samedi 3 mars 2018

Dans les Hauts-de-France, Xavier Bertrand fait la chasse aux écologistes

Le conseil régional des Hauts-de-France, dirigé par Xavier Bertrand, a réduit drastiquement les subventions aux associations écologistes locales. La raison : la susceptibilité des chasseurs, soutiens de la première heure du président de région.


Aux élections municipales de 1977, Pierre Mauroy, futur premier Premier ministre de François Mitterrand, se présentait à Lille. À l’issue du premier tour, les représentants d’une liste écologiste ayant obtenu 6,5 % des suffrages exprimés négocièrent avec le futur maire de Lille la création, dans la capitale des Flandres, d’un lieu de rencontre associatif voué à l’environnement et à la défense des droits. Pierre Mauroy accepta notamment de mettre à la disposition des militants les locaux d’une ancienne faculté de géologie au sein de laquelle fut créée, le 16 février 1978, la Maison de la nature et de l’environnement. Elle est devenue, quelques années plus tard, la Maison régionale de l’environnement et des solidarités (Mres). Ainsi, de multiples associations virent le jour et une structure régionale se constitua. 119 associations sont aujourd’hui regroupées au sein du réseau de la Mres, couvrant l’agriculture, l’alimentation, la protection de l’environnement, la culture, l’éducation populaire, l’entraide et la défense des droits, la solidarité internationale, etc.

Le Nord-Pas-de-Calais est un territoire marqué par la fin des industries à forte main-d’œuvre (charbonnages, métallurgie, textile…). Elle détient aujourd’hui le triste privilège de présenter de nombreux indicateurs socio-économiques et environnementaux dégradés [1]. De 1992 à 1998, un soutien important aux actions citoyennes d’éducation et de préservation de l’environnement, ainsi qu’aux démarches de solidarités locales et internationales a été consenti par le conseil régional, alors présidé par Marie-Christine Blandin, écologiste, membre des Verts.

2 mars 2018

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