En plus des suppressions de postes, l’État réfléchit à confier la gestion des forêts communales à des prestataires privés et à supprimer la consultation de l’ONF en cas de défrichement... Or, selon les travailleurs forestiers, une gestion durable de la forêt dépend du maintien d’un service public forestier fort.
« La France est un grand pays forestier », s’est récemment félicité Emmanuel Macron. Pourtant son service public, l’Office national des forêts (ONF) se fait démanteler en silence. Ce vendredi 7 juin 2019, les agents de l’établissement public appellent à une nouvelle mobilisation à Épinal, après avoir enchaîné ces dernières années, les grèves et les blocages ainsi qu’une longue marche à travers la France cet automne. Selon l’intersyndicale, il y a urgence : « Jamais la privatisation de la gestion des forêts publiques ne s’est profilée de manière aussi évidente », alerte-t-elle dans un communiqué.
Plusieurs signaux sont, en effet, visibles. Les suppressions d’emplois continuent tandis que l’Office se fait peu à peu déposséder de ses compétences. Certains acteurs de la filière forestière voudraient même déléguer la gestion des forêts communales à des prestataires privés. Un projet de décret sur la simplification de la procédure des autorisations administratives, actuellement en consultation publique, propose aussi de se passer de l’avis de l’ONF en cas de défrichement de forêts publiques. « Cette mesure de simplification administrative pourrait favoriser la déforestation en France », avertit le Snupfen (Syndicat national unifié des personnels des forêts et de l’espace naturel), le syndicat majoritaire de l’établissement.
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