dimanche 31 mai 2020

« L’élimination des masques réutilisables est un choix historique discutable »

L’historien des sciences Bruno Strasser a retracé avec son collègue Thomas Schlich l’avènement des masques chirurgicaux jetables dans les années 1960. Un tournant qui lui semble préjudiciable.

Personnel de la Croix-Rouge réassemblant des masques après stérilisation lors de la pandémie de grippe espagnole, à Boston, en mars 1919. U.S. States National Archives (165-WW-269B-37)

Dans un article coécrit avec le médecin et historien de la chirurgie Thomas Schlich, et paru dans la revue médicale The Lancet le 22 mai, le biologiste et historien des sciences Bruno Strasser retrace l’histoire, l’évolution et l’adaptation des masques médicaux à la culture du « tout-jetable ». Pour le chercheur et son homologue, ils sont devenus, au fil du temps, à la fois le symbole de la fragilité de la médecine moderne et de la santé publique.

Démonstration de la transmission de microplastiques des insectes aux oiseaux

Selon une étude de scientifiques de l'Université de Cardiff et de l'Université d'Exeter, une espèce d'oiseau de rivière (Cinclus Cinclus) engloutit chaque jour des centaines de microparticules de plastique via ses insectes proies. Les parents transmettent ensuite une part de ces microplastiques à leurs poussins, au cours de leur développement.

Un oiseau mange un insecte Pixabay

Cette étude britannique, publiée dans la revue Global Change Biology, est la première à démontrer que des débris microplastiques, d'une taille inférieure à 5 mm, transitent entre plusieurs espèces (insectes vers oiseaux) à travers la chaîne alimentaire dite des rivières d'eau douce. Un phénomène qui n'avait été étudié que chez les oiseaux d'eau de mer jusqu'ici.

samedi 30 mai 2020

Les masques jetés par terre deviennent un problème de santé publique

Dans le Nord, Cosmolys, une usine pionnière désinfecte et recycle les masques usagés. Encore faut-il que ces derniers soient collectés.

Brune Poirson, secrétaire d’Etat auprès de la ministre de la transition écologique et solidaire, lors de sa visite dans le centre de traitement des déchets sanitaires Cosmolys, à Avelin (Nord), jeudi 28 mai. DENIS CHARLET / AFP

Ils jonchent le sol ici ou là, traînent sur les quais de métro, sur les trottoirs. Les masques à usage unique, dont le port est imposé dans de nombreux lieux publics et les transports, sont jetés par les plus désinvoltes et deviennent un problème de santé publique, mettant en danger d’abord les agents de propreté chargés de les collecter. « Ces incivilités présentent aussi des risques sanitaires pour les usagers de l’espace public », souligne-t-on ainsi à la Mairie de Paris.

vendredi 29 mai 2020

Côte d'Opale : un recours judiciaire contre la serre géante Tropicalia

C’est le projet touristique phare en cours sur la Côte d’Opale : la serre géante Tropicalia qui doit s’implanter d’ici deux ans, près de Berck, se retrouve avec une grosse épine dans le pied. L’association écologiste Gdeam dépose un recours contre son permis de construire. Une association environnementale dépose un recours contre le permis de construire de la serre géante Tropicalia.

Une association environnementale dépose un recours contre le permis de construire de la serre géante Tropicalia. - Simulation Tropicalia

Annoncé il y a deux ans, pour une ouverture d'ici deux ans, à cheval sur les communes de Rang-du-Fliers et de Verton, dans le Pas-de-Calais, le projet Tropicalia se retrouve face à un obstacle. Le Groupement de défense de l’environnement dans l’arrondissement de Montreuil (Gdeam) a déposé un recours, devant le Tribunal administratif de Lille, contre le permis de construire de cette serre à 50 millions d’euros d'investissement, qui doit présenter des plantes tropicales, des animaux et notamment des papillons.

Déconfinement : la forte hausse du trafic cyclable à Paris en 2020 en trois graphiques

Après trois semaines de déconfinement, la capitale a déjà vu le niveau de fréquentation de ses pistes cyclables exploser, comparé à l’an passé ou même aux grèves de l’hiver 2019-2020.


La ministre de la transition écologique, Elisabeth Borne, a annoncé, jeudi 28 mai, « le triplement de l’enveloppe budgétaire pour le coup de pouce vélo », faisant passer de 20 à 60 millions d’euros la somme allouée à la remise sur selle des Français.
Depuis début mai, une forte hausse de la fréquentation des pistes cyclables a été constatée partout en France, de l’ordre de × 2,4 qu’en 2019 dans les zones périurbaines et de × 3 dans les territoires ruraux, selon l’association de collectivités Vélo et territoires.

Plus de 165 000 participants à une consultation citoyenne sur le « monde d’après »

Parmi les quatorze idées jugées prioritaires figurent le développement des circuits courts, le recours à l’agroécologie ou la relocalisation des productions stratégiques.

Un agriculteur, près de Vitré (Ille-et-Vilaine), le 7 mai. JEAN-FRANCOIS MONIER / AFP

Les citoyens sont plus que jamais investis dans la construction du « monde d’après ». La consultation « Comment inventer tous ensemble le monde d’après ? », lancée le 10 avril par plusieurs organisations dont le WWF France, la Croix-Rouge ou Make.org, a rassemblé pas moins de 165 000 participants, qui ont élaboré 20 000 propositions et effectué 1,7 million de votes. Les résultats, publiés jeudi 28 mai, montrent le désir d’un futur plus écologique et davantage tourné vers une production locale. Ils s’inscrivent dans la même veine que ceux de la consultation « Le Jour d’après », lancée par 66 parlementaires et achevée mi-mai.

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« La convention citoyenne pour le climat, première marche possible d’une nouvelle institution » 

Jugeant que la crise environnementale reste à ce jour sans réponse politique suffisante, six universitaires, dont le philosophe Dominique Bourg, plaident, dans une tribune au « Monde », pour la création d’une « assemblée citoyenne du futur » vouée à la prise en compte du long terme.

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« L’urgence environnementale est bien plus pressante aujourd’hui »

Selon Serge Morand, écologue et biologiste de l’évolution, les chercheurs en sciences de l’environnement et en écologie sont plus politisés qu’il y a vingt ou trente ans. Les projets alliant la recherche scientifique à l’action politique et impliquant des communautés locales se multiplient à travers le monde.


Les arbres ont été abattus au profit de la culture du soja, dans l'Etat du Mato Grosso (forêt amazonienne au sud du Brésil). La production intensive entraîne une perte massive de biodiversité et, selon Serge Morand, « bouleverse des équilibres naturels et des mécanismes de résilience, qui nous permettaient de mieux faire face aux épidémies »

jeudi 28 mai 2020

Crise(s), climat : préparer l'avenir de l'aviation

Propositions de contreparties à l'aide publique au secteur aérien


La pandémie de Covid-19 et la crise économique globale qui en résulte entraînent la mobilisation d’un soutien public (État et collectivités) massif à l’activité économique et en particulier aux secteurs les plus touchés, « quoi qu’il en coûte ». Le secteur du transport aérien, dont la contribution au dérèglement climatique est importante (6% dans le monde), en fait partie.


mercredi 27 mai 2020

Le 17 juin, agissons contre la réintoxication du monde

Pour les auteurs de cette tribune, le déconfinement doit être le moment de « construire de nouvelles manières d’habiter le monde ». Pour cela, il faut « accepter de rentrer en conflit direct avec ce qui l’empoisonne » : ils appellent donc à une série d’actions, blocages, occupations le 17 juin.
La liste des signataire est à la fin du texte, accompagnée des dessins d’Alessandro Pignocchi.


Nous avons aperçu pour la première fois dans nos existences ce qui serait encore possible si la machine infernale s’arrêtait enfin, in extremis. Nous devons maintenant agir pour qu’elle ne se relance pas.

mardi 26 mai 2020

De la CGT à Greenpeace, un «plan de sortie de crise» sociale et écologique

Hausse des salaires, suppression de certains liaisons aériennes, embauches dans les hôpitaux... Une vingtaine de syndicats et associations dévoilent ce mardi des propositions pour poser les bases du «monde d'après». Le résultat d'un échange noué il y a près d'un an. De la CGT à Greenpeace, un «plan de sortie de crise» sociale et écologique


A "Fridays for Future" climate activist places hand-painted posters calling for climate change on the meadow in front of the Reichstag building as part of the global event called by Greta Thunberg, on April 24, 2020 in Berlin (Photo by John MACDOUGALL / AFP) AFP

Que sera le «monde d’après» la pandémie de Covid-19 ? Bien malin qui pourrait déjà le dire, mais gageons qu’à gauche, on ne perdra pas de sitôt l’habitude de produire à la chaîne des «tribunes» et autres «appels unitaires» pour faire advenir «un autre monde». Fait notable : ce mardi, l’une de ces multiples démarches franchit une étape supplémentaire avec la mise sur la table d’un «plan de sortie de crise» comprenant 34 propositions. Autre fait notable : l’initiative réunit une vingtaine d’organisations dont le spectre s’étend de la CGT à Alternatiba en passant par Solidaires, la FSU, Greenpeace France, Oxfam France, les Amis de la Terre, l’Unef ou encore Attac, soit quelque chose qui commence à ressembler à une convergence concrète entre le social et l’écologie, ce doux rêve de gauche que synthétise le slogan «fin du monde, fin du mois, même combat» né dans le sillage des gilets jaunes.

Les ventes de pesticides et de glyphosate ont explosé en France

Une étude pilotée sous l’égide du ministère de la Transition écologique et solidaire révèle une hausse des ventes d’insecticides, fongicides et herbicides depuis 10 ans en France. Un bilan alarmant.


Entre 2009 et 2018, les ventes d’insecticides ont été multipliées par 3,5 ! Celles des fongicides ont progressé de 41 %, tandis que celles des herbicides ont augmenté de 23 %. Ces données sont issues d’une étude publiée en mai 2020 par le Commissariat général au développement durable, rattaché au ministère de la Transition écologique et solidaire. Cette explosion des ventes de pesticides révèle l’échec cuisant du plan Écophyto lancé en 2008, qui vise une réduction de l’utilisation des pesticides. La moyenne des quantités de substances actives vendues a augmenté de 22 % entre 2009-2011 et 2016-2018. Toujours selon cette étude, près d’un quart des substances achetées sont particulièrement préoccupantes pour la santé humaine.

La « zone de rencontre » est-elle l’avenir du trottoir ?

Présenté comme un moyen de protéger le piéton, le trottoir a surtout été utilisé, au fil des temps, pour faciliter la circulation des chevaux, puis des voitures. Le Covid-19 pourrait bien accélérer son évolution, à l’œuvre depuis vingt ans.

Iphéion du Paraguay, qui a fleuri les premiers jours du confinement, en bordure de trottoir, dans le 11e arrondissement, à Paris Collection particulière

Avec le déconfinement, les trottoirs, délaissés depuis deux mois, ont retrouvé leurs passants. Mieux, ils sont au centre de toutes les attentions. Alors que la crise sanitaire pousse les citadins à se détourner des transports en commun, les trottoirs gagnent du terrain pour accueillir davantage de piétons dans de bonnes conditions. Leur élargissement est un enjeu important pour donner envie aux citadins de préférer la marche à pied à la voiture, mais aussi de continuer à fréquenter les boutiques (et bientôt les bars et restaurants) en respectant les règles de distanciation physique qui imposent de patienter à l’extérieur. Une belle revanche pour cette infrastructure, qui, depuis sa réinvention au XVIIIe siècle, a beaucoup servi, dans l’histoire, à débarrasser la chaussée du piéton.

Alim' En Terre – des jardins dans les écoles


Ce projet consiste à la création de jardins en école (primaire). Ils seront gérés par les élèves, l'équipe pédagogique ainsi que les parents volontaires.

lundi 25 mai 2020

Sortir de la pandémie, mais au prix de quels renoncements éthiques et juridiques ?

Du point de vue juridique, l’état d’urgence sanitaire créé par la loi du 23 mars 2020 avait permis la mise en œuvre de divers dispositifs, certains profondément attentatoires à nos libertés. Tel est le cas des dispositifs prévus sanctionner la violation des mesures d’état d’urgence et du confinement. La situation d’urgence donnait alors à croire que le temps d’arbitrage des décisions, en matière d’éthique, n’était pas compatible avec les mesures imposées par la crise sanitaire.

Le ministre de la Santé Olivier Véran à l’Assemblée nationale, où a été votée la prolongation de l’état d’urgence sanitaire jusqu’au 10 juillet.
Thomas Samson / AFP

Un nouveau délit de manquement aux limitations de déplacement a ainsi été créé, dans un flou juridique que l’urgence ne commandait pas, ce qui s’est parfois avéré contre-productif. La mise en oeuvre de cette infraction a en effet été paralysée, puisque le comptage des violations du confinement a nécessité le recours illégal à des fichiers de police dans une finalité autre que celle ayant justifié leur constitution.

L’Europe peut prévenir des cancers en s’attaquant aux polluants environnementaux – Une opportunité pour la santé publique


Pour voir et partager la nouvelle infographique de @HealthandEnv et @CancerLeagues, c'est ici : https://bit.ly/2AYXlms #HealthNotToxics #EWAC2020

dimanche 24 mai 2020

« La Commission européenne ne dispose d’aucun moyen pour imposer la protection de l’environnement »

Face à des Etats-membres rétifs et des léviathans industriels qui ont tout à y perdre, la probabilité est forte que les objectifs ambitieux de Bruxelles ne soient pas atteints, note notre chroniqueur Stéphane Foucart.


Il faudrait être un esprit singulièrement chagrin pour ne pas s’en féliciter. La Commission européenne a publié, mercredi 20 mai, deux stratégies importantes et complémentaires : l’une sur les objectifs de préservation de la biodiversité, l’autre sur la nécessaire mutation de l’agriculture européenne. Ces deux textes méritent une lecture attentive. Ils se distinguent par la clarté de l’exposé, la force du propos et l’ambition des objectifs affichés pour la décennie à venir...

Mythes et mensonges de l'agro-industrie pour bloquer la transition agricole


On utilise de moins en moins de pesticides ? Le bio, incapable de nourrir 10 milliards d’humains ? Les agriculteurs, responsables du désastre écologique ? Alors que la transition agricole est désormais une urgence, le discours bien rôdé de l’agro-industrie rend bien souvent inaudibles les arguments en faveur de modèles de production vraiment durables et efficaces. Voici le « Top 10 » de ces arguments mensongers, et comment y répondre.

« Il serait inacceptable de sortir demain de la crise du Covid-19 pour mourir de la pollution de l’air »

Dans une lettre ouverte transmise au « Monde », des élus locaux exhortent le chef de l’Etat à se saisir du déconfinement pour faire de la qualité de l’air une « priorité nationale ».

File de véhicules à Englos près de Lille (Nord) lors d’un pic de pollution aux particules fines le 27 février 2019.
PHILIPPE HUGUEN / AFP

Une dizaine d’élus locaux de tous bords politiques demandent au chef de l’Etat que « la lutte contre la pollution de l’air soit enfin reconnue comme priorité nationale et prise en compte dans l’ensemble des politiques publiques, pour que les près de 67 000 décès que la France connaît chaque année soient rapidement relégués au passé ». Car si le coronavirus a déjà fait plus 25 000 victimes, les particules fines et autres oxydes d’azote sont à l’origine d’environ 67 000 morts (cancers du poumon, AVC, infarctus…) tous les ans selon les dernières estimations publiées en 2019 dans la revue médicale European Heart Journal.

samedi 23 mai 2020

Moins de pesticides, c'est plus d'oiseaux dans les champs... sans nuire aux rendements agricoles, comme le montre cette expérience du CNRS

Loin de nuire aux rendements agricoles, réduire l'utilisation des pesticides et engrais chimiques de seulement 30% pourrait même permettre aux cultivateurs d'augmenter leurs revenus... tout en faisant revenir les oiseaux dans les champs. C'est ce que montre une expérience menée dans les Deux-Sèvres, qu'a suivie "Pièces à conviction".


Il y a deux ans, il avait alerté l'opinion publique sur l'inquiétante disparition des oiseaux dans nos campagnes. La bonne nouvelle, c'est que cette disparition est "liée à l'uniformisation des cultures et à l'utilisation des pesticides, et donc réversible", explique le chercheur du CNRS Vincent Bretagnolle, spécialiste de la biodiversité. C'est ce que montre cette expérience unique en France. Dans les Deux-Sèvres où elle est menée, milans, busards et hirondelles sont de retour.

Réseau Environnement-Santé

RES-ACTUS n°49 : Avril-Mai 2020


L’épidémie de COVID-19 est évidemment une épidémie infectieuse, mais cette épidémie n’aurait pas pu avoir un tel impact si elle n’avait pas trouvé des populations fragilisées par les maladies chroniques. C’est ce qui ressort de toutes les études publiées dans le monde.

[...]
Ce que cette crise révèle, c’est la faiblesse de la politique de Santé environnementale, non seulement en France mais dans le monde. Le diagnostic est posé par l’Organisation Mondiale de la Santé depuis 2006 en Europe et 2008 dans le Monde.

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vendredi 22 mai 2020

Festival de l’écologie sociale et solidaire du Grand Douaisis

Objectif atteint : 2000 masques contre le Covid 19
Un énorme merci à toutes les couturières bénévoles et tous les partenaires de notre action !


Actualités FestiPlanète
Le site.

Le bisphénol A produit des effets délétères même à très faibles doses

Une vaste étude sur des rats de laboratoire pourrait inciter à réévaluer la réglementation sur ce perturbateur endocrinien.

Une nouvelle étude montre que le bisphénol A a des effets nocifs sur la santé même à faible dose. CC BY-NC-SA 2.0

« Tout est poison, rien n’est poison : c’est la dose qui fait le poison. » Enoncée voilà quelque cinq siècles, la fameuse maxime de l’alchimiste suisse Paracelse (1493-1541) sert encore, aujourd’hui, de fondation à l’évaluation réglementaire du risque. Lorsqu’elles évaluent les dégâts potentiels d’une substance sur la population ou l’environnement, les autorités sanitaires partent en effet toujours du principe que les effets délétères sont proportionnels à la dose d’exposition. Cela semble de bon sens : à petites doses, petits effets, et à doses élevées, effets importants. Mais, au cours des deux dernières décennies, un grand nombre d’études ont conclu, à l’inverse, que certaines substances interférant avec le système hormonal (dits « perturbateurs endocriniens ») pouvaient produire des effets plus importants à de faibles doses d’exposition chronique qu’à des doses élevées.

Valérie Cabanes, l’arme du droit contre l’écocide

Juriste et écologiste, militante et experte, Valérie Cabanes se bat pour que nos sociétés respectent enfin les « communs » et se dotent d’un droit international capable de sanctionner les crimes contre l’environnement.
Valérie Cabanes. « Nous sommes dans un moment où l’on reprend conscience de notre humanité commune et de l’urgence d’une solidarité internationale. » © Jerome Panconi

La parole bien ciselée et les yeux plus que bleus, elle a un visage sculpté par le sourire. Valérie Cabanes (prononcer Cabanès), n’en est pas moins imprégnée de la noirceur du monde et du devoir de s’y opposer. Le halo d’angoisse et l’impact dévastateur de la pandémie ont rendu encore plus impératif son indissociable engagement de juriste et d’écologiste.

L’incinération des déchets médicaux progresse et, avec elle, l’émission de produits toxiques

L’épidémie a démultiplié le recours aux équipements de protection, faisant bondir le volume des déchets médicaux. Le secteur de l’incinération tente de tirer avantage de cette crise, tandis que ses opposants vantent des méthodes alternatives comme la stérilisation.

Transport de déchets d’activités de soins à risques infectieux, à l’hôpital de Vandoeuvre-lès-Nancy (Meurthe-et-Moselle),
le 21 avril. JEAN-CHRISTOPHE VERHAEGEN / AFP

Si le confinement et la fermeture de nombreuses entreprises ont entraîné en France une baisse globale des déchets traités, il est un secteur où les volumes ont explosé : celui des déchets médicaux. La Fédération nationale des activités de la dépollution et de l’environnement (Fnade), qui rassemble les incinérateurs français comme Suez et Veolia, dit avoir enregistré, pendant la durée du confinement, une diminution de l’ordre de 80 % dans la construction, de 50 % dans les entreprises, et de 10 % à 30 % au sein des ménages, alors que les déchets médicaux, eux, ont bondi de 40 % à 50 %.

Une sélection de nos analyses sur la pandémie

L’expertise universitaire, l’exigence journalistique

La crise provoquée par le Covid-19 est sans précédent dans l’histoire récente. Elle bouscule la planète, nous contraint à réfléchir sur le monde dans lequel nous vivons et sur celui que nous voulons construire pour le futur.

Le choc sanitaire, politique, économique et sociétal force à repenser notre rapport à l’éducation, à la culture, au commerce ou à notre environnement. La science est aux avant-postes, tandis que les enjeux sont énormes et que les questions restent nombreuses sur un virus qui a réussi à ébranler toutes nos certitudes en quelques semaines.

Autant de sujets que nous avons traités en profondeur en compagnie de nos experts depuis maintenant plus de deux mois. Avec toujours cette exigence de mettre en avant la recherche et les faits établis, sans céder à la course aux hypothèses non confirmées et aux informations douteuses.

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Face aux incertitudes, la recherche ne peut être que collective
Dans son film « Théorème », Pier Paolo Pasolini raconte comment l’arrivée inattendue d’un être mystérieux change radicalement la vie d’une famille milanaise et rend à la fois visibles et explicites des réalités jusque là cachées et invisibles. Le Covid-19 agit de la même manière.

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jeudi 21 mai 2020

Quel avenir pour le secteur aérien dans un monde sous contrainte énergie-climat ?


Nous avons le plaisir de vous inviter mercredi 27 mai prochain à 18h30 à une vidéo-conférence sur Facebook et Zoom, pour vous présenter notre nouvelle publication sur le secteur aérien : nos analyses et propositions visent à établir le cadre dans lequel une transformation radicale du secteur aérien pourrait avoir lieu. Le formulaire d'inscription est ouvert.

Toutes les infos...

Pourquoi les émissions n’ont baissé « que » de 30 % en France pendant le confinement ?

Si spectaculaire et inégalée soit-elle, cette chute des rejets carbonés laisse une question en suspens : quels secteurs ont continué d’émettre les 70 % restants ?

La rue de Rivoli à Paris, le 22 mars, lors du confinement décrété pour lutter contre la propagation coronavirus.
FRANCK FIFE / AFP

Pendant huit semaines, la France a semblé à l’arrêt. Pourtant, les émissions de gaz à effet de serre n’ont baissé « que » de 30 % pendant le confinement, soit 20 millions de tonnes équivalent CO2 évitées. Si spectaculaire et inégalée soit-elle, cette chute des rejets carbonés laisse une question en suspens : d’où proviennent les 70 % restants ? Autrement dit, quels secteurs ont continué d’émettre alors que l’activité économique était très ralentie ?

40 ans, ça suffit !

Le dimanche 31 mai 2020, le réacteur n°1 de la centrale nucléaire du Tricastin atteindra sa date de péremption. Cela fera exactement 40 ans qu’il est connecté au réseau électrique.


Cette centrale, arrivée en fin de vie, présente de nombreuses failles qui justifient sa mise à l’arrêt et son démantèlement. Qu’à cela ne tienne : EDF tente d’imposer sa prolongation d’au moins dix ans, en y réalisant des travaux coûteux et pourtant insuffisants.

Valenciennois : Valenciennes Verte et Solidaire : « Le -En Même Temps- voiture et vélo est un leurre »

Sur sa page Facebook, le maire de Valenciennes a exposé son plan vélo pour la ville-centre le 16 mai dernier. Fort des propositions du premier magistrat exposées ci-après, et en cours de déploiement, la liste Valenciennes Verte et Solidaire apporte son avis éclairé sur ce sujet central pour le climat. Entretien avec Luce Troadec, élue ce mardi 26 mai au nouveau Conseil municipal de Valenciennes.


Dans son adresse sur Facebook, le maire de Valenciennes met également en avant la méthode de cette rénovation lourde pour ces deux nouveaux boulevards « dans l’esprit des boulevards Watteau et Pater (1,8 kilomètre de pistes cyclables à venir) », précise-t-il.
Face à cette initiative qui a « le mérite d’exister. Certes, il y a une bonne volonté du maire, mais également beaucoup de mauvaise foi. Nous sommes très hostiles à cet aménagement proposé par Laurent Degallaix. Il faut absolument sanctuariser des espaces cyclables pour la pratique du vélo. Le seul aménagement avec une véritable piste cyclable dédiée se situe sur l’Avenue des Sports (long du Stade du Hainaut). Le -En Même Temps- voiture et vélo est un leurre », commente Luce Troadec.

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A lire également : Laurent Degallaix l’a annoncé sur sa page Facebook : des marquages au sol seront posés dans certaines rues de Valenciennes à partir de lundi. Elles matérialiseront des « zones vélos » où automobilistes et cyclistes se partageront la chaussée.

En Chine, la reprise provoque une pollution plus élevée qu’avant le confinement

La reprise économique provoque un regain de l'industrie lourde. Les émissions polluantes sont plus élevées qu'en 2019 à la même période. Lorsque 3 milliards d’humains étaient confinés, les images satellites ont montré une baisse drastique et flagrante des émissions de gaz à effet de serre. C’était le cas en Chine, en France, en Italie, aux États-Unis. En Europe, la concentration de dioxyde d’azote a globalement chuté de 40 à 50 % en mars 2020. En Chine, début mars, elle avait baissé de 10 à 30 %. 


La sonnette d’alarme a toutefois été rapidement tirée par plusieurs écologistes et organismes scientifiques : non seulement cette baisse est temporaire, mais le risque écologique lié à la reprise économique est en embuscade. Alors que le déconfinement s’orchestre, cette crainte se vérifie d’ores et déjà. Dans un rapport publié le 18 mai 2020, le Centre for Research on Energy and Clean Air (CREA) montre que la pollution en Chine vient de remonter, quelque temps après le déconfinement et en pleine reprise des activités économiques.

Le constat va même au-delà : les niveaux sont plus élevés qu’avant. « Ces 30 derniers jours, les niveaux de polluants dangereux pour la santé en Chine ont excédé les concentrations enregistrées à la même époque l’année dernière, pour la première fois depuis le début de la crise Covid-19 », annonce le CREA. La pollution est donc actuellement plus élevée qu’à la même période en 2019.

mercredi 20 mai 2020

La crise sanitaire a eu un effet « extrême » sur les émissions mondiales de CO2

Entre le 1er janvier et le 30 avril, les rejets carbonés ont diminué de 9 % par rapport à 2019. Un décrochage probablement transitoire puisqu’il n’est pas lié à des transformations structurelles.

Vue aérienne sur Los Angeles, le 15 avril. MARIO TAMA / AFP

La crise du Covid-19 a eu un effet « extrême » sur les émissions mondiales de CO2. Selon la manière dont la relance économique se fera, celles-ci devraient baisser d’environ 4 % à 7 % sur l’année 2020, par rapport à 2019, soit la plus forte diminution annuelle enregistrée depuis la seconde guerre mondiale, d’après une étude publiée dans Nature Climate Change, mardi 19 mai. Reste que pour le Global Carbon Project, un consortium international de scientifiques à l’origine de ces travaux, ce décrochage n’est probablement pas durable dans la mesure où il n’est pas lié à des transformations socio-économiques structurelles.

mardi 19 mai 2020

Le «plus grand» parc solaire de Total sera bien pour Haulchin : travaux en 2021

Il s’agira pour le groupe Total de sa plus grande centrale solaire au sol en France. Capable d’alimenter l’équivalent d’une ville de 32 000 habitants, elle devrait être mise en service en 2022. 


Nous vous avons déjà parlé de ce projet solaire à Haulchin mené par Total Quadran, filiale du groupe plus connu jusqu’alors pour sa production pétrolière. Dans un communiqué publié durant le confinement, l’entreprise rappelle qu’elle "exploite plus de 300 sites de production d’énergies renouvelables".

Alertez le gouvernement français : Osons sauvegarder la petite pêche côtière


Dans un arrêté du 2 mai 2020, le gouvernement français a décidé de n’inclure aucun critère environnemental et social dans l’attribution des aides liées à la crise du COVID-19 pour le secteur de la pêche. Un texte, pensé de bout en bout pour assurer la captation des aides publiques par les plus gros armements industriels.
Ne nous résignons pas à cette logique destructrice de l’océan et de l’emploi : exigeons le retrait de cet arrêté inique !

lundi 18 mai 2020

Stratégie de la peur – le regard de Gilles Clément sur l’actualité.

Le paysagiste, jardinier, botaniste… Gilles Clément s’est exprimé, à ce stade du confinement, sur ce qu’il nomme « la stratégie de la peur ». Voici le texte qu’il m’a confié pour vous.


Nous ne sommes pas en guerre. Le covid nous rassemble, il ne nous divise pas. Il ne fait aucune distinction entre riches, pauvres, blancs, noirs, chômeurs ou traverseurs de rues. Mais il se présente comme un imprévisible danger à tous, un commun à partager.
L’imprévisible danger,- quelle que soit sa nature -, place le pouvoir en devoir de contrôle absolu et légitime sous le prétexte d’une lutte contre le danger en question. D’où le vocabulaire guerrier utilisé pour développer sans complexe une stratégie de la peur dont l’utilité politique est la soumission. Il est facile de diriger un peuple soumis, impossible de procéder de la même façon avec un peuple libre.

samedi 16 mai 2020

Podcast : un scandale écologique autour de la production d’énergie renouvelable au Canada

“J’aime Hydro”, pièce de la compagnie montréalaise Porte Parole adaptée en cinq podcasts, réinvente le genre de l’enquête sonore. La comédienne Christine Beaulieu y révèle de façon documentée et percutante le coût écologique et humain honteux de la production énergétique canadienne.


Quand la directrice d’une compagnie de théâtre documentaire appelle Christine Beaulieu pour lui confier une enquête sur le principal fournisseur d’énergie du Québec, la comédienne reste interdite. Elle ne connaît rien à l’électricité, et n’est ni enquêtrice ni dramaturge. Pourtant, l’actrice accepte la mission lorsqu’elle apprend qu’Hydro-Québec, l’équivalent d’EDF dans la Belle Province, a le « complexe du castor » : il construit des barrages qui ne sont pas nécessaires, simplement parce qu’il sait le faire.

3 sites pour apprendre à tout réparer et lutter contre l'obsolescence 3 sites pour apprendre à tout réparer et lutter contre l'obsolescence

Pour lutter contre l'obsolescence de certains produits, plusieurs plateformes mettent à disposition des tutoriels pour apprendre à réparer soi-même. Pour inciter leurs clients à racheter de nouveaux objets, certains fabricants créent des produits avec une durée de vie limitée, c'est ce que l'on appelle l'obsolescence programmée.


Récemment, nous vous présentions le label Long Time, un label pensé pour identifier les produits les plus faciles à réparer. Faciles à réparer peut-être, mais encore faut-il savoir comment faire ! Heureusement de plus en plus de sites se sont donné pour mission de vous accompagner pour réparer vous-même votre électroménager, vos outils ou vos meubles.

Pesticides : pour le Conseil d’Etat, les épandages peuvent se poursuivre près des habitations malgré le Covid-19

Dans une ordonnance rendue le 15 mai, la haute juridiction valide les dérogations accordées pendant la crise sanitaire pour réduire les distances de sécurité.

Dans un vignoble, à Macau, près de Bordeaux, en 2012. JEAN-PIERRE MULLER / AFP

Les agriculteurs peuvent continuer à épandre des pesticides à proximité des habitations, en dépit du confinement au cours duquel certains riverains ont été davantage exposés. Telle est en substance le message adressé par le Conseil d’Etat dans les ordonnances rendues vendredi 15 mai. La plus haute juridiction administrative a rejeté deux requêtes qui lui avaient été adressées en urgence. Les décisions sur le fond ne sont pas attendues avant plusieurs mois.

vendredi 15 mai 2020

15 mesures indispensables pour le pouvoir de vivre dès la fin du confinement


France Nature Environnement prend pleinement part au "Pacte du pouvoir de vivre", 55 organisations convaincues de l'intérêt de s'unir pour porter ensemble un pacte de la convergence de l’écologie et du social. À quelques jours de la fin du confinement, nous avons voulu remettre le quotidien de millions de français·es au cœur de l'action publique en portant conjointement, dans un courrier au premier Ministre, 15 propositions de mesures indispensables pour le pouvoir de vivre dès la fin du confinement.

Des organisations non gouvernementales et agricoles dénoncent les manœuvres menées par les partisans de l'agriculture industrielles

Diminution de la rémunération des agricultrices et agriculteurs, recul sur les règles environnementales : le lobby de l’agro-alimentaire industrielle est à la manœuvre pendant la crise du covid-19.


Loin de vouloir aider l’ensemble de la profession, le syndicat majoritaire et d’autres acteurs tels que les distributeurs instrumentalisent la crise pour imposer en sous-main leur vision d’une agriculture « à la française ». À coup de communication mensongère, de pression sur les agriculteurs et de tentatives de détricotage de la réglementation sanitaire et environnementale, ils conduisent l’alimentation vers une impasse et les paysans vers la précarité économique, tout ceci dans un contexte d’émergence d’une crise alimentaire majeure partout dans le monde.

Covid-19 : que deviennent les déchets que génère cette crise sanitaire?

Jeté dans la nature, un masque chirurgical met 450 ans à disparaître. / © B. Goulet / FTV

La crise du coronavirus est-elle en train de nous faire oublier la nécessité de réduire nos déchets? Depuis deux mois, le recours aux protections jetables a fait un grand bond en avant. Et seul notre civisme limitera la pollution engendrée. Par Bertrand Goulet Publié le 13/05/2020 à 19:13 Les masques, lingettes, gants, films plastiques, suremballages et autres sont tellement demandés en ce moment qu’ils sont mêmes souvent en rupture de stock. Si leur utilisation apporte une certaine sécurité sanitaire, leur élimination pose d’autres problèmes.

jeudi 14 mai 2020

Le blaireau, une victime innocente !

Alors que le blaireau est protégé dans de nombreux pays européens (Belgique, Irlande, Pays-Bas, Danemark, Portugal, Espagne, Italie…) car sa présence est le gage d’une nature préservée, il est chassable en France – alors que personne ne le mange – et chassé sans répit neuf mois et demi par an.


Le pire étant le déterrage, ou vènerie sous terre. Les blaireaux endurent des heures de stress, terrorisés au fond de leur terrier, mordus par les chiens – parfois même déchiquetés vivants pour les petits – pendant que les chasseurs creusent pour les atteindre. Ils les extraient brutalement du terrier avec des pinces métalliques qui leur infligent d’atroces blessures. Les blaireaux sont alors exécutés avec un fusil ou une arme blanche. C’est une pratique cruelle incompatible avec la reconnaissance des animaux comme êtres sensibles.

mercredi 13 mai 2020

Dans le Nord, un accident industriel a tué toute vie dans le fleuve l’Escaut

Dans le Nord, un accident industriel a tué toute vie dans le fleuve l'Escaut Mi-avril, près de Cambrai dans le Nord, environ 100.000 mètres cubes d’eaux de lavage de betteraves se sont déversées accidentellement dans le fleuve l’Escaut, entraînant la mort de milliers de poissons. Un désastre écologique qui ruine vingt ans d’efforts en faveur de la biodiversité.


Confinement oblige, le fleuve l’Escaut respirait enfin : la cadence des bateaux sur son lit est au ralenti, tout comme l’activité des usines qui le bordent. L’Escaut (de Schelde en néerlandais) n’était alors qu’un long fleuve tranquille de 355 kilomètres, s’écoulant de Gouy en Picardie jusqu’en Belgique en passant par Gand, Tournai ou Anvers, avant de se jeter dans les eaux néerlandaises de la mer du Nord. Un cours d’eau international méconnu il y a encore quelques semaines, jusqu’à ce qu’un accident de pollution majeur le place sous les feux des projecteurs.

mardi 12 mai 2020

Gilles Clément : "Jardiner c'est désobéir"


L’arrivée du printemps voit fleurir son lot d’apprentis jardiniers. En plein confinement, prendre soin de son potager pourrait s’avérer salvateur pour bon nombre d’anxieux. Le jardinier et poète Gilles Clément vous ouvre les portes de son jardin.

Covid-19 : comment les producteurs agricoles se réorganisent


Grands distributeurs appelés à renationaliser leur approvisionnement, producteurs qui découvrent les drive fermiers, consommateurs qui organisent des AMAP entre voisins... Avec le confinement, c'est mécanique, les Français mangent plus local. Cette tendance peut-elle être durable ? On a posé la question à la chercheuse Yuna Chiffoleau et à l’entrepreneur Sébastien Pelka.

Confinement et impacts environnementaux : le bilan en chiffres

Depuis maintenant huit semaines, la France est en confinement avec des impacts brutaux et inédits sur son économie et, par conséquent, sur l'environnement. En quelques chiffres-clés, retour sur cette situation, avant un début de déconfinement.


Avec une économie à l'arrêt, la pandémie de Covid-19 a, sans surprise, eu plusieurs effets induits sur les marqueurs environnementaux en France. En premier lieu, la diminution estimée des émissions de gaz à effet de serre (GES) est de 45 millions de tonnes. La baisse, pour 2020, des émissions de GES dans le pays est estimée entre 5 et 15 %, avec une forte incertitude sur la reprise au deuxième semestre. Au niveau mondial, l'Agence internationale de l'énergie (AIE) prévoit un recul global de 5 % pour l'année en cours.

Greenpeace France recommande d’interdire les « dividendes climaticides »


Interdire aux entreprises les plus polluantes de rémunérer leurs actionnaires : c’est ce que propose Greenpeace France dans son rapport Climat, l’argent du chaos, publié jeudi 7 mai. « Tant qu’il sera permis d’être à la fois “criminel du climat” et “as des dividendes”, tant que les actionnaires engrangeront des profits sur le dos du climat, il ne sera pas possible de faire émerger une économie décarbonée », précise Clément Sénéchal, chargé de campagne climat au sein de l’association.

Lettre d'information du Parc naturel régional Scarpe-Escaut #80


Toutes les infos ici.

lundi 11 mai 2020

La France ne respecte pas ses propres lois


De la Convention européenne des Droits de l'Homme, adoptée en 1950, à la Loi sur la transition énergétique et la croissance verte de 2015, en passant par les lois Grenelle de 2009 et 2010, nombre de textes fixent des objectifs à l'Etat pour lutter contre la crise climatique.

Autant de textes qu'ont analysés en détail nos avocat-e-s et juristes, au regard des mesures réellement mises en œuvre par l'Etat. C'est tout ce travail qui nous a permis de monter le dossier de l'Affaire du Siècle devant le tribunal.