jeudi 28 février 2019

Découvrez « GIEC 2018 / Que retenez-vous du rapport 2018 du GIEC ? » de CCFD-TerreSolidaire sur Vimeo.

Que retenez-vous du rapport 2018 du GIEC ?

La vidéo est disponible et peut être vue depuis https://vimeo.com/293899294.


Qu'est-ce que la séquestration du carbone ?

La vidéo est disponible et peut être vue depuis https://vimeo.com/293899337


Quelles sont les recommandations du CCFD-Terre Solidaire ?

La vidéo est disponible et peut être vue depuis https://vimeo.com/293899446

"Ce n'est pas une usine à bois" : des forestiers manifestent dans l'Allier contre l'"industrialisation" de la forêt

Plus de 1 000 personnes se sont rassemblées à Saint-Bonnet-Tronçais, dans l'Allier.

Des forestiers manifestent contre "l'industrialisation de la forêt", le 25 octobre 2018 à Saint-Bonnet-Tronçais (Allier). (THIERRY ZOCCOLAN / AFP)

Ils veulent sauver les forêts publiques. Quelque 1 200 forestiers et simples citoyens se sont réunis jeudi 25 octobre à Saint-Bonnet-Tronçais (Allier) pour dénoncer la privatisation de l'Office national des forêts (ONF) et l'"industrialisation croissante" des forêts publiques. La veille, plus de 200 marcheurs, partis mi-septembre de Mulhouse, Strasbourg, Valence et Perpignan, sont arrivés en fin de journée dans la commune voisine de Cérilly, dans le cadre de leurs "Marches pour la forêt".

A l'initiative de huit syndicats de l'ONF, ces marcheurs avaient rendez-vous dans la forêt de Tronçais, connue pour son emblématique futaie Colbert et ses chênes tricentenaires, "symboles d'une gestion durable de la forêt". "On conteste le principe de gestion forestière avec une vision purement économique et une gestion des ressources humaines déplorable. La forêt n'est pas une usine à bois", dénonce le représentant syndical SNUPFEN Solidaires Philippe Berger.

Greta Thunberg et les jeunes marchent pour le climat à Paris : « Quand je serai grand, je voudrais être vivant »

Lycéens et étudiants français ont mené, vendredi, leur deuxième journée de manifestation, en présence de la Suédoise de 16 ans, figure de la lutte contre le changement climatique.

La lycéenne suédoise Greta Thunberg à la marche pour le climat du 22 février à Paris.

De toutes parts, journalistes, étudiants et badauds se bousculent pour l’apercevoir ; elle reste impassible, le visage serré, encadré par ses longues nattes. La foule qui défile dans les rues de Paris, vendredi 22 février, pour la deuxième semaine de mobilisation, accueille une nouvelle icône de la lutte contre le changement climatique : Greta Thunberg, la Suédoise de 16 ans qui a lancé le mouvement international de grèves scolaires pour le climat. Accompagnée par les figures de proue des marches belges, allemandes, suisses et luxembourgeoises, elle a manifesté avec un millier de jeunes depuis la place de l’Opéra jusqu’à celle de la République pour demander des actions aux gouvernements.

Pontevedra, la ville où le piéton est roi

Les voitures seront-elles demain interdites en ville ? De plus en plus de municipalités prennent des mesures en ce sens. Reportage en Espagne, à Pontevedra, 82 000 habitants. Là-bas, le piéton est devenu roi et les sceptiques du début sont aujourd’hui convaincus.


On avait déjà parlé de Pontevedra en 2014. Aujourd’hui, le journal de 13 heures de France 2 fait un reportage sur « la ville où le piéton est roi. » Depuis vingt ans, cette ville du nord de l’Espagne s’est donnée un objectif révolutionnaire: chasser les voitures de l’espace public. À Pontevedra, le nombre de véhicules a été divisé par dix.

Alors, dans une ville de 82 000 habitants, comment le piéton est-il devenu roi ?

Ramon Lopez habite en périphérie de la ville. Pour aller faire ses courses dans le centre, ce retraité prend la voiture. Aux abords de Pontevedra, il a dû adapter sa conduite. S’il veut rentrer dans la ville, le cœur historique, il doit laisser sa voiture sur l’une des 2 000 places de stationnement gratuit tout autour de Pontevedra. Ramon Lopez est donc devenu progressivement piéton, et y a pris goût, notamment grâce à un plan qui indique les distances à parcourir à pied pour se rendre d’un point à un autre de la ville.

Pourquoi est-il urgent d’inventer les toilettes du futur ?

Le 19 novembre, c’était la journée mondiale des toilettes. Cet événement cherche à sensibiliser aux problématiques écologiques et humanitaires autour des WC.


A chaque fois que l’on tire la chasse, ce sont près de neuf litres d’eau potable qui partent aux oubliettes. Résultat, chaque année, dans les foyers français, 20 % de l’eau du robinet terminent au fond de la cuvette. A ce gaspillage écologique s’ajoute la crise sanitaire : près d’un humain sur trois n’a pas accès à des toilettes décentes. Les excréments ainsi relâchés en pleine nature entraînent, entre autres, la propagation de nombreuses maladies. Il y a donc de grands enjeux autour du petit coin. Voici un petit point sur les solutions à méditer pour inventer les toilettes de demain.

« Avec un masque, je suis bien protégé » : 9 idées reçues sur la pollution de l’air

La présence de particules fines est encore très élevée dans plusieurs régions de France en ce début de semaine.


Plusieurs régions françaises sont affectées depuis jeudi 21 février par un épisode de pollution aux particules fines. Les concentrations en PM10 ont dépassé le seuil d’information en Ile-de-France, Hauts-de-France, Normandie, Nouvelle-Aquitaine et localement en Auvergne-Rhône-Alpes. Après un week-end plus clément, la qualité de l’air se dégrade encore pour la dernière semaine de février. De nombreuses idées reçues et affirmations fausses circulent sur l’ampleur de la pollution, leurs causes et leurs effets. Nous en avons sélectionné neuf.

Avec la jeunesse, pour le climat !



Partout dans le monde des jeunes se lèvent pour le climat. En France, Greenpeace soutient les grèves du vendredi, qui prennent de plus en plus d’ampleur. Le point culminant ? Ce sera le 15 mars à la veille des grandes marches climat organisées partout en France le 16 mars !


mercredi 27 février 2019

Hauts-de-France - Le scandale sanitaire de la pollution de l’air

La métropole lilloise a l’atmosphère la plus empoisonnée de France derrière celle de Marseille et devant la région parisienne. Rapportée aux normes de l’organisation mondiale de la santé (OMS), les impacts sur la santé sont devenus si alarmants qu’une mobilisation citoyenne prend de l’ampleur. Et interpelle.


Les chiffres cognent, il est temps de les publier : la pollution de l’air par les particules très fines est responsable de 9 % des décès en France, contre 13 % dans les Hauts-de-France et 14 % dans la métropole lilloise . Dans les Hauts-de-France, chaque année, 6 500 morts prématurées à cause de la pollution de l’air, 18 décès par jour. Dans le Nord - Pas-de-Calais, 4 600 décès prématurés, 13 par jour. À Paris, le nombre de jours dépassant les seuils fixés par l’OMS pour les PM2,5 (les particules très fines) est de 36. Dans la région, Béthune (57 jours), Douai (52), Valenciennes (50) et Dunkerque (47) font pire.

Faute de biodiversité, notre monde pourrait connaître une période de pénurie alimentaire

Le rapport de la FAO titre : « La biodiversité, si cruciale pour notre alimentation et notre agriculture, disparaît de jour en jour ».


Grèves pour le climat, marches pour le climat… la prédominance de la question (essentielle) du réchauffement climatique occulte souvent un problème dont nous parlons moins, celui de la disparition de la biodiversité. La disparition de bébèttes rampantes ou de plantes dans les profondeurs des mers est certes moins spectaculaire que la fonte d’un glacier ou que nos 22 degrés au mois de février. Et pourtant… Le monde pourrait se retrouver en situation de pénurie alimentaire;

samedi 23 février 2019

Chauffage, transport, alimentation : comment les grandes entreprises entravent la transition écologique

Pendant que le « grand débat national » met l’accent sur le rôle des individus dans la transition écologique, celui des grandes entreprises est largement laissé de côté. Au même moment, Total est autorisée à forer au large de la Guyane, l’industrie automobile pousse au développement de mégas 4x4, EDF continue de retarder l’essor des renouvelables et la grande distribution s’approvisionne massivement auprès d’exploitations agro-industrielles. Basta ! fait un passage en revue de secteurs où les multinationales françaises, avec l’appui des pouvoirs publics, bloquent ces changements qui deviennent chaque jour plus urgents.


Les solutions pour faire face au changement climatique reposent-elles avant tout sur les individus ? C’est l’orientation donnée par le « grand débat national », lorsque l’on se penche sur le questionnaire relatif à la transition écologique rédigé par le gouvernement. Chacun est incité à passer à un véhicule plus propre et moins coûteux à l’usage, à réduire sa facture de chauffage et d’électricité, à isoler son logement... Les devoirs des entreprises sont, eux, relégués en arrière-plan [1]. C’est oublier un peu vite le rôle déterminant des plus grandes et des plus puissantes d’entre-elles. Nous l’écrivions déjà en 2013 : deux tiers des émissions mondiales de gaz à effet de serre accumulées dans l’atmosphère depuis le début de la révolution industrielle ont été causées par seulement... 90 entreprises ! A l’exception de sept entreprises productrices de ciment, ce sont toutes des compagnies énergétiques produisant du charbon, du pétrole et du gaz.

AIDES À LA BIO : TROIS ANS DE RETARD… ÇA SUFFIT !

A l'occasion du Salon de l'Agriculture, mobilisons-nous pour soutenir les agriculteurs bio !


L’ETAT DOIT PAYER SES DETTES AUX AGRICULTEURS BIO !
Malgré ses engagements, l’Etat n’a toujours pas versé la totalité des aides promises depuis 2016, mettant ainsi en difficulté des milliers d’agriculteurs bio. Certains agriculteurs ont jusque 30 000 euros de retard de paiement leur causant un grave préjudice financier.

La suite et la pétition ici.

Cinq agriculteurs bio attaquent l’Etat pour retard de paiement des aides
Parmi les plaignants, Guillaume Riou, président de la Fédération nationale de l’agriculture biologique, chiffre à 29 000 euros la somme non perçue sur les aides dues pour trois ans.

Des céréales bio, à Evaux les Bains, dans la Creuse, le 31 mai 2018. THIERRY ZOCCOLAN / AFP 

Finalement, la Fédération nationale de l’agriculture biologique (FNAB) a décidé de taper du poing sur la table. Elle a annoncé, vendredi 22 février, que cinq de ses membres avaient choisi de saisir le tribunal administratif pour retard dans le paiement des aides.

Parmi eux, Guillaume Riou, président de la FNAB. « La situation est intenable et profondément injuste », affirme-t-il. Il chiffre à 29 000 euros la somme non perçue sur les aides dues pour les années 2016, 2017 et 2018. Sur un total de 41 000 euros. « Il nous manque l’équivalent d’un smic et demi sur une année et demie », juge-t-il.

Baromètre des villes cyclables


A l’occasion de la stratégie gouvernementale d’épuisement de l’insurrection en court, la Fédération française des usagers de la bicyclette (FUB) met en open-data l’ensemble des réponses libres issues du baromètre des villes cyclables, soit plus de 250 000 doléances-vélo pour le grand débat national! 


Pour chacune des 316 villes classées, un document synthétique, une analyse détaillée et un fichier regroupant l’ensemble des réponses libres, sont proposés ici.
Cette grande enquête avait abouti à la conclusion suivante: « aujourd’hui, les villes françaises ne permettent pas de circuler à vélo de manière simple, confortable et sécurisée« , 69% des villes ayant un « climat » jugé défavorable au vélo.

vendredi 22 février 2019

« Nous, scientifiques, ferons aussi la grève scolaire du 15 mars »

TRIBUNE Collectif
A l’occasion de la présence de la militante écologiste Greta Thunberg à Bruxelles, « Le Monde » publie cette tribune cosignée par des scientifiques et universitaires du monde entier. Face à l’attentisme des dirigeants et au poids des lobbies, ils rompent leur devoir de réserve pour soutenir la mobilisation de la société civile pour le climat.


Nous sommes des scientifiques et universitaires de diverses disciplines. Depuis des années, nos travaux disent des vérités difficiles à entendre sur l’état de la planète et du monde, et en particulier sur la menace existentielle que représentent les bouleversements climatiques et la destruction de la biodiversité. Nous avons en premier lieu fait notre travail : investiguer et documenter, tester des hypothèses et construire des modèles, nourrir à partir de l’évidence scientifique des réflexions sociologiques, économiques, juridiques, historiques et philosophiques, toutes soucieuses des procédures démocratiques.

Nous avons ressenti l’angoisse de chercheurs face à l’abîme auquel les confrontent des dangers inédits : ceux des effondrements en cours et probables de la civilisation thermo-industrielle et de l’épuisement de nos ressources naturelles. Alors, nous avons sensibilisé les décideurs. Nous nous sommes parfois faits conseillers du prince. Nous avons construit des ponts avec les forces organisées dans la société civile, sensibles à la cause écologique. Nous avons alerté mille fois l’opinion publique et les citoyens. Nous avons nourri le débat public, ouvert la science à l’expertise citoyenne. Nous avons tout essayé. Et pourtant…

Alimentation bio : Les 18-24 plus motivés que leurs aînés à changer leur alimentation pour des raisons éthiques

PRISE DE CONSCIENCE : Les jeunes sont aussi plus nombreux à trouver normal de payer plus cher un produit bio.


La conscience éthique poussant à passer à une alimentation bio est plus forte chez les 18-24 ans que chez leurs aînés. Les jeunes sont motivés par le bien-être animal, la santé, l’environnement ou le goût, selon le baromètre annuel de consommation de l’Agence Bio.

Ainsi, dans les raisons poussant à modifier ses habitudes alimentaires, « c’est la question du bien-être animal qui ressort en numéro un (à 37 %) », explique Florent Guhl, directeur de l’organisme public qui suit l’évolution de l’agriculture et de la consommation bio en France.

Le gouvernement bloque l’interdiction du marketing ciblant les enfants pour les produits trop sucrés, trop gras, trop salés : un scandale que foodwatch dénonce


Paris, le 22 février 2019.
Après le fiasco de la loi alimentation, une proposition de loi débattue hier soir offrait une vraie occasion de prendre cette mesure en France : la loi « Protéger la population des dangers de la malbouffe », présentée par Loïc Prud’homme, LFI, Président de la récente commission d’enquête parlementaire sur l’alimentation industrielle. Après quelques couacs de départ, cette proposition a abouti à des débats et amendements vers un consensus de beaucoup de députés, dont Michèle Crouzet, rapporteure de cette même commission. Mais le gouvernement a fait barrage.

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Paul Ariès : « La gratuité est beaucoup plus économe que le système actuel »

Entretien avec le politologue Paul Ariès, partisan d'une décroissance fondée sur le désir et la gratuité, notamment celle des transports en commun.


« La gratuité dans les transports franciliens, la belle utopie que voilà ! », déclarait en octobre dernier la présidente du conseil général d’Ile-de-France, Valérie Pécresse. En effet, après sa mise en place à Dunkerque, Paris est en train d’étudier la gratuité des transports dans la capitale. Tandis que certains critiquent une mesure trop coûteuse, d'autres voix s'élèvent pour défendre la gratuité comme un modèle de société d’avenir, remettant en question la marchandisation et permettant de renouer avec le politique. Parmi ces voix, celle du politologue Paul Ariès, proche du réseau international des villes lentes, directeur de l’Observatoire de la gratuité et auteur de plusieurs ouvrages, dont Gratuité vs Capitalisme (Larousse, 2018).

Record de conversions des agriculteurs en bio en 2018

Le nombre d’exploitants qui ont décidé de passer à cette culture en 2018 a atteint un niveau historique, s’établissant à 6 200. La question des aides demeure le principal souci.


Une année record pour l’agriculture bio. « En 2018, le nombre d’agriculteurs convertis à ces pratiques plus respectueuses de l’environnement a atteint un niveau historique à 6 200 », affirme Florent Guhl, directeur de l’Agence Bio qui publiait, jeudi 21 février, son observatoire de la consommation bio. Sachant que ce nouveau bataillon va grossir les rangs de ceux qui ont choisi de jeter aux orties engrais de synthèse et produits phytosanitaires chimiques. Ils étaient 36 664 fin 2017.

jeudi 21 février 2019

Ils font l'école buissonnière pour sauver la planète Terre.

Des adolescents se mobilisent depuis le début de l'année en faisant la grève des cours une fois par semaine. En Belgique c'est le jeudi.


Rencontre avec Youna Mariette, chef de file de ce mouvement outre-quiévrain invitée par Anne Hidalgo à participer à une conférence internationale sur le climat.

Mon discours n'est pas de dire ce qu'il faut faire, mais de demander aux politiques et aux industriels d'agir. Prenez vos responsabilités. Pour la jeune fille, les mesures individuelles moralisatrices ne suffisent plus. Elles doivent être beaucoup plus radicales et rapides. Elle représente un mouvement qui exprime son ras le bol du système de croissance effrénée, de la monétisation d'une nature si fragile. Et pour y remédier, ils demandent que toutes les décisions prises par les gouvernements soient évaluées pour leur impact sur l'environnement. Et qu'une politique climatique beaucoup plus ambitieuse et respectueuse soit mise en place.

En Isère, Gilets jaunes et villageois dénoncent la pollution de Lactalis

Dans le Vercors, les Gilets jaunes ont manifesté samedi dans un village, avec les habitants. Le but : protester contre le géant du lait, Lactalis, dont une fromagerie déverse ses eaux usées dans l’Isère. 


Une file de gilets fluo se dessine le long des plantations de noyers. Elle converge vers les deux cylindres en inox qui signalent au loin la fromagerie de L’Étoile du Vercors, un fleuron régional propriété depuis 2011 du leader mondial du lait, Lactalis. L’opération, rendue publique, a suffisamment été prise au sérieux par la direction de l’usine pour qu’elle décide de suspendre son activité — entre 46.000 et 58.000 litres de lait traités par jour. Sur le parking, les véhicules de gendarmerie ont remplacé ceux des employés et les camions-citernes sont au point mort. « Il aurait fallu venir à l’improviste », soupire Nicole [*], de Saint-Sauveur, localité voisine et place forte des Gilets jaunes. « Au contraire, s’il suffit d’annoncer qu’on vient dans la presse pour qu’ils ferment l’usine, c’est déjà gagné », lui répond Baptiste [*], son camarade de rond-point.

La fromagerie, créée en 1942 et qui emploie 147 salariés, est l’un des points de ralliement isérois en ce XIVe acte de mobilisation des Gilets jaunes. Motif de la contestation : les effluents que l’usine déverse dans l’Isère, résidus de lait et substances chimiques de désinfection. Une pollution qui perdure depuis plusieurs décennies malgré le combat des élus locaux. Selon la Direction départementale du territoire, L’Étoile du Vercors rejette chaque année dans la rivière l’équivalent des eaux usées d’une ville de 8.000 à 10.000 habitants.

L'affaire du siècle

Le gouvernement est enfin sorti du silence...
Après des semaines d’un silence assourdissant, et alors que plus de 2 millions de soutiens à l’Affaire du siècle ont fait entendre leur voix, le gouvernement s’est enfin exprimé.


… pour rejeter notre demande
Alors que nous l’appelions à un sursaut à la hauteur de l’urgence climatique, le gouvernement a tout bonnement rejeté notre demande : vendredi 15 février, il nous a indiqué que l’Etat n’est en aucune façon responsable des carences dont nous l’accusons.
Voici la lettre qu’il adresse aux 2 millions de personnes qui comptaient sur lui.

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Emmanuel Macron « enlevé » par des militants de la lutte pour le climat dans une mairie parisienne

Des portraits officiels du chef de l’Etat ont été « réquisitionnés » dans quatre mairies en France par des défenseurs de l’action climatique.

Des portraits officiels du chef de l’Etat ont été « réquisitionnés », jeudi 21 février au matin, dans la mairie du 5e arrondissement de Paris. RÉMI BARROUX / « LE MONDE »

Après la réquisition de chaises dans des banques, les défenseurs de l’action climatique s’attaquent à un symbole fort de l’Etat, le portrait officiel d’Emmanuel Macron qui orne les mairies de France. Jeudi 21 février, à 9 h 30, une vingtaine de militants d’Action non violente-COP21 (ANV-COP21) ont pénétré dans la mairie du 5e arrondissement de Paris et ont décroché la photographie du président de la République des murs de la solennelle salle des fêtes de la mairie, tenue par Florence Berthout (Les Républicains).

En quelques minutes, tout en posant pour la photo, les militants ont déployé un calicot sur lequel était inscrit : « Climat justice sociale, sortons Macron ! », et engouffré la photo dans un grand sac. Simultanément, la même scène s’est déroulée dans les mairies de Biarritz – où doit se tenir le prochain sommet du G7 en août – et d’Ustaritz (Pyrénées-Atlantiques), ainsi que dans la mairie du 2e arrondissement lyonnais où, là aussi, les militants ont pu entrer et sortir sans encombre.

La suite...

lundi 18 février 2019

Discrète mais tenace, la mobilisation des coquelicots s’enracine partout en France

Plus discrète que les marches pour le climat, moins visible que les Gilets Jaunes, la mobilisation dite « des Coquelicots » lancée par Fabrice Nicolino le 12 septembre dernier prend pourtant bien racine en France. Bilan cinq mois après le lancement.

Photo : Milos Tonchevski

"Rendez-nous nos coquelicots ! Rendez-nous la beauté du monde !"

Historiquement, le coquelicot est aux pays du Commonwealth ce que le Bleuet de France est à l’Hexagone : un symbole de la mémoire et de la solidarité envers les anciens combattants. Les grands tapis colorés formés dans les champs par cette herbacée annuelle n’étaient pas sans rappeler le bain de sang des guerres de tranchées de la première guerre mondiale… Aussi est-ce un autre combat auquel le pavot-coq est associé aujourd’hui : la lutte contre l’usage des pesticides qui défigurent la nature et menacent notre santé. Car, il faut le savoir, la présence de cette fleur est souvent signe de bonne santé des sols et d’absence de pesticides (depuis quelques années elle aurait développé une résistance à certains herbicides) – raison pour laquelle elle est devenue un symbole fort dans l’agriculture bio. Et un symbole renforcé avec l’appel « Nous Voulons des Coquelicots » qui entend récolter pas moins de cinq millions de signatures d’ici fin 2020.

jeudi 14 février 2019

Accord politique pour interdire la pêche électrique dans l’UE en 2021

Il est également prévu la possibilité pour les divers pays membres d’« interdire ou restreindre » immédiatement cette pratique dans leurs eaux territoriales.

Un bateau de pêche dans le port du Guilvinec, le 13 février. FRED TANNEAU / AFP

Cette décision aura quelque chose de rassurant pour les ONG qui gravitent à Bruxelles : une campagne de communication maligne, mais acharnée et persévérante, peut permettre d’arriver à ses fins. Y compris de bousculer les équilibres au sein du Conseil européen, l’institution représentant les Etats membres, bien plus imperméable aux mouvements de la société civile que le Parlement de Strasbourg.

Glyphosate : nouvelles plaintes « pour mise en danger de la vie d’autrui »

Quarante-cinq personnes ont décidé de porter plainte dans le cadre de la campagne toulousaine « J’ai du glyphosate dans les urines et toi ? ».


Dans le cadre d’une campagne de test des taux de glyphosate dans l’urine, partie de l’Ariège, quarante-cinq plaintes pour « mise en danger de la vie d’autrui » ont été déposées mercredi 13 février au tribunal de grande instance de Toulouse. « Plus il y a de plaintes, plus le dossier sera important et sérieux », a déclaré l’avocate toulousaine Claire Dujardin, venue représenter quelques plaignants.



Notre Grand Débat à nous

Bien avant que nos Excellences n’en parlent, nous avons lancé un grand débat national. Plus de 500.000 Français réclament aujourd'hui la fin des pesticides, ce qui en fait -et de loin- la plus notable participation au grand show public en cours. Et pourtant, rien. Pas un mot ministériel, pas l’once d’une considération pour notre grand mouvement non-violent.

Mobicoop, alternative à Blablacar et à son monde, veut faire du co-voiturage un « bien commun »

En proposant un service au départ gratuit, Blablacar a rapidement construit un monopole quasi-total sur le covoiturage hexagonal. 15 millions de Français paient désormais, à chaque trajet, une commission au prix fort, qui a permis à l’entreprise d’investir dans 22 pays et de racheter Ouibus, la filiale en difficultés de la SNCF. Véritable « bien commun » pour certains, le covoiturage pourrait cependant être géré différemment. C’est ce que tente de lancer une poignée de citoyens, en créant Mobicoop, une plateforme coopérative qui met gratuitement en relation les covoitureurs. Un article de notre partenaire L’âge de faire.


Treize millions de personnes en France utilisent quotidiennement leur voiture pour aller travailler. Parmi elles, neuf sur dix ne transportent qu’elles-mêmes [1]. Pour résoudre cette absurdité aux conséquences graves, le covoiturage apparaît comme une des solutions simples et faciles à mettre en œuvre. En ces temps « disruptifs », la collectivité compte sur les initiatives privées pour répondre à l’intérêt général. Avec les « investissements d’avenir », elle subventionne des entreprises pour s’implanter sur le « segment » du covoiturage courte distance. Ces entreprises sont parfois des multinationales, comme Blablacar, dont la valeur est estimée à 1,4 milliard d’euros.

Les énergies renouvelables progressent en Europe, pas vraiment en France

Onze pays européens ont déjà atteint leurs objectifs 2020 en la matière. Les deux les plus en retard sont les Pays-Bas et la France.


Onze pays européens ont déjà atteint leurs objectifs 2020 de développement d’énergies renouvelables, tandis que les deux les plus en retard sont les Pays-Bas et la France, selon des données officielles publiées mardi 12 février. En 2017, les énergies renouvelables ont représenté 17,5 % de la consommation finale d’énergie de l’Union européenne (UE), en hausse de 0,5 point sur un an, et leur part a plus que doublé depuis 2004, selon des données d’Eurostat.

La disparition accélérée d’insectes est aussi inquiétante que celle des grands mammifères

Au rythme actuel, la plupart des insectes pourraient avoir disparu de la planète d’ici un siècle. Face à cette menace majeure sur la biodiversité, l’impuissance des autorités publiques est aussi évidente qu’accablante.


Editorial du « Monde ». Evidemment, la menace de disparition des éléphants ou des rhinocéros des savanes africaines provoque davantage d’émotion que le déclin rapide des mouches, pucerons, fourmis ou coléoptères sur la surface de la planète. Il n’empêche : la disparition accélérée, depuis quelques décennies, de toutes sortes d’insectes est largement aussi inquiétante – et plus problématique – que celle des grands mammifères.

Tel est le cri d’alarme lancé, après bien d’autres, par des chercheurs australiens. Ils ont compilé et synthétisé quelque soixante-dix études à long terme, menées par des scientifiques du monde entier, sur l’évolution des populations d’insectes. Ce premier rapport mondial sur le sujet vient d’être publié. Ses conclusions sont impressionnantes : au total, de l’ordre de 40 % des espèces d’insectes sont en déclin continu depuis une trentaine d’années et leur taux d’extinction est beaucoup plus rapide que celui des mammifères, des oiseaux ou des reptiles.

Éoliennes prétextes, labels auto-décernés, huile de palme durable : le tour du monde des mensonges écolos

Dans le film documentaire "L'Illusion verte" qui sort en France cette semaine, Werner Boote et Kathrin Hartmann font le tour du monde de plusieurs scandales environnementaux. Pollution par les hydrocarbures, déforestation, expropriations et labels hypocrites, c'est un voyage au pays du mensonge.


Affiche du film l'Illusion verte © / Werner Boote

Avec le succès du film "Demain" de Cyril Dion et Mélanie Laurent, démonstration était faite que chacun pouvait changer la donne autour de soi en matière d'environnement et de développement durable. C'était un voyage au pays des initiatives citoyennes qui permettait de redonner un peu d'espoir. Avec "L'Illusion verte", le réalisateur autrichien Werner Boote démontre qu'il ne suffit pas de faire course en vrac et en bio pour s'en sortir. Derrière les labels éco-responsables, les bonnes intentions affichées, se cachent mille mensonges.

Lors d’un salon à Berlin le réalisateur s’est lui-même vu proposé une solution de "verdissement" de son film. Pour 3.000 euros, il aurait pu acheter un certificat "Neutre en CO2". L’expérience a rendu Werner Boote quelque peu pessimiste sur l’avenir. "J’ai fini par comprendre que je ne trouverai pas une seule entreprise vraiment capable de développement durable. Désormais je sais que nous fonctionnons comme si nous avions une planète et demie à notre disposition. Il nous en faudrait trois pour que tout le monde vive aussi confortablement que dans les pays riches."

mercredi 13 février 2019

Devant ses collègues européens réunis à Bruxelles, le secrétaire d’Etat aux finances, Menno Snel, a mis en avant l’urgence d’une réponse commune face au changement climatique.

L’aéroport Schiphol d’Amsterdam, en août 2018. L’aéroport Schiphol d’Amsterdam, en août 2018.
Piroschka Van De Wouw / REUTERS

L’annonce, venant de Néerlandais d’ordinaire peu allants en matière fiscale, a surpris. Mardi 12 février, le secrétaire d’Etat aux finances, Menno Snel, a exposé à ses collègues ministres européens réunis à Bruxelles un projet de taxe européenne sur les rejets de CO2 des avions. Mettant en avant l’urgence d’une réponse commune face au changement climatique, M. Snel a suggéré que la future taxe porte sur le kérosène consommé par les appareils ou les billets d’avion eux-mêmes. Sa proposition est restée à l’état d’ébauche. Il a dit vouloir compter sur la réunion des ministres des finances, fin avril, pour entrer dans les détails.

"Stop aux kilomètres dans mon assiette"

Une pétition pour une alimentation locale est en train de germer. Toutes les 10 000 signatures, elle sera présentée dans un ministère différent car l’Économie, comme la Santé ou la Transition écologique, tous sont concernés.


Lancée par La Ruche qui dit oui, le groupement qui met en rapport les producteurs et les consommateurs, la pétition "Stop aux kilomètres dans mon assiette" a pour objet d'inciter les ministères à mettre en place des dispositifs pour une alimentation locale.

D’urgence, recréer des haies

Au sein de Prom’haies, on milite pour replanter des haies. Les arguments ne manquent pas, milite Samuel Fichet qui constate qu’elles regagnent du terrain.

« Aujourd’hui, on plante des haies de quatre voire cinq cents mètres » constate Samuel Fichet, technicien de Prom’haies.
© Photo NR


Longtemps arrachées comme de la mauvaise herbe, tant pour laisser circuler les machines agricoles de plus en plus larges que pour gagner quelques mètres carrés de culture, les haies pourraient bien reprendre leur place dans nos campagnes. C’est en tout cas l’espoir porté par Prom’haies où, avec satisfaction mais sans triomphalisme, on constate que, ces dernières années, des agriculteurs s’intéressent de nouveau à ces lignes arborées.

Le gouvernement supprime les enquêtes publiques environnementales contre l’avis des citoyens

« La méthode utilisée est habile. Sous couvert de simplification et de diminution des délais, c'est subrepticement, par petites touches, lors de la sortie de nouveaux projets de loi, que la participation du public aux décisions ayant une incidence environnementale est en train de muter pour se résumer à une simple consultation par voie électronique », a ainsi dénoncé la présidente de la CNCE à Actu Environnement.


Alors que le gouvernement mène tambour battant le grand débat national, un des rouages de la démocratie participative va être remplacé pour la première fois dans les régions de Bretagne et Hauts-de-France : l’enquête publique.

Les insectes pourraient disparaître de la planète d’ici 100 ans

Les scientifiques mettent en garde contre un « effondrement catastrophique des écosystèmes naturels ».

Le nombre d’espèces de papillons a chuté de 58 % sur les terres cultivées en Angleterre entre 2000 et 2009.

Les insectes du monde entier sont en voie d’extinction, menaçant d’un « effondrement catastrophique des écosystèmes naturels », s’est alarmé, fin janvier, la revue scientifique mondiale Biological Conservation. Plus de 40 % des espèces d’insectes sont en déclin et un tiers sont menacées, selon les chercheurs. Leur taux de mortalité est huit fois plus rapide que celui des mammifères, oiseaux et reptiles. Au cours des trente dernières années, la masse totale des insectes existant dans le monde a diminué de 2,5 % chaque année.

Cessez de subventionner l’élevage industriel !

Angélique DELAHAYE, Michèle RIVASI, Gilles PARGNEAUX, Françoise Grossetête, Sylvie GODDYN, Frédérique RIES et Aux députés européens travaillant sur la réforme des subventions agricoles.


Pétition La plupart des subventions agricoles européennes sont destinées à soutenir l’élevage industriel qui nuit à notre santé. En tant qu'européen qui paie ces subventions (ma part représente en moyenne 114 € par an), je vous demande de voter pour que cet argent soit à l’inverse investi dans une agriculture bonne pour notre santé et pour la nature.

Guyane : la justice annule l’exploitation d’un projet de la société Montagne d’or

Cette annulation ne concerne pas le projet-phare de Montagne d’or, c’est-à-dire le plus important projet de mine d’or à ciel ouvert français à l’étude.


Première victoire pour les associations de défense de l’environnement. Le tribunal administratif de Guyane a annulé, lundi, un arrêté préfectoral autorisant la société Montagne d’or à ouvrir des travaux d’exploitation d’or alluvionnaire en Guyane, en marge de son méga-projet industriel d’extraction aurifère, ont annoncé Guyane environnement et Maiouri nature Guyane, qui étaient à l’origine de cette procédure, mardi 12 février.

mardi 12 février 2019

22 fleurs mellifères à planter dans son jardin pour sauver les abeilles

Face à l'inquiétante diminution des populations d'abeilles, nous avons tous les moyens d'agir. À commencer par ce que nous choisissons de planter dans notre jardin...


Si les abeilles disparaissaient de la surface du globe, l’être humain n’aurait plus que quatre années à vivre, dit-on. Aujourd’hui, nous y sommes, les abeilles sont véritablement en danger. L’une des principales causes ? L’usage outrancier des pesticides. Alors, pour sauver ce qui le reste encore, pensez aux abeilles avec ces plantations.

Vous avez un jardin, une terrasse ou un balcon ? Avec l’arrivée du printemps, pourquoi ne pas casser les règles du jardin décoratif à la française et joindre l’utile à l’agréable ? Les abeilles ont plus que jamais besoin de nous. Si elles venaient à disparaître, c’est tout l’écosystème de la planète qui serait profondément bouleversé. De vraies menaces pèsent désormais sur elles : les pesticides, la disparition des fleurs et des plantes à butiner sont autant de pressions qui rendent si fragiles ces pollinisateurs indispensables à la vie.

lundi 11 février 2019

« En finir avec l’hypocrisie sur la question des pesticides »

Les 28 Etats membres de l’Union européenne ont de nouveau refusé, le 25 janvier, d’adopter les préconisations de la Commission européenne pour protéger les abeilles, se désole l’eurodéputé (PS) Eric Andrieu dans une tribune au « Monde ».

Sur la côte dalmate, en Croatie.

Vendredi 25 janvier, les représentants des 28 Etats membres de l’Union européenne (UE) ont été incapables d’adopter les lignes directrices proposées par la Commission pour protéger les pollinisateurs des dommages causés par les pesticides. Alors que 77 % des eurodéputés viennent d’adopter les recommandations de notre commission spéciale sur la procédure d’autorisation des pesticides par l’Union (PEST), chargée d’enquêter sur les procédures d’autorisation des pesticides en Europe, une majorité d’Etats continuent de faire la sourde oreille sur ces questions.

Langouët vise une autosuffisance alimentaire 100% permaculture

Ici, la transition écologique n'est pas un slogan mais une réalité quotidienne. Prochain objectif : une nourriture saine et locale pour tous les habitants.


En matière de transition, les grosses collectivités feraient bien de s’inspirer de ce que font déjà certains petits villages. Prenons par exemple le cas de Langouët (600 habitants en Ille-et-Vilaine). Déjà à la pointe de l’écologie, cette commune française rêve désormais d’atteindre l’autosuffisance alimentaire, et ce, en ne faisant appel qu’à la permaculture ! Lumière sur un formidable projet aussi ambitieux qu’exemplaire.

Renoncer à la viande peut sauver des millions de vies, selon le Forum Économique Mondial

Renoncer au bœuf au profit d’autres sources de protéines pourrait sauver des millions de vies et réduire de façon spectaculaire de volume des gaz à effet de serre, a annoncé jeudi le Forum économique mondial (WEF).


Une étude réalisée pour le WEF par l’Oxford Martin School, une unité de la célèbre université britannique, a démontré que 2,4% des morts causées dans le monde par l’alimentation pourraient être évitées en réduisant la consommation de viande, en particulier de boeuf.

L’alimentation bio réduit significativement les risques de cancer

La présence de résidus de pesticides dans l’alimentation conventionnelle pourrait expliquer la baisse de 25 % du risque chez les grands consommateurs de bio.


Pour les agences réglementaires, les résidus de pesticides dans l’alimentation ne présentent aucun risque pour la santé. Mais un corpus scientifique récent, sur les effets des mélanges de molécules et des expositions chroniques à faibles doses, suggère que les risques posés par les traces de produits phytosanitaires sont, au contraire, bien réels pour le consommateur.

Une étude épidémiologique française, publiée lundi 22 octobre dans la revue JAMA Internal Medicine, est ainsi la première à pointer de tels risques dans la population générale, s’agissant du cancer.

Elle indique que les plus gros consommateurs d’alimentation issue de l’agriculture biologique ont un risque de cancer réduit de 25 %, par rapport à ceux qui en consomment le moins. « Pour expliquer ces résultats, l’hypothèse de la présence de résidus de pesticides synthétiques bien plus fréquente et à des doses plus élevées dans les aliments issus de l’agriculture conventionnelle comparés aux aliments bio est la plus probable », indique Emmanuelle Kesse-Guyot, chercheuse (Institut national de la recherche agronomique, INRA) dans l’équipe de recherche en épidémiologie nutritionnelle (Inserm, INRA, université Paris-XIII) et coauteure de ces travaux.

De fait, les types de cancer dont les risques sont les plus réduits chez les consommateurs d’aliments labellisés « AB » sont également associés aux expositions des agriculteurs aux pesticides.