Avant l’incendie de l’usine Lubrizol de Rouen, un autre site classé "Seveso" a brûlé. C'était cet été dans les Yvelines, comme le rappelle Le Monde diplomatique qui constate que ce "désastre absolu" a suscité "une inquiétante indifférence". De fait, les médias nationaux s'en sont tenus à un service plus que minimum.
A l’heure où, après l’épisode Chirac, les regards se tournent enfin vers l’incendie de l’usine Lubrizol de Rouen et ses possibles conséquences, Le Monde diplomatique relate ce 27 septembre comment un violent incendie survenu cet été en région parisienne, sur un autre site "Seveso seuil haut", est passé quasi-inaperçu. "Omerta sur une catastrophe industrielle majeure aux portes de Paris", c’est le titre de cet article , qui décrit comment, en plein été, à trente kilomètres de la capitale, une installation stratégique de la plus grande station d’épuration des eaux usées d’Europe est partie en fumée, entraînant durant des semaines des pics de pollution de la Seine. Le Monde diplo rappelle qu’ "en l’espace de quelques mois, c’est le quatrième incident grave, incendie ou explosion, sur ce même site" et qu’il faudra entre trois et cinq ans pour reconstruire l’usine, "au prix, dans l’intervalle, d’une pollution gravissime de la Seine". Auteur de cet article issu du blog du Monde diplo "Carnets d'eau", Marc Laimé, spécialiste reconnu des politiques de l'eau, pointe "un désastre absolu, qui ne suscite qu’une inquiétante indifférence."
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