Voici une nouvelle qui risque de ne pas faire plaisir aux opposants à la gratuité des transports en commun. L’agglomération de Niort (45 communes et plus de 100.000 habitants) vient d’annoncer que ses transports en commun deviendront gratuits à partir du 1er janvier 2017.
C’est donc une nouvelle collectivité qui passe à la gratuité des transports en commun, probablement la 30ème en France (Selon Wikipédia) et la plus importante en nombre d’habitants concernés, du moins avant le passage prévu à la gratuité de l’agglomération de Dunkerque en 2018.
On peut donc dire que la gratuité a le vent en poupe! En peu de temps, deux agglomérations importantes en France prévoient le passage à la gratuité des transports en commun. Est-ce un véritable tournant des transports publics ?
Pour ce qui concerne l’agglomération de Niort, il est prévu dans un premier temps une expérimentation durant une année, « le temps de la pédagogie » selon le président Jérôme Baloge. Mais dans l’esprit des élus majoritaires, la mesure est vouée à perdurer.
« C’est la possibilité du droit au transport pour tous, le libre accès au transport collectif plutôt qu’individuel« . Pour le président de l’agglomération, ce choix permettra « un gain de pouvoir d’achat pour tous avec des économies de carburant et de frais automobiles. Il favorisera également l’autonomie des jeunes« . Il s’agit aussi, évidemment, d’un enjeu environnemental: « On est à l’heure de la Cop 21. Dans toutes les grandes villes, dès qu’il y a un pic de pollution, les transports publics sont gratuits. La gratuité est une réponse claire aux problèmes environnementaux. »
Côté financement, il n’est pas prévu pour autant d’augmenter les impôts. Aujourd’hui, le budget annuel du réseau est d’environ 17 millions d’euros dont 1,5 seulement proviennent des recettes tarifaires. Il est donc couvert à hauteur de 90% par le versement transport, la taxe sur les salaires perçue sur les entreprises et les administrations du territoire de plus de 11 salariés.
La précédente majorité avait prévu d’augmenter le versement transport jusqu’au plafond maximum (1,8%) pour financer la construction d’une ligne de bus à haut niveau de service, un projet abandonné par la majorité actuelle. Par ailleurs, l’agglomération souhaite une remise à plat complète du schéma de transports.
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