La ligne de train Perpignan-Rungis, qui permet d’approvisionner l’Île-de-France en fruits et légumes, doit rouvrir ce 1er novembre, a promis la ministre Elisabeth Borne. Sa réouverture permettra d’éviter la pollution de milliers de camions. Mais cette promesse écologique risque bien, une fois encore, de rester lettre morte. Et pas seulement à cause des intempéries.
Le seul train de fret français acheminant au cœur de l’agglomération parisienne des fruits et légumes – entre 1200 et 1400 tonnes par jour convoyé de Perpignan jusqu’à Rungis – est suspendu depuis juillet. L’état des wagons frigorifiques vieux de 40 ans ne garantirait plus les conditions de sécurité et de maintien du froid [1]. Ensuite, aucun accord n’aurait été trouvé entre la SNCF et les deux sociétés qui chargent le train sur les conditions de renouvellement du contrat. En lieu et place, ce sont des dizaines de poids lourds qui empruntent chaque jour l’autoroute. Les wagons réfrigérés du train restent, eux, vides et stationnés à la gare de triage de Nîmes dans le Gard. Une gare « cimetière » selon les cheminots.
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