samedi 3 février 2024

La protection de la biodiversité, grande perdante de la crise agricole

Suspension du plan Ecophyto, mise sous tutelle des agents de l’Office français de la biodiversité, allégement de la réglementation sur les haies… Pour satisfaire les revendications des agriculteurs, le gouvernement détricote plusieurs mécanismes de protection de la biodiversité.

Des agriculteurs bloquant une autoroute à Chilly-Mazarin (Essonne) écoutent le premier ministre, Gabriel Attal, annoncer de nouvelles mesures, le 1ᵉʳ février 2024. Christophe ENA / AP


Crise agricole : de graves reculs environnementaux qui ne résoudront pas le problème


La FNH déplore un détricotage opportuniste des acquis environnementaux, suite aux annonces de Gabriel Attal ce 1er février. Non seulement les mesures annoncées ne résoudront pas la détresse socio-économique des agriculteurs, mais de plus elles mettront en danger la transition agroécologique, si nécessaire pour notre souveraineté alimentaire et pour l’avenir de l’agriculture.



Quelle agriculture voulons-nous ?

La crise agricole que nous traversons est issue de choix politiques et économiques successifs, opérés depuis la fin de la Seconde Guerre Mondiale : choix de filières stratégiques au détriment d’autres, compétitivité des territoires, industrialisation, subventions... Après un âge d’or de quelques décennies, nous constatons depuis longtemps que le revers de la médaille est terrible : les revenus et l’autonomie des agriculteurs et des agricultrices s’effondrent – beaucoup ont jeté l’éponge –, les dégradations écologiques et les impacts sanitaires sont catastrophiques...

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