Fin mai, suite à d’intenses précipitations, plusieurs riverains de la route de Denain à Douchy-les-Mines ont été touchés par les coulées de boue.
Une réunion publique se tenait ce jeudi en mairie. Objectif : trouver des solutions pour que ça ne se reproduise pas.
1. Rappel des faits
Fin mai, de violents orages frappent le Valenciennois. À Douchy-les-Mines, des coulées de boue envahissent les terrains et parfois les maisons de plusieurs habitants de la route de Denain. La ville a d’ailleurs fait une demande pour que soit reconnu l’état de catastrophe naturelle. Et certains riverains ont été touchés trois fois en mai par ces coulées suite aux fortes précipitations du printemps.
Ce jeudi, ils étaient une dizaine présents à la réunion publique organisée en mairie de Douchy.
2. Ce qu’il s’est passé
Autour de la table, ce jeudi, en plus des habitants, des élus, mais aussi des représentants du syndicat mixte du bassin de la Selle et de la chambre d’agriculture du Nord-Pas-de-Calais ainsi que deux agriculteurs dont les parcelles de 7 et 9 hectares sont situées derrière les habitations de la route de Denain. Tous faisaient le même constat : sous l’effet de pluies jugées « exceptionnelles » – plus de 40 mm d’eau au m2 en très peu de temps –, la terre des champs a dévalé la pente.
« Ce n’était pas une année à mettre des cultures de printemps, mais ça, on ne pouvait pas le savoir », reconnaît Jean-Louis Rue, agriculteur depuis une trentaine d’années à Douchy. Pour comprendre, sachez que ces cultures (le maïs par exemple) sont semées plus tardivement et que les plants sont donc moins grands que des cultures d’hiver (comme le blé ou l’orge). Résultat : la végétation retient moins bien l’eau et la terre.
3. Mesures d’urgence
À long terme, des aménagements sont envisagés (lire ci-dessous) et des réunions sont programmées dès la semaine prochaine entre la chambre d’agriculture et les deux agriculteurs de la route de Denain. Les échanges entre ces derniers et les riverains sinistrés sont d’ailleurs restés très calmes. Jean-Louis Rue l’a affirmé à plusieurs reprises : « Je compatis. En tant qu’agriculteur, on entretient le territoire et c’est notre rôle de communiquer avec les riverains et de trouver des solutions. La culture en milieu urbain, c’est très compliqué. » Et de s’engager déjà dans un premier temps : « Aujourd’hui, la terre est compactée. La semaine prochaine, dès qu’il fera bon, je vais essayer de faire des sillons au bas du champ, derrière les maisons, sur une vingtaine de mètres. » Histoire d’améliorer l’évacuation des eaux en cas de pluie. Le geste a été salué par les habitants.
Des obstacles pour ralentir l’eau
À l’occasion de la réunion à Douchy, la chambre d’agriculture du Nord-Pas-de-Calais a présenté les différents aménagements possibles pour éviter les coulées de boue.
Comme la « fourrière ». Il s’agit d’une zone non cultivée tout autour du champ perpendiculaire au sens de culture.
Des plantations de haie, la création de buttes de terre, de zones enherbées ou encore des fascines (des pieux plantés dans le sol avec des fagots d’une hauteur de 70 cm situés perpendiculairement à la pente) peuvent également être envisagées.
Ces aménagements permettent de retenir l’eau et les terres, explique José Dubrulle, élu à la chambre d’agriculture. Le maire de Thivencelle sait de quoi il parle puisque sa commune a connu des inondations par le passé. « Depuis qu’on a des buttes de terre, on est quand même plus rassurés . »
De la même manière, si Maing a encore subi des coulées de boue en mai, là où les inondations ont déjà été traitées par Valenciennes Métropole, après les intempéries de juillet 2012, les habitants n’ont plus à sortir la raclette à chaque grosse averse. Des aménagements qui, s’ils sont financés par des fonds publics, restent toutefois non obligatoires, sur la base du volontariat des agriculteurs qui les acceptent ou pas sur leur parcelle. D’autres aménagements, plus lourds, peuvent également être décidés du type bassins de rétention ou zones tampon.
La Voix du Nord 16/06/2018
Fin mai, de violents orages frappent le Valenciennois. À Douchy-les-Mines, des coulées de boue envahissent les terrains et parfois les maisons de plusieurs habitants de la route de Denain. La ville a d’ailleurs fait une demande pour que soit reconnu l’état de catastrophe naturelle. Et certains riverains ont été touchés trois fois en mai par ces coulées suite aux fortes précipitations du printemps.
Ce jeudi, ils étaient une dizaine présents à la réunion publique organisée en mairie de Douchy.
2. Ce qu’il s’est passé
Autour de la table, ce jeudi, en plus des habitants, des élus, mais aussi des représentants du syndicat mixte du bassin de la Selle et de la chambre d’agriculture du Nord-Pas-de-Calais ainsi que deux agriculteurs dont les parcelles de 7 et 9 hectares sont situées derrière les habitations de la route de Denain. Tous faisaient le même constat : sous l’effet de pluies jugées « exceptionnelles » – plus de 40 mm d’eau au m2 en très peu de temps –, la terre des champs a dévalé la pente.
« Ce n’était pas une année à mettre des cultures de printemps, mais ça, on ne pouvait pas le savoir », reconnaît Jean-Louis Rue, agriculteur depuis une trentaine d’années à Douchy. Pour comprendre, sachez que ces cultures (le maïs par exemple) sont semées plus tardivement et que les plants sont donc moins grands que des cultures d’hiver (comme le blé ou l’orge). Résultat : la végétation retient moins bien l’eau et la terre.
3. Mesures d’urgence
À long terme, des aménagements sont envisagés (lire ci-dessous) et des réunions sont programmées dès la semaine prochaine entre la chambre d’agriculture et les deux agriculteurs de la route de Denain. Les échanges entre ces derniers et les riverains sinistrés sont d’ailleurs restés très calmes. Jean-Louis Rue l’a affirmé à plusieurs reprises : « Je compatis. En tant qu’agriculteur, on entretient le territoire et c’est notre rôle de communiquer avec les riverains et de trouver des solutions. La culture en milieu urbain, c’est très compliqué. » Et de s’engager déjà dans un premier temps : « Aujourd’hui, la terre est compactée. La semaine prochaine, dès qu’il fera bon, je vais essayer de faire des sillons au bas du champ, derrière les maisons, sur une vingtaine de mètres. » Histoire d’améliorer l’évacuation des eaux en cas de pluie. Le geste a été salué par les habitants.
Des obstacles pour ralentir l’eau
À l’occasion de la réunion à Douchy, la chambre d’agriculture du Nord-Pas-de-Calais a présenté les différents aménagements possibles pour éviter les coulées de boue.
Comme la « fourrière ». Il s’agit d’une zone non cultivée tout autour du champ perpendiculaire au sens de culture.
Des plantations de haie, la création de buttes de terre, de zones enherbées ou encore des fascines (des pieux plantés dans le sol avec des fagots d’une hauteur de 70 cm situés perpendiculairement à la pente) peuvent également être envisagées.
Ces aménagements permettent de retenir l’eau et les terres, explique José Dubrulle, élu à la chambre d’agriculture. Le maire de Thivencelle sait de quoi il parle puisque sa commune a connu des inondations par le passé. « Depuis qu’on a des buttes de terre, on est quand même plus rassurés . »
De la même manière, si Maing a encore subi des coulées de boue en mai, là où les inondations ont déjà été traitées par Valenciennes Métropole, après les intempéries de juillet 2012, les habitants n’ont plus à sortir la raclette à chaque grosse averse. Des aménagements qui, s’ils sont financés par des fonds publics, restent toutefois non obligatoires, sur la base du volontariat des agriculteurs qui les acceptent ou pas sur leur parcelle. D’autres aménagements, plus lourds, peuvent également être décidés du type bassins de rétention ou zones tampon.
La Voix du Nord 16/06/2018
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