Présenté comme un moyen de protéger le piéton, le trottoir a surtout été utilisé, au fil des temps, pour faciliter la circulation des chevaux, puis des voitures. Le Covid-19 pourrait bien accélérer son évolution, à l’œuvre depuis vingt ans.
Iphéion du Paraguay, qui a fleuri les premiers jours du confinement, en bordure de trottoir, dans le 11e arrondissement, à Paris Collection particulière
Avec le déconfinement, les trottoirs, délaissés depuis deux mois, ont retrouvé leurs passants. Mieux, ils sont au centre de toutes les attentions. Alors que la crise sanitaire pousse les citadins à se détourner des transports en commun, les trottoirs gagnent du terrain pour accueillir davantage de piétons dans de bonnes conditions. Leur élargissement est un enjeu important pour donner envie aux citadins de préférer la marche à pied à la voiture, mais aussi de continuer à fréquenter les boutiques (et bientôt les bars et restaurants) en respectant les règles de distanciation physique qui imposent de patienter à l’extérieur. Une belle revanche pour cette infrastructure, qui, depuis sa réinvention au XVIIIe siècle, a beaucoup servi, dans l’histoire, à débarrasser la chaussée du piéton.
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