lundi 30 mars 2020

Coronavirus : la pollution de l’air est un « facteur aggravant », alertent médecins et chercheurs

Les épandages agricoles ont été à l’origine de pics de pollution en Ile-de-France et dans le Grand-Est ce week-end. Un collectif appelle l’Etat à les « limiter drastiquement ».

Malgré les rues vides, ici, sur les Champs-Elysées à Paris le 19 mars, plusieurs régions dont l’Ile-de-France ont connu un premier épisode printannier de pollution de l’air. Michel Euler / AP

Ce week-end, un premier épisode de pollution printanier a été constaté en plusieurs points du territoire, notamment en Ile-de-France et dans le Grand-Est, les deux régions les plus touchées par la propagation de l’épidémie de Covid-19. Car, si les mesures de confinement ont permis de réduire la pollution liée au trafic routier avec une chute spectaculaire des émissions d’oxydes d’azote, elles n’ont pas eu d’effet sur les niveaux de particules fines, les plus dangereuses pour la santé, car elles pénètrent profondément dans les voies respiratoires. Ces niveaux ont même augmenté au cours de la semaine à la faveur des conditions météorologiques (ensoleillement et absence de vent) pour dépasser, samedi 28 mars, les limites légales, dans l’agglomération parisienne, le Bas-Rhin ou le Haut-Rhin.

« Les épidémies révèlent des déséquilibres que l’arbre et les paysages arborés contribuent à atténuer… »

L’« agroforesterie », l’art d’associer arbres et agriculture, ne permet pas seulement de préserver la biodiversité et de lutter contre le dérèglement climatique, estime Emmanuel Torquebiau, chercheur, dans une tribune au « Monde » appuyée par neuf autres chercheurs.


Les épidémiologistes savent que la disparition du monde sauvage facilite les épidémies qui touchent l’humanité. C’est par exemple ce que dit Serge Morand, chercheur au CNRS-CIRAD et auteur de « La prochaine peste » (Fayard 2016) dans une interview récente au magazine « Marianne » : « Le nombre d’épidémies augmente en raison de la perte de la biodiversité ».

dimanche 29 mars 2020

Non, le Coronavirus n’est pas notre Décroissance

Le Coronavirus a poussé la quasi totalité de l’humanité à se confiner. En toute logique, les conséquences pour l’environnement s’avèrent des plus salvatrices avec entre autres, baisses des émissions de CO2 et de la pollution atmosphérique.


Le PIB ralentit, la planète s’en porte mieux. Les Décroissants en ont rêvé, le Coronavirus l’a fait ? Non. La période que nous sommes en train de vivre ne ressemble en aucun cas à la société de Décroissance que nous prônons.

jeudi 26 mars 2020

Covid-19, climat et environnement : 5 questions à se poser

La crise sanitaire à laquelle la France et une partie du monde font face nous affecte chacune et chacun dans notre quotidien, soit parce que nous continuons de travailler pour prendre soin des autres et assurer leurs besoins essentiels, soit parce nous sommes confiné·es, parfois dans des conditions éprouvantes. Dans la difficulté, notre force réside aussi dans notre capacité à rester lucides et à ne pas accepter n’importe quelle réponse politique lorsque nous parlerons de la crise du coronavirus au passé. Les industries les plus toxiques sont à la manœuvre, alors que des premiers plans de relance se dessinent déjà. A nous de faire en sorte que la relance soit écologique, équitable et citoyenne. On commence par un premier constat... et par cinq questions, entre fausses opportunités et vrais espoirs.

Baisse de la pollution et des émissions de CO2 en Ile-de-France depuis le début confinement

La qualité de l’air s’est améliorée d’environ 30 % après le 17 mars. La chute, spectaculaire pour les polluants liés au trafic routier, ne concerne pas les particules fines.

Boulevard de Sébastopol, à Paris, le 17 mars. ODHRAN DUNNE POUR « LE MONDE »

Le confinement a eu au moins un effet bénéfique pour les Franciliens : même s’ils ne peuvent pas vraiment en profiter, l’air qu’ils respirent est moins pollué. Selon une première évaluation publiée mercredi 25 mars par Airparif, la qualité de l’air s’est améliorée de 20 % à 30 % dans l’agglomération parisienne. L’organisme a comparé les niveaux de polluants relevés la semaine du 16 mars à une semaine d’un mois de mars normal.

Face au coronavirus, « allons-nous enfin apprendre notre leçon ? »

TRIBUNE Jean Tirole Economiste

Le Prix Nobel d’économie 2014 considère que cette période peut être l’occasion de nous amener à changer de comportements et de politiques face à d’autres fléaux, comme le réchauffement climatique ou les inégalités.

Pendant le confinement, les AMAP s’organisent pour continuer les distributions de fruits et légumes

Changement de lieux de rendez-vous, horaires adaptés, mesures sanitaires renforcées… Malgré le confinement, producteurs et membres tentent de maintenir les liens.

Des membres d’une AMAP distribuent des paniers de fruits et légumes, à Paris, le 18 mars. PHILIPPE LOPEZ / AFP

Des cagettes pleines de légumes au sol, une grande glacière et quelques personnes chargées de la distribution avec masques et gants sont réparties sur cette friche de 6 000 m2, occupée par une association et bordée d’immeubles neufs. Le 18 mars, au lendemain du début du confinement, c’est ici que les membres de l’Association pour le maintien d’une agriculture paysanne (AMAP) de La Plaine Saint-Denis, au nord de Paris, sont venus récupérer légumes, œufs, pain et poisson, bien loin du décor habituel du petit local du boulevard Wilson, fermé pour cause de coronavirus.

La pollution de l'air comme vecteur du COVID-19 ?

TRIBUNE DU COLLECTIF AIR-SANTE-CLIMAT


Notre collectif AIR-SANTE-CLIMAT composé de médecins, de chercheurs et de responsables associatifs a pour objectif d’alerter sur l’impact de la pollution atmosphérique sur la santé et de proposer des solutions pour améliorer la qualité́ de l’air.  Notre combat est celui de la vérité scientifique.

mercredi 25 mars 2020

Coronavirus : « Pourquoi ne pas assumer les erreurs passées qui ont vidé de sens le principe de précaution ? »

TRIBUNE Fabien Calvo Professeur de médecine Jessica Zucman-Rossi Professeure de médecine Dans une tribune au « Monde », les professeurs de médecine Fabien Calvo et Jessica Zucman-Rossi soulignent que le danger du Covid-19 a été trop longtemps minimisé par le politique, qui a négligé les leçons des expériences chinoise, taïwanaise et sud-coréenne.

Un pompier ajuste son masque avant une intervention sur une personne atteinte du Covid-19, à Paris, le 24 mars. FRANCK FIFE / AFP

La pandémie de Covid-19 doit nous faire réfléchir sur les actions en cours comme à venir et nous inciter à avoir un regard critique sur notre façon de communiquer. Mais elle devrait surtout nous amener à questionner le rôle des sciences dans la prise de décision politique.

« S’il perdure, le confinement contribuera à ancrer de bonnes pratiques dans la vie quotidienne »

Trois questions à Michelle Jean-Baptiste, auteure de « Mes bonnes résolutions en action. Dix semaines pour y arriver » (Owen Publishing, 2019), conférencière et animatrice d’ateliers.

Le confinement est un moment pour prendre de bonnes résolutions, comme la lecture. Paris, le 24 mars.
LUDOVIC MARIN / AFP

Alors que la France est confinée pour une durée indéterminée, il va falloir trouver de quoi s’occuper et peut-être en profiter pour changer ses habitudes. Conseils de Michelle Jean-Baptiste pour tenir ses bonnes résolutions.

mardi 24 mars 2020

Conception en Permaculture

L’Université des colibris réouvre le MOOC Conception en Permaculture pour une seconde édition. Cette formation en ligne gratuite et ouverte à tous est dès à présent accessible. Rejoignez cette nouvelle édition !


La permaculture pour repenser le monde
La crise liée à l’épidémie de coronavirus vient déstabiliser un système déjà fragile. La permaculture propose des solutions robustes pour vivre et se nourrir, en considérant la nature comme un allié, et non comme un adversaire qu’il faudrait soumettre.
Il est grand temps de se former à vivre de manière plus sobre et résiliente !

La suite...

dimanche 22 mars 2020

Et pendant ce temps-là... Dow AgroSciences fait appel de la décision d'annuler la mise sur le marché de deux insecticides néonicotinoïdes #sulfoxaflor

Le 27 novembre 2019, à la suite d'une procédure judiciaire engagée par Agir pour l'Environnement et l'Union Nationale de l'Apiculture Française, le tribunal administratif de Nice a annulé l'autorisation de mise sur le marché de deux insecticides "tueurs d'abeilles" commercialisés par la Dow Agrosciences, filiale de la multinationale de sinistre mémoire Dow Chemical (à l'origine de la catastrophe de Bhopal).


Lundi dernier, en pleine période de confinement, nous avons eu la désagréable surprise de recevoir un courrier émanant de la cour d'appel administrative de Marseille nous informant que DowAgrosciences faisait appel de la décision, espérant ainsi pouvoir commercialiser en catimini ses deux insecticides !

vendredi 20 mars 2020

Vu d’Allemagne. Face au Covid-19, le vélo protège doublement

En France, les autorités limitent les sorties à 2 kilomètres du domicile maximum. En Allemagne, en revanche, l’usage de la bicyclette est recommandé par le ministre de la Santé, Jens Spahn (CDU). Der Spiegel décrit les avantages de cette activité en temps de pandémie.


Hormis dans quelques communes de Bavière, l’Allemagne n’a pas décrété de confinement dans le pays à ce jour. En période de “distanciation sociale”, l’utilisation du vélo est préférable aux transports en commun, note Der Spiegel, parce que “non seulement le cycliste prend automatiquement ses distances par rapport aux autres, mais il a aussi un risque plus réduit d’être contaminé par un contact avec les surfaces d’objets divers”.

« Après le confinement, il nous faudra entrer en résistance climatique »

Pour tenir l’objectif de neutralité carbone en 2050, un collectif de personnalités appelle, dans une tribune au « Monde », à s’engager collectivement et individuellement dans une décroissance énergétique mondiale transformant nos vies et nos sociétés.

Depuis deux ans, les mobilisations pour le climat se multiplient sans être écoutées. La crise du coronavirus vient démontrer à tous qu’une bascule rapide est possible et ne nécessite que deux choses fondamentales : de la volonté politique et du volontarisme citoyen. Afin d’y forcer nos dirigeants sans attendre, après le confinement, nous devons adopter une stratégie plus ambitieuse. Il ne nous faudra pas revenir à la normale mais entrer en résistance climatique. Nous partons de l’idée qu’il est possible de maintenir une vie digne et heureuse sur Terre. Nous nous battons contre ce qui détruit le vivant. Nous agissons pour ce qui le préserve. Pour cela, suivant les recommandations scientifiques sur le climat et la biodiversité, nous visons une victoire climatique à travers une profonde transformation de nos vies et de nos sociétés.

jeudi 19 mars 2020

3600 scientifiques interpellent la "désastreuse" politique agricole européenne

3600 scientifiques, dont 137 Belges demandent aux institutions européennes d’améliorer " drastiquement " la proposition pour la Politique Agricole Commune afin qu’elle "cesse de nuire à l’environnement". Leur constat est sans appel. Pour eux, la PAC, telle que proposée actuellement, voit ses ambitions environnementales diluées et risque de mettre en danger le Pacte Vert pour l’Europe.


Une déclaration qui intervient au moment même où le budget européen 2021-2027 est en cours négociation, y compris la part qui devrait être allouée à la PAC et à quelles conditions.

samedi 14 mars 2020

Hôpital public : des soignants dénoncent "une discordance entre les mots et les actes" d'Emmanuel Macron

Lors de son allocution au sujet du Covid-19, jeudi soir, le président de la République a vanté les mérites de l’hôpital public et de l’État-providence, promettant des "décisions de rupture" avec le modèle actuel. Un discours à contre-courant de la politique menée depuis trois ans.

Emmanuel Macron a annoncé jeudi la fermeture des crèches, écoles, collèges, lycées et universités "dès lundi et jusqu'à nouvel ordre", pour "protéger" les enfants et "réduire la propagation" du coronavirus. © Yoan Valat, AFP

Mobilisés depuis un an pour protester contre la dégradation de l’hôpital public, les personnels hospitaliers n’en ont pas cru leurs oreilles. Face à "la plus grave crise sanitaire qu’ait connu la France depuis un siècle", selon ses termes, Emmanuel Macron a fait l’éloge, jeudi 12 mars, de l’État-providence et, plus particulièrement, de l’hôpital public.

"Ce que révèle d'ores et déjà cette pandémie, c'est que la santé gratuite, sans condition de revenu, de parcours ou de profession, notre État-providence ne sont pas des coûts ou des charges, mais des biens précieux, des atouts indispensables quand le destin frappe", a-t-il affirmé.

"Ce que révèle cette pandémie, c'est qu'il est des biens et des services qui doivent être placés en dehors des lois du marché", a ajouté le chef de l'État, estimant nécessaire "des décisions de rupture" pour "reprendre le contrôle" sur "notre alimentation, notre protection, notre capacité à soigner" et "notre cadre de vie".

Des paroles fortes dans un moment de crise, mais un discours qui contredit l'action du président de la République depuis le début de son mandat, selon les personnels soignants.

vendredi 13 mars 2020

L’Europe doit doubler ses efforts pour remplir ses objectifs climatiques

Les secteurs des transports et de l’agriculture ne baissent pas suffisamment rapidement leurs émissions, selon un rapport de l’Agence européenne pour l’environnement.

Une autoroute près de Francfort, le 14 février. Michael Probst / AP

L’Union européenne, qui s’affirme leader en matière climatique, n’est pas sur les rails pour respecter ses engagements dans la lutte contre le dérèglement climatique. A tel point que les Etats membres vont devoir doubler leurs efforts pour réduire leurs émissions de gaz à effet de serre s’ils veulent atteindre les objectifs fixés à l’horizon 2030, estime l’Agence européenne pour l’environnement dans un rapport publié mardi 10 mars. En cause notamment : des retards pris dans les secteurs des transports et de l’agriculture.

jeudi 12 mars 2020

Le coronavirus, un répit pour la planète

Depuis le début de l’épidémie, les émissions de CO2 et la pollution ont chuté. Mais l’accalmie pourrait n’être que temporaire si les gouvernements relancent massivement leur économie.

Le terminal international de l’aéroport de Los Angeles (Californie), le 11 mars. LUCY NICHOLSON / REUTERS

Bourses qui dévissent, usines à l’arrêt, aéroports paralysés : le Covid-19, en provoquant une grave crise économique, entraîne un répit pour la planète. Depuis le début de la pandémie, les émissions de gaz à effet de serre et la pollution ont chuté. Une accalmie qui pourrait n’être que temporaire.

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mardi 10 mars 2020

Une campagne (dérangeante ?) pour dénoncer l’inaction politique

Alors qu’à longueur de journée, nous sommes toutes et tous cernés par des pubs qui nous incitent à acheter des SUV ou à prendre l’avion, notre nouvelle campagne sur l’urgence climatique n’a pas droit de cité dans les couloirs du métro parisien ou dans certaines salles de ciné. Quel est le message que nous voulons faire passer dans cette nouvelle campagne et qui, visiblement, dérange ?


Le changement climatique est désormais LA préoccupation majeure des populations française et européenne, les mouvements des jeunes pour le climat s’intensifient et 1000 scientifiques appellent à la désobéissance civile face à l’urgence écologique. Pourtant, les responsables politiques continuent de ne rien faire et contribuent, par cette inaction, à aggraver la crise climatique.


Pollution : à Lyon, des parents d’élèves attaquent les pouvoirs publics pour « insuffisance de l’action »

Les parents d’élèves de l’école Michel-Servet, située à la sortie du tunnel de la Croix-Rousse, engagent avec Greenpeace un recours en justice contre la ville, la métropole et l’Etat.

Devant l’école Michel-Servet, à Lyon, lundi 9 mars. Bastien Doudaine

Las de voir leurs enfants soumis à un « pic de pollution permanent », des parents d’élèves de l’école Michel-Servet, à Lyon, ont décidé de changer de méthode. Ils ont engagé avec l’association Greenpeace un recours devant le tribunal administratif de Lyon pour dénoncer « l’insuffisance de l’action » de la ville, de la métropole et de l’Etat contre la pollution de l’air. Première étape de la procédure, des courriers dits de demande préalable ont été adressés lundi 9 mars à la mairie de Lyon, à la métropole du Grand Lyon et à la préfecture du Rhône. Le ministère de la transition écologique et solidaire est également visé par la procédure.

Depuis 2015, les parents d’élèves alertent les pouvoirs publics sur la situation de ce groupe scolaire situé à la sortie du tunnel de la Croix-Rousse et où les 500 enfants respirent un air où les niveaux de dioxyde d’azote (NO2), un gaz toxique émis principalement par le trafic routier, dépassent souvent très largement les limites légales.

Les citoyens de la convention pour le climat engagés dans un sprint final

Lors de leur avant-dernière session de travail, les Français tirés au sort ont débattu de leurs cent cinquante propositions destinées à « changer en profondeur la société ».

Des membres du groupe de travail Se nourrir présentent leurs propositions au reste de la convention, réunie dans l’hémicycle du Conseil économique, social et environnemental (CESE), à Paris.
KATRIN BAUMANN / CONVENTION CITOYENNE POUR LE CLIMAT

Ils sont désormais entrés dans la dernière ligne droite, et comme souvent dans les courses, tout va se jouer au sprint. Lors de leur sixième et avant-dernière session de travail, du 6 au 8 mars, les membres de la convention citoyenne pour le climat ont examiné et débattu, pour la première fois en séance plénière, l’ensemble des mesures et recommandations élaborées par leurs groupes thématiques – se déplacer, se nourrir, consommer, se loger, produire et travailler. Pas moins de cent cinquante propositions pour « changer en profondeur la société ».

Les luttes contre les projets inutiles s’invitent dans les municipales

Pour les collectifs en lutte contre les grands projets inutiles et imposés, les élections municipales sont l’occasion de faire pression sur les candidats et d’obtenir des engagements. Certains lancent des listes citoyennes, avec en ligne de mire l’annulation du projet contesté.


La période électorale, c’est le moment — où jamais — d’obtenir l’oreille attentive des édiles. De leur soumettre des doléances, de faire pression pour les convaincre de soutenir une idée, voire de faire annuler un projet inutile et imposé. Beaucoup de collectifs recensés dans notre carte des luttes savent l’importance de cette échéance et multiplient les tracts, les réunions publiques et les interpellations.

À Lille, l’association Parc tente de préserver les 25 hectares de la friche de Saint-Sauveur. Elle a publié un manifeste et invité les candidats à se positionner sur la question. Tous se sont prononcés contre la piscine olympique mais beaucoup restent vagues quant au bétonnage de la zone. « Ce dossier s’est vraiment invité dans la campagne électorale. Mais les municipales ne sont qu’un moment institutionnel et pas une fin en soi. Nous voulons apporter une réflexion plus globale sur le devenir du site avec une nouvelle vision de la ville, plus résiliente », explique Franck Henry, membre de Parc. Le collectif n’appellera pas à soutenir un candidat particulier, histoire d’éviter se fâcher avec le ou la futur(e) maire.

Pourquoi les mégots de cigarettes sont dangereux

On en trouve partout, dans les rues des villes, dans les campagnes et dans les océans. Des déchets toxiques et polluants.


Chaque année, 21 milliards de mégots de cigarettes sont jetés par terre en France. Sur les trottoirs, dans les caniveaux, dans les fossés. Le problème, c’est qu’ils sont à la fois dangereux — pour l’homme et les animaux, à cause des produits chimiques qu’ils contiennent — et polluants, car ils sont fabriqués à base de plastique. Lorsque ces mégots sont jetés au sol, il devient alors très compliqué de les récupérer. Pour éviter cela, quelques projets sont mis en place : des cendriers adaptés ou des mesures plus contraignantes pour lutter contre cette pollution, comme une écocontribution pour faire payer les fabricants.

samedi 7 mars 2020

« Contre le réchauffement climatique, il faut instaurer une obligation de résultat »

Sceptique sur la capacité de la Convention citoyenne pour le climat à imposer des mesures à la hauteur de la situation, Pierre Calame, président honoraire de la Fondation Charles Léopold Mayer, dans une tribune au « Monde » prône un changement radical d’approche.

« Obligation de résultat : le plafond de notre empreinte carbone totale, incluant les émissions directes et indirectes, doit se réduire de six à sept pour cent par an » Roy Scott/Ikon Images / Photononstop 

Tribune. Avertissement de la communauté scientifique ; émoi public ; engagement des pouvoirs publics à agir ; constat que rien n’a vraiment changé ; nouvel avertissement des scientifiques, etc. Comme un pas de danse bien rodé, le rituel se répète depuis 1979 date du premier avertissement scientifique, lors de la Conférence mondiale sur le climat. Jusqu’à quand ? Progressivement, le ballet se transforme en danse macabre, entraînant riches et pauvres dans la même ruine.

mercredi 4 mars 2020

Jour du dérèglement : à compter du jeudi 5 mars, la France a une dette climatique

Une étude du cabinet de conseil Carbone 4 évalue les émissions françaises à quelque 450 millions de tonnes équivalent CO2 pour 2020, alors que le pays s’est fixé un plafond annuel de 80 millions d’ici à 2050.


Il y avait déjà le jour du dépassement, la date à laquelle l’humanité a consommé l’ensemble des ressources que la Terre peut régénérer en un an – le 29 juillet en 2019. Il y a désormais le jour du dérèglement : jeudi 5 mars, en à peine plus de deux mois, la France aura émis tous les gaz à effet de serre qu’elle pourrait rejeter en une année si elle respectait aujourd’hui l’objectif de neutralité carbone qu’elle s’est fixé pour 2050. Un objectif que le pays n’atteindra au rythme actuel des émissions qu’en… 2085.

mardi 3 mars 2020

« Il n’y a pas de transition énergétique »

Les énergies renouvelables ne font que s’ajouter aux autres sources d’énergie, maintenant « les modes de vie polluants et le consumérisme », au lieu d’accompagner leur disparition, estiment, dans une tribune au « Monde », les historiens François Jarrige et Alexis Vrignon.

Après deux siècles de fascination pour les énergies fossiles, la transition énergétique serait désormais en marche.
GEORGES GOBET / AFP

Alors que les records de chaleur tombent les uns après les autres, que l’Australie brûle et que les mouches découvrent l’Arctique, les discours en faveur d’une transition énergétique vers les énergies renouvelables se multiplient dans les arènes de pouvoir.

dimanche 1 mars 2020

Climat : la moitié des plages du monde pourraient disparaître d’ici à la fin du siècle

D’ici à 2100, le littoral pourrait reculer en moyenne dans le monde de 35 à 240 mètres dans un scénario d’émissions élevées. La réduction des rejets carbonés permettrait d’éviter près de la moitié du recul du trait de côte.

Une plage de Floride, le long du golfe du Mexique, en 2008. CRAIG LITTEN / AP

Dans l’imaginaire, le littoral est souvent associé à une magnifique plage de sable fin qui s’étire face la mer. Ces rivages blancs, jaunes ou encore noirs, qui occupent plus d’un tiers des côtes du monde, sont essentiels aux sociétés, à leurs économies, notamment pour le tourisme et les loisirs. Elles fournissent en outre des protections contre les tempêtes et les ouragans. Mais ces milieux précieux et patrimoniaux semblent plus que jamais menacés.