mardi 28 novembre 2017

En autorisant encore le glyphosate, l’Union européenne prépare les cancers de nos enfants

Monsanto voulait quinze ans de plus. Finalement, ce sera cinq ans. Lundi 27 novembre, les États membres ont donc approuvé le texte de la Commission européenne : une ré-autorisation du glyphosate, l’herbicide phare de Monsanto, classé cancérogène probable par l’OMS, jusqu’en 2022. Une prolongation votée in extremis, avant l’expiration de la licence du glyphosate, le 15 décembre prochain, et ce malgré les avalanches de révélations des Monsanto Papers, malgré l’initiative citoyenne européenne (ICE) contre le glyphosate, qui a récolté 1,3 million de soutiens, et malgré une résolution du Parlement européen demandant son interdiction progressive... Certes la France, comme Nicolas Hulot l’avait annoncé, s’y est opposée. Mais l’Allemagne a tout fait basculer en passant de l’abstention au « pour », alors que Monsanto, en voie d’être racheté par le groupe Bayer, s’apprête à devenir une entreprise allemande... L’agriculture française, et européenne, sera-t-elle vraiment désintoxiquée du glyphosate d’ici 2022 ? La bataille est loin, très loin, d’être terminée.
Weronika Zarachowicz Télérama

Luttons ensemble contre le gaspillage alimentaire

Vous aussi vous souhaitez lutter contre le gaspillage alimentaire ? Vous aussi vous jetez des denrées à contre cœur ? Vous préfèreriez sûrement les donner ou les revendre ?
Comme vous, nous trouvons dommage de mettre à la poubelle des produits qui pourraient être réutilisés ! Nous allons très prochainement créer le site internet collaboratif* qui vous permettra de donner ou d’échanger votre surplus. Que vous ayez un potager qui produise au-delà de vos besoins, que vous soyez boulanger, commerçant, agriculteur, investi dans une épicerie solidaire, responsable d’un restaurant, etc. , votre avis nous intéresse afin que nous adaptions notre projet de site internet à vos besoins. 

Vous aussi exprimez-vous en cliquant sur ce lien : ICI !

*Notre projet est né d’une idée commune regroupant des acteurs du territoire, et insufflée par la fabrique anti-gaspi (http://www.lafabrique-pnrse.com)

samedi 25 novembre 2017

BERLAIMONT Mormal Forêt agir dénonce une coupe rase en cours au Sars-Bara

L’association Mormal Forêt agir dénonce de nouvelles coupes rases, en cours depuis vendredi, sur une parcelle au hameau du Sars-Bara. Selon l’association, qui a fait appel à un huissier lundi, des chênes plus que centenaires y seront « bradés ».


Sur cette parcelle d’environ quatre hectares, le silence de la nature a laissé place au bruit assourdissant des tronçonneuses, troublant quelque peu la quiétude de ce hameau dit du Sars-Bara, chemin des Vignerons, et des habitants qui y vivent pour ce magnifique cadre de vie, car situé à l’orée du bois. Près de 1714 m3 de bois voués au martelage et donc à la vente finiront sous la lame des tronçonneuses et des exploitants forestiers.

L’an dernier, l’association Mormal Forêt agir avait contesté la fiche de vente sur cette parcelle, où il avait été « omis les bois de merrain, des bois de très haute qualité qu’on utilise pour réaliser de belles poutres ou à usage de tonnellerie ». Des chênes plus que centenaires, une vingtaine en tout sur cette parcelle, qui constitue les plus beaux spécimens de la forêt, selon Benoît Tomsen, président de Mormal Forêt agir.

L’association dénonce des « incohérences entre la fiche de vente de 2016 et celle de 2017 ». Les bois de merrain s’y retrouvent, aujourd’hui, martelés, sur cette parcelle vouée à la vente. Ils feront partie de la coupe rase, en cours depuis quelques jours. « Ces bois de qualité se négocient entre 450 et 900 euros le m3. L’ONF les a vendus 40 euros le m3, le prix de bois de chauffage. C’est une gabegie, à la fois un désastre financier, et paysager, s’emballe Benoît Tomsen. Habituellement, on vend les plus beaux bois avant d’opérer une coupe rase. L’ONF aurait pu en tirer, rien que pour ces bois de merrain, les deux tiers du prix de vente de toute la parcelle, soit 60 000 euros. »

Le président de Mormal Forêt agir ne décolère pas, d’autant plus que, selon lui, « l’ONF réfléchit à l’arrêt des coupes rases. Dans les sept ans, l’ONF prévoit de mettre fin aux coupes rases en Île de France pour des raisons sociétales, et pour éviter des changements trop brusques de paysages ». Ici, au hameau du Sars-Bara, il s’inquiète de l’impact paysager qu’aura cette coupe rase sur cette parcelle, à effet de pointe, située à l’entrée de la forêt de Mormal, et qu’un sentier équestre traverse. « C’est très dommageable de laisser faire ça. C’est une parcelle d’1,5 km2 qui sera réduite à néant », martèle Benoît Tomsen. Lundi, l’association a sollicité l’intervention d’un huissier pour constater l’absence de panneaux de chantier. Un courrier a par ailleurs été envoyé au président de la Communauté de communes du pays de Mormal.


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Un nouveau recours en référé ?

L’association Mormal Forêt agir, qui dénonce la surexploitation forestière du massif forestier, a décidé au printemps de saisir la justice, et notamment le juge des référés, à la fois contre l’Office national des forêts et contre des acheteurs sur pied d’arbres pour demander que cesse la coupe de bois en forêt de Mormal. L’association estimait en effet une différence entre ce que préconise le plan d’aménagement forestier et les volumes effectivement prélevés. Dans le courant du mois d’octobre, le juge des référés a rendu son ordonnance, rejetant les demandes des associations, celle de Mormal Forêt agir et celle de l’Association pour la protection des paysages et de l’esthétique de France, qui avait rejoint le dossier. « Nous avions introduit un recours en référés pour quatre parcelles. Le juge des référés avait alors estimé que cela représentait moins de 4 % de l’ensemble de la forêt pour que cela soit considéré comme un dommage imminent », commente Benoît Tomsen, président de Mormal Forêt agir. L’association ne baisse pas les bras sur cette affaire, puisqu’elle envisage d’introduire un nouveau recours pour cette fois l’ensemble de la forêt de Mormal, à savoir les quelque 200 parcelles.

dimanche 19 novembre 2017

Denain - Faubourg Duchateau : des potagers et un verger pour tous au cœur de la cité

Créer du lien, améliorer le cadre de vie et (re)trouver le goût de savourer des légumes cultivés près de chez soi. C’est ce qu’offre le jardin communautaire du Faubourg Duchateau, auquel viendra s’ajouter l’année prochaine un potager supplémentaire et un verger.


C’est un petit coin de verdure situé au cœur du Faubourg Duchateau. « Un peu sauvage, on tient à ce qu’il le reste », confie Jean-Luc, l’un des habitués. Une surface en partie cultivée, « un oasis au milieu du béton », poursuit notre jardinier bénévole.

Ce jardin communautaire, baptisé « Jardin des Grandes Gamelles » a été fondé en 2008 dans le cadre du projet de rénovation du quartier. Il s’étend sur 2 500 m², en face de la ferme Thonville (qui abrite la halte-garderie, la Protection civile, le dispositif de réussite éducative, la structure Agis pour ton avenir). Le centre social, la ville de Denain et l’association Amis des jardins ouverts et néanmoins clôturés (AJONC) portent ce projet.

Au fil des ans, deux potagers ont été plantés. Une poignée de bénévoles y travaille chaque jeudi. Ce jour-là, « le portail est ouvert, les gens peuvent entrer ». Depuis janvier, le jardin a un petit frère : « L’un des bénévoles nous a offert un terrain de 200 m2, en dehors du quartier », signale Hélène Deleau, qui travaille au centre socioculturel.

Les surfaces cultivées s’agrandissent
Depuis cet été et jusqu’à ces derniers jours, les légumes récoltés étaient vendus à la maison de quartier. « Nous reprendrons au printemp s », annonce Hélène. La vente a connu son petit succès, par le bouche-à-oreille. « On a eu de bons retours, se réjouit Jean-Luc. Les gens préfèrent venir ici car ils savent d’où viennent les produits, et les prix étaient modestes. »
En 2018, deux autres terrains viendront s’ajouter à ceux déjà cultivés : « 700 m2 mis à disposition par la mairie derrière la ferme Thonville ; on y fera un potager. Et un verger communautaire aussi sera créé à l’extérieur du jardin, sur la butte, sur un terrain fourni par la Ville ; l’agglo fournira les arbres fruitiers. Cela permettra d’améliorer le cadre de vie », explique Hélène. Des arbres qui seront plantés au printemps et à l’automne 2018...

« Retrouver le lien social qui s’est perdu »
Si le Jardin des Grandes Gamelles, et les surfaces cultivées l’année prochaine, sont accessibles à tous, les bénévoles qui en sont responsables aimeraient aussi encourager les habitants à cultiver leur propre jardin.
En effet, lors de la rénovation du quartier, plusieurs barres d’immeubles ont disparu, remplacées par des maisons individuelles avec jardin. Dans cette optique, au printemps prochain, un système de prêt d’outils sera instauré et des conseils de jardinage seront donnés lors d’ateliers parents-enfants, les mercredis après-midis.
Pour compléter ce projet, Hélène Deleau et son équipe du centre social envisagent de dispenser des cours de cuisine, car ce n’est pas tout de cultiver des légumes, encore faut-il savoir les accommoder ! 
Une façon d’agir pour le « bien manger », également de contribuer à renforcer un lien social qui s’est parfois distendu, du fait de la rénovation urbaine. « Les gens ont été séparés, ils se parlent moins. Il faut retrouver le lien social qui s’est perdu », espère Jean-Luc, l’un des bénévoles.


A lire dans La Voix du Nord.

ENTRETIEN COP23 : « la réduction du train de vie des plus riches est la véritable priorité »


Les annonces des Etats sont trop faibles pour limiter à 2 °C le réchauffement de la planète. Pour Gaël Giraud, économiste en chef à l’AFD, une discussion sur le « partage du fardeau » est incontournable.

Lire l'entretien dans "Alternatives économiques".

lundi 13 novembre 2017

Le nouveau Wiki des Colibris du Hainaut

Mais qu'est-ce que c'est qu'un Wiki ?
Un Wiki est une plateforme collaborative, qui permet d'échanger et d'alimenter différentes informations.... et de... co-construire ! (Vous connaissez Wikipédia ?!)
Et comme les maitres-mots des Colibris sont INSPIRER, RELIER, SOUTENIR...Cet outil devrait nous y aider !
Tout ceci n'est pas parfait, nous apprenons au fur et à mesure...
Alors diffusez autour de vous cette adresse ! Et sauvegardez le lien dans vos favoris !

https://colibris-wiki.org/colibrisduhainaut/wakka.php?wiki=PagePrincipale
Pour des raisons pratiques, car notre antenne ne se limite pas au Valenciennois, nous utilisons à partir d'aujourd'hui une autre adresse mail : colibrisduhainaut@gmail.com (celle-ci remplace désormais l’adresse des colibris du valenciennois)
Le groupe cœur recrute ! Vous souhaitez nous rejoindre ? Un petit rappel du fonctionnement des Colibris ici
Pas besoin de compétences spécifiques mais juste de la volonté !
Au plaisir de vous retrouver !
Les Colibris du Hainaut.

jeudi 9 novembre 2017

Conseils pour créer un poulailler pratique pour les poules et les éleveurs !


Créer le poulailler idéal : utopie ou réalité ?

Le poulailler est un local dans lequel les poules passent la nuit. Il se doit donc d’être adapté aux exigences requises par les animaux (confort, mobilier, sécurité, solidité), mais aussi d’être pratique à entretenir par l’éleveur. Alors le poulailler idéal existe-t-il ? Voici quelques conseils pour tendre vers un maximum de confort et de commodité pour vos animaux et vous !

Retrouvez l'article complet ici.

mercredi 8 novembre 2017

ÉTATS GÉNÉRAUX DE L’ALIMENTATION

SAVE THE DATE
4e événement en Hauts-de-France "Alimentation et territoires"
14 novembre 2017
Au Métaphone à Oignies (Pas de Calais)
Carreau de fosse 9-9bis - chemin du Tordoir
Promouvoir les choix de consommation privilégiant une alimentation saine, sûre, durable et accessible à tous
L'inscription est obligatoire pour participer.
Si vous n'êtes pas encore inscrit, vous avez jusqu'au 9 novembre pour confirmer votre présence à l’adresse suivante, en précisant votre structure et votre fonction :
ega-pna.draaf-hauts-de-france@agriculture.gouv.fr
L'ordre du jour prévisionnel est joint à cette invitation. La démarche de réflexion collective sera construite sur l'ensemble de la journée, aussi il vous est demandé d'être présent dans la mesure du possible jusqu'au temps de conclusion.
Sur l'heure du déjeuner, vous avez la possibilité de faire découvrir votre action (en lien avec les thèmes inscrits dans l’ordre du jour) aux autres participants potentiellement intéressés. Dans ce cas,n'hésitez pas à nous préciser, avant le 9 novembre sur le mail ci-dessus, l'intitulé de votre action avec un court résumé, le territoire concerné et les coordonnées de la structure/personne responsable.
Les EGA sont ouverts à tous les acteurs des territoires : vous pouvez faire suivre ce mail dans vos réseaux en rappelant que les inscriptions sont nécessaires.
En vous remerciant par avance pour votre collaboration et votre implication,
Vos interlocutrices à la DRAAF :
Emilie Hennebois et Sabine Abgrall
Pôle Alimentation de la DRAAF Hauts de France

samedi 4 novembre 2017

La stratégie d’Oslo pour réduire, voire éliminer, les voitures personnelles

La capitale norvégienne abandonne la notion de transport public pour se lancer dans la « mobilité comme service ». Objectif : supprimer la voiture.


Endre Angelvik est le vice-président chargé des services de mobilité de Ruter, l’autorité du transport public de la région d’Oslo, qui correspond à la capitale et représente 50 % des transports publics de la Norvège. Il explique sa stratégie pour faire de la mobilité un service sur lequel, comme l’électricité, « on compte sans y penser ».

Quel est l’objectif de Ruter, le service chargé des mobilités de la région d’Oslo ?
Endre Angelvik : Ruter a pour objectif de développer et gérer la croissance des transports publics, de la marche et du vélo, et de réduire considérablement l’utilisation des voitures personnelles. Nous avançons dans ce sens en passant de la notion de transport public à celle de mobilité, qui repose, pour nous, sur quatre tendances : l’urbanisation, le développement durable, la digitalisation et l’individualisation, le point fort de la voiture.

Les deux derniers points se renforcent mutuellement. Ils permettent d’offrir des services individuels à un niveau supérieur. C’est la clé de la stratégie que nous avons définie en 2016. Le secret de la réussite se trouve dans l’intégration de ces diverses tendances. Nous élargissons notre offre en permettant à nos usagers de mener la vie de leur choix. Ce qu’il est convenu d’appeler MAAS, pour « mobility as a service ».

Qu’entendez-vous concrètement par la « mobilité comme service » ?
Nous parlons aussi de « mobilité combinée » [terme utilisé par la Confédération suisse]. Cela consiste à éliminer les problèmes de transport de votre vie quotidienne, à prendre en charge les problèmes logistiques de votre zone, à vous fournir les informations dont vous avez besoin. Il faut que cela soit comme l’électricité : on compte dessus sans y penser. On paye à la fin du mois et on fait confiance au système.

La digitalisation nous permet d’intégrer les différents modes de transport. Notre approche est comparable à celle de la compagnie finlandaise privée Maas Global [qui commence à offrir ses services en Grande-Bretagne après Helsinki].

Nous essayons pour notre part de reproduire une expérience réalisée à Göteborg, en Suède, par la start-up Ubigo [et qui débutera à Stockholm en mars 2018]. Quatre-vingts foyers ont mis leur voiture de côté pendant six mois en échange d’un abonnement comprenant tous les types de mobilité et un paiement forfaitaire, y compris pour la location d’une voiture, offrant par exemple la possibilité de se rendre dans sa cabane dans les bois. Personne n’a abandonné l’expérience, ce qui montre qu’il est possible de vivre sans posséder une voiture.

Mais cela ne risque-t-il pas de coûter très cher ?
Quand vous achetez une voiture, vous immobilisez une partie importante de votre capital. Que se passe-t-il si vous pouvez vous en servir dans un autre domaine ? Un récent rapport de l’expert Tony Seba intitulé « Repenser les transports 2020-2030 » montre que la combinaison d’un service de mobilité intégrale et de l’argent libéré par le non-achat d’une voiture peut être une incitation extrêmement puissante. Le choix des consommateurs et non l’offre d’un produit entraînera le changement et accélérera l’évolution.

Quelle est la place de la multimodalité dans votre conception de la mobilité combinée ?
MAAS veut dire vivre sans voiture. Cela inclut la multimodalité, qui implique que vous restiez responsable de vos trajets, et beaucoup d’autres choses. La question clé est de savoir qui est responsable du service. Aujourd’hui, c’est vous. Nous le ferons bientôt pour vous au point de vous réveiller dix minutes plus tôt s’il y a des problèmes sur votre ligne de tram ou de métro. Nous garantirons que vous aurez un véhicule dans les dix minutes après en avoir demandé un sur notre application mobile. Nous entendons devenir une ville compétitive et, pour cela, nous n’attendons pas, nous testons.

J’imagine que vous testez aussi les véhicules sans chauffeur ?
Nous constituons une petite flotte de véhicules pour 2018 avec l’aide de Navya et d’EasyMile, deux entreprises françaises qui fournissent les navettes, en même temps que la législation est modifiée. Nous avons choisi d’être ambitieux et de lancer un défi au marché, aux grands constructeurs. Mais nous accordons également une grande importance aux voitures partagées. Des simulations réalisées pour Lisbonne par l’International Transport Forum de l’OCDE montrent que le recours à des véhicules autonomes et partagés, combiné à un bon réseau de métro, pourrait entraîner la disparition de 90 % des voitures en circulation sans affecter la mobilité.

Cela permet d’envisager plus de déplacements de point à point, des trajets quotidiens plus courts, ce qui changerait le marché du travail, la valeur de l’immobilier et la société tout entière. Une simple réduction de 40 % des voitures en circulation entraînerait la fin des embouteillages. Même si nous n’obtenons que la moitié des bénéfices envisagés, ça vaut la peine.

En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/citynnovation/
Citynnovation Un blog de la rédaction - Le Monde

HERGNIES Des bénévoles et deux chevaux pour entretenir une roselière

Huit personnes au total, aidées de deux chevaux traits du Nord, ont participé au chantier nature organisé ce mardi par le centre d’éducation à l’environnement d’Amaury.


Le centre d’Amaury a fait appel aux bonnes volontés pour aider à l’entretien d’une roselière, travail nécessaire au maintien de la faune et de la flore spécifiques de ce milieu humide. « Phragmite des joncs, gorge-bleue, rousserolle effarvatte, pour les oiseaux, carex, iris, renoncule, menthe aquatique, pour les plantes, mais aussi grenouille rousse et insectes divers. »


Mario Lecci, animateur nature, détaille la richesse de l’endroit. « C’est aussi un lieu de chasse pour les chouettes hulottes et les chauves-souris ».

Fauche tardive

Pour maintenir cette biodiversité, la végétation doit être coupée et exportée. « La fauche tardive permet de ne pas perturber en période de reproduction », précise Fabrice Desort, chargé de la gestion du site. Le transport est assuré par Sirène et Uravif, deux puissants chevaux traits du Nord. Côté bénévoles, Françoise, qui pratique régulièrement la photo sur le site, résume l’avis des participants : « On profite ici d’un bel espace de nature, c’est normal d’aider à le préserver ».


Carrefour des transitions


vendredi 3 novembre 2017

Lettre d'information du Parc naturel régional Scarpe-Escaut N°51 # Novembre 2017



Cruel manque d'eau pour les plaines de la Scarpe et de l'Escaut

Ces dernières semaines, nombreux sont les témoignages et appels à l'aide concernant des plans d'eau et cours d'eau à sec à Faumont, Brillon, Marchiennes, Wandignies-Hamage, Rieulay, Wallers, Maulde... avec leurs lots de nuisances : perturbation des activités économiques et de loisirs, mortalités piscicoles, odeurs...

L'équipe du schéma d'aménagement et de gestion des eaux de la Scarpe aval alertait déjà cet été sur la sécheresse et sur la réglementation des usages que le Préfet a du prendre afin de ne pas aggraver la situation par nos activités.

Depuis, la situation ne s'est pas améliorée, bien au contraire. Nos cours d'eau et milieux aquatiques et humides sont alimentés par les pluies et les nappes superficielles. Les premières sont trop faibles depuis juillet 2016 et les secondes ont par conséquent des niveaux très bas. Les relevés que le Parc naturel réalise chaque mois montrent qu'en octobre 2017, les nappes de surface ont atteint des niveaux exceptionnellement bas, plusieurs dizaines de centimètres en dessous des niveaux les plus bas relevés depuis 1998. Pour ceux qui s'en souviennent, la situation est pire que durant les années qui ont suivi la canicule de 2003. Les plus anciens parlent même de la sécheresse de 1976...

Certes, le syndicat de cours d'eau local gère un ensemble d'ouvrages hydrauliques pour garantir un niveau d'étiage l'été, mais il ne peut pas faire face à une telle situation, de même que l'hiver il ne peut nous protéger contre les inondations que dans une certaine mesure. Certes, les évolutions des niveaux d'eau sont cycliques et saisonnières, et nous pouvons espérer un ou plusieurs hivers pluvieux pour étancher la soif de nos milieux naturels. Mais la situation actuelle est alarmante. Elle nous rappelle que malgré la réputation de château d'eau de notre territoire, nous ne sommes pas à l'abri des phénomènes extrèmes et que les prévisions d'évolutions climatiques tendent à montrer qu'il faut se préparer à gérer plus souvent des épisodes de crise.

Si nous voulons préserver notre patrimoine, qui fait des plaines de la Scarpe et de l'Escaut un des poumons vert et bleu de la région, reconnu nationalement, il faut que chacun - particuliers, collectivités, industriels et agriculteurs - se mobilise à hauteur de ses moyens ! Economiser l'eau dans les gestes quotidiens, éviter de pomper ou de puiser dans son puits, éviter d'aggraver le drainage et au contraire le ralentir lorsque cela est possible... sont autant d'actions cumulées qui pourront nous aider à mieux supporter la crise hydrique actuelle.

C'est en tous cas dans cet état d'esprit que le Parc accompagne habitants et porteur de projet, incitant à utiliser des essences locales adaptées à notre climat, à préserver les zones humides et inondables, à jardiner au naturel...

Informations et Contact : 03 27 19 19 70 - Tangui Lefort

mercredi 1 novembre 2017

Réchauffement climatique : la bataille des 2 °C est presque perdue

Les Nations unies sonnent l’alerte sur les efforts très insuffisants des Etats pour contenir la hausse de la température planétaire. Après 2030, il sera trop tard.


La bataille du climat n’est pas encore perdue, mais elle est très mal engagée. A ce stade, il existe un « écart catastrophique » entre les engagements pris par les Etats pour réduire leurs émissions de gaz à effet de serre et les efforts nécessaires pour respecter l’accord de Paris adopté lors de la COP21, en décembre 2015 – à savoir contenir la hausse de la température planétaire « nettement en dessous de 2 °C par rapport aux niveaux préindustriels », en essayant de la limiter à 1,5 °C. C’est la mise en garde qu’adresse l’ONU Environnement (ex-Programme des Nations unies pour l’environnement), dans un rapport publié mardi 31 octobre.

Ce n’est pas la première alerte lancée par l’organisation, qui s’appuie sur un large réseau international de scientifiques. Mais elle prend un ton particulièrement pressant, à quelques jours de l’ouverture de la COP23 (du 6 au 17 novembre à Bonn, en Allemagne) et après un été cataclysmique, durant lequel une succession d’ouragans, d’inondations et d’incendies a montré la vulnérabilité des pays riches comme pauvres aux dérèglements climatiques.

Bilan mitigé

Certes, une bonne nouvelle semble se confirmer : les émissions mondiales annuelles de CO2 issues de la combustion de ressources fossiles (charbon, pétrole et gaz) et de l’industrie cimentière, qui représentent 70 % du total des rejets de gaz à effet de serre, se sont stabilisées depuis 2014, à un peu moins de 36 milliards de tonnes (gigatonnes ou Gt).

Cela s’explique par une moindre croissance du recours au charbon en Chine mais aussi aux Etats-Unis – les deux plus gros pollueurs de la planète – et par l’essor concomitant des filières renouvelables, à commencer par le solaire, particulièrement en Chine et en Inde.

Toutefois, note le rapport, cette stabilisation n’a été observée que sur une courte période et la tendance « pourrait s’inverser si la croissance de l’économie mondiale s’accélère ». En outre, le bilan est plus mitigé si l’on considère non seulement le CO2 mais aussi le méthane et l’ensemble des gaz à effet de serre, également produits par l’agriculture, les changements d’utilisation des terres et la déforestation. Le total des émissions, d’environ 52 Gt équivalent CO2 en 2016, marque ainsi une légère progression par rapport aux années antérieures.


On est donc très loin de la baisse drastique des émissions indispensable pour atteindre les objectifs de l’accord de Paris. Afin de contenir le réchauffement sous 2 °C, il faudrait plafonner les rejets mondiaux à 42 Gt en 2030, calculent les experts. Et viser un maximum de 36 Gt pour conserver un espoir de rester sous la barre de 1,5 °C.

Des études scientifiques récentes – dont l’ONU Environnement indique qu’elle tiendra compte dans ses prochains rapports – concluent même qu’il faudrait en réalité parvenir à un niveau beaucoup plus bas, d’environ 24 Gt seulement en 2030, pour éviter l’emballement climatique.

Un tiers du chemin

Or, les engagements pris en 2015 par les 195 pays parties prenantes de l’accord de Paris, dont 169 l’ont à ce jour ratifié, ne permettront que d’accomplir « approximativement un tiers » du chemin, préviennent les rapporteurs. A supposer que tous les Etats respectent l’intégralité de leurs promesses, parfois conditionnées à l’obtention de financements internationaux et de surcroît non contraignantes, la Terre s’achemine aujourd’hui vers une hausse du thermomètre de 3 °C à 3,2 °C à la fin du siècle. 

Sans effort supplémentaire, en 2030, l’humanité aura consommé 80 % de son « budget carbone », c’est-à-dire la quantité de CO2 qu’elle peut encore relâcher dans l’atmosphère sans dépasser 2 °C de réchauffement. Et elle aura épuisé la totalité du budget lui permettant de ne pas aller au-delà de 1,5 °C.


Autrement dit, « il est urgent d’accélérer l’action à court terme et de renforcer les ambitions nationales à long terme ». Le temps est compté : « Il est clair que si l’écart [entre les réductions d’émissions nécessaires et les engagements des pays] n’est pas comblé d’ici à 2030, il est extrêmement improbable que l’objectif de maintenir le réchauffement global bien en dessous de 2 °C puisse encore être atteint », insiste le rapport.

« La situation est très préoccupante, commente le climatologue Jean Jouzel, ex-vice-président du groupe de travail scientifique du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC). Les premiers bilans des politiques nationales montrent que globalement, on est plutôt en dessous des engagements pris à Paris. Et, sans les Etats-Unis, il sera très difficile de demander aux autres pays de rehausser leur ambition. » En tout état de cause, ajoute-t-il, « on reste très loin du compte : pour garder une chance de rester sous les 2 °C, il faudrait que le pic des émissions soit atteint en 2020 au plus tard. »

D’où l’appel de l’ONU à mettre à profit le « dialogue facilitateur » prévu par l’accord de Paris entre les parties signataires, en 2018, pour revoir à la hausse les contributions nationales, qui doivent être révisées tous les cinq ans. « La plupart des pays du G20, souligne le rapport, ont besoin de nouvelles politiques et actions pour remplir leurs engagements. » C’est aussi à l’automne 2018 que le GIEC doit publier un rapport spécial sur la possibilité ou non de ne pas franchir le niveau de 1,5 °C, ainsi que sur les conséquences d’un réchauffement de plus grande amplitude.

« Opportunités »

L’ONU Environnement veut pourtant rester optimiste. A ses yeux, il est encore « possible » d’éviter la surchauffe généralisée. « Une rupture dans les technologies et les investissements peut réduire les émissions, tout en créant d’immenses opportunités sociales, économiques et environnementales », assure son directeur, le Norvégien Erik Solheim.

La solution la plus radicale est connue : elle consiste à laisser sous terre entre 80 % et 90 % des réserves de charbon, la moitié de celles de gaz et environ un tiers de celles de pétrole. Ce qui suppose, en première priorité, de ne plus construire de nouvelles centrales à charbon et de programmer l’arrêt de près de 6 700 unités actuellement en service.

Mais, poursuivent les rapporteurs, d’autres leviers doivent aussi être actionnés. En agissant avec volontarisme dans tous les secteurs économiques, ce sont de 30 Gt à 40 Gt par an qui pourraient être soustraites à l’atmosphère.

A eux seuls, la promotion des filières solaire et éolienne, l’amélioration de l’efficacité énergétique, le développement de modes de transports alternatifs, l’arrêt de la déforestation et le reboisement pourraient faire chuter les émissions annuelles de 22 Gt. L’humanité n’a pas encore brûlé toutes ses cartouches. Mais elle est entrée dans la zone de tous les dangers.

Un premier passage piétons « 3D » testé dans le Nord

En donnant un effet de relief, ce nouveau type de passage clouté a pour but de responsabiliser les automobilistes en les faisant ralentir.


Le premier passage piétons donnant l’illusion d’être en trois dimensions en France est en test à Cysoing (Nord), pour inciter les voitures à ralentir près d’une école. Ce type d’aménagement existe déjà en Inde, en Islande et en Belgique, notamment. « C’est un moyen d’interpeller les automobilistes, surtout qu’on se rend compte qu’ils ne sont pas toujours civiques avec les piétons », explique le maire Benjamin Dumortier (divers droite), qui en a eu l’initiative.

Un jeu de couleurs blanc, gris et noir, visible de nuit, donne un effet en trois dimensions, perceptible par les conducteurs en marche avant. « On l’a mis à un endroit stratégique, à côté d’une école maternelle », souligne l’élu, qui pourrait généraliser ce type d’aménagement dans les zones à 30 km/h de sa ville de 5 000 habitants.

Les automobilistes s’arrêteront-ils plus souvent ? « Certes, cela reste de la responsabilité des automobilistes », reconnaît l’élu, qui se félicite néanmoins que l’on « reparle de sécurité » grâce à ce projet. Selon lui, là où la vitesse est plus élevée, les conducteurs risqueraient de piler, surpris par l’impression visuelle d’un obstacle.

Deux fois plus cher qu’un marquage au sol classique

Pour l’entreprise de signalisation routière, cet effet de relief créé par l’association de couleurs différentes et des lignes de fuite dessinant des ombres, comme pour un trompe-l’œil, devrait responsabiliser les conducteurs et les piétons. « On voit les choses différemment. Ça crée un effet d’optique sans les nuisances sonores d’un dos-d’âne, et c’est moins coercitif », avance Eric Vandoolaeghe, directeur général de T1, du groupe Hélios, spécialiste du marquage au sol. A la demande des élus, celui-ci a développé le motif en quelques jours.

Selon lui, ces passages piétons, deux fois plus chers qu’un marquage au sol classique, « vont fleurir un peu partout ». Des communes en Isère, en Bretagne, à Rouen et près de Bordeaux seraient intéressées. « En Inde, les résultats sont plutôt probants », assure-t-il. La délégation à la sécurité routière n’est pas en mesure dans l’immédiat d’apprécier l’efficacité des passages piétons « 3D ».