vendredi 29 avril 2016

Hénin-Beaumont : l’abattage des tilleuls centenaires suspendu par la justice

La Voix du Nord PUBLIÉ LE 

Le tribunal administratif de Lille a ordonné ce jeudi l’arrêt de l’abattage d’une quarantaine de tilleuls centenaires, rue Berlioz, à l’initiative de la municipalité.




Il a fait droit à la requête en référé-suspension déposée mardi par Marine Tondelier qu’elle a défendue sans avocat plus tôt dans la journée. La conseillère municipale d’opposition avait notamment reproché à la municipalité d’avoir mal apprécié l’état sanitaire des arbres. Un argument propre, selon le juge des référés, « à créer un doute sérieux sur la légalité de la décision attaquée ».
Le juge a également estimé que Marine Tondelier était fondée à agir en tant que conseillère municipale et reconnu l’urgence de la requête sachant que l’opération n’était pas terminée (un peu moins de la moitié des arbres est encore debout).
De son côté, l’avocat de la commune avait affirmé que les arbres n’étaient pas classés et présentaient un danger.
L’élue EELV a accueilli la décision « avec beaucoup de soulagement, c’était un peu David contre Goliath ». Ces tilleuls constituent « un patrimoine paysager et environnemental inestimable. Dans la lutte contre le réchauffement climatique, les arbres sont notre assurance vie pour l’avenir. Maintenant, il est temps que tout le monde se calme et qu’il y ait un vrai débat. »
La municipalité d’Hénin-Beaumont n’a pas répondu à nos sollicitations.

jeudi 28 avril 2016

Les biocarburants émettent plus de CO2 que l’essence et le diesel


Apparus d’abord comme une alternative prometteuse au pétrole dans les transports, les biocarburants (ou agrocarburants) sont de plus en plus épinglés en raison de leurs effets pervers : déforestation, disparition de cultures vivrières, augmentation des prix des denrées alimentaires… mais aussi émissions de gaz à effet de serre. En savoir plus...

mercredi 27 avril 2016

Protection de la planète : les dix gestes qui font (vraiment) la différence

Au quotidien, on s’y perd entre tous les gestes qu’on nous invite à adopter.
Recycler, OK, mais après ? Voici les conseils pratiques de consoGlobe.com, chiffres à l’appui.


La suite ici.

À Roquevaire, l’eau « vitale » est gratuite

Trente mètres cubes d’eau potable pour un euro ! C’est le prix dérisoire que payent chaque année les habitants de Roquevaire, dans les Bouches-du-Rhône, suite à une décision de la municipalité. Celle-ci considère que l’eau est un bien commun de l’humanité, et que chaque habitant de la commune doit pouvoir accéder gratuitement à l’eau « vitale ». Mais l’avènement, en 2020, de la métropole d’Aix-Marseille-Provence risque de bouleverser cet équilibre.


mardi 26 avril 2016


Produits chimiques : nos enfants en danger

En France et partout dans le monde, médecins et chercheurs lancent l'alerte sur les effets des produits chimiques sur le développement des enfants. Augmentation des cancers infantiles, multiplication des anomalies de naissance ou des troubles hormonaux, explosion de l'autisme : toutes ces pathologies pourraient bien avoir des causes environnementales. Les pesticides apparaissent en première ligne dans les rapports des chercheurs. Six multinationales contrôlent ce secteur : Syngenta, Bayer, Monsanto, Dow, Basf et Dupont. Elles règnent presque sans partage sur un marché colossal qui pèse cinquante milliards d'euros. Pendant un an, l'équipe de «Cash Investigation» a suivi à la trace leurs molécules. Certaines, dangereuses, s'invitent dans l'air que les enfants respirent tous les jours.


"Cash Investigation" à voir mardi 2 février à 20h50 sur France 2.

samedi 23 avril 2016

Valenciennes: colère et pétition contre l’abattage de 21 platanes

« Mon Dieu quelle horreur ! C’est le triomphe de la bêtise humaine ! » Beaucoup d’émotion et de colère dans la voix de la militante et ancienne conseillère régionale écologiste Janine Petit ce jeudi matin, boulevard Watteau.


Tronçonneuses, nacelle, rogneuse de souches… Au petit matin, tandis que les voitures stationnées le long du boulevard Watteau, malgré l’interdiction en vigueur jusqu’au 15 avril, étaient embarquées par la fourrière, la société B2E, de Bondues, s’est attaquée à l’élagage des 136 platanes du mail Watteau. Mais aussi à l’abattage de vingt et un arbres diagnostiqués comme « malades », suite à deux expertises réalisées en 2007 et 2011. « Tous les arbres mis en expertise présentaient une problématique, principalement en raison de stress liés au tassement, de dégâts racinaires et plus généralement de déficiences édaphiques (liées au sol) », précise la ville. Tout en indiquant que c’est pour des raisons de sécurité qu’il a été décidé d’abattre vingt et un platanes. Des arbres qui, malgré les traitements entrepris, continuaient de produire du bois mort « dont la chute peut engendrer des blessures corporelles et des dégâts matériels sur les véhicules stationnés ».


La riposte s’organise 
« Ce sont tous les arbres marqués d’une croix bleue. Ils n’ont pourtant pas l’air malades !, s’émeut Ghislaine Rémy, qui habite le long du boulevard Watteau depuis une vingtaine d’années. Ils font partie d’un équilibre, ces arbres ! C’est un poumon vert ! On ne peut quand même pas remplacer des arbres centenaires, plantés à l’époque de la construction du musée des Beaux-Arts et du lycée, par des places de parking ! »
Munie de pétitions, la riveraine a commencé, dès ce jeudi matin, à arpenter le boulevard pour mobiliser les habitants. « On est en train de s’organiser au niveau des riverains. On va demander à être reçu par le maire. »


« Il aurait fallu qu’on fasse une chaîne humaine. Mais on l’a appris trop tard ! », déplore Jeanine Petit, qui n’avait pas hésité, en 2008, à s’enchaîner à l’un des platanes condamnés par son état de santé et la rénovation du boulevard Pater. « Je suis sûre qu’il est sain cet arbre, poursuit la militante, en montrant une grosse souche face au musée des Beaux-Arts. Et s’il s’agit bien d’un arbre malade, hé bien c’est comme un être humain, ça se soigne ! »

La pétition est disponible auprès de Ghislaine Rémy.
Contact : 06 80 01 25 81 ou remy.ghislaine@orange.fr


Laurent Degallaix: «On ne détruit pas un arbre pour le plaisir de le détruire»
« Le combat écologique est le nôtre, aussi. Mais la requalification urbaine emmène un certain nombre de sacrifices, réagit le maire de Valenciennes, Laurent Degallaix. On ne prend pas les gens de court, c’était annoncé dans mon programme : dans la requalification complète, il y a l’abattage d’arbres. »
« Je comprends la réaction, mais faites-nous confiance, il y aura des plantations d’arbres, avance l’élu. Quand on coupe, on replante des arbres nouveaux et des essences nouvelles. On aurait pu attendre, comme cela était prévu, dans quatre mois. Mais on ne s’amuse pas à faire une coupe de vingt et un arbres maintenant pour le plaisir. Si on la fait, c’est que ceux-là sont vraiment malades et dangereux : les branches qui tombent, ceux qui cachent la visibilité aux conducteurs, etc. Sinon, le jour où il y aura un souci, on dira que je n’ai pas pris mes responsabilités ! »
D’autres arbres devraient donc être replantés « comme on a fait sur les autres boulevards. Avenue Pompidou, on n’a jamais fait autant de plantations. On était sur un rythme qu’on maintient d’un arrachage pour trois plantations. Ce sera difficile de faire trois fois la mise sur le boulevard Watteau. Mais on essaiera d’en planter au moins autant que ce qu’on aura détruit. Et nous ferons de même boulevard Pater, que l’on refera certainement dans la foulée de Watteau. » P. R.

PUBLIÉ LE 07/04/2016 - PAR CATHERINE BOUTEILLE

A lire également :
Le mal’arbre imaginaire Publié par VALENCIENNESOXYGENE le 21 AVRIL 2016

En me rendant du côté du musée, je n’ai pu ignorer comme beaucoup d’entre vous, les travaux opérés Boulevard Watteau depuis plusieurs jours. Rues bloquées routes déviées… La raison d’un tel chantier est annoncée par la municipalité : abattage de platanes malades.
Rien à dire donc… 

Pourtant en observant le boulevard et le terre plein central (photos ci jointes), une idée m’a alors trotté dans la tête : quelle probabilité y avait-il pour que l’arrachage des arbres en fin de vie permette par le plus grand des hasards une facilité d’aménagement de parking !?

 

En effet désormais de grandes allées sont dégagées , les arbres gênants disparus. Il ne reste plus au maire qu’à « planter » quelques horodateurs…
Comment peut-on vouloir privilégier à notre époque un urbanisme ( payant) à outrance plutôt que de préserver des arbres centenaires ? Il est clair que les horodateurs seront plus rentables…
Mais à quel prix ?!
Didier Legrand

Croix : ouverture samedi des jardins Mallet-Stevens, un lieu de promenade à deux pas de la Villa Cavrois

La Voix du Nord 22/04/2016

Dès ce week-end, les Croisiens auront accès à de nouveaux jardins publics. Dans l’ancien parc de Beaumont, les jardins Mallet-Stevens ouvrent leurs grilles au terme d’un chantier de 18 mois.


« Après l’Edhec, la Villa Cavrois, et l’église, en avril 2016 voilà le parc. On dessine l’avenir, on écrit un nouveau livre de la ville de Croix. » C’est tout juste si Régis Cauche ne le dit pas en chantant. Pour le maire, l’ouverture ce samedi des jardins Mallet-Stevens est la réalisation phare de la majorité en 2016.


La municipalité aura investi près d’un million d’euros (études comprises) et lancé un chantier de 18 mois pour reconvertir 2,5 hectares de l’ancien centre aéré de Beaumont, qui porte désormais le nom de l’architecte de la Villa Cavrois. Et s’il est encore un peu tôt – saison oblige – pour juger du résultat final, les premières impressions laissent augurer le meilleur, une fois que la nature aura pris possession des lieux.

« Drôle de carré »

Les élus ont demandé au cabinet d’architecte paysagiste Urbafolia de penser un parc destiné à accueillir tous types de publics, doté de diverses ambiances et offrant plusieurs parcours de déambulation. L’entrée se situe dans le prolongement de la rue Robert-Schuman et offre une perspective sur la grande allée fleurie menant jusqu’à un amphithéâtre de verdure. Afin d’assurer un rôle pédagogique, le parc se compose de plusieurs jardins thématiques : agricole (pour faire découvrir les cultures de la région), potager (dévolu aux plantations des écoles), aquatique (la zone humide) et des abeilles (ruches). Le tout est bordé par des jeux pour enfants, en bois.


L’esthétique des Jardins Mallet-Stevens a été particulièrement soignée avec des structures en bois originales à travers lesquelles les visiteurs chemineront, à l’image de ce « drôle de carré » déjà devenu le symbole du parc, dont il orne le logo. « Nous avons été très vigilants sur la préservation de la nature, précise la première adjointe Valérie Six. Des matériaux ont été réutilisés, quatorze arbres ont été abattus – dont deux sont en train d’être sculptés – mais vingt et un autres ont été replantés. » Un mini-verger et une prairie fleurie n’attendent plus que la bonne saison pour pousser.


Enfin, l’extrémité du parc peut faire office de parking végétalisé à l’attention du public de la Villa Cavrois. En fin d’année, il sera également doté d’un pavillon qui accueillera les centres aérés et les associations. À partir de ce week-end, les Croisiens pourront s’y promener chaque jour de 9 h à 18 h, et même jusqu’à 20 h l’été.

Incinérateur Flamoval à Arques : un « scandale » économique ?


Il y a dix ans, les opposants affirmaient que Flamoval – conçu pour brûler les déchets de 300 000 habitants entre Flandres et Audomarois – serait trop gros. Retour sur les promesses non tenues d’un outil à 93 millions d’euros.


Les habitants du coin se sont habitués à son étrange forme qui a poussé le long de la route vers Saint-Omer : celle de Flamoval, construit à partir de 2009. Mais beaucoup ne digèrent pas la pilule : l’incinérateur, né dans la contestation, c’est une histoire… de promesses non tenues.
2007. Le sujet est brûlant. On conteste notamment la taille de l’outil. « Pour être sérieux, il devrait être au minimum deux fois plus petit », s’exclame en 2007, Antoine Bonduelle, expert au GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat). Las. Pour les élus en place à ce moment-là et les cabinets d’études, pas de doutes il y aura assez de déchets pour nourrir la bête. En 2012, les premières ordures sont brûlées.

119 euros la tonne, pas 85 !

Quatre ans après, le bilan économique est consternant. Cela a été reconnu, « Flamo » est trop gros. Il lui manque chaque année environ 11000 tonnes de déchets. Là où l’histoire se corse, c’est que pour fonctionner normalement, un incinérateur doit être au maximum de sa puissance. Aujourd’hui, donc, Flamoval s’use plus vite et n’est pas rentable. Le coût de la tonne brûlée était annoncé à 85€ en 2007, il s’élève aujourd’hui à… 119€ ! Les élus actuels font tout pour ne pas augmenter les impôts et ils ont donc renégocié les prêts qui courent désormais… jusqu’en 2036.
Un scandale économique ? C’est certain pour les opposants. Une partie estime même qu’il vaudrait mieux… abandonner Flamoval ! « Cela coûterait cher mais c’est déjà un gouffre financier, insiste Thierry Willaey, ancien élu hazebrouckois. Flamoval, c’est le plus gros mensonge de ces dernières années sur le territoire. » Lui craint aussi que cela n’hypothèque les politiques de réduction des déchets (moins il y aura de déchets, plus il coûtera cher) : «Aujourd’hui, c’est Flamoval qui dirige les élus et non l’inverse. »

Effort de pédagogie ?

Ces derniers balayent d’un revers de main. François Decoster, maire de Saint-Omer et président de son agglomération, avait défilé contre Flamoval à l’époque. Aujourd’hui à la tête du syndicat (le SMFM) qui gère l’incinérateur, il défend sa position : celle d’améliorer l’outil. Pour rendre Flamoval rentable, plusieurs pistes dont celle d’aller chercher des ordures ménagères d’entreprises. Inimaginable, selon lui, de tout abandonner.
« J’ai défilé contre l’incinérateur. Je veux m’en souvenir car nous avons un vrai effort de pédagogie à faire pour expliquer cet outil, concède François Decoster. On peut se mettre un bandeau sur les yeux et dire que Flamoval, ce n’est pas ce qu’il fallait faire. Mais on ne peut pas en rester là. Il faut faire quelque chose de ces déchets. Tout en faisant évoluer l’outil, en l’optimisant. »
La permaculture ou l'agronomie sont des réelles alternatives à l'agriculture "conventionnelle". Ces pratiques sont productives et de manière naturelle, l'impact environnemental y est bien moindre, à condition que l'exploitation reste gérable à taille humaine. Il s'agit de comprendre comment fonctionne le sol et les végétaux pour les aider naturellement à se développer. Des projets de ce type fleurissent, soutenons ce genre d'agriculture locale.

vendredi 22 avril 2016

La France suspend les importations de cerises traitées au diméthoate, y compris dans l’UE

La Voix du Nord 22/04/2016

La France a déclenché la clause de sauvegarde lui permettant de suspendre, à partir de samedi et jusqu’à la fin de l’année, les importations de cerises traitées avec le diméthoate, un insecticide contesté, y compris depuis les pays de l’Union européenne, selon un arrêté paru vendredi au Journal officiel.


Le texte publié au Journal officiel vise, selon le ministère de l’Agriculture, à protéger les consommateurs, mais aussi les producteurs français qui risqueraient de souffrir d’une distorsion de concurrence en cas d’entrée sur le territoire de fruits provenant de pays utilisant toujours le diméthoate.
« L’importation et la mise sur le marché en France de cerises fraîches destinées à l’alimentation en provenance d’Etats membres de l’Union européenne ou de pays tiers où l’utilisation de produits phytopharmaceutiques contenant la substance active diméthoate est autorisée en traitement des cerisiers sont suspendues jusqu’au 31 décembre 2016 », écrit précisément l’arrêté.
« Par dérogation (...) peuvent être importées ou mises sur le marché les cerises qui proviennent d’une production biologique », ajoute le texte.
L’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) a interdit le 1er février la mise sur le marché du seul produit restant à base de diméthoate, le fabricant n’ayant pas fourni les précisions demandées alors qu’une évaluation a fait apparaître des « risques inacceptables » pour le consommateur, les cultivateurs ainsi que pour les oiseaux et les mammifères.

Produit interdit aussi en Espagne et en Italie
Les arboriculteurs du sud de l’Hexagone ont par la suite manifesté leur inquiétude face à une perte importante de production, car ils assurent ne disposer d’aucune alternative pour protéger leurs fruits contre les attaques d’un moucheron particulièrement agressif, le drosophile suzukii, arrivé en Europe en 2010.
Le syndicat agricole majoritaire, la FNSEA, demandait une dérogation de 120 jours pour permettre aux producteurs d’utiliser l’insecticide juste avant la récolte des fruits.
Stéphane Le Foll avait demandé fin mars à Bruxelles d’interdire le diméthoate dans l’ensemble de l’UE, faute de quoi la France aurait recours à cette clause de sauvegarde. A ce jour, seules l’Espagne et l’Italie ont emboîté le pas à la France et interdit ce produit, selon le ministère.
Le dernier recours à une clause de sauvegarde par la France remonte à 2012 et visait l’insecticide Cruiser, jugé dangereux pour les abeilles.

jeudi 21 avril 2016

Auchan, Décathlon, Leroy Merlin : WWF dénonce leur impact négatif sur l’environnement

Ce mercredi, le fonds mondial pour la nature WWF a publié le classement des 25 entreprises françaises impactant le plus les écosystèmes mondiaux. Certaines font la fierté du monde économique des Hauts-de-France : Leroy Merlin, Auchan ou encore Décathlon.


Auchan pour le bois, le soja, l’huile de palme, la crevette, le coton, les produits laitiers ou le bœuf mais en réalité pour l’ensemble des familles de produits faisant l’objet de l’enquête du fonds mondial pour la nature WWF, l’une des toutes premières organisations indépendantes de protection de l’environnement, branche française dirigée par l’Arrageois Pascal Canfin.
Auchan, siège à Croix, est montré du doigt comme ses grands concurrents de la grande distribution parmi les 25 établissements français concernés par leur impact négatif sur l’environnement. Sont également cités Tereos (ex Beghin Say, siège administratif à Lille) pour la canne à sucre. Ou Décathlon, siège à Villeneuve d’Ascq pour la pâte à papier. Ou Adéo, maison mère de Leroy Merlin, siège à Villeneuve d’Ascq pour le bois.
Ces entreprises font à juste titre la fierté du monde économique et politique de la région pour leur histoire et leurs résultats. Elles figurent depuis ce mercredi dans un classement moins enviable sur l’empreinte écologique relative aux écosystèmes terrestres et marins.
Certes, WWF, qui a l’habitude de travailler avec de grandes entreprises, a l’art de positiver tout en dénonçant. Il s’agit donc de désigner « les 25 entreprises françaises prioritaires pour accélérer la transformation des marchés », en agissant sur les approvisionnements, notamment en matières premières. C’est bien noter « le rôle prépondérant » de ces entreprises dans la lutte contre l’épuisement des ressources naturelles. Dans l’attente de leurs prochains rapports environnementaux.
http://www.wwf.fr/vous_informer/actualites/

mardi 19 avril 2016

SOS Villages - Dans les campagnes françaises, les bourgs se réveillent

Rassembler dans un bâtiment épicerie et centre médical. Approvisionner un restaurant avec des produits du terroir. Bannir les grandes surfaces. Des moyens existent pour revitaliser les villages. La preuve par l'exemple, des Vosges au Massif central.


DES POULES, DES CAGES, ET DES PHOTOS


Et si on parlait d'autre chose ?
Vous ne l'avez peut-être pas noté, mais une grande marque de distribution vient de décider de ne plus commercialiser d'oeufs de poules élevées en batterie (je ne cite pas son nom pour ne pas participer à l'opération de greenwashing, mais vous pourrez le retrouver sans peine).
Pour information, pour savoir si vous consommez des œufs de poules élevées en batterie, rien de plus facile : ce sont les œufs de catégorie 3. Regardez bien les emballages.
Donc, fort logiquement, la station de radio publique locale France Bleu Drôme-Ardèche consacre un article aux réactions à cette mesure des agriculteurs drômois (à noter que France Bleu, regardez bien l'URL, a corrigé dans son titre le mot "batterie" par le mot "cage", censé être moins rebutant). La Drôme est le quatrième département producteur d’œufs en France.
Tout aussi logiquement, les agriculteurs interrogés condamnent cette mesure, rappelant que leurs cages sont aux nouvelles normes européennes (600 cm² de surface utilisable par poule soit l'équivalent d'une feuille de papier A4), que les poules y disposent de perchoirs "pour se reposer", et que "une poule n'a pas besoin de télévision non plus". Bien. Notons que seul le point de vue des agriculteurs est donné, et pas celui des associations de défense du bien-être animal, mais ne jetons pas l’œuf pourri à France Bleu Drôme-Ardèche : sans doute a-t-il été donné un autre jour, dans un autre reportage.
L'important, dans cet article, ce sont les photos. Il est notamment illustré par trois photos. En ouverture, cette image d'illustration :

(Ceci n'est pas une poule drômoise, mais une poule d'illustration)

Viennent ensuite deux photos des deux bâtiments où s'exercent les activités de Yvan Moréon, agriculteur interrogé (40 000 poules dans chaque bâtiment).
Le premier batîment, photographié par FBDA

Le second bâtiment, pour les lecteurs amateurs d'une information complète
Deux photos.
Il ne manque rien ? Ah si. Tiens, on ne voit pas de plan large de l'intérieur des deux bâtiments. Si France Bleu Drôme-Ardèche avait aussi photographié l'intérieur des bâtiments, on aurait vu quelque chose comme ça :
Et encore, j'ai choisi la photo la plus soft, parmi toutes celles que propose Google images
Evidemment, si injuste que ce soit, si abusive que soit parfois la puissance des images, le lecteur de France Bleu Drôme-Ardèche aurait eu ensuite davantage de mal à lire les explications des agriculteurs concernés.
Pour vous aider à repérer les oeufs en batterie, cette infographie de nos confrère du Oeufington Post
(Merci à l'@sinaute ardéchoise qui nous a transmis le lien de l'article de FBDA)

lundi 18 avril 2016

Coup de projecteur sur les Faiseux !


La Fureur de Voir : Festival Cinéma des Lycéens


La salle de cinéma, surtout quand elle est un outil de débat, est un formidable écrin d’émotion, de pensée individuelle et collective tant les formes et les sujets abordés par le cinéma sont multiples et variés. Ainsi cette première édition de « La Fureur de Voir » est un essai, qui restera à transformer, pour donner à apprendre aux lycéens et apprendre avec eux, combien la richesse des images, leur beauté, ne doit pas nous submerger mais nous donner le goût de la connaissance et du collectif, celui d’une vie plus belle. Ensemble. C’est pourquoi, nous proposons aux lycéens mais aussi aux adultes qui auront accès à tous les films y compris aux séances scolaires, un panel de films puissants, inconnus, méconnus ou reconnus, souvent travaillés par le désir, première condition pour apprendre à connaître et à aimer.
Bon festival !
François Derquenne

Un grand merci à l’association De la suite dans les images et à son Directeur David Broutin ainsi qu’aux lycéens et aux membres des équipes éducatives des lycées Kastler et Mousseron/Jurénil participant au Comité de pilotage de « La Fureur de Voir » sans oublier l’équipe de l’Imaginaire.

Pendant toute la durée du Festival, 1 place achetée = 1 place offerte valable sur une autre séance.

En Thaïlande, on fait des assiettes biodégradables avec des feuilles

Une équipe de chercheuses de l’Université de Nareduan en Thaïlande, a imaginé des assiettes jetables faites à partir de feuilles d’arbres. Bientôt la fin des déchets en polystyrène et plastique dans nos paniers à pique-nique ?

dimanche 17 avril 2016

LOOS-EN-GOHELLE, Ville Pilote du Développement Durable


Depuis une quinzaine d’années, Loos-en-Gohelle s’est engagée, avec et pour les Loossois, dans la construction d’un territoire qui tente de répondre aux exigences du développement durable. En effet, conscients des urgences croissantes auxquelles est confrontée notre société, que ce soit dans les domaines écologique, économique et social, ou sur le champ de la démocratie et de la citoyenneté, les élus souhaitent réorienter le modèle de développement actuel. Leur ambition : tirer les leçons du passé et prendre le meilleur du présent pour construire un monde durable et désirable pour tous.

samedi 16 avril 2016

Albi : vers l’autosuffisance alimentaire

Sous l’impulsion du mouvement des Incroyables Comestibles, Albi affiche son objectif d’autosuffisance alimentaire pour 2020.


La capitale tarnaise est ainsi en passe de devenir la première cité comestible de France. Ce reportage France 3 a été tourné en janvier 2016 à l’occasion de la venue de Pam Warhurst, la cofondatrice du mouvement Incredible Edible naît en Angleterre.

jeudi 14 avril 2016


"Ce mec est un héros, ce mec sauve des vies" : découvrez "Le Palpeur"

"Le Palpeur" est un nouveau court-métrage qui aborde avec humour le dépistage des cancers du sein et des testicules. Présenté au Kino Kabaret de Caen qui s'est déroulé fin mars 2016, ce court-métrage de Flora Warnet et Alexandre Paris a pour objectif de sensibiliser à la palpation et donc au dépistage du cancer du sein et du cancer des testicules. Découvrir la vidéo 

Et aussi :
On prend un café à l'ERC Eollis ?
"Petit traité d'Oncojolie"
Le dépistage du cancer du poumon dans la Somme : une première nationale
Mars Bleu : le test de dépistage du cancer colorectal est plus simple et plus sensible

A bon compost, bon jardin


Pour nous, ce beau dimanche printanier en Île-de-France fut parisien, après un samedi au jardin, froid et même pluvieux en fin de journée. Le temps n’est pas à rêvasser sous les chatons du saule en regardant les bourdons s’empiffrer de nectar. La rhubarbe, presque moribonde quand elle végétait au pied du chêne et que nous avons déplacée cet automne, nous tend ses vastes feuilles en forme de cœur et nous annonce de belles récoltes.

mercredi 13 avril 2016

Transports : quand les communes pensent au téléphérique urbain

Pour faire face à l'engorgement de la circulation dans certaines villes, le téléphérique urbain est une option envisagée. Une solution déjà appliquée à l'étranger.


Circuler dans les airs plutôt qu'au sol.
C'est une idée qui séduit certaines communes, pour lutter contre les embouteillages notamment. Elles pensent à développer le téléphérique urbain. Brest sera la première commune à relier ses transports en commun à un téléphérique. Une idée qui pose de nombreuses questions aux habitants, qui s'interrogent : "Le vent ? à partir de 110 km/h les cabines s'arrêteront" répond un membre de la mairie. La première cabine a été posée, à terre, pour que les habitants puissent venir l'essayer.

Trois fois moins cher
Objectif du téléphérique, long de 500 mètres : relier le centre-ville à un nouveau chantier en construction, en à peine trois minutes, de l'autre côté de la rivière. "Le téléphérique nous a paru la solution la plus innovante. Les autres hypothèses, ça aurait été de faire un pont, le coût c'est à peu près trois fois celui du téléphérique" explique François Cuillandre, maire de Brest, au micro de France 2. À Grenoble, un téléphérique est déjà en place. Mais il est uniquement touristique.


Et aussi :
Transports : les inventions du futur pour désengorger la circulation
Le téléphérique du futur est en préparation. "Il s'appelle le skyTran. Cette capsule ultra rapide est conçue pour deux passagers. Chaque capsule est suspendue à un rail. Vitesse fantastique de 250 km/heure. À titre de comparaison, le métro c'est 20 km/h. Ce concept est développé par la NASA. L'idée c'est que l'on puisse commander son skyTran via son smartphone et indiquer sa destination" explique Jihan Benzina en plateau. Le premier skyTran est en cours de construction à Tel-Aviv, en Israël.


Vers des bus aériens
Autre solution pour désengorger la circulation, le Land Airbus, un bus XXL imaginé en Chine. "Cinq mètres de haut, il surplombe les voitures qui roulent en dessous de lui comme dans un tunnel. Ses roues sont guidées de part et d'autre de la route par des glissières qui l'approvisionnent en électricité. Avce ses 38 mètres de long, il embarquerait quelques 900 passagers. Résultat, une baisse des embouteillages de 20 à 30%, promettent ses concepteurs. En France, on a la CityMobil, une navette électrique, sans chauffeur, entièrement automatisée conçue pour huit personnes. Elle a été testée à La Rochelle l'année dernière", conclut la journaliste. Un second test va avoir lieu pour autoriser sa circulation sur les routes européennes.

Malgré la COP21, les Français ne s’inquiètent pas davantage de l’environnement

A peine quatre mois après la signature de l’Accord de Paris sur le climat à l’issue de la COP21, les problématiques environnementales n’ont pas fondamentalement progressé dans la conscience des Français. L’étude annuelle (depuis six ans) du Commissariat général au développement durable (CGDD), « Opinions et pratiques environnementales des Français en 2015 », parue le 8 avril, indique que la « sensibilité à l’environnement » est en léger recul. Selon cette note, réalisée après l’enquête mensuelle de l’Insee de novembre 2015 auprès de 1 800 personnes, la note moyenne de sensibilité (évaluée par les sondés eux-mêmes) est de 5,32 sur une échelle de 1 à 7, alors qu’elle était de 5,42 en 2013 et de 5,55 en 2011.


Cette baisse surprend si l’on considère la couverture importante des questions environnementales et climatiques par les médias à l’occasion de la COP21. « Cela peut paraître assez paradoxal, mais le résultat n’est pas très positif, comme si, avec la COP, il y avait un effet contraire, un “on en ferait un peu trop avec l’environnement”, comme une réponse à contre-courant », explique Eric Pautard, sociologue et auteur de la note du CGDD.
Plus étonnant, les moins de 25 ans et les 25-39 ans sont les moins sensibles avec respectivement des notes de 4,72 et 5,08. « Cela fait trois à quatre ans que l’on observe cette tendance chez les jeunes, alors que le public des moins de 30 ans était généralement plus en avance sur les enjeux sociaux et environnementaux », avance Eric Pautard.

Réchauffement et pollution de l’air
Si la conscience globale régresse ou stagne, les questions climatiques et de pollution de l’air continuent d’occuper les deux premières places au classement des préoccupations, 26 et 25 % des personnes interrogées les citant en premier ; suivent les catastrophes naturelles (inondations, tempêtes, feux de forêts…) à 18 %, la pollution de l’eau à 10 %. Viennent ensuite l’augmentation des déchets, la disparition de certaines espèces ou la pollution sonore.
A l’échelle du quartier, le bruit devient le deuxième problème cité (18 %), à égalité avec le manque de transports en commun. Alors que les tendances montrent une stabilité du poids respectif de chaque problème ces dernières années, il faut noter une progression significative – + 4 points en un an – de la pollution de l’air. Mais, selon l’étude, près du tiers des personnes interrogées ne déclare « aucun désagrément » lié aux questions environnementales.


Les comportements tardent à changer
Le détail de l’étude recèle d’autres surprises, concernant les pratiques environnementales. Au chapitre de la sobriété énergétique, les Français continuent de diminuer le chauffage ou la climatisation « afin de limiter la consommation ». 73 % des sondés affirment les baisser « toujours » ou « souvent », un pourcentage quasiment égal les dernières années.
« Il n’en va pas de même concernant la veille des appareils électroniques », remarque le CGDD. Alors que 53 % des personnes interrogées déclaraient les éteindre systématiquement en 2009, ils ne sont plus que 38 % en 2014. « C’est dramatique, le nombre de personnes qui disent ne jamais éteindre les appareils électriques a quasiment doublé en cinq ans, de 9 à 17 %, s’inquiète Eric Pautard. Il est possible qu’il y ait un désinvestissement sur les petits gestes, lié aux faibles gains générés. » Autre explication avancée par le sociologue, les campagnes pour informer et sensibiliser sur ces actes modestes du quotidien seraient moins nombreuses dans les médias.
La recherche d’économies reste le principal moteur de la conversion aux pratiques écologistes. Pour « acheter davantage de produits respectueux de l’environnement », 44 % des Français veulent « être certain [s] qu’ils ne coûtent pas plus cher », 18 % être mieux informés sur leurs particularités, 15 % « disposer d’un choix plus large de produits de ce type » et 14 % les repérer plus facilement.


Une consommation bio marquée socialement
Sur le bio, le constat du CGDD n’est pas non plus très encourageant. Si, en 2014, la proportion de Français déclarant avoir récemment acheté un produit issu de l’agriculture biologique avait progressé de 3 points pour atteindre 46 %, contre 33 % en 2008 – un phénomène confirmé par le Baromètre de consommation et de perception des produits biologiques en France –, l’achat de tels produits recule désormais, souligne le CGDD. Là encore, les jeunes seraient responsables. « Les trentenaires étaient en effet 63 % à déclarer consommer des produits écolabelisés en 2011, et ne sont plus qu’un sur deux en 2014 », écrit l’auteur de la note.
La consommation bio reste l’apanage des revenus les plus importants. En 2015, 64 % des cadres ont indiqué avoir acheté des produits bio au cours du mois écoulé, contre 36 % des ouvriers. Une enquête exclusive du CGDD sur les pratiques environnementales des Français (réalisée en mars 2016 auprès de 4 258 ménages), qui doit être publiée d’ici l’été et dont Le Monde a consulté certains éléments, montre clairement cet écart social dans la consommation bio. Ainsi, 35 % des ménages gagnant plus de 3 000 euros par mois déclarent acheter fréquemment du bio, contre 24 % des ménages à moins de 1 400 euros. Pour l’achat fréquent de viandes et poissons bio, le pourcentage est de 24 % pour les plus aisés et 18 % pour les plus modestes, 42 % et 30 % s’agissant des œufs et du lait bio.

Doutes à l’égard des entreprises
D’autres éléments comme la provenance des produits, la distance qu’ils parcourent ou la quantité de déchets qu’ils génèrent, sont aussi des critères jugés moins pertinents que les années passées. Enfin, s’agissant de la protection de l’environnement, 49 % des Français pensent que les pouvoirs publics devraient agir en priorité, 28 % estiment que la responsabilité incombe aux entreprises (+ 5 points depuis 2012) et 19 % aux ménages. « Cela indique une volonté que les entreprises s’engagent plus sur ce front, qu’il y a un vrai doute à leur égard quant à leurs démarches environnementales », indique Eric Pautard.

En savoir plus...

lundi 11 avril 2016

L’aéroport à Notre-Dame des Landes doit être abandonné !

Monsieur le Président,
Monsieur le Premier Ministre,
Madame la Ministre de l’écologie,

Au moment de la COP21, face à la menace climatique, nous avons interpellé le Président de la République pour lui demander de la cohérence : ce projet d'aéroport est l’exemple même du projet climaticide.

Depuis de nombreuses années, le projet d’aéroport prévu à Notre-Dame des Landes est contesté car :
✔ Surdimensionné ;
✔ Climaticide ;
✔ Energivore ;
✔ Consommateur de terres agricoles ;
✔ Destructeur de zones humides ;
✔ Coûteux ;

Aujourd'hui, trois experts missionnés par le ministère de l’Ecologie ont par ailleurs remis un rapport démontrant que :
■ le projet d’aéroport prévu à Notre-Dame des Landes était surdimensionné ;
■ l’aménagement de l’actuel aéroport de Nantes Atlantique est tout à fait possible et souhaitable.

Ce projet étant enfin reconnu officiellement surdimensionné et inutile : ce projet d'aéroport doit être abandonné.

Par delà son inutilité, la consultation par référendum, prévu fin juin, est clairement contestable dans son état actuel :

► la réduction du périmètre de la consultation au seul département de la Loire-Atlantique est clairement guidé par la volonté d'obtenir une majorité alors que ce projet a toujours été présenté comme l'aéroport du grand ouest et que l'infrastructure a été validé à la suite d'une procédure nationale ;

► le Conseil national de la transition écologique, rassemblant l’ensemble des parties prenantes (syndicats, représentants du patronat, associations environnementales…) a rejeté à l’unanimité le projet d’ordonnance fixant les conditions d’organisation des consultations locales.

► La question qui sera posée « Voulez-vous le transfert de l'aéroport de Nantes Atlantique à Notre-Dame-des-Landes [pourtant considéré comme « surdimensionné » par les experts du ministère de l’Ecologie] ? » est absurde car si l'aéroport est "surdimensionné"... la consultation devient inutile.

En conséquence, je vous demande d’abandonner ce projet d’aéroport.

Vous remerciant par avance de l'attention que vous accorderez à ce courriel, je vous prie d'agréer, l'expression de mes salutations les plus respectueuses.

Signez la pétition ici.

samedi 9 avril 2016

Choisir un métier vert et solidaire!

L'économie verte est en plein développement. Une bonne nouvelle pour l'environnement bien sûr mais aussi pour l'emploi, car aux nouveaux besoins correspondent de nouveaux métiers ! Et en matière de développement durable ou d'énergies renouvelables, les structures de l'ESS figurent en bonne place. Tour d'horizon des opportunités à saisir !


vendredi 8 avril 2016

La Porte du Hainaut réfléchit au territoire des vingt années à venir

La Porte du Hainaut vient de lancer le plan local d’urbanisme intercommunal, le PLUi. Les maires des 46 communes seront associés à sa validation. Les agglos voisines seront également concertées. Les habitants auront leur mot à dire dans des registres et lors de réunions publiques notamment.


1. C’est quoi un PLU intercommunal ?
Le plan local d’urbanisme intercommunal (PLUi) est un document de planification qui organise et oriente les préconisations en matière d’urbanisme pour les dix à quinze prochaines années à l’échelle des quarante-six communes de la Porte du Hainaut. Alain Bocquet, président de l’agglo, promet que le PLUi « ne sera pas une addition de tous les PLU des communes ».

2. Co-construction
Le PLUi est porté par l’agglo mais il ne peut être mis au point sans l’étroite collaboration des communes. « Chaque commune compte pour une. Le rôle du maire reste déterminant », affirme Alain Bocquet. Le président de l’agglo tient à la « co-construction de la stratégie pour les 15-20 ans à venir sur le territoire ». Avec sa vice-présidente en charge de l’aménagement de l’espace communautaire, Anne-Lise Dufour, ils ne veulent pas déconnecter le PLUi de l’échelle locale. Pour eux, le PLUi, c’est un gain de compétence, des compétences techniques notamment.

3. Un travail d’arrondissement
Les deux agglos de l’arrondissement que sont la Porte du Hainaut et Valenciennes Métropole sont engagées dans un PLUi. La CAPH a pris une longueur d’avance. Un cabinet de conseil en environnement, Antea group, a déjà été retenu par l’agglo d’Alain Bocquet. Ce choix n’a pas encore été fait à la CAVM. Une chose est sûre : les deux agglos vont travailler de concert car « il n’y a pas de frontière et le travail doit être cohérent sur tout le territoire ». Idem avec les agglos voisines du Cambrésis et du Douaisis. « Dans ce PLUi, nous allons avoir des phénomènes nouveaux à intégrer comme le vieillissement de la population qui devra être pris en compte pour les politiques logement et habitat », constate Alain Bocquet. Le PLUi doit permettre « d’améliorer le cadre de vie, de maintenir l’environnement et l’agriculture. C’est une boîte à outils ». « La CAPH n’est pas un territoire unique. Il y a une version urbaine, périurbaine et agricole, des zones industrielles et des zones en friche. Les paysages sont contrastés et il faut en tenir compte », complète Anne-Lise Dufour. 

4. Ce qui change pour les habitants ?
Pour les particuliers, rien ne change. Les permis de construire continueront d’être instruits dans cinq communes de l’agglo (Denain, Saint-Amand, Douchy, Trith et Raismes). Dans les autres communes, c’est fait par les services de l’agglo. Les questions qui se poseront pendant l’élaboration de ce PLUi sont plutôt : mon terrain sera-t-il constructible ou pas ? Est-il classé ou pas ? Alain Bocquet a déjà reçu des personnes qui font du lobbying pour valoriser leurs propriétés. Un terrain qui devient constructible prend en effet de la valeur.

Calendrier
Mars 2014. La loi ALUR rend caducs les POS sauf si PLUi.
Avril 2015. Transfert de la compétence PLUi des communes à l’intercommunalité.
Octobre 2015. Prescription du PLUi.
Mars 2017. Débat sur le projet d’aménagement et de développement durables par le conseil communautaire.
Fin 2018. Adoption du projet de PLUi.
Courant 2019. Enquête publique.
Avant le 31 décembre 2019. Validation du PLUi.

Pour se tenir informé de la démarche
Les habitants et les acteurs locaux seront aussi associés à la démarche.
Un premier article est paru dans le magazine de l’agglo, Horizons. D'autres suivront.
Les bulletins municipaux des communes (pour celles qui en disposent) devraient aussi traiter du sujet dans les prochaines semaines.
Le site Internet de l’agglo donnera toutes les informations nécessaires et comportera une foire aux questions.
Un document explicatif et pédagogique sera mis à la disposition des habitants dans toutes les mairies à partir du mois de mai.
Des registres de concertation seront disponibles dans chacune des quarante-six communes ainsi qu’au siège de la Porte du Hainaut pour que les habitants puissent y inscrire leurs idées, les suggestions et leurs questions.
Ces registres seront disponibles à partir de la troisième semaine du mois de mai.
En 2017, des réunions publiques seront organisées. Elles seront suivies d’une enquête publique après l’arrêt du projet de PLUi soit d’ici à trois ans.

La Voix du Nord PUBLIÉ LE 06/04/2016 PAR VÉRONIQUE BERTIN