Militants et élus se sont réunis pour que la pollution de l’Escaut ne reste pas impunie. « Nous devons utiliser notre blessure pour travailler ensemble », résume une jeune militante. Avant qu’une couronne de fleurs ne soit lancée dans l’Escaut, face au lycée éponyme. Hier, plus d’une centaine de militants ou d’élus français et belges ont dénoncé la pollution dont a été victime le fleuve en avril.
Hier midi, ils étaient plus d’une centaine à avoir répondu, face au lycée de l’Escaut, à l’appel à la mobilisation de l’association Val en transition. Bien décidés à ce que la pollution qui a si durement touché l’Escaut, mi-avril, ne reste pas impunie. « L’Escaut avait besoin d’un hommage », développe son président, Marc Duvivier.
Sur les bords de l’Escaut, se trouvaient de nombreux militants écologistes ou associatifs, mais aussi des élus de l’agglomération ou de Belgique.
« Nous ne serons pas passifs », prévient de son côté le représentant de l’association Extinction rébellion. Avant de lister toutes les questions encore sans réponse : des causes exactes de la rupture de la digue de Tereos la nuit du 9 au 10 avril, aux quantités de poissons ramassés par l’industriel, ou encore les mesures prises depuis par les autorités. Sur les bords de l’Escaut, se trouvaient de nombreux militants écologistes ou associatifs, mais aussi des élus de l’agglomération ou de Belgique. Et pourquoi ce silence des élus français ? pointe du doigt Thierry Dereux, le président de la fédération France nature environnement des Hauts-de-France. Une association qui a déposé plainte, comme le Syméa ou la fédération de la pêche ont pu le faire. « Xavier Bertrand, président de la région, ne s’est pas exprimé depuis le début de l’affaire, tout comme la ministre de l’Écologie, alors que de l’autre côté de la frontière, la ministre wallonne de l’Environnement parle, elle, d’une catastrophe écologique majeure et tente d’obtenir des réponses. » C’est au nom de la ville de Tournai, qui a récemment déposé plainte, comme Antoing ou encore Brunehaut ou Pecq, que l’échevine Caroline Mitria a ensuite pris la parole pour rappeler « la nécessité d’une collaboration transfrontalière. Elle existe au sein de la plateforme internationale de l’Escaut. Mais elle a fait défaut dans le cas présent. »
UN PARLEMENT DE L’ESCAUT UN JOUR ?
Faudrait-il imaginer une nouvelle forme de gouvernance, qui « dépasse les frontières et les communes et qui prenne soin de l’écosystème », comme l’a esquissé l’eurodéputée Marie Toussaint ? « Ça pourrait être un parlement de l’Escaut, par exemple, qui tienne compte des besoins du fleuve. Cette approche centrée sur les besoins du fleuve n’existe pas encore. », conclut l’élue européenne.
Pollution de l’Escaut: la Région souhaite «être tenue informée» de l’enquête
Lors du rassemblement organisé mardi sur les bords de l’Escaut, certaines associations s’étaient ému du silence des élus français. Ceux notamment de la ministre de l’Écologie et du président de la Région. Ce dernier a toutefois adressé un courrier au préfet le 12 mai.
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