Les perturbateurs endocriniens sont omniprésents dans nos vies et nos assiettes. Et malgré les réglementations, risquent de le rester longtemps. Déni scientifique ? Recul politique sous couvert de décisions techniques ? L'AMLP et HEAL militent ensemble pour une meilleure protection de la population, notamment par un travail d'interpellation politique dont ce blog sera l’expression.
Les scientifiques avaient prévenu
En octobre 2015, la Société internationale d'Endocrinologie (Endocrine Society) – qui rassemble 18000 chercheurs et cliniciens spécialisés dans l’étude du système hormonal, – publie sa seconde revue de la science portant sur 1322 publications réalisées depuis sa précédente revue en 2009. Ses conclusions sont on ne peut plus claires : elles ne laissent "aucun doute sur la contribution des perturbateurs endocriniens au fardeau croissant des maladies chroniques liées à l'obésité, au diabète, à la reproduction, à la thyroïde, aux cancers et aux fonctions neuro-endocriniennes et neurodéveloppementales". La biologiste Ana Soto (Tufts University, à Boston ; Ecole normale supérieure, Paris), co-auteure de la précédente revue, ajoute même: "Il faut noter que rien de ce qui était avancé en 2009 n’a dû être retiré ou revu à la baisse. Tout ce que nous suspections à l’époque a été confirmé par les travaux les plus récents." (Le Monde, "Des enfants qui naissent pré-pollués"Pascale Santi et Stéphane Foucart, 30 septembre 2015).
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