vendredi 31 janvier 2020

Quand les jeunes poissons mangent du plastique au lieu du plancton

Le plastique est un des plus grands fléaux de la pollution marine. Avec plus de 8 millions de tonnes de détritus plastiques rejoignant chaque année les océans, l’accumulation de ces déchets sature le milieu naturel.

Microplastiques contenu dans l’estomac de poissons. MathieuReynaud/

Depuis plus de 20 ans les scientifiques tentent d’alerter l’opinion publique fasse à l’ampleur de cette pollution, permettant ainsi une prise de conscience collective. Nous avons tous été horrifiés par l’exemple de ces photos d’estomacs de baleines échouées ou d’oiseaux marins contenant des sacs plastiques, des bouchons de bouteilles, etc. ; ou encore cette photo d’une tortue dont sa carapace, prise au piège dans un sac plastique, se développe en forme de sablier. Ces macroplastiques (dont la taille est supérieure à 25 millimètres) ne sont malheureusement que la partie visible de l’iceberg. En effet, il existe deux autres catégories de plastiques issus de la dégradation des macroplastiques : les microplastiques (entre 5 millimètres et 1 nanomètre) et les nanoplastiques (inférieurs à un nanomètre).

IT’S NOT JUST YOUR GENES THAT ARE KILLING YOU. EVERYTHING ELSE IS, TOO.

In the age-old debate of nature versus nurture, the question is which aspects of our mental and physical traits are written into our genetic code, and which are a product of the environment around us.


When it comes to our health, we tend to focus on genetics, says Albert-László Barabási, Robert Gray Dodge Professor of Network Science and University Distinguished Professor of physics at Northeastern. But environmental factors drive as much as 70 to 80 percent of our risk for various non-communicable diseases, such as heart disease.

En trois ans, 5 géants pétroliers ont dépensé 1 milliard de dollars pour bloquer les lois oeuvrant pour le climat

L’étude dénonce une stratégie de lobbying intense : les groupes pétroliers ont dépensé 200 millions de dollars par an « pour contrôler, retarder ou bloquer les politiques contraignantes motivées par le climat ».


Une étude d’InfluenceMap a révélé que, depuis la COP21, les cinq plus grandes sociétés pétrolières et gazières cotées en bourse (Exxon Mobil, Royal Dutch Shell, Chevron, BP et Total) ont investi plus d’1 milliard de dollars en lobbying afin de pouvoir continuer leurs activités liées aux énergies fossiles sans respecter l’Accord de Paris. Interrogés, les grands groupes nient ces résultats.

Les beaux discours sont-ils à la hauteur des actes réellement engagés ? C’est ce qu’a voulu vérifier InfluenceMap dans une étude compilant les principales dépenses des groupes pétroliers en lobbying. Alors que la plupart d’entre eux communiquent en grande pompe sur leurs efforts pour s’engager à tenir l’objectif de +1,5°C maximum fixé par l’Accord de Paris lors de la COP21, ils continuent d’investir massivement en lobbying, directement ou à travers des prestataires, pour s’assurer que les législations ne soient pas contraignantes envers leurs activités.

Pesticides interdits : révélations sur l’intense lobbying des industriels jusqu’au sommet de l’Etat

« Le Monde » révèle les manœuvres des géants de l’agrochimie pour faire annuler un article de loi interdisant la production en France et l’export de substances interdites en Europe en raison de leur toxicité.

Epandage de pesticides dans un champ de maïs à Chikwawa (Malawi), en mars 2018. Eldson Chagara / REUTERS

Atrazine, propisochlore, perméthrine, nonylphénol éthoxylé… ces pesticides sont interdits en Europe depuis plus de dix ans en raison de leur toxicité avérée. Syngenta, Bayer, BASF, Corteva et autres géants de l’agrochimie continuent pourtant de les produire, y compris en France, et de les écouler massivement en Afrique, en Amérique latine ou dans les pays de l’Est. Et selon les informations du Monde, ces entreprises ont engagé les grandes manœuvres jusqu’au sommet de l’Etat pour conserver cette activité à risque pour les populations exposées, mais très rentable.

Londres renationalise des lignes ferroviaires dans le nord de l'Angleterre

De nombreux problèmes sont apparus sur les lignes ferroviaires, conduisant le gouvernement à mettre fin à la concession sur son réseau au nord, deux ans après avoir nationalisé ses lignes à l'est.

Les lignes ferroviaires gérées par la société privée Northern ont connu de nombreux retards et annulations (photo d'illustration). | DAVE BEBBER / REUTERS

Le ministère des Transports va retirer à Northern l'exploitation de ces lignes ferroviaires qui passeront entre les mains des pouvoirs publics le 1er mars.
Il s'agira de la seconde nationalisation de lignes ferroviaires en l'espace de deux ans pour un gouvernement conservateur après celle des lignes dans l'est de l'Angleterre en 2018 avec la fin du contrat d'exploitation de Virgin Trains East Coast.

jeudi 30 janvier 2020

Chasse au plastique, vente en vrac… le Parlement adopte la loi contre le gaspillage

La loi fixe notamment l’objectif de 100 % de plastique recyclé d’ici au 1er janvier 2025 et instaure de nouvelles filières pollueur-payeur.


Le Parlement a adopté définitivement, jeudi 30 janvier, le projet de loi contre le gaspillage. Après l’Assemblée nationale, le Sénat, à majorité de droite, a voté dans l’après-midi le texte à l’unanimité, moins une abstention. Voici les principales mesures de ce texte, présenté comme un marqueur environnemental de l’acte II du quinquennat Macron.

mercredi 29 janvier 2020

COÛT, MANQUE D’ALTERNATIVES : LES FRANÇAIS PRISONNIERS DE LA VOITURE

Trop chère, polluante mais sans rivale, voilà comment les Français perçoivent la voiture aujourd’hui. C’est ce que révèle le premier Baromètre des mobilités du quotidien que viennent de publier la Fondation Nicolas Hulot et Wimoov.


LES FRANÇAIS N’ONT PAS LE CHOIX…
S’appuyant sur une étude menée auprès de 4.000 personnes, les deux organisations pointent du doigt le carcan dans lequel les Français sont enfermés. 55% des Français déclarent ne pas avoir le choix de leur moyen de déplacement au quotidien et parmi eux 84% disent être contraints d’utiliser leur voiture.

AUCUNE ALTERNATIVE SUFFISANTE NE S’OFFRE À EUX
Transports en commun insuffisants, défaillants ou saturés ; appréhension ou impossibilité d’y accéder à pied, pistes cyclables trop peu développées…les contraintes soulevées sont nombreuses et se traduisent par des renoncements.

L’Inde interdit le plastique à usage unique et le reste du monde devrait en faire autant

Le Premier ministre indien Narendra Modi s’est exprimé devant la 14ème Conférence des Parties à la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification (UNCCD).


Lors de son discours d’ouverture, M. Modi a déclaré qu’il était temps que «le monde dise au revoir» au plastique à usage unique, appelant les dirigeants mondiaux à suivre l’exemple de l’Inde en interdisant le plastique.

mardi 28 janvier 2020

Petit florilège d'articles qui vous ont inspiré...


Depuis sa création, l’équipe de Colibris le Mag vous propose des contenus inspirants. Citoyens engagés, experts, journalistes, militants… tous ont la parole dans les colonnes de ce mag pour partager leur vécu ou leur savoir. L’objectif ? Permettre à chacun de continuer à réfléchir et construire son propre chemin plus écologique, humaniste et solidaire. En 2020, retrouvez les articles que vous avez préférés tous les mois, dans cette lettre spéciale mag !

lundi 27 janvier 2020

Le dramaturge David Finnigan : “L’Australie se dirige droit vers une escalade de catastrophes”

“Nous n’avons jamais brûlé autant de charbon, de pétrole, de gaz et de bois” L’Australie brûle depuis quatre mois. Pourtant, le gouvernement et une partie de la population rechignent à admettre la responsabilité du dérèglement climatique.

Un kangaroo au lac Conjola, Australie, le 31 décembre 2019.

Depuis Londres, le dramaturge australien David Finnigan nous livre son point de vue. La pluie est enfin tombée sur l’Australie. Le week-end dernier, orages et températures plus fraîches ont permis de contenir un peu les gigantesques incendies qui dévorent le Sud-Est du pays depuis septembre. Un répit passager au milieu d’une saison meurtrière – vingt-neuf morts et une hécatombe pour la faune – qui pourrait se poursuivre jusqu’à la fin février.

Le gouvernement accélère la privatisation de l’Office national des forêts

Reporterre révèle que le gouvernement entérine la privatisation de l’office public chargé des forêts : ses agents pourront de plus en plus être de droit privé. Cette mesure capitale affaiblira leur pouvoir de protection des forêts.

Le gouvernement accélère la privatisation de l'Office national des forêts

C’est un nouveau recul, alors même que le changement climatique exige une attention accrue pour les massifs français. C’est un nouveau coup porté au service public forestier. Mercredi 22 janvier, une rencontre a eu lieu entre la direction générale de l’Office national des forêts (ONF) et les organisations syndicales représentant les personnels de droit public. Au cours de la réunion, il a été expliqué aux syndicalistes que le gouvernement présenterait en Conseil des ministres, en février prochain, un projet de loi d’habilitation sur « la modernisation de la Fonction publique ».

Climat : 8 propositions pour la future ENA

Pour des fonctionnaires formés à mener la transition, enseigner les enjeux climat-énergie à l’École nationale d’administration


L’Australie brûle, la banquise fond, le climat change et ce n’est que le début des transformations que verra ce siècle déjà bien entamé. Dans le contexte de réforme de la fonction publique pour les prochaines décennies, et notamment de l’ENA elle aussi appelée à se transformer, les questions du réchauffement climatique et de perte de la biodiversité doivent être centrales. Il est en effet nécessaire, pour atténuer ces changements et y adapter la société, de former une fonction publique à la hauteur des enjeux qu'ils soulèvent.

dimanche 26 janvier 2020

Hydrocarbures dans le lait maternel : de nouvelles analyses montrent un « pic » après Lubrizol

Les dernières analyses du 22 janvier prouvent que les taux d'éthylbenzène et xylène dans le lait maternel étaient plus élevés après l'incendie de Lubrizol qu'avant. Publié le 23 Jan 20 à 19:05 Plusieurs jeunes mamans de la région de Rouen ont fait analyser leur lait pour savoir si l'incendie de Lubrizol a eu des répercussions sur leur état de santé et celui de leurs enfants.

Plusieurs jeunes mamans de la région de Rouen ont fait analyser leur lait pour savoir si l’incendie des produits Lubrizol a eu des répercussions sur leur état de santé et celui de leurs enfants. (©Adobe stock/illustration)

De nouvelles analyses de lait maternel et d’urine viennent appuyer l’hypothèse d’un possible « effet Lubrizol », concernant la présence d’hydrocarbures dans les fluides de plusieurs mamans originaires de la région de Rouen (Seine-Maritime). Ces analyses transmises à ces mères de familles mercredi 22 janvier 2020, révèlent que les taux d’éthylbenzène et de xylène contenus dans le lait ont été plus élevés après la catastrophe industrielle qu’avant. À ce stade, aucune interprétation scientifique ne peut être faite quant à la nocivité de ces molécules et quant au lien avec l’incendie.

La suite...

Pollution des océans : Coca-Cola pollue l’équivalent d’une benne à ordure chaque minute

Le plus effarant de cette affaire reste peut-être l’absurdité d’une telle démarche : certes, la mise en place généralisée de systèmes de collecte demanderait une adaptation de la part de Coca-Cola (et donc des coûts), mais le rapport de Greenpeace souligne qu’une telle adaptation s’est déjà faite avec succès dans plusieurs pays, sans menacer la santé de l’entreprise.


« Coca-Cola cache l’étendue de son empreinte plastique et refuse de prendre des mesures significatives pour empêcher la pollution de nos océans par ses produits » C’est sur ce préambule que débute un rapport publié par Greenpeace la semaine dernière, accompagné d’une action d’éclat sur le parvis du siège social de la société, à Londres : le message est assené de tout le poids (2,5 tonnes) d’une statue de l’artiste Jason de Caires Taylor, qui représente une famille de vacanciers sur une plage, indifférente aux oiseaux marins régurgitant avec peine du plastique à leurs pieds.

Pesticides SDHI : 450 scientifiques appellent à appliquer le principe de précaution au plus vite

Des chercheurs appellent, dans une tribune au « Monde », à l’arrêt de l’utilisation en milieu ouvert de ces molécules qui bloquent la respiration cellulaire dans l’ensemble du vivant et déplorent un déni des données scientifiques.

Epandange de pesticide dans le nord-ouest  de la France, en mai 2018. JEAN-FRANCOIS MONIER / AFP

Tribune.
Après deux ans d’échanges sur les pesticides SDHI [pour succinate dehydrogenase inhibitor, « inhibiteurs de la succinate déshydrogénase »] avec des parlementaires de l’Assemblée nationale et du Sénat, les autorités sanitaires (l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail, Anses), des parties prenantes du monde agricole conventionnel (FNSEA, UIPP) et des associations de protection de la nature (Coquelicots, Pollinis, Générations Futures), de nouvelles données scientifiques sont récemment publiées qui font suite à trois décennies de recherches et renforcent notre grande inquiétude sur l’usage de ces pesticides.

mardi 21 janvier 2020

Lettre d'information du Parc naturel régional Scarpe-Escaut # Spéciale " Milieux humides en fête" du 1er au 15 février 2020

Ce programme vous est proposé par le Parc naturel régional Scarpe-Escaut en partenariat avec les acteurs du territoire à l'occasion de la journée mondiale des zones humides. De nombreuses animations pour les amoureux de la nature et une nouveauté cette année : Un concours photo "Regards sur nos zones humides"


dimanche 19 janvier 2020

Comment la désinformation sur le climat se diffuse et se finance sur YouTube

Un rapport de l’ONG Avaaz souligne l’ampleur de la diffusion de vidéos climatosceptiques, et l’impuissance, voire la complaisance de Google.


« Le changement climatique est l’un des plus grands défis de notre époque […], des mesures immédiates doivent être prises à l’échelle mondiale pour limiter et, idéalement, inverser [ses effets] », clame Google dans son rapport environnemental 2019. Pourtant, malgré ces propos volontaristes, l’entreprise semble bien démunie, voire complaisante, face à la diffusion de contenus climatosceptiques sur sa plate-forme de vidéos YouTube, selon un rapport de l’ONG Avaaz publié jeudi 16 janvier.

Metaleurop : les élus de l'agglomération d'Hénin-Carvin réclament 574 M€ à l'Etat pour “préjudice écologique”

Les élus de la communauté d'agglomération d'Hénin-Carvin (CAHC, Pas-de-Calais) ont annoncé ce vendredi vouloir réclamer 574 millions d'euros à l'État en guise de réparation du "préjudice écologique" causé par l'exploitation, jusqu'en 2003, de l'usine Metaleurop.

L'usine Metaleurop de Noyelles-Godault en 2003. / © PHILIPPE HUGUEN / AFP

"Une requête préalable a été adressée vendredi, avant que le tribunal administratif ne soit saisi, au préfet du Pas-de-Calais par l'Agglomération Hénin-Carvin au sujet du préjudice écologique Metaleurop", a indiqué dans un communiqué la CAHC, qui regroupe 14 communes du Bassin minier, soit un ensemble de 126 000 habitants. "Son but : que l'État prenne en charge le coût de la dépollution des 700 hectares contaminés au plomb et au cadmium, substances hautement toxiques rejetées pendant plus d'un siècle par la fonderie.

Devenir “écovégétarien” offre l’espoir d’être plus en harmonie avec le monde vivant »

Afin de favoriser une alimentation plus écologique et responsable, mais aussi plus saine, le nutritionniste Christian Rémésy propose, dans une tribune au « Monde », de réduire à 15 % la part de calories animales et de diversifier notre consommation de produits végétaux.

« Une attitude responsable devrait donc nous conduire à diminuer d’environ de moitié notre consommation de produits animaux pour que la part des calories animales dans nos assiettes passe de 30 % à 15 % des calories totales. » Ingram / Photononstop Tribune.

A l’heure de la crise écologique, nous avons pris conscience maintenant que notre manière de manger n’est pas neutre, qu’elle peut participer à l’aggravation du réchauffement climatique et à l’érosion de la biodiversité, ou à l’inverse, contribuer à réduire les émissions de gaz à effet de serre et préserver l’environnement naturel. Nos modes alimentaires ont donc des conséquences sur notre santé mais aussi sur celle de la planète. Nous devons apprendre en particulier à limiter la part des calories animales dans nos régimes, puisque l’élevage est responsable de la moitié des émissions de gaz à effet de serre de la chaîne alimentaire, qui représente à elle seule environ 30 % des émissions totales.

Cargo : la face cachée du fret


Environ 90% de ce que nous consommons transitent sur les quelque 60 000 vaisseaux qui sillonnent sans relâche les mers du globe. C’est dire notre dépendance et l’importance du frêt maritime, tentaculaire réseau d’artères maritimes qui structure la mondialisation. Mais celle-ci n’est rendue possible que parce qu’une armada de cargos voguent à son service. Ces dizaines de  milliers de bateaux gros comme des buildings sillonnent les mers et les océans sans relâche afin de faire fonctionner notre système économique. Une activité phénoménale ! Il est vrai que le système semble tombé sur la tête… Ici, du poulet américain est découpé et mis sous vide en Chine. Là, du whisky écossais embouteillé en Australie revient à la case départ, avant d’être distribué dans le monde entier… Et si peu de monde en a vraiment conscience, c’est que ces autoroutes tracées dans l’immensité des mers échappent aux regards.


vendredi 17 janvier 2020

Online calculator can predict mixture effects of chemicals Food, fish and agriculture

An online tool developed at the Technical University of Denmark can assess the risk of a mixture effect occurring when people are exposed simultaneously to several chemicals with a similar harmful effect.


On a daily basis, people are constantly exposed to countless natural and synthetic chemicals from food, consumer products and the environment.

To protect individuals from the harmful effects of these chemicals, it is not sufficient to assess the risk posed by each chemical on its own. Research has shown that if more chemicals with the same harmful effect are present at the same time, they can do harm—even in doses that are harmless on their own.

Faut-il faire la 5G ?

Tribune de Hugues Ferreboeuf, Directeur du projet « sobriété numérique » au Shift Project, et Jean-Marc Jancovici, parue en ligne sur lemonde.fr le 9 janvier 2020 

« 65 % de la consommation énergétique directe d’un opérateur mobile vient du fonctionnement des équipements fournissant la couverture radio » Ingram / Photononstop

Cela fait maintenant quelques semaines que le processus d’attribution des fréquences nécessaires aux réseaux 5G est lancé. Comme pour beaucoup d’autres sujets « tech », ce déploiement semble aller de soi, sur la seule base de l’affirmation maintes fois entendue qu’il s’agit d’un enjeu stratégique et un projet industriel majeur. Mais, ce faisant, ne sommes nous pas en train de confondre, comme un gamin excité à la veille de Noel, ce qui est nouveau et ce qui est utile, ce qui semble urgent avec ce qui est important ?


Est-il normal, maintenant que la décarbonation est dans tous les esprits, que la mise en place de la 5G ne s’accompagne en France d’aucune évaluation mettant en balance le supplément de service rendu avec les inconvénients environnementaux additionnels – car il y en a ? Et, alors que les effets négatifs de la « prolifération numérique » sur le bien-être personnel – notamment des enfants – et le bien-vivre collectif commencent à être bien documentés, devons nous en rajouter sans même prendre le temps de savoir dans quoi nous nous lançons ?

jeudi 16 janvier 2020

Cultures hors sols, produits importés et emballés : l’arnaque des fruits et légumes bio de supermarché

Selon l’ADEME, Agence de Transition Écologique, un fruit hors-saison bio importé par avion entraînerait la consommation de 10 à 20 fois plus de pétrole que le même fruit produit localement et acheté en pleine saison.
 

Les débats sur l’alimentation et le respect du vivant son souvent réduits à l’alternative : bio ou pas bio. « Bio », une appellation devenue aussi une marque qui achète notre bonne conscience. Or, comme toujours, le problème est bien plus complexe et les paramètres de respect du vivant bien plus nombreux. Acheter local et de saison, par exemple, sont des critères essentiels. Une tomate bio produite en serre ou un fruit exotique bio ayant parcouru la planète ne sont évidemment pas respectueux de l’environnement.


dimanche 12 janvier 2020

Agriculture. Le bio est l’un des leviers du bas carbone

La production biologique présente des atouts pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, mais se retrouve pénalisée par sa productivité plus faible.

La plantation de haies et d’arbres est aujourd’hui encouragée. | OUEST-FRANCE

La France veut atteindre la neutralité carbone en 2050 : c’est l’ambition de la loi énergie et climat adoptée en septembre 2019. Pour l’agriculture et la sylviculture, responsables de 20 % des émissions nationales de gaz à effet de serre, l’effort à fournir est une réduction de 46 % par rapport au niveau de 2015. Par ailleurs, le secteur représente un potentiel de stockage de 65 millions de tonnes équivalent CO2 via les forêts et les sols cultivés.

Des leviers agricoles connus
Les leviers favorables à une agriculture bas carbone existent : privilégier prairies et pâturages (un sol sous prairie stocke autant de carbone qu’un sol sous forêt), planter des haies et des arbres dans les cultures (agroforesterie), réduire l’usage des engrais chimiques et augmenter l’implantation de légumineuses (ces plantes n’ont pas besoin d’apport d’azote et fertilisent naturellement les sols en fixant l’azote de l’air), produire davantage de biomasse via les couverts végétaux et les cultures intermédiaires.

La Thaïlande démarre 2020 avec l’interdiction des sacs en plastique

La Thaïlande a commencé l’année avec une interdiction des sacs en plastique à usage unique dans les principaux magasins, poursuivant une campagne lancée par le gouvernement et les détaillants vers une interdiction complète en 2021 pour réduire les déchets et les débris dans la mer.


La sensibilisation du public aux risques pour les animaux et l’environnement a été soulevée l’année dernière lors d’une série d’incidents où des animaux, dont un cerf et un bébé dugong, ont été retrouvés morts avec du plastique dans leur système digestif.

samedi 11 janvier 2020

En France, 2019 a été la troisième année la plus chaude : visualisez la hausse dans votre ville

A partir du bilan annuel de Météo France, nous avons pu mesurer le niveau du réchauffement climatique dans plus de soixante-dix villes et territoires français.

Ce graphique représente l'évolution de la température moyenne par année à la surface du globe sur près de cent quarante ans, de 1880 à 2019.

En 2019, la France métropolitaine a connu deux canicules exceptionnelles, un pic absolu de chaleur (46 °C dans l’Hérault) et des records de températures dans la moitié des stations météo. Et pourtant, l’année écoulée reste, dans son ensemble, moins chaude que l’année 2018, et que 2014.

Clive Hamilton : « En Australie, nous devrons faire le deuil de l’avenir »

TRIBUNE Clive Hamilton professeur d’éthique publique à l’université Charles-Sturt à Canberra (Australie) Dans une tribune au « Monde », le philosophe australien Clive Hamilton dit sa rage face au déni des dirigeants de son pays, qui refusent d’admettre que le réchauffement climatique soit à l’origine des terribles feux de forêt ravageant l’Australie.

Des soldats australiens soignent un koala souffrant de brûlures à cause des incendies qui ravagent le pays, à Kingscote, le 7 janvier. TRISTAN KENNEDY / AFP Tribune.

On croirait l’apocalypse. Une catastrophe nationale est en train de se produire, qui, chaque jour, crée de nouveaux chocs. « Le ciel est en feu », « Une telle rapidité et une telle furie », « On dirait une zone de guerre ». Voilà quelques-unes des phrases employées pour saisir la violence des incendies par ceux qui les combattent.

vendredi 10 janvier 2020

Le recours aux pesticides a connu une hausse spectaculaire en 2018

L’utilisation des pesticides a augmenté de 24 % cette année-là par rapport à 2017, et de 25 % en une décennie.

AUREL

A rebours des annonces et des engagements des gouvernements successifs depuis une décennie, le recours aux pesticides poursuit, inexorablement, sa croissance. Les derniers chiffres du ministère de l’agriculture, publiés mardi 7 janvier, indiquent que le nombre de doses unités (NODU) de pesticides – indice de l’intensité du recours à ces produits – utilisées en France en 2018 a crû de 24 % par rapport à 2017.


En France, l’épandage de pesticides a augmenté de 25 % en 10 ans.

Un échec cuisant Un désastre pour notre environnement.


Avec le plan EcoPhyto, le gouvernement s’était engagé à réduire de 50% l’utilisation des pesticides en France en 10 ans. Les chiffres officiels qui viennent d’être publiés sont la preuve d’un échec cuisant : à la place, l’épandage des pesticides a augmenté de 25 % ! Les associations environnementales dénoncent l’influence des lobbies d’intrants chimiques.

Le combat a été long pour avoir un peu de transparence. Après un an d’attente, les chiffres 2017/2018 sur l’évolution de la consommation des pesticides dans l’agriculture française ont enfin été rendus publics. Le couperet est tombé : l’utilisation des pesticides augmenté de 25 % depuis 2009 ! Pourtant, le gouvernement avait lancé cette année-là un plan Ecophyto dont l’objectif était de réduire leur usage de 50 % entre 2009 et 2018.

mardi 7 janvier 2020

La voiture ou comment s’en passer ?

L'amélioration des transports en commun semble être une excellente piste si on cherche à limiter l'utilisation de son véhicule personnel.

Les Champs Elysées lors de la journée sans voiture (2016) • Crédits : Owen Franken - Corbis - Getty 

En France, les usagers couvrent en moyenne 17% de l'ensemble du fonctionnement des transports collectifs, c'est relativement faible. À Paris, c'est environ 30%, dans des villes comme Dunkerque, on tombe à 10%, et puis dans des petites villes, c’est souvent autour de 5%.

Comme les transports en commun sont mal foutus, on saute dans sa bagnole dès qu’on a un petit déplacement à faire. Et comme on utilise sa voiture à la moindre occasion en zone rurale, la desserte en transport en commun, qui par-dessus le marché a le mauvais goût de n’être pas rentable, se dégrade. On peut utiliser sa bicyclette, aussi. Ou rester chez soi, mais encore une fois, ça n'est pas très moderne.

La production de plastique va augmenter de 40 % d’ici 2030

Depuis 2010, l’industrie pétrochimique a investi des sommes colossales dans des usines de production de plastique — environ 200 milliards de dollars — et prévoit d’en dépenser 100 milliards de plus. Résultat : la production de plastique va augmenter de 40 % d’ici 2030.


Alors qu’il y a vingt ans, les conséquences sur le climat de cette production de plastique étaient mineures, elles sont désormais gigantesques. La production et le traitement du plastique consomme aujourd’hui presque 14 % de tout le pétrole et le gaz mondial. Si la production et l’utilisation de plastique continuent de croitre au même rythme, d’ici à 2030, les émissions de gaz à effet de serre liées au plastique pourraient atteindre 1,34 gigatonnes par an, soit ce qu’émettent près de 300 centrales à charbon.

Dans l’ouest de la France, les huîtres aussi ont la gastro-entérite

Plusieurs bassins de production de coquillages sont à l’arrêt dans le Morbihan et la baie du Mont-Saint-Michel à la suite de la contamination d’huîtres au virus de la gastro-entérite.

Des parcs à huîtres à Etel, dans le Morbihan, le 2 juillet 2014. JEAN-SÉBASTIEN ÉVRARD / AFP 

Plusieurs bassins de production de coquillages sont à l’arrêt dans le Morbihan et la baie du Mont-Saint-Michel à la suite de la contamination d’huîtres au virus de la gastro-entérite, selon plusieurs sources.

Plastique : "Chaque semaine, nous ingérons l'équivalent d'une carte bancaire !

Dans un rapport parlementaire présenté cette semaine, des députés mettent en garde contre les perturbateurs endocriniens présents dans des contenants en plastique. Ils proposent notamment la mise en place d'un "pictogramme, à l'image du nutriscore", sur chaque emballage.


Faudra-t-il bientôt regarder attentivement le contenu de chaque emballage plastique avant d'acheter un produit ? C'est l'une des idées proposées par des députés, qui ont présenté mercredi un rapport sur les perturbateurs endocriniens. Ils mettent en garde contre l'usage intensif du plastique, qui pourrait provoquer de nombreuses maladies, comme des cancers. Ces perturbateurs s'avèrent en effet dangereux, notamment pour la santé des personnes les plus fragiles, comme les femmes enceintes, les femmes qui allaitent ou les enfants en bas âge.

Température record, banquise au plus bas : l’Arctique subit des changements spectaculaires

Le pôle Nord subit un cercle vicieux : la fonte de la banquise et du Groenland, sous l’effet du changement climatique, entraîne en retour une accélération du réchauffement.

Le glacier de Pond Inlet, dans l’Arctique canadien, en août 2019. KAY NIETFELD/AFP 

L’Arctique est considéré comme le climatiseur de la planète. Sa surface blanche réfléchit les rayons du soleil vers l’espace et maintient les températures fraîches autour du pôle Nord, régulant le climat du reste du globe. Mais ce système de réfrigération crucial est fortement menacé, selon un rapport commandé par l’Agence américaine d’observation océanique et atmosphérique (NOAA) et réalisé par quatre-vingt-un scientifiques de douze pays. Les conclusions, publiées en décembre 2019, sont alarmantes : l’Arctique subit des « changements spectaculaires » et « sans précédents », liés à un réchauffement et une fonte de la banquise continus, qui ont atteint des records en 2019 et qui mettent plus que jamais les habitants et les écosystèmes en péril.

La planète bascule vers un désastre irréversible, avertissent les scientifiques

La moitié des points de basculements qui pourraient entraîner la planète vers un désastre irréversible ont été activés, ont averti des scientifiques dans un article publié dans la revue Nature. Neuf de ces étapes du changement climatique pourraient entraîner un effet boule de neige.

Une vue de Los Angeles, où la qualité de l'air a été qualifiée de "non saine" pour les groupes à risques, le 5 novembre 2019. - © MARIO TAMA - AFP

"Dès qu'un ou deux 'dominos climatiques' sont renversés, ils poussent la terre vers d'autres points de basculement", déclare le professeur Will Steffen de la Australian National University à Canberra (Australie) dans un communiqué diffusé jeudi. "Nous craignons qu'il ne devienne impossible d'empêcher cette rangée de dominos de tomber, ce qui pourrait menacer l'existence des civilisations humaines."

dimanche 5 janvier 2020

Oui, la pollution de l'air et le diesel sont cancérigènes !

Le collectif Air-Santé-Climat dénonce les contre-vérités publiées à propos de la pollution de l'air et du diesel, dangereux pour la santé.

L’OMS a classé le diesel puis la pollution de l’air comme cancérigènes certains, respectivement en 2012 et 2013. © Manuel Cohen

Un fumeur a déjà un risque de cancer du poumon tellement augmenté par la cigarette que la pollution de l'air – notamment diesel – ne modifie pas significativement ce risque. À l'inverse, chez les non-fumeurs, l'exposition à la pollution de l'air, notamment au diesel, majore fortement le risque de cancer du poumon.

Des études initiales chez les mineurs exposés au diesel, il ressort que chez les mineurs les plus fortement exposés au diesel pendant plus de quinze ans, le risque de cancer du poumon est multiplié par 7 chez les non-fumeurs. Depuis, de nombreuses autres études ont confirmé cela, y compris dans la population générale, et ont bien démontré que même à faible concentration, l'exposition sur le long terme à la pollution de l'air majore le risque de cancer du poumon et que ce sont les non-fumeurs et les anciens fumeurs qui voient leur risque de cancer du poumon le plus augmenté par la pollution de l'air, notamment diesel.

Allemagne : les prix des billets de train diminuent pour lutter contre le dérèglement climatique

Cette baisse généralisée des prix intervient après que la TVA a diminué de 12 points, passant de 19% à 7% pour le trafic ferroviaire.

Un train de la compagnie allemande Deutsche Bahn, le 6 décembre 2019. (GUIDO KIRCHNER / DPA / AFP)

Bonne nouvelle pour les voyageurs allemands... et pour le climat ! Les prix des billets de trains longues distances diminuent à la suite d'une baisse de la TVA, décidée par le gouvernement, pour lutter contre le dérèglement climatique. Les trajets de plus de 50 km des lignes Intercity-Express de la compagnie ferroviaire publique allemande, la Deutsche Bahn, coutent environ 10% moins cher qu'auparavant.

Cette baisse généralisée des prix intervient après que la TVA a diminué de 12 points, passant de 19% à 7% pour le trafic ferroviaire. En France, le taux de TVA est de 10% sur les billets de train. Des offres spéciales sont aussi mises en place en Allemagne, notamment concernant le transport de vélos. L'objectif est de rendre le train plus intéressant financièrement que d'autres moyens de transports plus polluants comme la voiture individuelle ou l'avion.

samedi 4 janvier 2020

Notre maison brûle et… les esprits s’embrasent, les corps se soulèvent, les cœurs s’enflamment

Face à une telle urgence écologique et sociale, ils et elles sont de plus en plus nombreux à regarder le problème en face et agir, que ce soit pour défendre leurs droits ou protéger le vivant.

Avec 513,8 milliards $ de dividendes versés dans le monde, les 500 personnes les plus riches du monde ont augmenté leur fortune de 25% au court de l’année 2019, pour un total de 1 070 milliards d’euros. Ces inégalités sociales de plus en plus profondes ont marqué le lancement de soulèvements sociaux, avec des peuples décidant de refuser le jeu de l’oligarchie et du néolibéralisme effréné qui exploite les humains et le vivant.


2019 a été l’année de tous les sombres records en terme de température, de rapports scientifiques alarmants, mais aussi une année rythmée par des luttes populaires partout dans le monde. En 2019, fini de regarder ailleurs, nous sommes de plus en plus nombreux à faire le lien entre inégalités sociales, effondrement écologique et un système économique mortifère qui exploite le vivant.

Chasseurs et écologistes s’affrontent sur les nouveaux quotas de chasse

Alors que la France est le pays d’Europe qui autorise la chasse du plus grand nombre d’espèces, le nouvel établissement public qui doit mettre en place la « gestion adaptative » cynégétique est en proie aux luttes internes.

Chasse au canard sur le Loir, à Vaas (Sarthe), en octobre 2017. JEAN-FRANCOIS MONIER / AFP 

Chaque année à la fin de l’été, la tourterelle des bois s’envole de l’Europe vers l’Afrique. C’est à cette saison que la migratrice, svelte colombidé aux ailes tachetées de noir, croise les plombs des chasseurs. Abattu sans contrôles ni quotas, cet oiseau, qui a perdu 80 % de ses effectifs depuis 1980, est pourtant classé vulnérable sur la liste rouge des espèces menacées. Sa chasse sera désormais régulée : cette tourterelle fait partie des six premières espèces concernées par la nouvelle « gestion adaptative » cynégétique.

« La PAC, une catastrophe agricole commune »

Dans sa chronique, Stéphane Foucart, journaliste au « Monde », revient sur la grande enquête menée par une demi-douzaine de journalistes du « New York Times » sur la politique agricole commune européenne.

Un champ touché par la sécheresse, à Geestland, en Allemagne, le 17 août 2018. PATRIK STOLLARZ / AFP

Chronique. Un regard neuf sur nos problèmes a souvent beaucoup à nous apporter. Sur un sujet complexe aussi ressassé que la politique agricole commune (PAC) européenne, des observateurs extérieurs sont sans doute mieux à même de distinguer les faits saillants qui désormais nous échappent, c’est-à-dire tout ce que des décennies de pollution délibérée du débat public, d’arguties et de batailles picrocholines ont fini par noyer dans un océan d’insignifiances et de diversions. Porté depuis l’autre rive de l’Atlantique, un tel regard sur la PAC nous est offert, ces jours-ci, par le New York Times.

Aude : des viticulteurs invitent les chauve-souris pour remplacer pesticides et insecticides dans leurs vignes

Afin de réduire leur utilisation de pesticides et d’insecticides, des vignerons du massif de la Clape dans l’Aude s’apprêtent à installer 50 nichoirs à chauve-souris. Ces mammifères nocturnes, qui ont un appétit féroce, dévorent notamment plusieurs parasites de la vigne.

Une femme de la LPO nourrit une chauve-souris à Rosenwiller (Bas-Rhin). (PATRICK HERTZOG/AFP via Getty Images)

Les chauve-souris sont de grands consommateurs d’insectes, certaines d’entre elles pouvant consommer jusqu’à un tiers de leur poids en insectes en une nuit. Cela peut ainsi représenter un total de 3 000 proies pour un seul individu.
De plus en plus de viticulteurs de l’Hexagone l’ont compris et installent tout simplement des nichoirs pour attirer ces petits mammifères volants dans leurs vignes.

Nord : l'alerte sécheresse est maintenue

La préfecture a annoncé mardi le maintien de l'alerte sécheresse dans le département du Nord jusqu'au 15 janvier. Des mesures de restriction restent donc en vigueur.

Image d'illustration / © FREDERIK GILTAY / FRANCE 3 Image d'illustration / © FREDERIK GILTAY / FRANCE 3

Il a beaucoup plu dans le Nord ces dernières semaines... mais pas encore assez. "La situation de la ressource en eau est toujours fortement dégradée sur l’ensemble des bassins versants du département", a indiqué mardi la préfecture dans un communiqué. "Si les précipitations récentes ont permis le retour à un fonctionnement normal du réseau hydrographique superficiel, la recharge des nappes peine à démarrer. Par ailleurs, le déficit accumulé sur les trois dernières années de sécheresse a fragilisé la ressource. Il est donc nécessaire d’assurer une surveillance accrue des conditions hydrologiques et de limiter les usages de l’eau afin d’éviter une pénurie d’eau potable et de limiter les atteintes aux milieux naturels."

Pour réduire son empreinte carbone, Massive Attack fera sa tournée en train

Le groupe va financer une étude sur le bilan carbone de l'industrie musicale pour changer en profondeur le système des tournées, afin de réduire l'impact des artistes sur la planète.

Massive Attack en live à Saint-Pétersbourg © Platonova Alina

Robert Del Naja, connu sous le nom de 3D, membre fondateur de Massive Attack, a confirmé à la BBC, le 30 décembre, que leur tournée européenne prévue pour 2020 sera faite en train. “En tant que musiciens, nous avons un style de vie à haute teneur en carbone. Mais dans cette société, nous avons tous vécu dans une économie de combustibles fossiles et nous n’avions pas vraiment le choix”, avant de clore l'interview avec une certaine fermeté : “Le défi consiste maintenant non seulement à faire des sacrifices personnels, mais aussi à insister sur un changement systémique qui est nécessaire. Le statu quo est terminé.”

“La Méditerranée est en grand danger”: le cri d'alarme du directeur du laboratoire Arago de Banyuls-sur-Mer

Après un mandat de cinq ans, Vincent Laudet quitte son poste de directeur de l'Observatoire Océanologique de Banyuls-sur-Mer. Concernant l'avenir de la Méditerranée, il est très inquiet: "On est en train de jouer avec le feu. C'est une mer précieuse, très fragile, il faut la protéger."

L'Observatoire Océanologique de Banyuls/Mer. / © MICHEL CLEMENTZ / MAXPPP 

Vincent Laudet part poursuivre ses recherches sur le poisson-clown à l'Okinawa Institue of Sciences and Technology au Japon. Il sera resté cinq ans à la tête de l’Observatoire océanologique de Banyuls-sur-Mer (OOB), historiquement connu sous le nom de "Laboratoire Arago",  une composante de Sorbonne Université (Université Pierre-et-Marie-Curie jusqu'en 2017) et du CNRS qui accueille de nombreux chercheurs et étudiants en biologie marine et océanographie.

une chute drastique de la biodiversité
De quoi poser un regard précieux sur l'état de la Méditerranée. Et très inquiet: " nous constatons une chute drastique de la biodiversité. On estime que 90 % des grandes espèces pélagiques comme le thon ou le maquereau ont disparu. C'est énorme. La Méditerranée, c'est 0,7% de la surface des océans, c'est tout petit mais 7% des espèces marines. C'est un trésor qu'il faut absolument préserver."