Gaz à effet de serre, rénovation des bâtiments, renouvelables… Le Conseil économique, social et environnemental appelle à accélérer dans tous les domaines.
C’est le grand œuvre de l’ex-ministre de l’écologie, Ségolène Royal, laissé en héritage à son successeur, Nicolas Hulot : la loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte du 17 août 2015. Un texte aux objectifs très ambitieux, mais dont l’application, près de trois ans après sa promulgation, souffre de retards dans tous les domaines. Tel est le constat sévère que dresse le Conseil économique, social et environnemental (CESE), dans un avis rendu mercredi 28 février.
Les corapporteurs, Madeleine Charru et Guillaume Duval, notent ainsi que s’agissant des gaz à effet de serre, « la trajectoire observée n’est pas la bonne », au regard de l’objectif de division par quatre des émissions d’ici à 2050 et, a fortiori, de la « neutralité carbone » que vise le plan Climat annoncé par M. Hulot en juillet 2017. Au lieu de décroître, les rejets carbonés de la France sont, au contraire, repartis à la hausse en 2015 et en 2016. Ce qui montre que « la baisse constatée au cours des années antérieures était davantage le résultat des profondes difficultés qu’a connues l’économie française depuis la crise de 2008 que celui d’un découplage structurel entre activités économiques et émissions de gaz à effet de serre. »
Par PIERRE LE HIR
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