Les années qui viennent seront cruciales pour les constructeurs automobiles. La fin annoncée des moteurs thermiques en 2040, les contraint à se réinventer. En attendant ils jouent avec les règlementations pour éviter les sanctions.
Citroën présente son concept de SUV hybride C5 au Mondial de l’automobile de Paris, le 4 octobre 2018. © AFP / Christophe ARCHAMBAULT
L’industrie automobile n’a plus le choix. Dès 2040, la règlementation imposera l’interdiction de la vente de véhicules neufs équipés de moteurs thermiques. En attendant cette échéance, elle temporise en vendant de plus en plus de voitures électriques, tout en continuant à vendre des voitures thermiques. La plupart de ces grosses voitures sont cependant des véhicules hybrides. Moitié électriques, moitié thermiques, donc beaucoup moins polluant peut-on penser. Mais ils sont aussi beaucoup plus lourds, car ils abritent deux moteurs.
L’Union européenne prévoit pour la première fois d’infliger pour 2020 des amendes aux pollueurs. Chaque constructeur s’est vu imposer un plafond d’émission de CO2 par véhicule. Ce plafond est fixé à 95 grammes par kilomètre pour les voitures légères et à 133 g/km pour les SUV. Face à cette menace, des constructeurs ont mis au point un stratagème. Certains, en retard sur la réduction de leurs émissions, s’organisent pour constituer une alliance avec d’autres en avance sur l’électrique. Ils mutualisent ainsi leurs ventes déclarées auprès de Bruxelles pour éviter de payer des pénalités, alors que, par ailleurs, les émissions de CO2 prises en compte dans le calcul des amendes européennes sont toujours sous-estimées par rapport à la pollution réelle que dégagent ces véhicules.
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