Les Vingt-Huit ont perdu leur leadership, alors qu’une mobilisation citoyenne inédite exige des actions immédiates en faveur du climat et de l’environnement.
La jeune activiste Greta Thunberg, lors de son intervention devant les eurodéptutés à Strastourg, le 16 avril.
FREDERICK FLORIN / AFP
C’est une Greta Thunberg submergée par l’émotion qui a supplié le Parlement européen d’agir pour le climat. « Sous peu, nous ne pourrons plus inverser la tendance actuelle. Lors de cette élection, vous voterez pour les futures conditions de vie de l’humanité », a lancé, en larmes, la jeune Suédoise, devenue une icône de la lutte contre le changement climatique, devant l’assemblée des eurodéputés, mi-avril. Elle n’est pas seule. A dix jours du scrutin européen, qui se tiendra du 23 au 26 mai, les appels se multiplient pour inciter l’Europe à accélérer les efforts contre le réchauffement et reprendre un leadership qu’elle a délaissé ces dernières années.
Le 7 mai, les maires de 210 villes européennes (Paris, Milan, Londres, Séville, Stockholm, Amsterdam, Athènes, etc.) ont exhorté l’UE à stopper la hausse des émissions d’ici à 2020 et à adopter un objectif de neutralité carbone pour 2050. « Les milliers de jeunes manifestant chaque semaine nous rappellent l’inadéquation de notre réponse au changement climatique », écrivent-ils dans une lettre ouverte. Ils s’inscrivent dans une large coalition paneuropéenne, regroupant des entreprises, des villes, des régions, des organisations religieuses et des ONG qui appellent à l’action.
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