samedi 15 juin 2019

Langouët : bras de fer entre la préfecture et le maire sur l'arrêté anti-pesticides

Le 18 mai dernier, le maire de Langouët prit un arrêté interdisant l'utilisation de produits phytopharmaceutiques autour des bâtiments et habitations de sa commune. Ce 11 juin, la préfecture d'Ille-et-Vilaine annule cette décision municipale par "recours grâcieux".


Duel entre l'État et la collectivité. Les pesticides étaient dans le viseur de Daniel Cueff, maire de Langouët. Des habitants de la commune avaient fait analyser leurs urines par un laboratoire. Les résultats annonçaient des taux de glyphosate plusieurs dizaines de fois supérieurs à la limite de 0,1 ng/ml. Un enfant en affichait même 3,17 nanogrammes ! Suite à quoi, l'édile a décidé d'interdire l'utilisation de la substance décriée à moins de 150 mètres des habitations.

Illégalité retenue par la préfecture

Cependant, la partie n'est pas terminée. La préfecture d'Ille-et-Vilaine s'oppose à cet arrêté. Elle invoque le fait que l'édile outrepasse ses droits. Certes, le maire "détient le pouvoir de prévenir et de faire cesser « les pollutions de toute nature » et il dispose ainsi de la possibilité de prescrire des mesures de salubrité publique" mais "l'utilisation des produits phytopharmaceutiques relève d'un pouvoir de police spéciale confié au ministre chargé de l'agriculture." Selon la loi, cette décision ne peut être prise que par le ministre de l'Agriculture.

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