La recherche des profits nous rend collectivement aveugles à la société, à l’environnement et à l’état général du monde, souligne, dans sa chronique, Stéphane Foucart, journaliste au « Monde ».
Marche pour le climat, à Toulouse, le 8 décembre. Marche pour le climat, à Toulouse, le 8 décembre. MATTHIEU RODEL / HANSLUCAS POUR "LE MONDE"
Chronique. La note de l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) est tombée mardi 18 décembre, charriant dans son sillage la consternation et une avalanche de commentaires désolés : la croissance ne devrait être que de 0,2 % au quatrième trimestre de l’année en cours – deux fois moins qu’attendu ! –, portant à seulement 1,5 % la progression du produit intérieur brut (PIB) de la France pour 2018.
Les questions climatiques et environnementales, la révolte des « gilets jaunes »… tout cela, face à l’érosion du PIB, est renvoyé par bon nombre de commentateurs et de responsables politiques au rang d’aimables péripéties. Dans la conversation publique, la nécessité de la croissance écrase sous une chape de plomb toutes les autres considérations. Et les divergences de l’offre politique ne concernent que les moyens de générer l’augmentation du PIB, et non l’idée qu’elle est la conséquence naturelle du bon gouvernement.
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