Depuis 2009, pour diminuer la chaleur à l'intérieur des bâtiments, la Grosse Pomme a investi dans cette technique qui consiste à repeindre ses toits en blanc. Et à Paris, c'est pour quand ?
Des gamins qui s'éclaboussent sous les jets d'eau d'une bouche d'incendie : cette tradition new-yorkaise, immortalisée par Spike Lee dans le caniculaire Do the Right Thing, fait désormais des adeptes en région parisienne dès que le mercure se prend à tutoyer les sommets du thermomètre. Sauf que ces douches improvisées sont totalement prohibées. Paris pourrait en revanche s'inspirer d'une autre initiative menée dans la Grosse Pomme pour rendre le fond de l'air plus frais et limiter l'effet de fournaise provoqué par les îlots de chaleur urbains : peindre les toits en blanc.
Lutter contre le réchauffement climatique
Un moyen de jouer sur l'albédo, c'est-à-dire le pouvoir réfléchissant d'une surface. Plus celle-ci est claire, plus l'albédo est élevé. Résultat : jusqu'à 85 % de l'énergie du soleil sont renvoyés vers le ciel, permettant de diminuer la température à l'intérieur des bâtiments et de réduire la consommation de clim. Cette technique du « cool roof » fait d'ailleurs partie des mesures recommandées par le C40 (Cities Climate Leadership Group, actuellement présidé par Anne Hidalgo) pour lutter contre le réchauffement climatique.
Et si, dans ce domaine, la Ville de Paris privilégie plutôt les toitures végétalisées, elle a cependant prévu de tester prochainement le procédé sur un gymnase, en faisant appel à Cool Roof France, société basée à Quimper, où elle a notamment « blanchi » les 7 000 mètres carrés coiffant l'hypermarché local. Le conseil de Paris vient aussi de voter l'expérimentation d'un nouveau revêtement au sol, permettant à la fois d'atténuer le bruit et de rafraîchir l'air.
Emmanuelle Chaudieu Télérama Publié le 20/07/2017.
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