Xavier Bertrand, président LR de la région Hauts-de-France, s’est déclaré favorable mercredi à l’implantation d’une future centrale nucléaire de type EPR sur son territoire en cas de nouvelle construction en France.
«La région sera un territoire candidat. Il n’y a pas beaucoup de régions qui font ce type de déclaration, je le fais pour la région Hauts-de-France», a-t-il déclaré à nos confrères du Courrier picard en marge d’une conférence de presse à Amiens sur la Troisième révolution industrielle, aux côtés de l’économiste Jeremy Rifkin.
Selon M. Bertrand, le nucléaire serait ainsi pourvoyeur d’emplois et favoriserait «l’indépendance énergétique».
«Mais en plus, c’est une facture qui reste basse pour les entreprises, comme pour les particuliers. Oui, je souhaite un EPR dans la région. Parce que je me projette au-delà des 5 ou 10 ans qui viennent», a-t-il ajouté.
Le 17 juin, il avait déjà formulé cette demande devant des salariés de la centrale de Bouchain.
Défavorable à l’éolien
Cette prise de position publique est intervenue mercredi suite à une question sur le développement de l’éolien dans sa région, qu’il considère toujours avec beaucoup de circonspection.
«Chaque fois qu’il y aura un projet, la région sera défavorable. Parce qu’il n’y a pas les myriades d’emplois qu’on nous promet derrière. Et je ne parle même pas des questions environnementales. Et je suis contre la fragilisation du nucléaire. (...) Je ne suis toujours pas un fana de l’énergie éolienne et je ne le deviendrai pas», a-t-il ajouté.
Outre la centrale de Bouchain, la région Hauts-de-France accueille déjà la plus puissante centrale nucléaire d’Europe de l’ouest à Gravelines.
L’énergie nucléaire, qui représente 75% de la production d’électricité en France, est régulièrement pointée du doigt pour la gestion de ses déchets mais aussi les coûts croissants de ses centrales et de leur démantèlement.
L’EPR de Flamanville (Manche), toujours en construction comme trois autres centrales dans le monde (en Finlande et deux en Chine), cumule au moins six ans de retard et son coût a déjà triplé à 10,5 milliards d’euros, après de nombreux déboires depuis son lancement en 2007.
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