C’est un face à face qui s’est installé depuis le début de la mobilisation des agriculteurs dans le discours politico-médiatique. Il y aurait d’un côté « les agriculteurs » écrasés par les normes, notamment environnementales, et de l’autre « les écologistes », bobo des villes, « coupés des réalités » de terrain voulant imposer aux premiers des « utopies qui n’existent nulle part sur la Terre », comme l’a lancé dans l’hémicycle ce mardi 23 janvier 2024 le ministre de l’agriculture Marc Fesneau.
L’opposition est pourtant aussi factice que mortifère. D’abord parce que les agriculteurs sont évidemment les premières victimes de la catastrophe écologique. Entre la sécheresse de ces derniers mois et les récentes inondations, ils sont aux avant-postes du dérèglement climatique. Ils sont aussi les premiers à souffrir des pathologies liées aux pesticides, les premiers à constater l’épuisement des sols et la pollution des eaux.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire