Comme Paris, Lille part en guerre contre les voitures. Depuis le 25 août, après plus d’un an et demi de réflexion et de concertation, un nouveau plan de déplacements a été mis en place dans Lille-Centre et le quartier chic du Vieux-Lille. L’objectif ? Conforter l’attractivité des commerces, favoriser un meilleur partage des espaces publics entre piétons, cyclistes et automobilistes, et réduire la pollution de l’air dans le cœur de ville. « On souhaite une ville moins bruyante, moins polluée, plus apaisée », aime répéter la maire PS, Martine Aubry, prête à subir les foudres des automobilistes dont les habitudes ont été bouleversées.
Mise en double sens, inversion du sens de circulation, fermeture d’accès : au total, c’est 2 % des rues lilloises qui sont concernées. C’est peu mais suffisant pour chambouler totalement le cœur de ville. Une moyenne de 300 000 véhicules entrent et sortent tous les jours de la capitale des Flandres. Une partie est désormais invitée à utiliser les boulevards extérieurs pour ses trajets. Des études des services techniques de la Ville ont en effet mis à jour que, dans certains secteurs, jusqu’à 40 % du trafic était lié à des voitures qui ne font que traverser la ville, sans s’y arrêter. Sans faire de l’anti-voitures primaire, l’idée a été de déplacer une partie de ces flux. « On a encore quelques points à régler mais ça va mieux, explique Jacques Richir, adjoint au maire lillois chargé de ce nouveau plan de déplacements. Les trafics sont déviés et on incite les gens à rejoindre les parkings souterrains. »
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