâchis » de l’abandon de l’écotaxe signe le fiasco environnemental du quinquennat de François Hollande. Imaginé en 2008 lors du Grenelle de l’environnement, ce péage pour poids lourds mettait en œuvre le principe du pollueur-payeur, et visait à reporter du fret routier vers les transports ferroviaires et fluviaux. Fondée sur un partenariat public-privé, l’écotaxe n’était peut-être pas le dispositif idéal, mais sept pays européens l’ont mis en place avec succès, et le gouvernement français, rappelle le Réseau action climat, « n’a fourni aucune solution de remplacement ». On se félicitera donc que dans cette campagne électorale souffle un vent nouveau. Deux ex-membres de gouvernements socialistes – Hamon et Mélenchon – rivalisent de propositions environnementales, et un troisième – Macron –, ex-promoteur des autocars, semble verdir son programme. A droite, en revanche, le Grenelle est aujourd’hui un mirage. Un seul mot d’ordre : vroum, vroum.
Vincent Remy Télérama
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