« Au Nord, c’était les corons… », chantait Pierre Bachelet. Ces quartiers ouvriers avaient été construits par les entreprises minières pour y loger leurs salariés. En 2012, l’Unesco a choisi de les inscrire, ainsi que la totalité du bassin minier, sur sa liste au titre de « paysage culturel, évolutif et vivant ».
Sur 120 kilomètres et 120 000 hectares, du Nord au Pas-de-Calais, on trouve tous les témoignages de ce passé désormais révolu : des fosses, dont la plus ancienne date de 1850, des chevalements, ces édifices métalliques qui portent les ascenseurs, des terrils aux dimensions impressionnantes, dont certains dépassent les 140 mètres de haut pour une surface à la base de plus de 90 hectares… Pendant trois siècles, on y a extrait le charbon, mais loin de devenir des friches industrielles, ces sites s’ouvrent désormais au tourisme.
Le centre historique minier de Lewarde (Nord), situé à 8 kilomètres de Douai, accueille chaque année plus de 150 000 visiteurs. La fosse Delloye n’est plus exploitée depuis 1971. Au plus fort de son activité, 800 mineurs, à 480 mètres de profondeur, y extrayaient 1 000 tonnes de charbon par jour. Tout est resté en l’état : de la salle de bains à la lampisterie où les lampes sont alignées par centaines, jusqu’à l’écurie où des haut-parleurs diffusent une ambiance où le hennissement du cheval se mêle au marteau du maréchal-ferrant…
Y aller et se documenter : Centre historique minier, fosse Delloye.
Un guide sorti en mai 2016 : Bassin minier et Louvre-Lens, Editions Lonely Planet, 160 pages, 8,99 €.
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