jeudi 31 octobre 2019

L’élévation du niveau des mers fera trois fois plus de victimes que prévu

D’après une étude, 300 millions de personnes pourraient affronter des inondations une fois par an d’ici à 2050, particulièrement en Asie.

Inondation record après la mousson, dans le nord du Bangladesh, le 19 juillet. Le fleuve Brahmapoutre n’avait pas été aussi haut depuis 40 ans. REHMAN ASAD / AFP

Le dérèglement climatique convoque tout un lot d’images dramatiques, dont celles de petites îles du Pacifique ou de métropoles côtières englouties par les flots. La réalité pourrait être pire encore. 

D’après une étude publiée mardi 29 octobre dans Nature Communications, le nombre de personnes menacées par l’élévation du niveau de la mer dans le monde est au moins trois fois plus élevé que celui estimé auparavant. D’ici à 2050, 300 millions d’habitants risquent d’être confrontés à des inondations côtières au moins une fois par an – contre 80 millions d’après les précédentes estimations. Et, dans le pire scénario, jusqu’à 640 millions à la fin du siècle, particulièrement en Asie.

Greta Thunberg refuse un prix pour l’environnement

La jeune militante écologiste suédoise a été honorée, mardi, lors d’une cérémonie organisée à Stockholm par le Conseil nordique, une instance régionale de coopération interparlementaire.

La jeune militante écologiste suédoise Greta Thunberg a refusé, mardi 29 octobre, un prix pour l’environnement.

« Le mouvement pour le climat n’a pas besoin d’autres prix », a-t-elle posté sur Instagram depuis les Etats-Unis. « Ce dont nous avons besoin, c’est que nos politiciens et les gens au pouvoir commencent à écouter les meilleures données scientifiques existantes. »

Perpignan-Rungis : le gouvernement préfère des milliers de camions supplémentaires plutôt que le fret ferroviaire

La ligne de train Perpignan-Rungis, qui permet d’approvisionner l’Île-de-France en fruits et légumes, doit rouvrir ce 1er novembre, a promis la ministre Elisabeth Borne. Sa réouverture permettra d’éviter la pollution de milliers de camions. Mais cette promesse écologique risque bien, une fois encore, de rester lettre morte. Et pas seulement à cause des intempéries.


Le seul train de fret français acheminant au cœur de l’agglomération parisienne des fruits et légumes – entre 1200 et 1400 tonnes par jour convoyé de Perpignan jusqu’à Rungis – est suspendu depuis juillet. L’état des wagons frigorifiques vieux de 40 ans ne garantirait plus les conditions de sécurité et de maintien du froid [1]. Ensuite, aucun accord n’aurait été trouvé entre la SNCF et les deux sociétés qui chargent le train sur les conditions de renouvellement du contrat. En lieu et place, ce sont des dizaines de poids lourds qui empruntent chaque jour l’autoroute. Les wagons réfrigérés du train restent, eux, vides et stationnés à la gare de triage de Nîmes dans le Gard. Une gare « cimetière » selon les cheminots.

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Le « train des primeurs » reprendra en décembre

Ce convoi quotidien de fruits et de légumes, capable de transporter autant de marchandises que cinquante camions, avait d’abord été menacé de suppression, avant d’être suspendu fin juillet.

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mercredi 30 octobre 2019

CONTRE LA DESTRUCTION DE L'OCÉAN ET LA DISPARITION DES PÊCHEURS ARTISANS


BLOOM repart en campagne. Cette fois-ci, contre les subventions à la pêche néfastes qui menacent l'avenir de l'Océan et des pêcheurs.


Subventions à la pêche : une rentrée européenne sous de mauvais auspices

Malgré les remises en question continues de BLOOM quant au rôle et à l'utilisation des subventions publiques depuis 2009, malgré les alertes de nombreux scientifiques et celles de la Commission européenne sur la question des subventions néfastes, le nouveau Parlement européen semble toujours décidé à faire un bond en arrière de 15 ans et à faciliter la surpêche et la destruction des écosystèmes marins et des communautés côtières.
BLOOM vous en dit plus sur ce dossier qui suscite de grandes inquiétudes. Nous avons créé une coalition d'ONG afin de travailler au niveau européen sur ce sujet spécifique qui est la cause de la surexploitation de l'océan.

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Pêche électrique : disparition rapide enfin enclenchée

Grâce au soutien continu de députés français et belges, BLOOM remporte deux nouvelles manches importantes dans l'optique de l'abandon rapide et total de la pêche électrique en Europe : l'interdiction de sa pratique dans les eaux territoriales françaises et belges.

Alors que la flotte de chaluts électriques des Pays-Bas est contrainte de se reconvertir au chalut traditionnel à perche et délocalise dangereusement son effort de pêche dans les eaux danoises, certains pêcheurs artisans français des Hauts-de-France se reconvertissent à la pêche aux bulots et aux crustacés en attendant que les populations de soles se reconstituent.

Le mythe du bioplastique : dernier piège du capitalisme vert ?

C’est souvent ce que nous avons au milieu du visage que nous voyons le moins. De plus en plus de gens se rendent compte de la sur-abondance du plastique dans notre quotidien. Il est apparu il y a moins d’un siècle pourtant. Sur le papier, les bioplastiques sont présentés par les industriels comme une alternative vitale à ce fléau. Mais en pratique, ces « technologies » multiples n’offrent pas vraiment les effets escomptés. Bioplastique, nouveau piège du capitalisme vert ?


Le plastique, un mal qui n’est plus à démontrer
On ne va pas y revenir. On sait que le plastique, quelle que soit la forme, ne se recycle qu’un nombre limité de fois, et qu’une partie est perdue à chaque cycle. Ainsi, sur une échelle de temps long, le plastique finit toujours sa course dans les incinérateurs, donc dans l’atmosphère sous forme de CO2, ou bien dans les océans. Il n’est pas durable par définition et participe à la destruction du vivant en particulier sous sa forme à usage unique.

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samedi 26 octobre 2019

Le collectif Alerte incinérateur met la réduction des déchets dans la balance

Une centaine de personnes ont pris part à la réunion publique d’information, jeudi soir, à la salle des fêtes de Douchy. Le collectif Alerte incinérateur Douchy n’est pas sorti du cadre qu’il s’était fixé. La réunion publique à laquelle ont assisté jeudi soir une centaine de personnes n’a pas viré au meeting anti-SIAVED. Les opposants sont même prêts à travailler avec les élus à un projet alternatif à l’extension de capacité de l’usine.

L’écologiste Quentin Omont est plutôt partisan d’actionner « le levier politique » pour obtenir du syndicat de gestion des déchets qu’il fasse machine arrière.

Il a perdu sa fille, atteinte d’une tumeur au cerveau à l’âge de 23 ans. Et quasiment toutes les familles, dans son proche voisinage, ont été touchées par un cancer. Pour le Fenainois venu témoigner à la réunion publique de jeudi soir, le lien avec un environnement souillé ne fait aucun doute. Il a conclu son intervention sur cette sentence : « Il n’y a plus qu’une chose à faire, c’est la révolution ! » 

On a ici une marge de réduction (des déchets) qui est très forte.
Ce n’est pas exactement la méthode privilégiée par le collectif Alerte incinérateur Douchy, qui regroupe une vingtaine d’associations. Farouchement opposé au projet d’extension de l’incinérateur du SIAVED (Syndicat interarrondissement de valorisation et d’élimination des déchets), qui ferait passer sa capacité de 88 000 à 120 000 tonnes de déchets par an, et que la préfecture a validé le 9 août, il ne montera pas de barricades. Quant à se lancer dans une longue et coûteuse action en justice, l’aventure lui paraît, à ce stade, trop « incertaine ».
Encouragé par un courrier du député communiste Fabien Roussel le matin même de la réunion, l’écologiste Quentin Omont est plutôt partisan d’actionner « le levier politique » pour obtenir du syndicat de gestion des déchets qu’il fasse machine arrière.
« Ce qui est fondamental, c’est la mobilisation du citoyen », a insisté le Dr Paul Cordonnier, dont l’expérience forgée à Hornaing, du temps où il s’opposait à l’incinération de farines animales par la centrale thermique, lui donne du crédit. C’est bien évidemment à la construction d’un rapport de forces que les membres du collectif ont œuvré à la réunion de jeudi soir, à laquelle une bonne centaine de personnes ont assisté, à la salle des fêtes douchynoise. « Nous pensons qu’il est possible de travailler avec les élus du SIAVED à un projet alternatif », conforme aux préconisations de l’Europe, de l’État, du Département. Et qui renverserait l’ordre des priorités, faisant de la réduction des déchets l’option nº 1.

Secrétaire de Denain Écologie, Solange Lemoine est montée au créneau pour rappeler que d’« énormes efforts avaient été accomplis en ce sens par le SIAVED » ces dernières années. Ce n’est « pas faute d’essayer », mais parce qu’elle a des tas d’autres préoccupations, « la population est très difficile à sensibiliser » sur ces questions-là, a fait valoir l’adjointe à la maire de Denain.

Les derniers chiffres publiés par le syndicat ne vont pas dans le bon sens : 674,25 kg de déchets sont produits chaque année par habitant, loin, très loin de la moyenne nationale qui se situe à un peu plus de 500 kg. Cela fait dire à Paul Cordonnier : « On a ici une marge de réduction qui est très forte. » 

 « Évaluation sanitaire inadaptée »
Solange Lemoine, la secrétaire de Denain Écologie, avait tenu à apporter « une note positive » aux débats. « J’aimerais bien partager votre optimisme », lui a rétorqué Brigitte Simonot, gynécologue à la retraite qui préside le CRAPSE 59-62 (Coordination régionale association des professions de santé environnement), dont le constat est au contraire accablant. Pas la peine d’en rajouter sur ce territoire pollué au possible et qui présente les pires indicateurs de santé en France. Rien que « pour les décès prématurés, nous sommes 50 % au-dessus de la moyenne nationale », a rappelé son mari, Michel Simonot, lui aussi médecin retraité.
Le SIAVED a beau scrupuleusement respecter les normes, que trouve-t-on dans les fumées invisibles à l’œil nu que crache un incinérateur de dernière génération ? Du monoxyde d’azote, des dioxines, des microparticules inférieures à 2,5 microns, trop petites pour être mesurées…
« L’évaluation sanitaire du risque qu’on nous propose est tout à fait inadaptée », nous avait fait remarquer Paul Cordonnier, autre ancien professionnel de santé, quelques jours avant la réunion. « C’est ce qui nous a amenés à la silicose ou au scandale de l’amiante. »


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Pourquoi augmenter la capacité de l’incinérateur ?
Le président du SIAVED, Charles Lemoine, s’en était expliqué en juillet, après une première sortie du collectif Alerte incinérateur déchets dans nos colonnes. « Le SIAVED a une autorisation de la préfecture pour incinérer jusqu’à 88 000 tonnes par an, on peut aller jusqu’à 92 000 ou 93 000. Or, nous en collectons environ 113 000 tonnes. Ce qui n’est pas incinéré, 20 000 tonnes, part en centre d’enfouissement, à Lewarde. »
Autre « atout » mis en avant par le syndicat : l’augmentation de capacité assurera non seulement l’alimentation du réseau de chauffage urbain de la commune de Douchy-les-Mines, mais aussi, d’ici à fin 2020, celui de Denain.

PAR SÉBASTIEN CHÉDOZEAU valenciennes@lavoixdunord.fr
La Voix du Nord - Publié le 05/10/2019.

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Dans l'Observateur du Valenciennois 18/1019
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Des dizaines de milliers de tonnes de plomb dans la nature : le cadeau empoisonné des chasseurs

Un rapport de l’Agence européenne des produits chimiques pointe du doigt l’impact nocif des munitions de chasse sur la nature, les animaux et la santé publique (12/09/2018). La France – qui compte un quart des 5,2 millions de chasseurs européens – a une lourde responsabilité dans ce désastre écologique et sanitaire dont les responsables sont très précisément ceux qui s’autoproclament « premiers écologistes » de l’hexagone… 30millionsdamis.fr revient sur ce paradoxe !


Les chiffres donnent la nausée : près de 5 000 tonnes de plomb sont actuellement dispersées dans les zones humides à cause de la chasse, 14 000 tonnes dans les zones non-humides. A cela s’ajoutent entre 10 000 et 20 000 tonnes utilisées dans les activités de tir sportif… C’est le funeste héritage abandonné en pleine nature par ceux qui se prétendent « premiers écologistes de France » et leurs homologues européens. Leurs principales victimes : l’environnement, la faune sauvage et la santé humaine.

La France condamnée pour pollution de l'air «systématique et persistante»

Dans un arrêt rendu ce 24 octobre, la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) condamne la France pour avoir insuffisamment lutté contre les dépassements systématiques des valeurs limites de dioxyde d’azote depuis 2010.



Quatre ans après la mise en demeure de la Commission européenne et deux ans après le coup de gueule du commissaire Karmenu Vella, le verdict de la justice européenne n’a rien d’une surprise. La France est condamnée par la Cour pour avoir manqué à ses obligations de lutte contre la pollution atmosphérique. Des obligations fixées par la directive européenne du 21 mai 2008 sur la qualité de l’air ambiant, et en particulier la prise de «mesures appropriées (dans des plans relatifs à la qualité de l’air) pour que la période de dépassement des valeurs limites soit la plus courte possible» (article 23).

En rappelant que la France a dépassé les plafonds d’émission du dioxyde d’azote entre 2010 et 2016 dans douze agglomérations (cf encadré) pour la valeur annuelle et dans deux zones (cf encadré) pour la valeur horaire, les magistrats ont conclu à un dépassement « systématique et persistant » des valeurs limites. «La France n’a manifestement pas adopté, en temps utile, des mesures appropriées permettant d’assurer un délai de dépassement qui soit le plus court possible», poursuivent-ils sans avoir besoin d’examiner de manière plus détaillée le contenu des plans relatifs à la qualité de l’air. Le verdict de la CJUE n’est toutefois assorti d’aucune pénalité financière, ce qui réduit la probabilité d’un changement de politique.

ARGUMENTS INDÉFINIS
Un gouvernement qui a présenté un florilège d’arguments inconsistants pour assurer sa défense. Il cite notamment des «difficultés structurelles», sans préciser lesquelles, «la lourdeur et le coûts des investissements à réaliser pour développer d’autres solutions de mobilité», mais aussi «la hausse du nombre de véhicules due à la croissance démographique». De mauvaise foi, l’Etat français invoque même «la négligence dont a fait preuve la Commission en tardant elle-même à adopter les mesures nécessaires au respect des objectifs de qualité de l’air définis par la directive de 2008».

CONDAMNATION FRANÇAISE
L’Etat français n’en est pas à sa première condamnation. Dans un arrêt rendu le 12 juillet 2017, le Conseil d’Etat l’avait déjà épinglé pour l’insuffisance de ses plans de protection de l’atmosphère. Il l’avait condamné aussi à en réécrire une quinzaine dans les 9 mois, dont 12 pour réduire les émissions d’oxydes d’azote et 3 de particules fines PM10.

Le ministère de la transition écologique a réagi par communiqué en expliquant que les émissions d’oxydes d’azote ont baissé de 54% en France entre 2000 et 2018 et que les agglomérations touchées par des dépassements du seuil de dioxyde d’azote ont été divisées par deux (11 en 2018 contre 24 en 2000). En colère, Yannick Jadot demande au gouvernement qu’il exige des constructeurs automobiles de corriger à leurs frais les moteurs frauduleux. «67.000 morts prématurées par an, ça suffit», a écrit sur Twitter l’eurodéputé, en référence aux victimes de la pollution atmosphérique en France.

12 points noirs / La valeur limite annuelle -40 microgrammes par mètre cube (µg/m3)- a été régulièrement dépassée à Marseille, Toulon, Paris, Clermont-Ferrand, Montpellier, Toulouse, Reims Champagne-Ardenne, Grenoble Rhône-Alpes, Strasbourg, Lyon Rhône-Alpes, Vallée de l’Arve et Nice. La valeur limite horaire -200 µg/m3- a été largement franchie à Paris et à Lyon.

vendredi 25 octobre 2019

Sur YouTube, Demos Kratos fait le tour des écovillages

Habitat léger, low-tech, permaculture, société horizontale… plongée réussie dans l’univers des écovillages et de l’habitat autonome à travers les trois exemples français de Busseix, Pourgues et Tera.


Face à la menace du changement climatique, comment réagir ? Certains se préparent au pire dans leur coin, comme le montrait l’excellente websérie Survivre, parue en mai dernier. D’autres au contraire choisissent de se réunir dans des écovillages pour expérimenter l’autonomie à plusieurs. Le vidéaste Demos Kratos est parti à la rencontre des habitants des projets Tera (Lot-et-Garonne), le Moulin de Busseix (Haute-Vienne) et Pourgues (Ariège) pour recueillir leurs témoignages. Loin de l’image de furieux au fusil ou de hippie qui se chauffe à la bougie, son documentaire dépeint une écologie maligne, chaleureuse, polyvalente, où la sobriété remplace la privation et la technologie se met au service de l’humain. Une vision partiale des choses, certes, mais intéressante et inspirante pour ceux qui veulent explorer d’autres formes de société.

Abeilles et pesticides : le Parlement européen recadre la Commission


Les eurodéputés ont voté à une écrasante majorité une objection demandant à la Commission européenne de revoir sa copie sur l’évaluation des risques environnementaux présentés par les produits phytosanitaires.

Réchauffement climatique : comment la réalité a pris de vitesse la science

Loin d’être alarmistes, les prévisions des précédents rapports du GIEC sont, au contraire, restées prudentes sur l’évolution de certains aspects du climat.


Le dernier rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) n’a pas fait exception à la règle. A peine a-t-il été publié, le 25 septembre, qu’il a été critiqué et jugé « alarmiste » par ceux qui contestent la responsabilité humaine du réchauffement climatique ou la pertinence de ce groupe d’experts. Il en est ainsi depuis 1990 à chaque publication (1990, 1995, 2001, 2007, 2014) de ces volumineux rapports d’évaluation du changement climatique.

jeudi 24 octobre 2019

L’agribashing, une fable qui freine l’indispensable évolution de l’agriculture

L’agribashing n’existe pas, défend l’auteur de cette tribune. Ce ne sont pas les agriculteurs mais le système agricole qui est critiqué. Et vouloir interdire une telle critique est dangereux, nous explique-t-il. François Veillerette est directeur de l’association Générations futures.


« Agribashing ». C’est le terme à la mode depuis plusieurs mois dans le monde agricole français. Cet anglicisme, qu’on pourrait traduire par « dénigrement » ou « lynchage médiatique » dont serait victime l’agriculture, est sur les lèvres de tous les représentants de la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA, majoritaire), sa présidente, Christiane Lambert, en tête.

Générations futures publie une carte de vente des pesticides en France fondée sur des chiffres officiels ? Agribashing ! Les émissions Envoyé spécial ou Cash Investigation diffusent des programmes montrant les conséquences des pesticides ou sur le glyphosate ? Agribashing encore ! Le quotidien Le Monde révèle le dessous du scandale des « Monsanto Papers » ? Agribashing toujours ! Les riverains des zones cultivées demandent à être protégés des pulvérisations de pesticides ? Agribashing plus que jamais !

mercredi 23 octobre 2019

Dans le Valenciennois, le cancer du sein continue à tuer plus qu’ailleurs

Le mois d’octobre est rose, pour sensibiliser au dépistage du cancer du sein. L’état de santé du territoire l’est en revanche beaucoup moins et le Valenciennois enregistre des taux de surmortalité jusqu’à 30 % supérieurs à la moyenne nationale. Pourquoi ? Comment y remédier ? Éléments de réponses, avec des spécialistes de la question.

L'institut du sein, situé à Valenciennes, a accueilli près de 12 500 patientes en 2018 et réalisé plus de 5 000 mammographies de dépistage. PHOTO SAMI BELLOUMI - VDNPQR

Le constat Dans le Valenciennois, seule une femme sur deux (âgée de 50 à 74 ans) participe au programme de dépistage de masse, lancé en 2004 par le gouvernement.« On ne touche pas assez de personnes, déplore Isabelle Damarey, radiologue à l’institut du sein des Dentellières....

Lettre n° 75 de novembre 2019 - S’il vous plait : achète-moi une réputation

A leur descente d’avion, qui n’était pourtant pas celui de Saint-Exupéry, certains athlètes qualifiés pour les mondiaux de Doha, eurent une drôle de sensation ; ils eurent le sentiment d’aller à la rencontre d’un Prince. En parlant du « Petit Prince » Saint-Exupéry disait qu’« il n’avait en rien l’apparence d’un enfant perdu au milieu du désert » ; il est vrai que le « Grand Prince » du Qatar non-plus.


Pourtant, les athlètes se rendirent rapidement compte qu’au-delà de cette énonciation, il n’y avait pas vraiment de ressemblance entre les deux Princes car, si le « Petit Prince » souhaitait qu’on lui dessine un mouton, le « Grand Prince » souhaitait plutôt qu’on lui achète une réputation.

Et les moyens permettant de vendre cette réputation ne relevaient pas de la demi-mesure :
- Comme l’ensemble des stades et installations qui accueilleront la coupe du monde de football en 2022, le stade de Doha a fait l’objet, lors de sa construction, de conditions de travail qui ont entrainé la mort de nombreux ouvriers exploités à la limite de l’esclavage. Selon Human Rights Watch, d’ici la prochaine coupe du monde, c’est plus de 4 000 travailleurs étrangers qui auront ainsi trouvés la mort lors de la construction de l’ensemble des infrastructures sportives du Qatar.
- Afin de lutter contre des conditions climatiques extrêmes, il a été agencé l’abaissement de près de 20 degrés de la température ambiante par des installations gigantesques, ce qui est une aberration d’un point de vue environnemental.
- Afin de dissimuler l’absence de spectateurs dans un stade dont la candidature comportait l’affichage d’un stade complet lors des compétitions, le « Grand Prince » a fait appel, dans les derniers jours, à des spectateurs d’Afrique de l’est pour venir faire la claque.

Dans un article intitulé « A Doha, le sport a été oublié » « Le Monde » du 1er octobre rapporte les propos de Kevin Mayeur : « On n’a pas mis les athlètes en avant en venant ici. On les a surtout mis en difficulté ». Devant la description d’une telle duperie, on est en droit de se demander quelle en est l’origine ?

La réponse est peut-être dans les écrits de Dominique Mercadier du journal « Midi Libre » (Midi Libre du 2 octobre 2019) qui, dans un article intitulé « Le Qatar a menti sur toute la ligne », rappelle que l’ancien président de la fédération internationale Lamine Diack est soupçonné d’avoir favorisé la candidature de Doha contre des millions d’euros. Le journaliste précisant également qu’il sera également et prochainement « jugé pour corruption dans le dossier du dopage russe organisé » !

Si, à leur retour de Doha, les athlètes ont eu envie de relire le texte de Saint-Exupéry, il ont pu redécouvrir que le « Petit Prince » parle d’une « planète habitée par un roi, un vaniteux, un biznessman » ; un monsieur « qui ne fait que des additions et qui toute la journée répète : je suis un homme sérieux - et çà le fait gonfler d’orgueil ».

Jean-pierre FAYE

lundi 21 octobre 2019

L'aviation : trou d'air climatique


Pas de taxe sur le kérosène, TVA à taux réduit voire carrément inexistante... Les trajets en avion bénéficient d’exemption particulièrement avantageuses. Et ce alors que le secteur aérien est responsable d’au moins 5% de la contribution humaine au dérèglement climatique !


Les SUV sont une source majeure d’émissions de CO2 et de réchauffement mondial

Plus de 200 millions de SUV circulent dans le monde. Un succès de vente qui menace de réduire à néant les tentatives du secteur de réduire ses émissions.


Un employé de Ford inspecte le travail de peinture sur la carrosserie d’un SUV à l’usine de camions Ford à Louisville, dans le Kentucky (Etats-Unis), le 9 février 2018. Nick Carey / REUTERS

A la mode, mais polluants. Les SUV, en plein boom dans les villes, menacent de réduire à néant les tentatives du secteur automobile de réduire ses émissions de dioxyde de carbone (CO2) a prévenu, mercredi 16 octobre, l’Agence internationale de l’énergie (AIE).

Toujours plus nombreuses, ces voitures au look de 4x4, mais sans leurs capacités de franchissement, ont été la deuxième source d’augmentation de CO2 dans le monde entre 2010 et 2018, selon Fatih Birol, le directeur de l’AIE.

« Ces dix dernières années, les SUV ont été la deuxième source de croissance des émissions de CO2 », après le secteur de l’énergie, a fait savoir M. Birol à Paris, lors d’une conférence internationale sur l’électrification de l’énergie. Viennent ensuite l’industrie lourde (acier, ciment…), les poids lourds et l’aviation.

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dimanche 13 octobre 2019

"Collect'Day"


Denaisis : Quel est le cycle le moins imparfait pour un déchet ménager ?

L’augmentation de la capacité d’incinération des déchets, par le SIAVED, de 88 000 tonnes à 120 000 tonnes suscite une opposition ferme, notamment à travers le « Collectif Alerte Incinération Déchets ». Cette hausse a été validée le 09 août 2019 par le biais d’une autorisation de la Préfecture de Région, une décision incompréhensible pour ce collectif de citoyens.

(Visuel Chaîne DASRI)

Quentin Omont : « C’est un appel à la population ! »
Aujourd’hui, jeudi 03 octobre 2019, une réunion publique est organisée par le « Collectif Alerte Incinération Déchets », à 18H30, à la salle des fêtes -Place des Nations- sur Douchy-les-Mines. « Cette réunion est indispensable. C’est un appel à la population. A cette heure, nous sommes dans un combat associatif, la population doit prendre le relais de notre message », entame Quentin Omont.

En tout état de cause, le déroulement de cette réunion publique va figer les esprits vers un choix d’action. Trois scénarios sont possibles, soit un recours gracieux adressé à l’auteur de la décision contestée avant le 09 octobre 2019 ce qui de fait donne deux mois à l’administration, en l’occurrence la préfecture, pour y répondre ; soit, un recours judiciaire « avec un succès beaucoup plus aléatoire devant le Tribunal administratif de Lille. Il est impératif que des riverains de l’usine du SIAVED engage une procédure contre la Préfecture », souligne Raymond Lecaille ; enfin, une sollicitation des maires du Denaisis afin de refuser cette nouvelle hausse de capacité d’incinération du SIAVED voisin. « A cette heure, nous sommes très loin des maires bienveillants dont l’initiative est d’interdire les pesticides… », souligne Jeanine Lecaille.



Sur cet arrêté préfectoral, le périmètre potentiel de collecte inquiète ce collectif. « Il est indiqué clairement dans cet arrêté que Le SIAVED peut récupérer, pour incinération, des déchets du Douaisis, du Cambrésis, d’Avesnes sur Helpe et du département de l’Aisne, notamment St Quentin et Vervins. Ce périmètre est très large », comment Quentin Omont. Quentin Omont place son curseur dans une logique de performance. « Pourquoi collecter plus de déchets, alors que le volume de déchets par foyer sur le périmètre du SIAVED est supérieur à la moyenne nationale (environ 500 kg), nous sommes proches des 700 Kg par foyer. Non, il faut réduire l’incinération et produire moins de déchets ».

Enquêtes de région : que faire de mes déchets ?

Comment moins gaspiller et donner une nouvelle vie à nos déchets ? Chaque année nous produisons 350 kilos d’ordures ménagères par personne dans les Hauts-de-France. Roubaix, ville pionnière dans la transformation est devenue une référence en France.


Que faire de nos déchets ? Enquêtes de région pose la question à Roubaix, ville pionnière du "zéro déchet". Il y a quelques semaines, Edouard Philippe est venu à Roubaix, "un territoire innovant en termes de gestion des déchets" selon le Premier Ministre.

vendredi 11 octobre 2019

La lettre des Colibris


Toutes les infos ici.

Les Pays-Bas s'enfoncent dans le ridicule

En dépit de tous les scandales politiques, scientifiques, financiers et juridiques révélés durant notre campagne pour l'interdiction de la pêche électrique, les Pays-Bas ont eu l'audace de saisir la Cour de Justice de l'Union européenne pour obtenir l'annulation de l'interdiction de la pêche électrique.


Les infractions au droit communautaire qu'ils ont commises avec la complicité active des autorités publiques au niveau national et européen décrédibilisent totalement leur action en justice.


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mardi 8 octobre 2019

Le collectif Alerte incinérateur Douchy met la réduction des déchets dans la balance

Le collectif Alerte incinérateur Douchy n’est pas sorti du cadre qu’il s’était fixé. La réunion publique à laquelle ont assisté jeudi soir une centaine de personnes n’a pas viré au meeting anti-SIAVED. Les opposants sont même prêts à travailler avec les élus à un projet alternatif à l’extension de capacité de l’usine.

L’écologiste Quentin Omont est plutôt partisan d’actionner « le levier politique » pour obtenir du syndicat de gestion des déchets qu’il fasse machine arrière.

Il a perdu sa fille, atteinte d’une tumeur au cerveau à l’âge de 23 ans. Et quasiment toutes les familles, dans son proche voisinage, ont été touchées par un cancer. Pour le Fenainois venu témoigner à la réunion publique de jeudi soir, le lien avec un environnement souillé ne fait aucun doute. Il a conclu son intervention sur cette sentence : « Il n’y a plus qu’une chose à faire, c’est la révolution ! »

SNCF : Le fret en friche

Le transport ferroviaire de marchandises traverse une crise profonde, accentuée par l’ouverture à la concurrence, au point que la branche SNCF concernée est menacée de faillite. Un grand paradoxe à l’heure où l’écologie est dans tous les discours.


Trois « fréteux » en chasuble orange fluo promènent leur large carrure dans un paysage désolé. La gare de triage de Villeneuve-Saint-Georges, bouquet de voies ferrées de quatre kilomètres de long, à une quinzaine de kilomètres au sud de Paris, figurait autrefois parmi les plus grandes d’Europe. Elle a pris depuis 2006 des allures de cimetière ferroviaire à ciel ouvert. « C’est de l’accrobranche », ironise Yann Pirolli, représentant du personnel à Villeneuve-Saint-Georges, en écartant les mauvaises herbes qui ont colonisé les voies de cet ancien centre névralgique. « Tout est resté dans son jus, comme si une catastrophe nucléaire avait frappé sans prévenir », soupire à ses côtés Pierre-Olivier Bonfiglio, élu au comité social et économique (CSE) de Fret SNCF, en entrant dans un couloir obscur du centre de contrôle, autrefois « plein de vie », situé au milieu du site.

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vendredi 4 octobre 2019

Lubrizol : le préfet a donné son feu vert à des augmentations de capacités sans évaluation environnementale

Profitant d'assouplissements de la réglementation mis en œuvre par le gouvernement, le préfet a autorisé en début d'année une augmentation de capacité des produits dangereux dans l'usine de Rouen à l'origine de l'accident industriel.


La réglementation des installations classées a fait l'objet de nombreux assouplissements ces dernières années qui pourraient ne pas être étrangers à l'accident survenu dans l'usine de Lubrizol de Rouen le 26 septembre.

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A lire sur le même sujet :
Vers un scandale d’État : une décision du préfet pourrait être à l’origine de l’incendie à Lubrizol

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Enfin, un chimiste de renom critique à son tour la pertinence des analyses utilisées par le gouvernement. Le professeur André Picot est toxico-chimiste, ancien directeur de l’unité prévention en risques chimiques au CNRS, pour lui, « Les analyses livrées par la préfecture sont hors de propos. Ce qui est recherché par exemple, ce sont des produits classiques comme le dioxyde d’azote qu’émettent les moteurs diesel. Donc vous ne risquez pas de trouver des taux dans l’air différent de la normale. Il faudrait savoir exactement ce qui a brûlé au sein de l’entreprise. Le directeur du site Lubrizol doit forcément savoir ce qui se trouve dans les stocks. À partir de ce moment, vous savez quoi chercher. J’imagine – ce n’est qu’une hypothèse qui demande à être confirmée, car nous n’en avons pas la preuve – qu’il puisse y avoir la présence d’organophosphorés [agents neurotoxiques NDLR]. Ceux-ci se retrouvent dans les lubrifiants à haute performance. »
Bref la catastrophe suit son cours mais elle n’est plus seulement industrielle et écologique.

L'article complet est ici.


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L'ancienne ministre de l'Ecologie Corinne Lepage a obtenu vendredi la nomination d'un expert indépendant, une semaine après l'incendie à l'usine Lubrizol à Rouen. Elle avait saisi la justice au nom de l'association de défense de l'environnement Respire.



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France Culture
Pollution à Rouen, Christine Renon, biais cognitifs et Aznavour : la Session de rattrapage


A Rouen, lors de l'incendie de l'usine Lubrizol, plus de 5000 tonnes de produits chimiques ont brûlé, dégageant un nuage noir venu couvrir la ville d'un sinistre linceul d'hydrocarbure. D'abord éclipsé par la mort de Jacques Chirac, l'accident industriel sur ce site classé Seveso est revenu sur le devant de la scène à mesure que les contradictions du gouvernement achevaient d'inquiéter la population sur la conduite à tenir face à la catastrophe.


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ENTRETIEN « Le gouvernement a libéralisé le contrôle des risques industriels »


Florence Denier-Pasquier Vice-présidente de France Nature Environnement

C’est une enquête qui devrait faire réfléchir le gouvernement. Après l’incendie de l’usine Lubrizol, Laurent Radisson, journaliste à Actu Environnement, a révélé que la préfecture de Seine-Maritime avait autorisé en début d’année une augmentation de capacité des produits dangereux dans l’usine rouennaise du fabricant d’additifs pour lubrifiants. Les seuils de produits dangereux pour l’environnement aquatique de la directive Seveso auraient même été largement dépassés. En cause : un assouplissement des réglementations et une diminution des contrôles mis en œuvre depuis une dizaine d’années.

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"On est à des années-lumière de ce qu’il faudrait faire" : la climatisation du stade des Mondiaux d'athlétisme au Qatar fait polémique

Un système géant de climatisation abaisse la température de 15 degrés dans ce stade à ciel ouvert.

Environ 3 000 tuyaux apportent de l'air frais dans le Khalifa stadium, à Doha. (GIUSEPPE CACACE / AFP)

"C’est vrai que l’empreinte écologique, aujourd’hui ici, on n’en tient pas compte", tranche Bernard Amsalem, l'ancien président de la Fédération française d'athlétisme. Le débat sur la pertinence de l'organisation des Championnats du monde à Doha, au Qatar, fait rage. Des marathoniennes et des marcheurs ont été vus en pleine détresse, concourant sous plus de 40 degrés. Mais en plein débat sur l'urgence climatique, un autre suscite une vive polémique : pour faire face à cette chaleur étouffante, les athlètes évoluent dans un stade climatisé.

Des navires équipés pour contourner les normes environnementales

Ces dispositifs, en rejetant le soufre des gaz d'échappement dans l'eau plutôt que dans l'air, menacent la faune sauvage des océans.

La teneur en soufre que les paquebots seront autorisés à déverser dans les eaux maritimes ont été revues à la baisse par l'Organisation maritime internationale (Omi), et entreront en vigueur le 1er janvier 2020.

Plus de 12 milliards de dollars (10,98 milliards d'euros) ont été dépensés par des sociétés de transport internationales pour équiper leurs navires de dispositifs qui contournent la nouvelle législation environnementale. Afin de rejeter les déchets dans l'eau plutôt que dans l'air, ces bateaux sont équipés d'épurateurs à boucle ouverte qui extraient le soufre des gaz d'échappement des navires fonctionnant au fioul lourd. La teneur en soufre émis par ces paquebots va à l'encontre des normes exigées par l'Organisation maritime internationale (Omi), qui entreront en vigueur le 1er janvier 2020.

"SEINE AVAL", L'AUTRE CATASTROPHE ÉCOLOGIQUE ESCAMOTÉE AU 20H

Avant l’incendie de l’usine Lubrizol de Rouen, un autre site classé "Seveso" a brûlé. C'était cet été dans les Yvelines, comme le rappelle Le Monde diplomatique qui constate que ce "désastre absolu" a suscité "une inquiétante indifférence". De fait, les médias nationaux s'en sont tenus à un service plus que minimum.


A l’heure où, après l’épisode Chirac, les regards se tournent enfin vers l’incendie de l’usine Lubrizol de Rouen et ses possibles conséquences, Le Monde diplomatique relate ce 27 septembre comment un violent incendie survenu cet été en région parisienne, sur un autre site "Seveso seuil haut", est passé quasi-inaperçu. "Omerta sur une catastrophe industrielle majeure aux portes de Paris", c’est le titre de cet article , qui décrit comment, en plein été, à trente kilomètres de la capitale, une installation stratégique de la plus grande station d’épuration des eaux usées d’Europe est partie en fumée, entraînant durant des semaines des pics de pollution de la Seine. Le Monde diplo rappelle qu’ "en l’espace de quelques mois, c’est le quatrième incident grave, incendie ou explosion, sur ce même site" et qu’il faudra entre trois et cinq ans pour reconstruire l’usine, "au prix, dans l’intervalle, d’une pollution gravissime de la Seine". Auteur de cet article issu du blog du Monde diplo "Carnets d'eau", Marc Laimé, spécialiste reconnu des politiques de l'eau, pointe "un désastre absolu, qui ne suscite qu’une inquiétante indifférence."


Lettre d'information du Parc naturel régional Scarpe-Escaut #73 Octobre 2019

Économie circulaire : le Sénat vote l’interdiction des plastiques à usage unique pour 2040 avant de se raviser

Ce vendredi, lors de l’examen du projet de loi sur l’économie circulaire, le Sénat a adopté un amendement du sénateur écologiste, Guillaume Gontard qui interdit l’utilisation des plastiques à usage unique à l’horizon 2040. Mais à la fin de l'examen du texte, une seconde délibération a supprimé la mesure.


« En cas de non-action des États et des citoyens, les océans pourraient contenir une tonne de plastique pour trois tonnes de poissons à l’horizon 2025 » a d’abord rappelé le sénateur écologiste, Guillaume Gontard, avant de regretter « une politique de petits pas » sur ce sujet. « Pour cette raison, nous proposons de fixer une date, une date possible, 2040 (…) pour interdire purement et simplement l’utilisation de plastique à usage unique (…) un délai largement suffisant pour les industriels afin de s’adapter à ce choix de société » a-t-il fait valoir.

En France, malgré un intérêt écologique évident, le transport fluvial agonise lentement

La France possède le plus grand réseau de voies navigables en Europe. Une barge empruntant canaux et rivières peut transporter autant de marchandises que 200 camions. Alors pourquoi ce mode de transport beaucoup plus écologique a-t-il été totalement délaissé ? Enquête.


La vie des habitants près d’un site Seveso, entre craintes et résignation

L’incendie à l’usine Lubrizol de Rouen, le 26 septembre, a réveillé l’inquiétude de riverains vivant à proximité de sites potentiellement dangereux. Le Nord Pas-de-Calais est la deuxième région de France en nombre d’établissements classés en seuil haut. Reportage à Mardyck, près de Dunkerque, qui fait partie des communes en première ligne.

Anita, la gérante du bar-tabac de Mardyck. PHOTO BAZIZ CHIBANE LECTURE ZEN

En arrivant près de Dunkerque, c’est une plongée dans l’industrialisation d’un autre temps. Des sites Seveso s’étendent sur des kilomètres, avec une succession d’immenses cuves, de gigantesques structures métalliques et de fumées de cheminées. Ce paysage a cerné au fil des années Mardyck, petit village de 400 habitants. Juste en face se dresse l’imposante usine pétrochimique Versalis, un péril potentiel pour les habitants les plus proches en cas d’accident. Elle est arrêtée depuis un mois, à la suite d’un incendie sans risque pour la population. « En ce moment, on voit souvent sa torchère (équipement de sécurité) s’allumer, ça fait une flamme impressionnante et un gros nuage », relève Anita, 63 ans, la gérante du bar-tabac de Mardyck.

Par Benjamin Duthoit

Le lierre, son utilité et comment le maîtriser

Le lierre a des propriétés insoupçonnées notamment celle de limiter la hausse des températures d’une maison entière. Venez découvrir ici pourquoi le favoriser et comment l’entretenir.


Le lierre est encore une plante mal comprise que l’on croit être un parasite envahissant qui dévore tout sur son passage. La réalité est bien loin de cette image d’horreur et l’on voit de plus en plus d’actions et d’aménagements qui lui font la part belle… À juste titre !

Le lierre pour mieux maîtriser les températures
Le lierre (Hedera helix) est une plante robuste qui peut couvrir une maison entière aussi sûrement que des arbres dans la nature.

150 citoyens tirés au sort vont-ils aider la France à prendre les mesures qui s'imposent contre le réchauffement climatique, ou cette "Convention citoyenne pour le climat" n'est-elle qu'un leurre à destination des médias et de l'opinion, condamnée d'avance par les limites qui lui sont posées ? Questions à nos deux invités : Cyril Dion, militant écologiste, réalisateur de "Demain" et "Après-demain" et garant de la Convention ; et Hervé Kempf, fondateur et rédacteur en chef du site indépendant écologiste Reporterre.