Il n’y a pas eu d’audience ce vendredi matin au tribunal administratif de Lille. La municipalité a retiré, jeudi soir, son autorisation d’abattage des tilleuls de la rue Berlioz. Des diagnostics sur leur état de santé et leur dangerosité vont être ordonnés.
Alors qu’elle semblait sûre de son fait jeudi, la municipalité a préféré jeter l’éponge. Du moins provisoirement. Sur sa page Facebook, Steeve Briois indique rapporter son autorisation et mandater "deux nouvelles expertises phytosanitaires, en dépit d’une première expertise attestant déjà de l’état de dégradation des arbres visés. La charge de la preuve est inversée de manière incompréhensible. Si les expertises confirment la première, un nouvel arrêté sera pris".
Steeve Briois justifie cette décision « afin de faire cesser la suspicion et la polémique politicienne destinée à faire le buzz ». Plus loin, il dénonce "une persécution politique, médiatique et judiciaire".
À l’origine de la procédure, l’élue verte Marine Tondelier a appris le retrait à l’ouverture de l’audience. « Ils ont essayé de passer en force et aujourd’hui ils reculent. Ils ne viennent pas devant le TA car ils savent que c’était illégal. C’est un aveu d’échec ».
Le 29 avril, le TA avait suspendu un premier arrêté du maire invoquant la dangerosité de ces arbres, jugés malades. Le nouvel acte, pris mardi dernier, était justifié par un projet d’aménagement urbain (réfection de trottoirs et plantation de 80 arbres). Jeudi matin, une trentaine de personnes avait fait barrage alors qu’une entreprise forestière devait terminer le travail. Sur les quarante tilleuls centenaires de la rue Berlioz, il en reste un peu moins de la moitié.
Hénin-Beaumont: bras de fer autour des tilleuls de la rue Berlioz, opération suspendue
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire