jeudi 22 décembre 2022

EPR de Flamanville : le réacteur prend encore six mois de retard et 500 millions d’euros de plus

Un défaut de soudures a conduit EDF à annoncer ce vendredi un délai et un surcoût supplémentaire sur le chantier de son réacteur nucléaire nouvelle génération dans la Manche. Son démarrage est désormais prévu pour le courant 2024.

La centrale en construction à Flamanville, le 16 août 2019 - Lou Benoist /AFP


Les dérapages de l’EPR de Flamanville en graphiques : le coût multiplié par 5, la durée du chantier par 4

En 2007, le chantier devait durer cinq ans, pour un coût de 3,3 milliards d’euros. Il devrait finalement durer au moins dix-sept ans, pour une facture désormais estimée à 19,1 milliards.

Charly TRIBALLEAU / AFP


L’EPR de Flamanville, « quasi inconstructible », pas en ligne avant 2024

Nouveau revers pour l’EPR de Flamanville. EDF a annoncé, vendredi 16 décembre au soir, un nouveau report de la mise en service de ce réacteur nucléaire « nouvelle génération ». « Le chargement en combustible nucléaire du réacteur est désormais planifié au 1ᵉʳ trimestre 2024 », prévient le communiqué. EDF impute cet énième retard à un problème de soudure, inapte à supporter les températures extrêmes du processus nucléaire. Les procédures de traitement de 150 soudures situées à proximité de « matériels sensibles pour le bon fonctionnement de la centrale » devront être révisées.

L’EPR de Flamanville en travaux, en 2010. La livraison est désormais prévue pour 2024.
Wikimedia Commons/CC BY 3.0/schoella


Grandeur et décadence du nucléaire en France

Depuis quarante ans, ce sont des technologies américaines, le pragmatisme d’EDF et le volontarisme des gouvernements qui ont fait le succès du nucléaire français. Ce n’est plus le cas.


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire