samedi 30 septembre 2017

Comment bien choisir vos poules pour votre élevage ?

Poules de race, hybrides industriels, poules naines, poules d’ornement… en matière de poules, le choix est si vaste qu’un amateur peu averti a vite fait de perdre pied dans cet imbroglio. Voici donc quelques explications sur le sujet qui, je l’espère, éclaireront votre lanterne.


Que choisir pour votre élevage : les poules de races, naines, d’ornement ou hybrides ?

« Il faut arrêter de se bâfrer et remettre des hommes et des femmes dans les champs »

Selon l’auteur d’« Au cœur de la permaculture », Xavier Mathias, « cela fait cent cinquante ans qu’on a pris le mauvais chemin » en matière d’agriculture.


« Petit paysan » de Touraine, formateur en maraîchage biologique et techniques potagères, auteur d’ouvrages horticoles, Xavier Mathias est conseiller technique pour Fermes d’avenir.

Quel type d’agriculture défendez-vous, et pourquoi ?
J’ai longtemps pensé qu’il y avait deux formes principales d’agriculture : l’agriculture chimique dite conventionnelle, et l’agriculture biologique, que je pratiquais. Mais je me suis trompé. En échangeant avec des paysans maliens, les Dogons, qui savent cultiver leurs sols comme personne, j’ai compris qu’être agriculteur, cela consiste à produire de l’énergie sous forme de calories, ni plus ni moins. Et je me suis rendu compte qu’il y a bien deux types d’agriculture, mais la distinction est plutôt entre l’agriculture commerciale, qui consomme plus d’énergie qu’elle n’en produit, et l’agriculture nourricière, qui fait l’inverse. Cette dernière n’est pas destinée à brasser de l’argent, elle ne dépend pas d’aléas économiques mais de facteurs agronomiques. C’est la différence entre l’exploitant agricole, qui utilise et épuise la terre, et le paysan, qui la cultive et la soigne.

Selon vous, c’est l’agriculture paysanne qui peut nourrir le monde tout en préservant la planète ?
J’en suis convaincu. Cela fait cent cinquante ans qu’on a pris le mauvais chemin, qu’on a centralisé l’énergie, uniformisé les surfaces et les productions, créé sans cesse de nouvelles dépendances. Restons humble : on ne va pas renverser la vapeur en cinq ans, mais je sens enfin, aujourd’hui, que les gens sont prêts à changer, les producteurs comme les consommateurs, et même certains acteurs politiques. Il faut arrêter de se bâfrer et s’autoréguler, décentraliser, diversifier les surfaces de cultures en les relocalisant, remettre des hommes et des femmes dans les champs, recréer un vrai maillage des territoires et des liens forts entre ruraux et citadins...

samedi 23 septembre 2017

L’Oasis de l’Escaut

L'association "L’Oasis de l’Escaut" a pour but de promouvoir le développement durable et un mode de vie plus respectueux envers la nature…


Glyphosate : Nicolas Hulot a rencontré des agriculteurs en colère

Ils étaient quelque 250 à protester vendredi matin à Paris contre l’interdiction du glyphosate en France. Ils ont rencontré le ministre de la transition écologique.


L’Etat supprime les aides au maintien de l’agriculture bio

Le ministre de l’agriculture recentre les aides sur le soutien aux nouveaux producteurs, provoquant l’incompréhension de la filière.


Gwénolé Le Roy cultive des légumes en pleine terre selon les règles de l’agriculture biologique, à Plouescat (Finistère), depuis 2012. FRED TANNEAU / AFP

Stéphane Travert se savait attendu. En visite au salon Tech & Bio, à Bourg-lès-Valence, dans la Drôme, mercredi 20 septembre, le ministre de l’agriculture a livré son projet pour l’agriculture biologique en France. En l’occurrence, il a annoncé que l’Etat se désengageait des aides au maintien, une part des soutiens versés aux agriculteurs souhaitant s’engager dans la voie d’une agriculture plus respectueuse de l’environnement.

« Nous allons, dès 2018, recentrer les budgets disponibles sur le financement des nouveaux contrats d’aide à la conversion », a déclaré M. Travert. Sachant que le soutien aux agriculteurs se décline en deux formes de subsides, une aide à la conversion et une autre au maintien. La première accompagne la période de transition de trois ans pendant laquelle l’exploitant voit ses rendements chuter et est payé à un prix intermédiaire. La seconde prend le relais, après la certification, pour consolider le nouveau modèle économique de la ferme.

Depuis plusieurs mois, la question du financement du bio était posée. Paradoxalement, cette agriculture est victime de son succès. Les crises agricoles, mais aussi l’appétit des consommateurs, ont suscité un flot de conversions. Au point que les enveloppes se sont retrouvées vides. En 2012, le montant était fixé à 90 millions d’euros annuels. Stéphane Le Foll s’était engagé, en 2013, à le porter graduellement à 160 millions d’euros par an. Insuffisant. En 2016, il avait annoncé le déblocage de 50 millions supplémentaires pour financer l’agriculture bio, mais aussi les mesures agro-environnementales.

Les aides sont gérées conjointement par l’Etat et les régions
Autre élément de complexité, avec la nouvelle politique agricole commune (PAC), mise en pratique en 2015, les aides sont gérées conjointement par l’Etat et les régions. Depuis le flou, voire l’opacité, règne. M. Travert a d’ailleurs renvoyé la balle aux régions affirmant « qu’elles pourront continuer de financer des aides au maintien sur de nouveaux contrats, mais elles devront le faire en responsabilité et sans mobiliser les crédits du ministère ».

Pour faire face à ces difficultés et anticiper le développement futur de cette agriculture, la Fédération nationale de l’agriculture biologique (FNAB) demandait que 3 % du budget du premier pilier de la PAC (il s’élève à 7,44 milliards d’euros), qui correspond aux aides directes versées au niveau national, soient transférés sur le second pilier. Le financement de l’agriculture bio, comme celui de l’agriculture de montagne, dépend en effet de ce second pilier destiné à renforcer les politiques de développement rural. Il est doté de 1,7 milliard d’euros. Des budgets gérés par les régions qui abondent les crédits européens au gré de leur politique d’investissement. Les 3 % réclamés par la FNAB représentaient un montant annuel de 230 millions d’euros.

Fin juillet, le ministre de l’agriculture a décidé d’un transfert supplémentaire de 4,2 % du premier vers le second pilier, à partir de 2018. Soit un transfert annuel estimé à près de 300 millions d’euros. Mais ce montant doit être réparti entre les aides à l’agriculture de montagne, c’est-à-dire l’indemnité compensatoire de handicaps naturels (ICHN), les mesures agro-environnementales, l’assurance récolte et le bio.

Sachant que, pour la seule ICHN, le manque de financement jusqu’à 2020 est estimé à 850 millions d’euros. La FNAB s’était alors inquiétée de l’insuffisance de moyens de l’agriculture bio.

En accord avec la FNSEA
La répartition des aides a été au cœur des débats d’une réunion entre Etat et régions, organisée le 19 septembre. Les discussions se poursuivent. M. Travert n’a d’ailleurs pas chiffré le montant des aides qui seront versées in fine à l’agriculture biologique après 2016 – il y a en effet deux ans de décalage entre l’année de production et le versement des aides. Il a simplement indiqué que les engagements budgétaires pris par le programme Ambition bio, d’un montant de 160 millions d’euros, seront atteints dès 2016. Et a répondu aux agriculteurs confrontés aux retards de paiement répétés qu’« un versement des aides à l’agriculture biologique au titre de la campagne 2015 interviendra à partir de novembre 2017. Le paiement des aides 2017 débutera à compter de mars 2018 ».

En choisissant de ne plus soutenir les aides au maintien, l’Etat est en accord avec le syndicat agricole FNSEA. « Il y a un arbitrage à faire entre aide à la conversion et aide au maintien. La priorité, c’est l’aide à la conversion. Pour l’aide au maintien, nous pensons que c’est au marché de prendre le relais », affirmait Jérôme Despey, secrétaire général de la FNSEA, en juillet. Une position soutenue par Pascal Viné, directeur général de Coop de France, l’organe représentatif de la coopération agricole française. « Il faut que le marché rémunère le bio. Il serait bien qu’il n’y ait plus une aide au maintien spécifique. »

Le syndicat Confédération paysanne qualifie, lui, de « nouveau renoncement », la décision prise par M. Travert. « Le ministre dit clairement au monde agricole et à la société : le marché décidera », affirme-t-il dans un communiqué. D’autant qu’il considère comme urgent de « légiférer à l’issue des Etats généraux de l’alimentation pour rééquilibrer le rapport de force entre les paysans et l’aval, et que l’Etat réendosse la responsabilité qui est la sienne, à savoir engager et accompagner la nécessaire transition agricole ».

Pour la FNAB, « la suppression des aides au maintien est un déni des services environnementaux rendus à la collectivité par la bio ». Elle s’interroge également sur l’ambition politique pour l’agriculture bio, alors que M. Travert a fixé un objectif de 8 % des surfaces agricoles utiles en bio d’ici à 2020, contre 6,5 % actuellement. La FNAB estime que l’Etat doit se fixer un « objectif ambitieux d’être le premier pays bio d’Europe avec 20 % des surfaces agricoles utiles bio en 2022 ».

M. Travert a rappelé qu’il avait suggéré qu’un « fonds privé puisse être mis en place pour venir financer des projets de développement et de structuration des filières bio » et qu’il attendait « des travaux des états généraux de l’alimentation des propositions concrètes et responsables ».

mardi 19 septembre 2017

Le mirage des voitures électriques

Notre planète est-elle assez riche en matière première minérales pour nous permettre de rouler tous durablement en voitures électriques avec un smartphone dans la main ?


Discussion avec Philippe Bihouix, ingénieur centralien, expert sur la question des énergies non-renouvelables en direct depuis les studios de France Bleu Gironde. Une UNE en partenariat avec le magazine reporterre.net

►►► Aller plus loin : L'Âge des low tech aux éditions du Seuil

dimanche 17 septembre 2017

Glyphosate : l’expertise européenne truffée de copiés-collés de documents de Monsanto

Pour dédouaner le pesticide, les experts ont largement plagié des documents de la Glyphosate Task Force, le consortium industriel conduit par la firme américaine.


Rarement expertise publique aura été aussi fragilisée que celle conduite par les instances européennes sur le glyphosate – l’herbicide controversé dont la Commission a proposé la réautorisation pour dix ans en Europe. Aux nombreuses accusations de collusion ou de complaisance, formulées ces derniers mois par les organisations non gouvernementales ou par des scientifiques indépendants, s’en ajoute une nouvelle, qui surpasse toutes les autres en gravité.

Selon une analyse conduite par le biochimiste autrichien Helmut Burtscher, associé à l’ONG Global 2000, révélée vendredi 15 septembre par plusieurs médias européens et que Le Monde a pu consulter, des passages cruciaux du rapport de réévaluation de l’herbicide ont été tout simplement copiés-collés. Ils proviennent de documents rédigés par les firmes agrochimiques, réunies autour de Monsanto au sein de la Glyphosate Task Force, la plate-forme réunissant les sociétés commercialisant en Europe des pesticides à base de glyphosate. Ces copiés-collés recouvrent plusieurs dizaines de pages. 

Découvert par hasard
Le rapport pris en faute est celui de l’institut fédéral allemand d’évaluation des risques, le BfR (Bundesinstitut für Risikobewertung). Dans le système européen d’évaluation des pesticides, l’examen d’une substance commence par la désignation d’un Etat membre (l’Etat rapporteur), chargé d’établir un rapport d’expertise préliminaire. L’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) s’appuie ensuite sur ce texte pour fonder son opinion sur une substance. Dans le cas du glyphosate, c’est l’Allemagne qui a été désignée Etat rapporteur, et ce sont donc les experts du BfR qui ont planché sur les risques sanitaires et environnementaux posés par l’herbicide.

M. Burtscher explique avoir découvert le plagiat presque par hasard. « J’ai réalisé que des phrases et formules du rapport officiel d’expertise étaient identiques à celles d’un article publié dans la littérature scientifique...

jeudi 14 septembre 2017

Lettre d'information du Parc naturel régional Scarpe-Escaut N°49 # Septembre 2017

A lire ici.

Conférence Antarctique - un film réalisé et présenté par Pierre Marie Hubert


Partir à la voile sur les traces des explorateurs ayant franchi le Cap Horn et le redoutable passage de Drake pour fondre sur un continent fascinant et quasiment vierge de présence humaine était pour ce reporter un vieux rêve. Alors, lorsqu'on lui propose un tournage sur un bateau, il n'hésite pas une seconde. Ce film retrace cette formidable aventure vécue avec un équipage de passionnés et de scientifiques, à bord de la goélette Vaïhéré, skippée par Eric Dupuis au départ d’Ushuaia et à destination de la Péninsule Antarctique.
Ce sera une expédition de l'extrême, où l'on puise dans ses propres limites au fond de soi, tant ce type de voyage est engagé. Mais peu importe, la passion de l'aventure et de l'image est la plus forte. Et la récompense sera là ! Bien au delà des espérances. Une nature vierge grandiose, probablement parmi les plus beaux paysages que l'on puisse observer sur notre belle planète, avec ses montagnes et ses glaciers infinis d'un blanc immaculé, ses icebergs fabuleux et un monde animalier qui fourmille et qui ne craint pas l'homme, cétacés et manchots notamment. Des prises de vues époustouflantes ! Les rencontres avec les baleines à bosse sont particulièrement émouvantes.
Et puis il y a cette émotion en observant les restes des hivernages du commandant Charcot, notamment les initiales de son navire gravées sur la roche : PP pour "le Pourquoi pas".

Venez découvrir cet océan glacial Antarctique en compagnie du reporter Pierre Marie Hubert. venez découvrir ce film magnifique lors de la conférence du mardi 17 octobre à 19h30 à la salle Aragon de Maing.

"Entre Escaut et Scarpe" un nouveau circuit de randonnée pédestre à Château l'Abbaye


Sur une initiative de la commune et avec le soutien et l'accompagnement de l'association des Joyeux Godillots, du Parc naturel régional Scarpe-Escaut, du Conseil départemental du Nord et du Comité départemental de la randonnée pédestre, un parcours de 8km vient d'être balisé au départ de l'église de Château l'Abbaye.


lundi 11 septembre 2017

Vous ne vous êtes pas encore inscrits à l’une des centaines d’activités de la deuxième édition de J’agis pour mon patrimoine naturel ? Il vous reste encore 5 jours pour vous assurer de (re)découvrir votre patrimoine naturel de manière active, ludique et utile, dépêchez-vous !


samedi 9 septembre 2017

Climat : la terrible inconséquence américaine

Editorial du « Monde ». Alors que l’ampleur des désastres météorologiques ne cesse d’augmenter, la croisade de Donald Trump contre les régulations environnementales est une menace pour le monde.


Le Texas ne s’est encore pas relevé des inondations catastrophiques causées par l’ouragan Harvey que la Floride s’apprête à affronter Irma, le plus puissant cyclone tropical jamais formé dans le bassin Atlantique et dont les îles antillaises de Barbuda, Saint-Martin et Saint-Barthélemy, presque entièrement dévastées, ont déjà fait l’amère expérience. Mais alors que les effets du changement climatique en cours – élévation du niveau de la mer, intensification des précipitations, etc. – rendent la côte est des Etats-Unis singulièrement vulnérable aux événements météorologiques extrêmes, la nouvelle administration américaine demeure sourde et aveugle à l’évidence scientifique.

dimanche 3 septembre 2017

Je vis écolo et ça ne me coûte pas plus cher !


Acheter bio et local, faire ses courses en vrac, fabriquer ses produits ménagers, s’engager dans une démarche de réduction de ses déchets, ça ne coûte pas plus cher. Au contraire.

Niort devient la plus grosse agglomération à proposer la gratuité des transports en commun

Le réseau de bus passe en libre accès vendredi. Le but : augmenter la fréquentation. Spécialistes et professionnels restent toutefois sceptiques.


Jazz, magie, cirque… et un concert de rock samedi soir. Niort célèbre en fanfare, ce week-end, l’entrée en gratuité du réseau de bus de l’agglomération vendredi 1er septembre. La principale collectivité locale des Deux-Sèvres accède ainsi au club restreint des villes qui proposent des transports en commun en libre accès (elles sont une vingtaine en France).

Elle en devient même le chef de file, puisqu’elle apporte aux partisans de la gratuité le plus vaste réseau de transport français à ce jour : sept lignes urbaines, douze périurbaines et une centaine de véhicules qui sillonnent ce vaste territoire entre ville et campagne. La communauté d’agglomération du Niortais (CAN) associe 45 communes et totalise 120 000 habitants. Jérôme Baloge, maire centriste de Niort et président de la CAN, porte ce projet qui correspond à une promesse forte de sa campagne pour l’élection municipale de 2014, au cours de laquelle il a battu la maire PS sortante, Geneviève Gaillard.

« Il ne s’agit pas seulement de rendre les bus gratuits, précise M. Baloge. Mais aussi de refondre totalement le réseau. Et nous proposons aux usagers une plus grande variété de modes de transport dès octobre : vélo en location longue durée et covoiturage. » Objectif premier de l’opération : faire revenir la population dans les bus, qui tournent trop souvent avec deux ou trois passagers, voire à vide.

« Le cahier des charges prévoit une augmentation de la fréquentation de 30 % d’ici septembre 2019 », confirme Richard Dujardin, directeur général France de Transdev. Pour l’opérateur, le passage à la gratuité n’est pas un saut dans l’inconnu. L’entreprise fait déjà fonctionner des réseaux en libre accès à Aubagne, à Libourne et dans l’agglomération de Dunkerque (200 000 habitants), où les bus sont déjà gratuits le week-end, mais où le prochain appel d’offres pour 2018 prévoit une gratuité totale. Ce type de réseau reste toutefois marginal dans l’activité de Transdev.

« Le modèle gratuit n’est pas viable partout »
Il faut dire qu’au sein de la communauté des spécialistes et des professionnels du transport public la gratuité n’a pas bonne presse. C’est même une volée de bois vert que reçoivent les élus qui s’y risquent. Les pères la rigueur rappellent que la gratuité n’existe pas et que si l’usager ne paie rien, le contribuable sera d’autant mis à contribution. Le contribuable, c’est-à-dire les entreprises et administrations à travers une taxe appelée le « versement transport ».

« Le transport gratuit, c’est de la pure démagogie, tonne Yves Crozet, économiste des transports à l’université de Lyon. Cela n’est pas forcément stupide pour les tout petits réseaux, mais dans des cas comme Dunkerque et Niort – même avec la rente des mutuelles –, on est au-delà de la limite haute et de toute logique économique. »

Même tonalité au Groupement des autorités responsables de transport (GART), l’association qui regroupe les collectivités locales organisatrices du transport public. « Le GART n’est pas favorable à la gratuité, commente un porte-parole. Elle ne fait pas baisser la circulation automobile, dégrade souvent l’image du réseau et est quasi irréversible, car il est politiquement très difficile de revenir en arrière. »

« En tant qu’opérateur, nous répondons aux clients qui veulent instaurer la gratuité, indique Frédéric Baverez, directeur exécutif de Keolis, l’opérateur concurrent de Transdev, qui fait rouler en libre accès des bus à Châteauroux, Vitré et Chantilly. Mais nous ne la recommandons pas. On notera d’ailleurs que ce n’est pas du tout une demande des associations d’usagers. »

« Je ne prétends pas que le modèle gratuit est viable partout, répond le maire de Niort. Ici, nous avons la chance d’avoir un versement transport qui, avec un taux raisonnable de 1,05 %, rapporte 15 millions d’euros par an, quand le contrat avec Transdev coûte 12 millions. Le projet se fait donc sans hausse d’impôts et pour un gain social au profit des plus précaires qui vaut de tenter l’expérience. »

samedi 2 septembre 2017

Volkswagen vs. « les cyclistes »: plus c’est gros, plus ça passe


« On ne va pas laisser un pays de cyclistes nous barrer la route ». En blanc sur fond bleu, le slogan s’affiche sur les bandeaux qui bordent le terrain de football, pendant le match France-Pays-Bas, le jeudi 31 août, au Stade de France. Signé : Volkswagen. Oui, oui, le constructeur automobile, celui-là même qui fut pris la main dans le pot de confiture en septembre 2015 pour falsification des contrôles de pollution atmosphérique. Bref, Volkswagen ne manque pas d’air, comme le rappelle Huffington Post. Au contraire des personnes qui ont le malheur de respirer ses pots d’échappement.

Malgré les excuses de Volkswagen France intervenues le 1er septembre à 16h35 (voir à la fin du post), le slogan, diffusé l’air de rien devant des millions de téléspectateurs, s’apparente à un mega troll, et voici pourquoi...