Un moment de basculement est en train de se produire pour le climat. Il appelle de la part de celles et ceux qui manifestent et ont pris conscience un engagement réel et durable. Qui ne sera pas toujours facile.
Le succès de la marche pour le climat samedi 16 mars à Paris et dans de nombreuses autres villes, les quelque 2 millions de signatures à l’appui de l’Affaire du siècle, le mouvement international des jeunes pour le climat, et pour tout dire, la vague qui s’est levée depuis septembre dernier pour déclarer l’état d’urgence climatique, constituent un mouvement de fond, un moment de basculement. La question écologique est clairement en train de passer un nouveau cap, de sortir des invocations floues et distantes pour s’incarner dans une forte revendication populaire. Et c’est un moment réconfortant, joyeux, stimulant, roboratif.
Mais pour que la vague soit vraiment puissante, qu’elle envahisse comme la marée la plage atone du conservatisme des politiques et des habitudes, les manifestantes et manifestants doivent être cohérents, et donc radicaux. Cohérents ? Si l’on affirme qu’il y a urgence climatique, qu’il n’y a plus que cinq, dix, quinze ans pour éviter un réchauffement planétaire d’1,5 °C par rapport à l’ère pré-industrielle, qu’il faut agir fortement à la mesure de la gravité du moment, on ne peut se contenter de retourner chez soi et de continuer comme avant. Il faut réfléchir davantage, s’engager plus loin, changer plus avant.
La suite...
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire