Neuf ans après “Le Monde selon Monsanto”, Marie-Monique Robin se penche à nouveau sur la multinationale et ce glyphosate censé être “plus inoffensif que le sel de table”… mais jugé génotoxique et cancérogène par le Centre international de recherche sur le cancer (Circ). A voir dès aujourd’hui sur Télérama. fr et mardi 17 octobre 20h55 sur Arte.
C’est une histoire de mort, de manipulations scientifiques et de milliards d’euros. Son acteur principal est un herbicide dénommé glyphosate, « star » indétrônée au royaume de l’agro-industrie avec plus de 800 000 tonnes vendues à travers la planète. Monsanto, qui l’a mis au point, en a fait son produit phare sous le nom de Roundup et le pilier de son modèle économique, couplé à ses semences transgéniques dites « Roundup ready », autrement dit résistantes au Roundup. Neuf ans après Le Monde selon Monsanto, Marie-Monique Robin se penche à nouveau sur la multinationale et ce glyphosate censé être « plus inoffensif que le sel de table »… mais jugé génotoxique et cancérogène par le Centre international de recherche sur le cancer (Circ).
De l’Argentine aux Etats-Unis, du Sri Lanka à la France, la réalisatrice donne la parole aux scientifiques et aux victimes de cet « outil d’écocide » aux effets dévastateurs — perturbateur endocrinien, antibiotique puissant, chélateur de métaux. Certains sont venus témoigner lors du Tribunal Monsanto, qui s’est tenu à La Haye en octobre 2016, où juges et victimes ont instruit le procès du Roundup. Ce procès symbole forme l’ossature d’une enquête à la fois implacable et bouleversante. Il en constitue aussi le message le plus essentiel : face à l’impuissance des Etats, la société civile est en train d’écrire une nouvelle histoire, pour répondre aux agressions dont elle fait l’objet. Un film indispensable à l’heure où l’Europe s’apprête à statuer sur la reconduction de l’autorisation du glyphosate…
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