mercredi 31 mai 2017

Lettre d'information du Parc naturel régional Scarpe-Escaut N°47 # Juin 2017


Retour sur...
Trail de la Fraise : une charte d'engagement pour un Trail éco-responsable
La braderie de Landas a la main verte !
Balade paysagère dans le cadre de la Fête de la nature
Condé... Voir Autrement !

ça va vous intéresser...

Lire la lettre ici.

lundi 29 mai 2017

L'A3D au forum de l'environnement - Parc Maingoval - Douchy-les-mines


Un forum de l'environnement s'est tenu au Parc Maingoval de Douchy-les-mines le vendredi 26 et le samedi 27 mai 2017. L'A3D y était...



Comment installer une ruche dans votre jardin ?

Tout comme une maison d’habitation pour les hommes, une ruche ne s’implante pas n’importe où.


Dans la nature, comment les abeilles choisissent-elles leur lieu d’installation ?

Dans la nature, les abeilles s’installent de préférence dans des troncs d’arbres creux. En plus de cet abri, l’environnement proche a été soigneusement étudié avant leur installation. Dans les haies, de vieux chênes tordus abritent des abeilles depuis la nuit des temps.

« Mais où sont passés tous les insectes ? »

La revue Science publie ce mois-ci un article au titre surprenant. « Mais où sont passés tous les insectes ? », s’interroge le célèbre périodique. Cette question inquiétante effleure parfois les automobilistes de plus de quarante ans, ceux qui se souviennent que, jusque dans les années 1990, au moindre déplacement, leur pare-brise était constellé d’impacts de bestioles. Il est aujourd’hui, le plus souvent, immaculé.


« J’ai tendance à ne me fier qu’aux données scientifiques, mais quand vous réalisez que vous ne voyez plus tout ce bazar [sur votre pare-brise], ça vous prend aux tripes », dit l’entomologiste Scott Black, directeur de la Xerces Society for Invertebrate Conservation et cité par la revue.

De fait, qu’on soit sensible ou non à la préservation de l’environnement, être frappé par la révélation de ce crépuscule des insectes laisse un puissant sentiment d’inconfort. On cherche à se rassurer comme on peut : peut-être les automobiles d’aujourd’hui sont-elles simplement plus aérodynamiques. Hélas ! Scott Black s’est aussi posé la question et s’est souvenu qu’adolescent, en 1969, il conduisait une superbe Ford Mustang qui malgré sa ligne effilée « devait être tout le temps nettoyée ». A l’inverse, l’un de ses collègues possède aujourd’hui « une Land Rover à l’aérodynamique de réfrigérateur » dont le pare-brise demeure désespérément vierge…

La science a toutes les peines du monde à quantifier cette discrète disparition. Au cours des dernières décennies, seules de très rares mesures de l’abondance des invertébrés ont été conduites. Probablement parce que l’intérêt scientifique de telles expériences était jugé faible, nul ne pouvant imaginer que ce vaste monde grouillant et bourdonnant puisse un jour connaître un effondrement aussi radical et rapide que celui observé aujourd’hui, sur tous les continents.

Colibris du Hainaut


Le groupe cœur a le plaisir de vous inviter à la prochaine réunion des Colibris du Hainaut qui se tiendra le jeudi 1er juin 2017, à partir de 19h à la Maison de Quartier Centre Ville de Valenciennes 10 rue des Ursulines 59300 Valenciennes
Venez échanger avec nous sur les thèmes des Colibris Enfants et des produits au naturels (cosmétiques, produits ménagers, peinture) !
Un moment d’accueil privilégié sera proposé aux nouveaux arrivants désireux d’en savoir un peu plus sur les colibris.. alors n’hésitez pas à venir accompagnés !
La réunion se clôturera sur un moment d’échange et de convivialité autour d’une auberge espagnole, vos petits plats et boissons divers et variés sont les bienvenus !
Nous vous invitons à prévoir assiettes, gobelets et couverts afin de limiter la production de déchets !
A jeudi !

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jeudi 25 mai 2017

Invitation à la Fabrique AntiGaspi les 9 et 10 juin prochains !

Nous avons le plaisir de vous inviter à participer à notre première Fabrique AntiGaspi les 9 et 10 juin prochains au Boulon, à Vieux-Condé.


Parce qu’ils trouvent absurde le système alimentaire actuel qui nous pousse à jeter des denrées alors qu’elles pourraient encore être consommées, des acteurs locaux, des élus, des étudiants, des citoyens, etc. ont imaginé cet événement pour échanger les bonnes idées et en finir avec ce paradoxe ! 

Comment ? En proposant un espace de créativité pour favoriser la coopération entre acteurs de notre territoire. Car sur ce sujet, professionnels de l’alimentation, du social, de l’aide alimentaire, citoyens-mangeurs, designers, entrepreneurs, porteurs de projets, élus, techniciens des collectivités locales, chercheurs, étudiants, acteurs de la santé, acteurs éducatifs et culturels, acteurs de l’économie sociale et solidaire, ... chacun détient une partie de la solution.

C’est donc ensemble que nous pourrons inventer de nouveaux produits et services alimentaires porteurs de sens, de valeurs et de justice sociale ! Les nouveaux produits et services alimentaires qui seront conçus à cette occasion bénéficieront d’un accompagnement « sur mesure » jusqu’à leur réalisation.

Construites sous la forme d’un marathon coopératif dans un lieu propice aux échanges (Le Boulon, partenaire du projet) et dans un climat de convivialité, ces deux journées sont organisées par le Parc naturel régional, en partenariat avec l’Union interprofessionnelle de la conserve et la Direction Régionale de l'Alimentation, de l'Agriculture et de la Forêt des Hauts de France.

Alors, pour passer du laboratoire d’idées à La Fabrique de projets, rendez-vous les 9 et 10 juin prochains au Boulon !

Pour participer ou diffuser autour de vous l’invitation, voici le lien pour en savoir plus : http://www.lafabrique-pnrse.com/

Formation Planète Mare !

La formation Planète Mare 2017 est prévue pour 21 et 28 Juin 2017. Ce stage offre un temps de découverte de ce milieu que l'on aborde différemment pour connaître et vivre les potentialités pédagogiques qu’offrent la mare à l'aide d'approches diversifiées.



Et pour les inscriptions c'est par ici ou directement par mail à contact@nn-chicomendes.org.

lundi 22 mai 2017

« Faites du Jardin » à Saint-Amand-les-Eaux ce jeudi 25 mai. Venez partager vos graines !

Les éco-jardiniers du Parc naturel transfrontalier du Hainaut vous donnent rendez-vous jeudi à l’occasion de la « Faites du Jardin » organisée par la ville de Saint-Amand-Les-Eaux sur la grand ’place. Ils vous feront découvrir la grainothèque nouvellement mise en place en partenariat avec la Ville de Saint-Amand-Les-Eaux et son large choix de graines de plantes sauvages comestibles, etc. 


Jeudi, chacun pourra prendre ou apporter des graines, déguster quelques préparations à base de plantes comestibles et échanger des recettes ou des conseils pour cultiver ces plantes chez soi. Inaugurée ce 25 mai, la grainothèque sera ensuite placée dans la Médiathèque des Encres à Saint-Amand-Les-Eaux et accessible pendant les heures d’ouverture. Si cette expérience fonctionne, elle pourrait être renouvelée lors d’autres fêtes locales et faciliter le troc de graines tout au long de l’année via notamment le réseau des médiathèques.

samedi 20 mai 2017

La guilde Freedôms pour apprendre à construire la maison en terre la moins chère du monde...


Drôle de statut que celui choisi par Lora et Neil: la guilde. Formés à l'institut américain de Cal-Earth fondé par un architecte américain découvreur de la technique de construction Superadobe, ils ont décidé d'importer cette technique d'éco-construction en Europe et au Maghreb en proposant des sessions de formations. La technique est vieille comme le monde puisqu'elle consiste à compacter de la terre en sac de polypropylène ou de jute et à assembler ces sacs en les renforçant de fils barbelés. Une fois les sacs retirés, un enduit est appliqué. La structure la plus résistante est une construction en dôme, mais le procédé s'applique aux formes plus classiques d'architecture y compris à étages. Les fondations ne nécessitent aucune préparation fastidieuse et le matériau de construction est prélevé sur place. A titre indicatif une construction destinée à un logement de 80 mètres carrés est estimée 10 000 euros. Les maisons sont passives et la souplesse de conception autorise l'utilisation de techniques locales en fonction des territoires d'implantation.



jeudi 18 mai 2017

Un G.R de la mine à la mer ?!

Les Saprophytes, collectif poético-urbain de paysagistes et d'architectes, avec Camille Faucherre, artiste associé à la Générale d'Imaginaire et membre de l'Agence Nationale de Psychanalyse Urbaine, rêvent de Grande Randonnée.
Un sentier imaginé en croisant les approches d'habitants, d'experts, de spécialistes, de néophytes, de marcheurs confirmés et de premiers pas.Relier la frontière à la mer, retrouver le chemin des vacances, la route des congés payés, prendre de la hauteur, suivre les rivières, les perspectives minières, les images d'hier au présent.
Imaginer un chemin de Grande Randonnée, reliant les grandes villes et les villages, comme une ligne de vie piétonne au milieu des bandes de macadam.


Vous êtes conviés le 6 juillet à amener votre pierre à l'édifice, vos idées à brasser ensemble... pour construire avec nous ce projet.
Nous cherchons un endroit central entre l'Est et l'Ouest : Lens. Et comme l'idée d'exploration nous porte, ce sera donc 4, rue Vasco de Gama, à Loos-en-Gohelle.
A partir de 10h, pensez à prendre de quoi faire une auberge espagnole pour le midi. On s'occupe des boissons, chaudes et froides. Et avant le goûter on se quittera.
D'ici là, nous restons à votre disposition pour des questions, remarques, suggestions, propositions.
N'hésitez pas à informer de cette journée des personnes qui vous paraissent ressources sur ce sujet ou pouvant être intéressées par la démarche.
Veillez à nous confirmer votre présence en répondant à ce mail, avant le 15 juin.
Merci par avance!
Bonne marche!

Deux mains colossales engloutissent Venise pour sensibiliser au réchauffement climatique

Pour alerter sur la montée des eaux, l’artiste italien Lorenzo Quinn a érigé une sculpture représentant deux mains s’agrippant à un bâtiment historique de la cité italienne.


Deux mains tentaculaires jaillissant de l’eau du Grand Canal de Venise pour soutenir un mur. L’œuvre surréaliste de l’artiste Lorenzo Quinn, intitulée Soutien, a été installée le 13 mai à l’occasion de la Biennale de Venise. Son but est de sensibiliser aux risques du réchauffement climatique qui menace la Cité des doges.

Mesurant 9 m de haut et pesant 2 500 kg chacune, ces deux mains, dont l’installation a pris deux jours, ressortent peu du paysage vénitien traditionnel, même en temps de Biennale d’art contemporain. Au milieu des gondoles, les mains colossales semblent engloutir le mur du bâtiment historique de l’hôtel Ca’Sagredo. Elles seront visibles jusqu’au 26 novembre.

L’artiste explique avoir voulu « symboliser à la fois la force créatrice et destructrice de l’être humain ». Les mains sont au cœur de son œuvre, la majorité de ses créations étant traversées par ces « objets fétiches », comme il l’indique sur le site de la galerie contemporaine où il travaille, Halcyon Gallery. Elles représentent un symbole fort car « les mains ont le pouvoir d’aimer, de haïr, de construire, de détruire ».


Ce projet ne reflète, selon lui, pas seulement les deux facettes de l’être humain, mais un combat écologique, comme le commente l’artiste sur son compte Instagram :
« La sculpture a pour but de parler aux gens de façon claire, simple et directe à travers les mains innocentes d’un enfant. C’est un message puissant pour dire qu’ensemble, nous avons les moyens d’agir pour freiner le changement climatique qui nous affecte. Venise est une ville artistique qui a inspiré des cultures millénaires. Pour que cela continue, il faut que les générations actuelles et futures réagissent. »


Venise s’enfonce en effet peu à peu. La cité de Goldoni, Titien et Vivaldi est menacée par la montée du niveau des océans et serait une des premières villes à disparaître, comme New York, Tokyo ou encore Singapour.

Ce phénomène de submersion est aggravé par l’affaissement des sols, propre au poids des constructions, les fondations étant elles-mêmes abîmées par la montée des eaux. Construite sur une centaine d’îlots reliés par des canaux, la Sérénissime doit aussi gérer le tourisme de masse. Chaque année, plus de 28 millions de visiteurs foulent la place Saint-Marc et utilisent des paquebots de croisière qui fragilisent l’écosystème.

L’ancienne république maritime a engagé en 2003 un chantier gigantesque pour endiguer le phénomène de la montée des eaux, le projet MOSE. Au total, ce sont 79 digues mobiles qui devraient être installées d’ici à la fin de l’année 2018. Elles devraient permettre de contenir des marées allant jusqu’à 3 mètres de hauteur. Le coût total de l’opération s’élève à 5,5 milliards d’euros mais a été ralenti par de graves affaires de corruption.

Au XXIe siècle, le naufrage de la Cité des doges est une réelle possibilité. Par le passé, le poète Paul Valéry écrivait déjà : « Venise va donc se noyer. Peut-on imaginer plus belle mort pour cette ville ? »

Tueur d’adolescents

La circulation routière en général et l’automobile en particulier constituent la première cause de mortalité des adolescents dans le monde, selon un rapport de l’ONU. A l’échelle mondiale, plus de 3000 adolescents (10 à 19 ans) meurent tous les jours, soit un total de 1,2 million de décès par an, de causes largement évitables.


La première cause de mortalité sont les accidents de la route, avec 115 302 décès d’adolescents en 2015, devant les maladies respiratoires avec 72 655 décès. Si on considère qu’une part notable des maladies respiratoires est liée au trafic routier, le système automobile dans son ensemble a une responsabilité majeure dans la mort des adolescents de 10 à 19 ans.

samedi 13 mai 2017

Vélo 2012-2017 : un quinquennat (presque) pour rien

Eté 2012. En ce début de quinquennat, c’est encore vaguement l’état de grâce et le « président normal » prend le train pour se rendre sur son lieu de vacances. Ses ministres sont priés de faire de même ou d’emprunter les lignes aériennes régulières. Au-delà des économies budgétaires, cette mise en scène veut montrer un pouvoir attentif aux préoccupations des simples citoyens. On aurait pu espérer que l’équipe au pouvoir s’intéressât également au vélo, un moyen de transport efficace, simple, rapide, fluide, peu coûteux et non polluant, mais aussi un outil touristique extraordinaire, qui fonctionne très bien dans de nombreux autres pays européens.


En fait non. A l’exception de Christiane Taubira, qui continue de se déplacer à vélo dans Paris – mais suivie d’officiers de sécurité conduisant une voiture – les velléités de la gouvernance normale en matière de mobilité sont abandonnées dès l’automne 2012. Il faut attendre deux ans, le 6 mars 2014 exactement, pour voir apparaître un « plan vélo », piloté par le ministre des transports, Frédéric Cuvillier, qui allait conserver la même fonction, mais au grade de secrétaire d’État, après le remaniement d’avril 2014.

TOUTES LES 15 MINUTES, UN ÉLÉPHANT EST VICTIME DU BRACONNAGE


Le braconnage, la surexploitation des ressources et le commerce illégal sont les principales causes d’extinction des espèces menacées. Ces activités font non seulement des ravages écologiques mais aussi économiques...


Le Krameterhof : la ferme en permaculture de Sepp Holzer

Là-haut dans les montagnes, une ferme en permaculture
À 100 kilomètres au sud de Salzbourg, dans le Lungau, accrochée au mont Schwarzenberg à 1500 mètres d’altitude, se trouve la ferme de Sepp Holzer, pionnier de la permaculture. Situé dans « la petite Sibérie autrichienne », le Krameterhof, domaine de plus de 40 hectares est accessible depuis Ramingstein, le village natal de Sepp Holzer grâce à une route sinueuse mal carrossée et serpentant à flanc de montagne. C’est dans ce désert de sapins que Sepp Holzer, à peine âgé d’une vingtaine d’années va créer un laboratoire d’agriculture biologique à ciel ouvert et une ferme hors du commun.


La ferme en permaculture de tous les possibles
Reçu en héritage de ses parents en 1962, le Krameterhof, va devenir, entre les mains de celui que l’on a nommé depuis « l’agriculteur rebelle », en 50 ans et malgré sa situation, son climat et sa végétation originelle défavorisés, une terre nourricière et porteuse de promesses pour les agriculteurs soucieux de l’environnement. Alors que ses voisins et l’administration régionale pensaient que le projet de ferme écologique au Krameterhof serait voué à l’échec, Sepp Holzer a prouvé le contraire en misant sur la biodiversité et en coopérant avec la nature au lieu de tenter de la soumettre et de la combattre par la violence. Aujourd’hui des agriculteurs du monde entier viennent à la ferme du Krameterhof pour voir de leurs propres yeux ce miracle de la permaculture réalisé par les mains d’un homme plein de volonté. Sepp Holzer y organise aussi des séminaires afin de partager sa vision et de la rendre accessible à tous.


Vivre en symbiose avec la Nature selon Sepp Holzer
Au Krameterhof, il n’est pas question d’épuiser les sols à force de fertilisants ou d’insecticides, pas de monoculture non plus, mais plutôt une large diversité de productions végétales et animales qui s’entremêlent et vivent en pleine harmonie entre elles et avec l’homme. Sepp Holzer a observé l’interdépendance entre la faune et la flore pour être efficace dans les cultures sur sa ferme.


S’appuyant sur les cycles naturels, le permaculteur autrichien a réussi, contrairement aux autres modes d’agriculture, à ce que son sol devienne plus riche année après année. Transformant sa montagne en une succession de terrasses inspirées des rizières d’Asie, Sepp Holzer a trouvé pour sa ferme des solutions permettant d’endiguer le ruissellement des eaux de pluie et la perte des précieux éléments nutritifs. Cette technique de permaculture a façonné le Schwarzenberg pour en faire un lieu de vie, un paradis fertile où mares et terrasses regorgent de nourriture saine pour plusieurs générations.


De terre, de pierre et d’eau
Chaque promenade dans la ferme en permaculture du Krameterhof est une réserve de découvertes. Le moindre m² fournit des récoltes et vous croiserez des laitues côtoyant des digitales le long des sentiers, des courges s’épanouissant sur des amoncellements de pierres, des variétés anciennes de pommes de terre ou de maïs noir. Sepp Holzer a appris de son expérience de la permaculture que plus il y a de variétés de plantes, moins il y a de parasites et plus le système est stable. Chaque parcelle de terre libérée est ensemencée d’un mélange de 40 à 50 plantes différentes (graines de légumes, plantes associées, fleurs sauvages dont certaines sont très rares) dont le réseau de racines va stabiliser le terrain et empêcher l’érosion, tout comme la préservation de haies et buissons. Dans son modèle de permaculture, Sepp Holzer a souhaité utiliser de façon intelligente et respectueuse du biotope, les différentes énergies renouvelables présentes au Krameterhof. L’eau sans laquelle la vie ne serait pas possible y a été traitée en invitée de marque. Les sources ont été canalisées, plus de 70 mares, lacs et étangs ont été conçus dans un objectif double ; disposer d’une énergie hydraulique fournissant l’électricité à l’ensemble de la ferme, mais aussi posséder une importante réserve piscicole où se développent de nombreuses variétés de poissons et d’écrevisses. De véritables microclimats ont été créés grâce à l’alternance de terrasses, de plans d’eau et de dépressions rocheuses. Dans ses pièges à énergie calorifique, la chaleur s’accumule dans la journée pour être diffusée pendant la nuit et éviter les trop gros écarts de température. C’est grâce à cette technique que l’on trouve au Krameterhof, terre d’alpage située à plus de 1000 mètres d’altitude, 15 sortes de cerisiers donnant pendant 5 mois de l’année, des citronniers et des kiwis ou bien encore des cultures de variétés anciennes de céréales.


La ferme en permaculture, une alternative qui marche face aux fermes conventionnelles
La ferme réalisée au Krameterhof aura permis à Sepp Holzer de prouver que l’agriculture durable et la permaculture dans des conditions extrêmes sont possibles en s’appuyant sur des semences de variétés anciennes reproductibles dont la robustesse et la valeur nutritive ne sont plus à démontrer le tout en respectant l’environnement. L’autonomie alimentaire et énergétique ont été acquises en maintenant un équilibre naturel où tous les acteurs vivant dans les alpages (faune, flore, éléments, humains,) coopèrent en synergie pour le respect de l’écosystème. Vous n’y trouverez aucune plante hybride (qui font de l’agriculteur un otage des semenciers), ni mauvaise herbe (car toutes les plantes ont une utilité), ni produit phytosanitaire et engrais chimiques. Aujourd’hui, plusieurs acteurs de la communauté du Lungau convaincus souhaitent étendre ce paradis né de la permaculture dans toute la région. Des expériences similaires de fermes en permaculture ont vu le jour partout dans le monde. Pari gagné pour ce rebelle aux mains vertes !

mardi 9 mai 2017

Tous les indicateurs du réchauffement climatique sont au rouge

L’espoir de maintenir la hausse de la température moyenne sous la barre fatidique des 2 °C s’éloigne de plus en plus.


Alors que les Etats-Unis menacent de quitter l’accord de Paris et que s’est ouverte lundi 8 mai, à Bonn (Allemagne), la session annuelle des négociations climatiques, le réchauffement de la planète se poursuit, à bride abattue. Selon les données du National Climatic Data Center (NCDC) américain, le premier trimestre de l’année en cours est en effet le deuxième plus chaud jamais enregistré, à moins de 2/10ede degré Celsius derrière les trois premiers mois de l’année 2016.

Or celle-ci, marquée par un phénomène El Niño d’une intensité exceptionnelle, a été celle de tous les excès. Selon l’Organisation météorologique mondiale (OMM), sa température moyenne a excédé de 1,1 °C les niveaux de l’ère préindustrielle, battant ainsi le record de l’année 2015. Qui elle-même battait le record de l’année précédente.

Depuis 2014, les émissions mondiales de dioxyde de carbone (CO2) semblent toutefois stagner autour de 41 milliards de tonnes par an – en incluant les émissions dues à la déforestation et à l’utilisation des sols. Mais ce palier se situe à un niveau élevé et l’accumulation de CO2 dans l’atmosphère, principale cause du réchauffement en cours, ne faiblit pas.

Le 5 mai, le dernier pointage de la National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA) indiquait qu’un nouveau record était atteint, avec une concentration atmosphérique de CO2 de plus de 410 parties par million (ppm) relevé au laboratoire de Mauna Loa – un niveau jamais atteint depuis le pliocène, il y a quelque 2 millions d’années. Le taux atmosphérique de CO2 est demeuré sous 280 ppm tout au long du dernier million d’années.

Tous les indicateurs sont, et demeurent, au rouge. Chaque jour, la perspective s’éloigne un peu plus de pouvoir conserver le climat terrestre sous la barre des 2°C d’augmentation de la température moyenne, par rapport à l’ère préindustrielle – aujourd’hui, plus personne ou presque ne nourrit encore l’espoir de le maintenir sous le seuil de 1,5 °C de réchauffement, pourtant inscrit dans le marbre de l’accord de Paris, adopté en décembre 2015 au terme de la COP 21.

Les phénomènes s’aggravent

Non seulement les températures moyennes continuent de s’élever inexorablement, mais tous les phénomènes liés à l’élévation du mercure s’accentuent. Les surfaces de banquise, en Arctique tout comme en Antarctique, ont atteint des niveaux exceptionnellement bas tout au long de 2016. Au mois de novembre, le déficit de glaces de mer par rapport à la moyenne 1980-2010 affichait 4 millions de km², une anomalie sans précédent connu à cette période de l’année. Aucun rebond ne se fait jour depuis début 2017 : au nord comme dans l’hémisphère austral, les surfaces de banquise sont nettement en deçà des normales. En avril, selon le National Snow and Ice Data Center (NSIDC), ce déficit excédait légèrement 1 million de kilomètres carrés…

LE DERNIER EL NIÑO LAISSE COMME DES STIGMATES DANS LE SYSTÈME CLIMATIQUE

Les températures élevées ne contribuent pas uniquement à la réduction des superficies de banquises : elles endommagent également la productivité biologique de l’océan. Depuis 2016, comme de nombreux autres récifs tropicaux, la Grande Barrière de corail, en Australie, a été touchée par un phénomène de blanchissement et de mortalité des coraux à grande échelle. Seuls deux autres épisodes semblables ont été jusqu’à présent observés, en 1998 et en 2002. Avec, comme conséquence, comme l’a noté fin mars l’OMM dans son bilan de l’année écoulée, « des impacts importants sur la chaîne alimentaire marine, les écosystèmes et les pêcheries ».

D’autres phénomènes s’aggravent plus vite qu’escomptés. Des chercheurs français et suisses viennent ainsi de conduire une nouvelle analyse, publiée fin avril dans la revue Geophysical Research Letters, suggérant que la montée du niveau marin s’est accélérée au cours des deux dernières décennies. Celle-ci aurait été 25 % à 30 % plus rapide entre 2004 et 2015 qu’entre 1993 et 2004… En cause : la perte de glace des calottes polaires du Groenland et de l’Antarctique qui s’accélère fortement depuis vingt ans.

Des scientifiques perplexes

A cette accélération de fond viennent s’ajouter des sursauts ponctuels. Le puissant Niño de 2015-2016 a fait bondir le niveau des mers. Selon l’OMM, celui-ci s’est élevé de 1,5 centimètre entre les mois de novembre 2014 et de février 2016 – soit quatre à cinq années de hausse moyenne en moins de seize mois.

Plus étonnant : certaines manifestations de ce dernier Niño semblent n’avoir pas disparu avec lui, laissant comme des stigmates dans le système climatique. Ainsi, des accumulations d’eaux chaudes dans le Pacifique, au large de pays d’Amérique centrale, ont-elles persisté alors même que les indices majeurs marquant l’activité d’un Niño avaient disparu… Ces étrangetés climatiques, qui plongent les scientifiques dans la perplexité, sont à l’origine des pluies diluviennes et des coulées de boue qui ont frappé en mars la Colombie et le Pérou, causant plusieurs centaines de morts.

Dans le Pacifique, la situation actuelle est suffisamment inhabituelle pour que les scientifiques de la NOAA prévoient un retour possible d’El Niño avant la fin de l’année. Généralement, l’« enfant terrible du Pacifique » revient tous les trois à sept ans, et un retour si rapide n’a jusqu’à présent été observé qu’il y a plus d’un demi-siècle. Difficile, toutefois, d’affirmer qu’il s’agit là d’une nouvelle manifestation du réchauffement en cours.

Stéphane Foucart
Journaliste au Monde
En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/planete/

dimanche 7 mai 2017



Construire un hôtel à insectes


Les hôtels à insectes offrent un abri aux « insectes auxiliaires » pour leur permettre de passer l’hiver et de se reproduire. Les «insectes auxiliaires» assurent une lutte efficace contre les ravageurs des jardins. Ils favorisent et pollinisent les plantes, fleurs et fruits. Ces abris, permettent aux jardiniers de gérer plus naturellement leur potager.

Apprenez à reconnaître les espèces végétales invasives du territoire


Afin d’initier le grand public à la problématique des espèces exotiques envahissantes, le Parc naturel régional de l’Avesnois, a réalisé une plaquette de communication.
En complément, le Parc a également réalisé un guide simplifié de reconnaissance de ces espèces.

samedi 6 mai 2017

À Lyon, la Légumerie fait pousser le lien social

L’association lyonnaise la Légumerie promeut une agriculture urbaine portée par les habitants. Rencontres, échanges et convivialité leur permettent de se réapproprier les connaissances et les savoir-faire liés à l’alimentation.


Mettre au centre de leur vie un projet d’agriculture urbaine et participative : Keren et Marc s’y préparaient depuis quelque temps déjà. En 2010, à Lyon, ils ont réussi à insuffler leur envie à une douzaine de familles du quartier de la Croix-Rousse. L’occasion d’une fête dans le jardin public où se trouve la crèche fréquentée par leurs enfants a constitué le coup d’envoi. Le petit groupe a installé une cuisine en plein air (ce sera leur premier atelier de « cuisine participative »), et compris d’emblée que les liens créés, les rencontres, le faire ensemble, la convivialité, n’étaient pas des à-côtés sympathiques de leur projet, mais son cœur. Un but premier, indissociable de celui d’une agriculture urbaine permettant aux habitant-es de se réapproprier les connaissances et savoir-faire liés à l’alimentation.

vendredi 5 mai 2017

LOURCHES Une centrale photovoltaïque à la place de l’ancienne cokerie

Dans notre édition du 28 avril, nous évoquions le projet de centrale solaire qui doit s’implanter sur les communes de Douchy-les-Mines, Haulchin et Thiant. À Lourches également, on se prépare à accueillir une centrale photovoltaïque…


L’ancienne cokerie, qui était située le long de l’actuelle rue Pascal, a disparu du paysage et est désormais recouverte de végétation.

« Ce projet a démarré en juillet 2010, avec trois Nordistes. Notre société s’est portée acquéreur du foncier de l’ancienne cokerie », explique Michel Cornu, qui dirige à Wambrechies une entreprise spécialisée dans la fiscalité foncière et financière. Située rue Pascal, elle a fonctionné de 1938 à 1983. Le terrain, de 24 hectares, aujourd’hui recouvert de végétation, a été réhabilité mais reste touché par une pollution résiduelle.
« Nous avons fait l’acquisition de ce terrain avec comme ambition d’y construire une ferme photovoltaïque », poursuit Michel Cornu. Dans cette optique, une société (une SAS, société par actions simplifiée) a été créée, Hainaut Solar Compagnie.

« Nous avons fait l’acquisition de ce terrain avec comme ambition d’y construire une ferme photovoltaïque. »

Les premières études sont lancées dès 2010. « Le projet avait une réelle faisabilité », se souvient Michel Cornu, jusqu’à ce qu’une « tuile » vienne freiner les ambitions des entrepreneurs. « C’était en décembre 2010. Un moratoire gouvernemental (sur les aides à la filière photovoltaïque, Ndlr) est tombé, bloquant le développement des énergies solaires. »
Le projet se trouve alors en stand-by. Mais pas question pour Michel Cornu et ses associés de renoncer. « Courant 2013, nous avons décidé de poursuivre l’étude du projet : d’une part parce que le terrain que nous avions acheté, nous ne pouvons pas en faire grand-chose d’autre qu’une centrale photovoltaïque, et d’autre part parce que nous croyons aux énergies renouvelables. Nous étions également persuadés qu’un jour, une fenêtre s’ouvrirait et qu’il faudrait être prêt. »
En octobre 2014, la société de Michel Cornu obtient son permis de construire. Un permis valable trois ans, renouvelable pour une durée d’un an sept années consécutives.

L’aval de la commission de régulation de l’énergie
C’est alors qu’entre en jeu une société basée à Londres, Solar Century, qui a construit plus de mille sites dans le monde (en Angleterre, aux Pays-Bas, en Allemagne, en Afrique et en Amérique du sud) depuis 1998, si l’on en croit son site internet. En février dernier, Solar Century a racheté Hainaut Solar Compagnie.
En mars, la DREAL (direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement) donne son feu vert pour le lancement du projet. L’ultime condition pour que le projet puisse être lancé est qu’il obtienne l’aval de la commission de régulation de l’énergie, « l’organe officiel qui signera le contrat de rachat de l’électricité à un prix ferme et définitif pour vingt ans », précise Michel Cornu. Le dossier doit être examiné en juin, la réponse est attendue dans le courant de la deuxième quinzaine de juillet. « On peut aussi être amené à attendre la commission de janvier 2018 », signale encore Michel Cornu, plus que jamais convaincu du bien-fondé de ce projet : « On reconvertit une friche de 24 hectares et on passe d’une énergie fossile à une énergie renouvelable. »
La centrale, qui nécessitera un an de construction, devrait contenir quelque 50 000 panneaux photovoltaïques, qui produiront 17 MW.h par an, soit de quoi alimenter l’équivalent de 6 000 foyers. « Pour Solar Century, cela représente un investissement de 15 millions d’euros », conclut Michel Cornu.