mercredi 30 janvier 2019

« On peut lutter contre le chômage et préserver l’environnement en produisant de la bonne nourriture »

Fondateur de Blue Bees, une plateforme de crowdfunding dédiée à l'agriculture durable, Maxime de Rostolan est aussi à la tête du projet Fermes d'Avenir, en Touraine, qui vise à créer un modèle d'exploitation en permaculture. Il fait le point sur l'avancée en France de cette nouvelle agriculture.


We Demain : Début 2013, vous avez fondé Blue Bees, une plateforme de crowdfunding dédiée à l'agriculture durable. Quel est son objectif ?

Maxime de Rostolan : Blue Bees est une plateforme sur laquelle les internautes peuvent placer leur argent pour financer des projets agroécologiques. Avec une conviction forte : si on veut changer les règles du jeu, il faut jouer avec les mêmes règles que celles des banques. Blue Bees a donc été la première plateforme de crowdfunding à obtenir le feu vert de la Banque de France pour pratiquer le prêt rémunéré. Au départ, seulement à l’étranger, mais depuis l’entrée en vigueur de la loi sur l’économie sociale et solidaire, également en France. La grande majorité des projets proposés par Blue Bees est économiquement viable dans le domaine de l’écologie et de l’alimentation.

dimanche 27 janvier 2019

Lutter contre le changement climatique créerait 18 millions d’emplois

La réduction des émissions de gaz à effet de serre pourrait générer quatre fois plus d’emplois dans le monde qu’elle n’en détruirait.

La création de 2,5 millions de postes pour le renouvelable compenserait largement la destruction de 400 000 emplois dans le fossile.

Créer 18 millions d’emplois dans le monde, voilà ce que permettrait la lutte pour réduire les émissions de CO2 – afin de contenir le réchauffement climatique en dessous des 2 °C, tel que le préconise l’accord de Paris conclu le 12 décembre 2015.

“Contaminations”, le photoreportage glaçant de Samuel Bollendorff sur les sites les plus pollués du monde

Des sols contaminés par les déchets toxiques en Italie à l’exploitation des sables bitumineux qui stérilise les campagnes au Canada... Avec ses paysages d’une beauté intrigante mais où les couleurs sont celles de la pollution, le photographe montre le cynisme absolu des puissants groupes industriels qui salopent le monde.

A la différence d'un lanceur d'alerte, Samuel Bollendorff ne révèle rien : ni scandales, ni scoops. Il arrive après. Et, depuis ses débuts dans les années 1990, poursuit alors, opiniâtre, le même but : donner une voix à ceux qui n'en ont pas. Son intérêt pour les questions sociales s'est ainsi traduit par des projets consacrés aux « lieux vides », dans lesquels il n'est nullement nécessaire de donner à voir la souffrance pour la saisir. Les bouts de parking ou de trottoir où un salarié en détresse s'est immolé par le feu (Le Grand Incendie) ; la route migratoire qui relie la Turquie au nord de l'Europe sur laquelle combien d’hommes, de femmes et d’enfants ont péri (La nuit tombe sur l'Europe) ; les bancs, squares, coins de rues ou de passages souterrains qui servirent d'abri puis de lits de mort à des sans-abris (Les morts de la rue).


En Alberta se joue la plus grande ruée vers l’or noir de l’ère moderne. Plus de 170 milliards de barils de pétrole à extraire des sables bitumineux, soit la deuxième réserve du monde, sont enfouis sous la forêt boréale. Pour l’exploiter, mille milliards de litres de résidus toxiques, des boues tamisées du processus minier, sont déversés dans d’immenses lacs de retenue pollués d’hydrocarbures contenant plusieurs agents cancérogènes, mutagènes et tératogènes. Une des dernières forêts primaires de la planète est rasée, des rivières sont détournées et polluées, la quasi-totalité des caribous ont disparu et le taux de cancers dans les villages alentours est 30% plus élevé que dans le reste de la province.

samedi 26 janvier 2019

Emmanuel Macron renonce à sa promesse d’interdire le glyphosate en 2021

En affirmant, jeudi, que l’objectif de sortie d’ici à trois ans n’était « pas faisable », le chef de l’Etat a fait un geste en direction de la FNSEA.


En quelques mots prononcés lors d’un débat citoyen auquel il s’était invité, Emmanuel Macron a rouvert le délicat dossier de l’interdiction du glyphosate. Jeudi 24 janvier, en fin de journée, à Bourg-de-Péage (Drôme), le président de la République a déclaré que la France ne parviendrait pas à se passer totalement de cet herbicide controversé d’ici trois ans, un engagement qu’il avait pris personnellement.

vendredi 25 janvier 2019

Rendez-vous au jardin les 26 et 27 janvier 2019

Le Comptage national des oiseaux des jardins, c’est bientôt ! Oui mais c’est quoi ? On vous explique.

Mésange huppée (Lophophanes cristatus) - Crédit photo : Frans Pelsmaekers

Pour la 7e année consécutive, la LPO et le Muséum national d’Histoire naturelle (MNHN) vous invitent à participer au Comptage national des oiseaux des jardins.

jeudi 24 janvier 2019

La lettre des colibris


Voilà une nouvelle année qui commence ! 2018 aura été une année difficile pour notre société, sans doute un pas de plus vers la nécessaire fin d'un modèle injuste et destructeur. En parallèle, nous avons la chance de voir pousser cet autre modèle de société, plus humain et plus écologique. Il se répand, grâce à un archipel d'initiatives et de collectifs qui proposent des alternatives concrètes au découragement, au repli sur soi et à la violence.

mercredi 23 janvier 2019

Lettre d'information du Parc naturel régional Scarpe-Escaut


Du 2 au 16 février 2019, les amoureux de nature pourront participer à des chantiers de restauration de milieux ou se promener à pied ou en tandem au fil de la Vallée de l’Escaut. Les férus d’histoire auront l’occasion de découvrir les secrets du château de l’Arsenal ou de participer aux différentes conférences qui aborderont des thématiques liées aux milieux humides (l’histoire, les inondations, les batraciens…). Les gourmands quant à eux pourront participer à une balade avec dégustations de produits locaux sur Saint-Amand-les-Eaux. Les enfants ne sont pas non plus oubliés et pourront effectuer un rallye de questions sur Raismes.

Spécial " milieux humides en fête" du 2 au 16 février 2019.

CONTRE LA DESTRUCTION DE L'OCÉAN ET LA DISPARITION DES PÊCHEURS ARTISANS


Toutes les infos de l'association Bloom.

Chasse aux oies cendrées : le discours malhonnête du ministre de Rugy

En juillet, Emmanuel Macron annonçait aux chasseurs qu’ils pourraient tuer 5.000 oies en février, c’est-à-dire après la fermeture de la chasse. Pour l’auteur de cette tribune, aucun argument scientifique ne justifie cette décision, que doit formaliser le ministre le Transition écologique et solidaire.

Allain Bougrain Dubourg est président de la Ligue de protection des oiseaux (LPO)


Sortie du chapeau du ministère de la Transition écologique et solidaire, la « gestion adaptative » est désormais à la mode. Pour autant, elle n’a pas pour objet de chasser des espèces aujourd’hui protégées, contrairement aux vœux du président de la Fédération nationale des chasseurs (FNC), qui a fait part publiquement de son intention de tirer des cygnes, des pinsons et autres cormorans pour ne citer qu’eux. Elle n’a pas non plus vocation à permettre de continuer malgré tout à chasser les espèces en mauvais état de conservation : c’est pourtant au nom de la gestion adaptative que la France a autorisé à tuer 100.000 tourterelles des bois en 2018, contre l’avis de la Commission européenne, qui réclamait un moratoire (la Ligue de protection des oiseaux [LPO] a porté plainte). Il n’y a, au fond, rien de nouveau sous le soleil cynégétique puisque les prélèvements ont toujours été soumis au respect théorique de la réglementation et des données scientifiques. Mais, insidieusement, la gestion adaptative à la française semble ouvrir la porte à un libéralisme de la gâchette.

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Le monde croule sous les SUV. Pourquoi c’est un problème et pourquoi ça risque de durer


Les chiffres du marché automobile en 2018 viennent d’être publiés et les ventes de SUV atteignent un nouveau record. En progression constante depuis plus de 10 ans, ce type de véhicules atteint déjà 36% de part de marché. Avec une augmentation de 3 à 4 points par an, les SUV devraient représenter plus de la moitié des ventes dès 2022 si on reste sur cette tendance ! Le marché automobile français est certes encore loin du marché américain (où les SUV et pick-up représentent 70% des ventes) mais qui aurait imaginé il y a 10 ans que les SUV correspondraient à plus d’un tiers des ventes en 2018 ? Que les ventes de pick-up seraient proches de celles des voitures électriques (23 000 pick-up vendus en France en 2018 contre 30 000 voitures électriques) ? On peut ainsi se demander à quoi ressemblera le marché des voitures neuves dans 10 ou 20 ans si les pouvoirs publics n’arrivent pas à endiguer cette tendance.

dimanche 20 janvier 2019

Nouveau rapport d’Attac : « Les grandes entreprises françaises : un impact désastreux pour la société et la planète ! »

Attac France, en partenariat avec l’Observatoire des multinationales, publie ce rapport qui synthétise le véritable bilan des entreprises du CAC 40 en matière de justice sociale, justice écologique et justice fiscale.


A l’occasion du Forum économique mondial de Davos 2019 et de la deuxième édition du « Choose France summit », Attac France fait une série de propositions concrètes lesquelles, si elles étaient mises en œuvre par les pouvoirs publics, contribueraient à répondre aux exigences de justice sociale, fiscale et climatique, aujourd’hui portées par la majorité de la population.

Dans ce rapport il est révélé qu’entre 2010 et 2017 : les impôts versés par les entreprises du CAC 40 ont baissé de 6,4 % en valeur absolue, alors que leurs bénéfices cumulés ont augmenté de 9,3 % et les dividendes versés aux actionnaires de 44 % en valeur absolue également sur la même période, tandis que leurs effectifs en France ont baissé de 20 %.

samedi 19 janvier 2019

Glyphosate : les autorités sanitaires ont plagié Monsanto

Ce document était au cœur de la décision de réautoriser en 2017 l’herbicide en Europe.


Le rapport d’évaluation du glyphosate, socle de la décision européenne, prise fin 2017, de réautoriser le célèbre herbicide pour cinq ans, est un vaste plagiat.

Mandaté par l’Union européenne pour produire l’expertise préliminaire sur le glyphosate — plus de 4 000 pages —, l’Institut fédéral d’évaluation des risques allemand (Bundesinstitut für Risikobewertung, ou BfR) a recopié, souvent mot pour mot, le dossier d’homologation du glyphosate transmis aux autorités européennes par Monsanto et ses alliés industriels, réunis au sein de la Glyphosate Task Force (GTF).

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L'émission ENVOYE SPECIAL met à l'honneur le travail d'Agir pour l'Environnement

Au cours d’une soirée spéciale, Elise Lucet et son équipe d’Envoyé spécial ont, suite à un travail d'enquête scrupuleux, dévoilé le scandale du glyphosate. Ils ont ainsi mis en évidence l’efficacité du lobbying de Monsanto, manipulant la science pour mieux imposer un produit potentiellement cancérigène.

Au cours de l’un des reportages centré sur le rejet de l'amendement visant à interdire, dans la loi, le glyphosate sous trois ans, les journalistes ont fait une large place à la mobilisation impulsée par Agir pour l’Environnement (voir l'émission en replay).

Malgré l'engagement de centaines de milliers de citoyens interpellant leurs élus par le biais du trombinoscope mis en ligne par Agir pour l'Environnement, une petite majorité de députés a préferé ne pas interdire le glyphosate.

En 2018, vous avez été plus de 14000 à adhérer à Agir pour l’Environnement. Grâce à votre soutien, nous pouvons afficher une indépendance à 100% et une détermination sans faille. Cette indépendance nous permet d’agir avec ténacité, sans transiger ni sur la forme, ni sur le fond.

Pour sortir du glyphosate au plus vite et maintenir la pression sur les élus, aidez-nous à poursuivre le combat.

A Bruxelles, mobilisation surprise de milliers de jeunes pour le climat

Les manifestants invitent à une « grève générale hebdomadaire » pour protester contre la faiblesse de la politique climatique en place.


Quelque 13 000 jeunes ont défilé, jeudi 17 janvier, dans les rues de Bruxelles pour réclamer une politique environnementale ambitieuse à leurs dirigeants. Délaissant les cours, ces étudiants, souvent très jeunes, répondaient à l’appel du groupe Youth for Climate, né en Flandre et qui essaime désormais dans les autres régions du royaume. Des parents et des enseignants appuient l’initiative des manifestants, dont certains appellent à une « grève générale sauvage hebdomadaire » qui suscite déjà la crainte de directions d’écoles. « A quoi sert d’aller à l’école si la planète est détruite et que notre avenir est en péril ? », interrogeait un jeune militant écologiste interrogé par la RTBF.

vendredi 18 janvier 2019

Disparition des oiseaux : vers des printemps de plus en plus silencieux

Environ un tiers des oiseaux ont disparu des campagnes ces vingt dernières années, selon les observations du CNRS et du Muséum d'histoire naturelle. Principaux facteurs de cette diminution progressive, mais néanmoins catastrophique ? L'agrochimie, et la destruction des habitats.


Des printemps sans chants d'oiseaux ? C'est malheureusement ce qui nous attend. Des études du CNRS et du Museum d'histoire naturelle révèlent combien la biodiversité a pris du plomb dans l'aile ces vingt dernières années : près d'un tiers des passereaux, notamment des oiseaux de plaine, ont disparu de nos campagnes.

Allier : l'incompréhension des maraîchers bio, interdits de vendre des graines


C'était une avancée très attendue chez les agriculteurs bio, comme dans l'Allier : la possibilité de vendre ses propres graines. Une loi donnant la possibilité aux agriculteurs de vendre leurs graines a été votée, puis retoquée un mois plus tard par le Conseil Constitutionnel.

"10YearChallenge": des écologistes détournent le défi lancé sur les réseaux sociaux pour dénoncer l'état de la planète


Lancé début janvier, le défi #10YearChallenge consiste à partager sur les réseaux sociaux deux photos de soi-même à dix ans d'intervalle. Une idée dont les écologistes se sont emparés pour sensibiliser sur la situation de notre planète.

La calotte glaciaire de l'Antarctique fond plus vite que jamais

Cette fonte des glaciers entraîne une hausse de plus en plus importante du niveau des océans, ont prévenu lundi des scientifiques.


La fonte annuelle de la banquise est plus rapide que jamais dans l'océan Austral, aux abords de l'Antarctique. Mais ce n'est pas la nouvelle la plus inquiétante qui nous provienne du continent blanc. En effet, selon un rapport des comptes-rendus de l'Académie américaine des sciences, publié lundi 14 janvier, les glaciers (constitués d'eau douce) de l'Antarctique souffrent également. La fonte de la calotte glaciaire du continent blanc est responsable d'une montée de 1,4 centimètre du niveau des océans de la planète entre 1979 et 2017, selon ce rapport.

Regardez “Mauvaise conduite”, un doc anti-bagnole


Elle fait du stop, il se balade à dos d’âne… En interrogeant des résistants de la bagnole et des images d’archives, de pubs ou de films, “Mauvaise conduite” passe aussi à la question l’idéologie sociale de la voiture.

lundi 14 janvier 2019

Douchy-les-Mines - La ville s’engage dans une politique volontariste d’alimentation durable

Plus de sept cents personnes ont assisté dimanche dans la grande salle de L’Imaginaire à la cérémonie des vœux de Douchy, chacun s’ayant vu remettre en cadeau, un chargeur accumulateur de secours.


Quand Michel Véniat, s’est approché du pupitre, une charmante demoiselle l’a accompagné, car depuis trois ans, le discours du maire est traduit en langage des signes.

Il a tout d’abord fait le constat de la dureté du monde : conflits, montée des extrémistes, dérèglement climatique, catastrophes naturelles, migration forcées et mal accompagnées, terrorisme : « Chaque année, c’est malheureusement la même chose ».

Il a ensuite parlé des actions entreprises en 2018, puis des projets et travaux prévus cette année. Soit la rénovation de l’école primaire Mousseron où un ascenseur est en cours d’installation, tout comme l’isolation thermique d’une des façades.
Les travaux de voirie vont se poursuivre : rue Salvador-Alliendé, chemin Boucout, rues Voltaire, Molière, Boileau, Paul Eluard et les trottoirs de l’avenue Anatole-France.
Concernant le parc Maingoval, le bloc sanitaire sera très bientôt opérationnel.
Trois bâtiments hôtel de ville, Imaginaire, beffroi vont très bientôt être raccordés à la fibre optique.

Mobiliser tout azimut contre le réchauffement climatique
Autre décision importante, la ville a décidé de s’engager dans la lutte contre le réchauffement climatique et la préservation de l’environnement. Ce projet d’alimentation durable se décline avec quatre objectifs : mobiliser les habitants, les scolaires, les familles sur la santé, l’alimentation, la lutte contre le gaspillage et mener une politique d’éducation alimentaire ; faire de la ville un pôle d’excellence en matière de développement durable pour le territoire de la CAPH ; créer des emplois d’insertion dans le domaine du maraîchage ; introduire dans la restauration scolaire des produits de l’agriculture biologique.

« L’établissement salafiste abandonné »
Pour terminer, il s’est adressé à ses concitoyens : « À force de travail et de persévérance des élus, le projet d’installation d’un établissement salafiste est officiellement abandonné. Les terrains sont en vente ». Puis : « Construire un territoire doit se faire avec ses habitants, je vais donc continuer et accentuer mes visites chez l’habitant. Invitez-moi ! ! ».

dimanche 13 janvier 2019

L'info durable

FINANCE "Une nouvelle génération d’entreprises considère normal de partager la valeur économique et de créer de l’impact"


ID D'AILLEURS Royaume-Uni : Alstom annonce l'arrivée de trains à hydrogène "Breeze"


ENTREPRISES Obsolescence programmée : "On ne peut plus suivre des logiques économiques pures et simples"


PLANÈTE Montagne d’or en Guyane : l’ONU « somme » la France d’écouter les populations autochtones

Le Comité onusien pour l’élimination de la discrimination raciale demande à la France de prendre en compte l’opposition à ce projet de gigantesque mine d’or.


L’affaire de la Montagne d’or était déjà lourde de polémiques, voilà qu’un nouvel acteur s’immisce dans le dossier de cette future mine industrielle dans la forêt de Guyane. L’Organisation des Nations unies (ONU), par le biais de son Comité pour l’élimination de la discrimination raciale, « somme » la France soit de reprendre son processus de consultation afin d’écouter les populations autochtones sur ce sujet, soit de suspendre ce projet gigantesque.

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Dix résolutions à adopter en famille pour réduire ses déchets

Jérémie Pichon, auteur de “Famille (presque) zéro déchet, Ze guide”, nous a confié dix gestes simples à adopter avec ses enfants pour devenir des héros du quotidien sans avoir de superpouvoirs.


Vivre quasiment sans poubelle, c’est le défi que se sont lancé Jérémie Pichon et Bénédicte Moret avec leurs deux enfants en 2014. Le couple a dessiné et raconté son aventure sur un blog très suivi puis dans deux livres parus en 2016, Famille (presque) zéro déchet, Ze guide et Les Zenfants (presque) zéro déchet, Ze mission, écoulés à quelque 200 000 exemplaires. Passer d’une poubelle hebdomadaire à une par an n’a pas été si difficile. « Ce n’est pas dur, ce qui demande de l’énergie et du temps, c’est le changement d’habitudes, le véritable enjeu de l’écologie est là. Une fois que c’est fait, on gagne en qualité de vie : on mange beaucoup mieux, on dépense moins d’argent et on créé du lien social. » Pour l’ancien employé d’ONG environnementales, sa compagne illustratrice et leurs enfants, installés à Hossegor, c’est devenu un mode de vie. Et même un métier puisque Jérémie Pichon, 43 ans, sillonne aujourd’hui la France pour expliquer comment réduire ses déchets. Et les plus jeunes ? Comment prennent-ils le fait de recevoir des cadeaux ou des vêtements d’occasion ? « On vit dans un univers de publicité, de marketing, il faut lutter. Et à un moment se demander quel est le rôle de l’adulte : former les consommateurs de demain ou les éco-citoyens de demain ? » A l’heure des bonnes résolutions, il nous a confié dix gestes simples à adopter en famille pour initier une année qui allège notre empreinte sur la planète.

Pollution : Lille étouffe sous les particules fines

En 2018, le niveau d’exposition limite recommandé par l’Organisation mondiale de la santé a été dépassé plus de soixante jours. Des associations dénoncent un « scandale sanitaire ».


Des petites bougies allumées déposées sur le sol dessinent le chiffre 1 700 devant le siège de la Métropole européenne de Lille (MEL) ; 1 700, comme le nombre de décès prématurés attribués chaque année, selon Santé publique France (SpF), à la pollution de l’air à l’échelle de l’agglomération. A l’invitation de plusieurs associations environnementales, une soixantaine de Lillois – certains vêtus de noir de la tête aux pieds – ont profité, jeudi 10 janvier, du premier séminaire sur la santé environnementale de la MEL pour rappeler aux élus ce bilan macabre et rendre hommage aux victimes.

samedi 12 janvier 2019

Scandale des invendus : Amazon aurait détruit trois millions de produits en France en 2018

Détruire plutôt que de stocker ou réparer : c’est la logique de la firme américaine qui, en toute légalité, contraint ses vendeurs à se débarrasser de leurs invendus. Une aberration écologique expliquée dans le magazine “Capital”, dimanche 13 janvier sur M6 et dénoncée par l’ONG Les Amis de la Terre.


Plus de 3 millions de machines à café, d’écrans plats, de livres ou de jouets, neufs pour la plupart, ou avec de légers défauts : telle est la masse d’articles que le géant de la distribution Amazon détruit volontairement en France chaque année. Cette « gigantesque absurdité économique, écologique et sociale » fait l’objet d’un reportage stupéfiant du magazine Capital, diffusé ce dimanche sur M6, et réalisé avec l’aide de l’ONG Les Amis de la Terre. Pourquoi Amazon peut-il détruire ses articles invendus ? Entretien avec Alma Dufour, chargée de campagne aux Amis de la Terre, qui lancera dimanche une pétition demandant l’interdiction des pratiques aberrantes de la multinationale.

vendredi 11 janvier 2019

Le maire qui se battait contre l’implantation d’un McDonald’s perd son combat

« D’un côté, on signe des plans climats territoriaux avec la communauté de communes, et de l’autre on nous oblige à signer un permis de construire pour un McDonald’s sans estimer combien pèse un McDrive en termes d’émissions de CO2, et comment on peut compenser les émissions produites par l’implantation d’un McDonald’s. Pour rester dans les 2°C à la fin du siècle, il est juste impossible de ne pas faire le lien entre l’aménagement d’un territoire et son impact carbone ! » Grégory Gendre, Maire de Dolus-d’Oléron


Macron et l’écologie : après 18 mois de pouvoir, un inventaire pas très vert

Depuis son arrivée à l’Elysée, le président de la République a multiplié les initiatives environnementales, mais s’est bien souvent arrêté au milieu du gué.


Le 26 septembre 2018, Emmanuel Macron est entré dans le cercle très fermé des « défenseurs de la Terre ». Un titre prestigieux décerné chaque année par les Nations unies à une poignée de « leaders environnementaux exceptionnels » et « exemplaires ». Le président français voyait là couronnée son ambition de devenir le héraut de la lutte internationale pour le climat, symbolisée par l’organisation à Paris du sommet international One Planet et l’invention du slogan « Make our planet great again ». 

Pourtant, en France, M. Macron est bien loin de faire figure d’écologiste exemplaire. La démission de son ministre Nicolas Hulot, en août 2018, a achevé de ternir son image d’homme vert. Mais les ONG dénonçaient depuis déjà longtemps les petites et les grandes décisions de la macronie en matière d’environnement.

jeudi 10 janvier 2019

L’Affaire du Siècle: grâce à vous, bientôt 2 millions ?

Le 18 décembre dernier, nous avons lancé avec trois autres organisations – Notre affaire à tous, la Fondation pour la Nature et l’Homme et Oxfam France – la première étape d’un recours en justice contre l’État français pour inaction face aux changements climatiques.


Parce que les petits pas pour le climat ne seront pas suffisants pour rester sous la barre des 1,5°C de hausse des températures, parce qu’il est insupportable que les États à la COP24 prêtent plus l’oreille aux intérêts des industriels qu’aux attentes des populations, parce qu’une transition écologique et juste socialement ne peut plus attendre.

lundi 7 janvier 2019

Oui-oui et le changement climatique

Comment ne pas sauver la planète mais avec le sourire


Le 8 octobre 2018, un double événement sembla marquer les noces de l’économie et de la question environnementale : la banque de Suède décerna son prix « Nobel » à William Nordhaus pour ses travaux intégrant des données climatiques ; le même jour, le GIEC publia avec urgence un rapport présentant les conséquences d’une augmentation des températures terrestres de 1,5 à 2°C. Pour de nombreux observateurs soulagés, c’était bon, les économistes allaient enfin s’occuper de la question climatique. D’autres plus tatillons remarquaient que « les rapports ne servent à rien ». Un lecteur attentif de Grozeille, énervé par la teneur en général médiocre du débat médiatique, nous envoie cet article qui décortique avec précision la question technique pour montrer qu’il faudra bien, si nous souhaitons garder une planète vivable, prendre à bras-le-corps la dimension politique du problème climatique.

samedi 5 janvier 2019

60 % des animaux sauvages ont disparu en 44 ans : bientôt notre tour ?

« Parmi toutes les espèces de plantes, d’amphibiens, de reptiles, d’oiseaux et de mammifères ayant disparu depuis l’an 1 500 apr. J.-C., 75 % ont été victimes de surexploitation ou d’activités agricoles ou des deux. »


Poissons, oiseaux, mammifères, amphibiens, reptiles… L’Indice Planète Vivante, calculé par la Société zoologique de Londres et révélé par WWF, nous apprend que les populations de vertébrés sauvages ont décliné de 60% entre 1970 et 2014. Un constat alarmant sur le péril encouru par chacune des espèces vivantes, dont l’humain.

vendredi 4 janvier 2019

Régie de l’eau, autonomie énergétique, zéro déchet : quand villages et villes moyennes montrent la voie

Viser l’autonomie énergétique pour un territoire où vivent 35 000 habitants, réduire la production de déchets d’un tiers en quelques années, remettre la gestion de l’eau au service des usagers : telles sont les dynamiques qui guident des maires, des élus et des citoyens de Briançon et de ses environs, dans les Hautes-Alpes. Objectifs : contribuer très concrètement à la lutte contre le réchauffement climatique et sanctuariser des biens communs hors des logiques de profits et de prédation. Avec un moyen : la constitution de régies publiques, plus transparentes dans leur gestion et moins coûteuses que les multinationales. Cette re-municipalisation est cependant menacée par des lois qui tentent de les freiner. Basta ! est allé à la rencontre de celles et ceux qui, dans ce territoire des Hautes-Alpes, aspirent à un monde plus soutenable.


Une petite canalisation à ciel ouvert longe les pavés de la « Grande gargouille », principale artère de la vieille ville fortifiée de Briançon. Longtemps alimentée par l’eau potable, elle l’est désormais par un canal. « Contrairement à ce qu’on pense, l’eau n’est pas quelque chose d’inépuisable. Avec le changement climatique, les réserves diminuent et il faut préserver la ressource », explique Joël Pruvot, président de la Régie briançonnaise de l’eau et de l’assainissement (RBEA). « Par exemple, toutes les fontaines sont maintenant équipées de bouton poussoir. » Histoire de ne pas gaspiller, même aux pieds des Alpes, dont les glaciers fondent à grande vitesse.

LES DÉCODEURS - Pourquoi la viande est-elle si nocive pour la planète ?

#UrgenceClimat. Les 323 millions de tonnes de viande produites dans le monde ont un impact majeur sur le réchauffement, la déforestation et la consommation d’eau.


Jamais nous n’avons produit et consommé autant de viande qu’aujourd’hui. En 2017, 323 millions de tonnes ont été produites dans le monde, selon l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO). Chaque année, ce sont 65 milliards d’animaux qui sont tués (soit près de 2 000 animaux… par seconde) pour finir dans nos assiettes. Une production massive qui n’est pas sans conséquences sur notre environnement.

La chasse à la glu des oiseaux validée par le Conseil d'État, les défenseurs des animaux scandalisés

La Ligue pour la protection des oiseaux va déposer une plainte auprès de la Commission Européenne.


Passée jusqu'à présent inaperçue, la décision du Conseil d'État d'autoriser la chasse à la glu des merles et des grives dans cinq départements du sud-est fait bondir les défenseurs des animaux ce jeudi 3 janvier.

La décision de justice a été rendue le 28 décembre. Elle répond à une requête déposée en novembre par la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO) qui demandait l'interdiction de la chasse à la glu pour les grives et les merles dans les départements des Alpes-de-Haute-Provence, des Alpes-Maritimes, des Bouches-du-Rhône, du Var et du Vaucluse.


Bataille juridique entre l’Etat et les défenseurs des oiseaux autour de la chasse à la glu

S’appuyant sur une directive européenne interdisant les méthodes de capture non sélective, la Ligue de protection des oiseaux attaque la France devant la Commission.

Lettre d'information du Parc naturel - N° 64 # Janvier 2019


La cérémonie des voeux transfrontaliers 2019 aura lieu le 26 janvier 2019 à Hôtel de Ville de Tournai à 10h avec une balade découverte de l'ancien palais abbatial et du Parc Reine Astrid et à 11h30 la Séance des Voeux en présence de Grégory Lelong, Président du Syndicat Mixte du Parc naturel régional Scarpe-Escaut et Pierre Wacquier, Président de la Commission de Gestion du Parc naturel des Plaines de l'Escaut

jeudi 3 janvier 2019

Christophe Brusset : « Les grands industriels fabriquent des produits pollués, nocifs et le cachent »

Tromperies sur les étiquettes, additifs cachés… Christophe Brusset, ancien industriel de l’agroalimentaire, revient sur les pièges à éviter de la grande distribution.


L’assiette en tête. Ancien industriel de l’agroalimentaire, Christophe Brusset dit avoir fourni pendant plus de vingt ans des grandes surfaces en cèpes pleins d’asticots, en miel composé de sirop de fructose, en piments broyés avec des crottes de rat… Trois ans après avoir écrit Vous êtes fous d’avaler ça ! (Flammarion), il raconte dans un livre paru en octobre, Et maintenant, on mange quoi ?, les coulisses de la fabrication des aliments industriels et analyse pour le consommateur les techniques de marketing, les tromperies d’étiquettes et les additifs cachés.

Climat et effondrement : « Seule une insurrection des sociétés civiles peut nous permettre d’éviter le pire »


Sommes-nous sous la menace d’un « effondrement » imminent, sous l’effet du réchauffement climatique et de la surexploitation des ressources ? Pour l’historien Christophe Bonneuil, la question n’est déjà plus là : des bouleversements sociaux, économiques et géopolitiques majeurs sont enclenchés et ne vont faire que s’accélérer. Il faut plutôt déplacer la question et produire une « pensée politique » de ce qui est en train de se passer : qui en seront les gagnants et les perdants ? Comment peser sur la nature de ces changements ? Migrations de masse, émergence d’un « capitalisme écofasciste », risque de conflits pour les ressources : malgré un constat brutal sur le monde qui se dessine, l’historien appelle à éviter le piège d’un « romantisme » de l’effondrement. « Une autre fin du monde est possible », affirme-t-il. Il revient aux sociétés civiles d’écrire le scénario final. 

mercredi 2 janvier 2019

L’appel des 500 pour un « lundi vert » : « Nous nous engageons à remplacer la viande et le poisson chaque lundi »

Quelque 500 personnalités, parmi lesquelles Isabelle Autissier, Juliette Binoche ou Matthieu Ricard, s’engagent à remplacer chaque lundi la viande et le poisson dès 2019.


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LILLE SACRÉ CHAMPION DE FRANCE DES PICS DE POLLUTION

Après plus de 2 ans d’alertes sur les pics de pollution aux particules les plus dangereuses, les PM2.5, qui ont le privilège de ne pas être réglementés alors que l’OMS recommande depuis 2005 de ne pas dépasser le niveau de 25 µg/m³ plus de 3 jours par an, le sacre de Lille comme champion de France des pics de pollution va peut-être enfin permettre une prise de conscience collective de ce fléau qui touche surtout les personnes les plus faibles – les enfants en bas âge, les femmes enceintes et les personnes âgées.


Il faut tout d’abord que vous compreniez que l’inexistence de valeur limite sur les niveaux journaliers de pollution en PM2.5 fait donc disparaître par magie les pics de pollution, à part de vos poumons bien évidemment : en effet, qui dit pas de valeur limite dit pas de pics, et donc pas d’informations ni d’alertes non plus, à part de votre serviteur qui se sentait jusqu’à il y a encore quelques semaines bien seul pour avertir ceux qui sont particulièrement sensibles à ces pics de pollution aux particules les plus dangereuses.

100 entreprises sont responsables de 71 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre

25 multinationales ou entreprises publiques (ramenées à 100 en comptant les filiales) sont responsables de 71% des émissions de CO2 depuis 1988 (l’année où la responsabilité humaine dans le changement climatique a été officiellement reconnue).


Un rapport intitulé « The Carbon Majors Database » publié par l’ONG Carbon Disclosure Project (CDP) montre que 100 entreprises liées à l’extraction d’hydrocarbures sont responsables de 71% des émissions mondiales de gaz à effet de serre depuis 1988. Pendant que de plus en plus de multinationales s’engagent pour atteindre un objectif de 100% d’utilisation d’énergies renouvelables, les entreprises les plus polluantes peinent à prendre le pas de la transition écologique. Et c’est navrant.

Revenir au transport maritime à la voile : une alternative écologique souhaitable et désormais réaliste

Transporter des marchandises à la voile d’une rive à l’autre de l’océan Atlantique, et en finir avec les pollutions générées par les porte-conteneurs géants ? Plus qu’un pari, l’équipe de Towt, une jeune entreprise installée à Douarnenez dans le Finistère, en a fait une réalité, qu’elle tente désormais d’installer dans la durée. Ses bateaux sont capables de relier la Grande-Bretagne comme de faire la grande traversée, à leur propre rythme, sans fioul, accompagnés de leur chargement de thé, de café, de chocolat ou de rhum. La construction d’un premier cargo à voile est même envisagée.


À Douarnenez, Guillaume Le Grand a fait un choix radical : « Toute l’industrie du transport maritime est liée à l’exploitation des hydrocarbures. Au rythme actuel, dans cinquante ans nous aurons épuisé les ressources en pétrole et en gaz. Revenir au transport à la voile n’aura bientôt plus rien d’une folie. » Créée en 2011, changée en SARL trois ans plus tard, Towt, pour TransOceanic Wind Transport boucle son troisième exercice comptable. En plus des deux gérants, Guillaume le Grand et son épouse Diana Mesa, elle compte désormais quatre salariés et deux stagiaires.

La civilisation a atteint son seuil de contre-productivité

L’incapacité des « responsables » à faire face au changement climatique révèle l’impasse du monde actuel. Car c’est le paradigme qui le domine qu’il faut changer, et sans attendre que la « solution » vienne d’en haut.


Trois ans et environ 110 milliards de tonnes de CO2 après l’historique COP21, le monde a assisté à un meurtre en direct et le monde a laissé faire : la COP24 fut le lieu d’un assassinat prémédité des pays les moins développés et des États insulaires par les États-Unis, la Russie, l’Arabie saoudite, le Koweït, le Brésil et quelques autres nations pétrolières. Spectateurs indolents du carnage : une Pologne flasque, une Europe divisée qui s’enferme dans des tournoiements pathétiques autour d’on ne sait quel pot et un Macron champion de l’absence plus que de la Terre. En somme : d’un côté des peuples désemparés faisant face à une disparition à moyen terme si le réchauffement planétaire dépasse les 1,5 °C par rapport à l’ère pré-industrielle ; de l’autre quelques oligarchies financières donnant dans l’antijeu pour attiédir les efforts collectifs de lutte contre le dérèglement ; et témoins de la scène, l’esprit manifestement ailleurs, des pays affichant une apathie moralement insoutenable.