Longtemps, l’artificialisation des sols est restée un impensé des préoccupations écologiques. Tiré à partir des années 1970 par le règne du tout-bagnole, le rêve pavillonnaire, la consommation de masse, le phénomène ne commence à inquiéter qu’à partir des années 2000, où il prend un tour de plus en plus visible et désastreux, avec le grignotage vorace des campagnes par les zones commerciales, lotissements, ronds-points, entrepôts, parkings. Tous les dix ans, selon un chiffre souvent cité, l’équivalent d’un département est ainsi englouti sous le béton et le bitume, au point que 10 % du territoire est déjà imperméabilisé, contre 2,3 % au niveau européen. Une spécialité bien française, donc, dont le politique semble enfin s’émouvoir. En témoigne l’objectif de « zéro artificialisation nette » en 2050 prévu par la loi Climat et Résilience de 2021.
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