samedi 29 décembre 2018

Ils ont réduit la viande : « J’en mange moins, mais mieux. »

Sans être devenus végétariens, de nombreux Français ont décidé de réduire leur consommation de viande. Pour des raisons environnementales, éthiques, voire financières.


Evidence soudaine pour les uns, prise de conscience progressive pour les autres… Alors que la fondation Terra Nova appelle à diviser par deux notre consommation de chair animale pour des raisons environnementales et sanitaires, de nombreux Français ont déjà fait le choix de revoir leur consommation carnée.

vendredi 28 décembre 2018

Les petites fermes sont le futur de notre alimentation, protégeons-les !

« Si on généralise l’agro-écologie sur la planète, en dix ans on double la production alimentaire des nations, en réduisant la pauvreté rurale et en apportant des solutions au changement climatique. »


Face à la disparition de nos paysans et agriculteurs en France, l’association SOL a lancé le projet Biofermes en partenariat avec de nombreuses associations, pour favoriser la création et le maintien de petites fermes françaises.

Les terres agricoles disparaissent en France
Aujourd’hui, les petites fermes produisent 70% de l’alimentation mondiale tout en occupant moins de 1/4 des terres à l’échelle globale. Alors que la France est un pays à forte tradition agricole, nous avons perdu la majeure partie de nos agriculteurs : plus que 2 % d’agriculteurs par rapport à une moyenne de 40% dans les années 1950.
Dans les faits, 1 exploitation agricole disparaît tous les quart-d’heures en France, soit : 384 emplois, directs et indirects en moins, chaque jour… A terme, nous allons perdre 45 % de nos paysans d’ici 2020. Cette situation paraît invraisemblable alors que nous vivons une époque de profonde crise démographique et climatique, où nous avons le plus de besoin de nourriture et de prendre soin de l’environnement.

jeudi 27 décembre 2018

« Plus on est riche, plus on pollue »

Les inégalités ont augmenté partout dans le monde depuis trente ans : c’est un des constats établis par le Laboratoire sur les inégalités dans le monde, que codirige l’économiste Lucas Chancel.
Lucas Chancel est chercheur en sciences sociales, spécialisé en économie des inégalités et en sciences de l’environnement. Il codirige le Laboratoire sur les inégalités dans le monde et a publié le Rapport sur les inégalités mondiales.


Reporterre — Où en sont les inégalités dans le monde ?

Lucas Chancel — Elles sont plus élevées qu’il y a quarante ans. Elles augmentent partout, mais pas au même rythme. Les trajectoires peuvent être différentes selon les pays ou les blocs régionaux, ce qui montre qu’il n’y a pas de fatalité à la hausse de ces inégalités, pas de tendance déterminée par les nouvelles technologies ou la mondialisation. En fait, ce sont des choix politiques qui provoquent, ou non, cette hausse des inégalités.
La comparaison entre l’Europe et les États-Unis est intéressante, parce que ces deux blocs ont à peu près la même taille, à peu près le même niveau de technologie, et avaient à peu près le même niveau d’inégalité en 1980. On parle bien de l’Europe entière, en prenant en compte les disparités entre Europe de l’est et de l’ouest. Donc, dans le cas américain, les 1% les plus riches s’accaparent 10 % du revenu en 1980 mais 20 % quarante ans plus tard. En Europe, on est passé de 10 % en 1980 à seulement 12 -13 % en 2016.

Les stocks de poissons toujours plus épuisés par la surpêche

Selon l’enquête de l’UFC-Que choisir publiée cette semaine, 86 % des cabillauds, soles et bars présents sur les étals des grandes surfaces de l’hexagone proviennent d’une pêche non durable qui pioche dans des stocks déjà surexploités. La mauvaise pratique n’est pas que française. A l’échelle du globe, la pêche durable est encore loin de s’imposer. La part des stocks de poissons surexploités est en constante augmentation depuis 1974. Résultat : l’état des ressources ne cesse de décliner, pointe le rapport 2018 de la FAO (Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture) sur «l’Etat de la pêche et de l’aquaculture mondiales».


Record de surexploitation
En 1975, 90 % de la pêche atteignait des niveaux d’exploitation durables. En 2015, ça n’était plus que 67 %. Cette même année, un tiers des stocks mondiaux de poissons marins ont été surexploités. Un record, aussi atteint en 2008. Il y a surexploitation quand les prélèvements sont trop importants par rapport au nombre d’individus et qu’ils entravent la capacité des espèces à se reproduire. La mer Méditerranée et la mer Noire sont les deux régions du monde où la part des stocks non durables est la plus importante. Viennent ensuite le sud-est de l’océan Pacifique et le sud-ouest de l’Atlantique. En revanche, l’océan Pacifique nord et central abrite une proportion importante de stocks durables.

dimanche 23 décembre 2018

« La croissance économique peut aussi avoir des effets indésirables »

La recherche des profits nous rend collectivement aveugles à la société, à l’environnement et à l’état général du monde, souligne, dans sa chronique, Stéphane Foucart, journaliste au « Monde ».

Marche pour le climat, à Toulouse, le 8 décembre. Marche pour le climat, à Toulouse, le 8 décembre. MATTHIEU RODEL / HANSLUCAS POUR "LE MONDE"

Chronique. La note de l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) est tombée mardi 18 décembre, charriant dans son sillage la consternation et une avalanche de commentaires désolés : la croissance ne devrait être que de 0,2 % au quatrième trimestre de l’année en cours – deux fois moins qu’attendu ! –, portant à seulement 1,5 % la progression du produit intérieur brut (PIB) de la France pour 2018.

Les questions climatiques et environnementales, la révolte des « gilets jaunes »… tout cela, face à l’érosion du PIB, est renvoyé par bon nombre de commentateurs et de responsables politiques au rang d’aimables péripéties. Dans la conversation publique, la nécessité de la croissance écrase sous une chape de plomb toutes les autres considérations. Et les divergences de l’offre politique ne concernent que les moyens de générer l’augmentation du PIB, et non l’idée qu’elle est la conséquence naturelle du bon gouvernement.

« Il y a urgence à sauver le ver de terre »

Un quart des sols européens sont aujourd’hui usés. En cause, l’extinction de cet infatigable laboureur qu’est le lombric. Aussi est-il impératif de veiller à sa sauvegarde, alerte Christophe Gatineau, cultivateur et agronome, dans une tribune au « Monde » à l’adresse du président de la République.


Monsieur le président, le temps presse, les vers de terre disparaissent et, avec eux, les sols nourriciers. Pour résumer la situation : les vers de terre nourrissent les sols, et les sols nourrissent les plantes qui nous nourrissent ; ou nourrissent les animaux que nous mangeons.

La Dotation Inconditionnelle d’Autonomie (DIA) – grands principes

Une proposition centrale des objecteurs de Croissance est l’instauration d’une Dotation Inconditionnelle d’Autonomie (DIA), versée à tous et de manière égale de la naissance à la mort, afin de garantir un niveau de vie décent déconnecté de l’occupation d’un emploi.


Cette dotation serait individuelle, inaliénable et cumulable à tout autre revenu et traduirait la reconnaissance de la contribution de chaque individu à travers l’ensemble de ses activités, notamment non-marchande. La DIA est un outil de transition qui permettrait de construire une société de décroissance souhaitable et soutenable, au lieu d’une société de récession barbare.

samedi 22 décembre 2018

Forêt de Romainville : la bataille continue

Le projet de créer une base de loisirs dans la forêt de la Corniche des forts est maintenu par la région Ile-de-France et la mairie de Romainville. Elles tentent de passer en force, mais de nombreux élus régionaux et des villes voisines contestent le projet. Qui dissimule en fait une opération immobilière.


Un écart de plus en plus profond se creuse entre les militants et les porteurs du projet « Ilex » : celui-ci envisage de créer une base de loisirs sur le site de cette forêt qui s’est développée naturellement sur une friche industrielle. Après une longue période d’arrêt des travaux, marqué par de fortes mobilisations et des tentatives d’expulsion des activistes exigé par la ville, la région Ile-de-France a décidé de construire 1,6 km de palissade métallique autour du site, d’un coût d’environ 150.000 euros.

Désobéissance civile : Quand les petits semenciers font de la résistance.

Au cœur de la campagne belge, le groupe Semailles mène face à la réglementation européenne sur les semences une « guerre des graines » pour préserver les variétés rustiques ; un combat essentiel pour l’agriculture, menacé par une réglementation sous l’influence des lobbies industriels.


Une histoire de graines

Haricot Roi des Belges, Poireau Gros Vert de Huy, Laitue Blonde de Laeken… ce sont autant de noms pleins de caractères que l’on peut lire sur les étagères de la boutique de Catherine, qui dirige depuis 15 ans le groupe Semailles, producteur semencier bio de la campagne belge.

Au Royaume-Uni, le mouvement Extinction Rebellion mène des actions chocs pour alerter sur le changement climatique

Né il y a six mois, le mouvement Extinction Rebellion prône des actions fortes et pacifistes. Il prévoit vendredi 21 décembre de bloquer les studios de la BBC.

Manifestation du mouvement Extinction Rebellion, à Londres, devant Buckingham Palace, le 24 novembre.
Niklas Hallen/AFP

Le samedi 17 novembre, George Monbiot manifestait, mais il n’a pas été arrêté. « Les policiers étaient trop gentils », regrette-t-il. George n’est pas un « gilet jaune », il est londonien, écrivain, chroniqueur pour le Guardian et militant écologiste.

Quand refleurit le métier d’herboriste chez les paysans

Exemple, à Vançais, où Fanny Petit cultive son “ jardin de simples ”, composé d’une soixantaine de variétés de plantes bio qu’elle transforme et vend.

En plein tri de l’aneth dans son atelier à Vançais, Fanny Petit produit une soixantaine de variétés. © Photo NR 

Ils sont de plus en plus nombreux à cultiver ces plantes aux vertus médicinales qu’ils n’ont toujours pas même le droit d’évoquer. Interdit depuis le régime de Vichy (lire ci-dessous), le métier d’herboriste refleurit. Entre la tradition – des Celtes jusqu’aux « jardins de simples » du Moyen Age –, et une nouvelle agriculture ostensiblement tournée vers le bio, ils sont ainsi une dizaine répertoriés en Deux-Sèvres au registre des cultures de plantes à épices, aromatiques, médicinales et pharmaceutiques.

A Montréal, face au réchauffement climatique, les habitants verdissent les rues

La ville, qui a connu des épisodes caniculaires récurrents, cherche à limiter le phénomène des îlots de chaleur, accentué par l’omniprésence des surfaces asphaltées.


C’est une rue étroite comme il en existe des milliers à Montréal. A peine trois cents mètres de long sur quatre de large, bordés de façades de brique au traditionnel escalier en métal. Un raccourci idéal en voiture quand on veut éviter le trafic des avenues adjacentes. Sauf que l’une des entrées est désormais plantée d’arbustes et de grimpantes qui s’enroulent sur un portique de bois. Sur les bas-côtés et au centre de la chaussée, l’asphalte a disparu, remplacé par de l’herbe ou des parterres un peu dégarnis en cette fin d’automne. Pour les automobilistes, le passage reste libre, mais sérieusement ralenti.

Luc Corbin, le président du comité de cette ruelle du quartier Rosemont-La Petite-Patrie, non loin du centre de Montréal, assure la visite : la marelle dessinée à la peinture, les trois ruches postées sur un toit, le mur blanc qui sert d’écran lors des soirées cinéma estivales… Pour ce jeune propriétaire et père de famille, il y a bien un avant et un après. « Notre vie a changé. On se parlait à peine, et la rue était régulièrement jonchée de poubelles. Aujourd’hui, les enfants peuvent jouer en sécurité, et on a retrouvé une vie de quartier. »

vendredi 21 décembre 2018

Lettre d'information n°3 "Nous voulons des coquelicots"


La gueule de bois ne sera pas une excuse

On va passer ensemble le cap d’une année. 2018. Nous espérons que vous avez d’immenses réserves vitales, car le mouvement des Coquelicots, ainsi que vous lirez ci-après, ne fait que commencer.
Avant de passer aux bonnes résolutions de 2019, laissez-nous dire combien nous sommes heureux d’avoir été rejoints, le 7 décembre 2018, par 830 rassemblements simultanés. Qui l’aurait cru le 12 septembre, quand nous avons lancé notre Appel ? Personne. Vous l’avez fait.

En 2019, prouvons qu’une autre société est possible


Faire grandir le Mouvement Colibris, c’est permettre de mieux relier les acteurs sur les territoires et rendre visibles les initiatives !

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jeudi 20 décembre 2018

Les Etats pusillanimes face à l’urgence climatique

Les pays réunis lors de la COP24 sont parvenus à s’entendre sur l’application de l’accord de Paris, mais ont échoué à accroître leurs efforts contre le changement climatique.


L’alerte climatique ne cesse de retentir, mais les dirigeants ne l’entendent pas. Ou d’une seule oreille. Samedi 15 décembre, les 196 pays réunis lors de la conférence mondiale sur le climat (COP24), à Katowice, en Pologne, ont certes réussi à s’entendre sur les règles d’application de l’accord de Paris conclu fin 2015. C’était une étape nécessaire, sans laquelle il aurait été vain d’espérer mettre en œuvre en 2020 le premier traité international visant à limiter le réchauffement de la planète.

L’Etat poursuivi par des ONG pour inaction climatique

Elles réclament la réparation des préjudices moral et écologique subis, et la mise en œuvre des mesures permettant d’atteindre les objectifs fixés.


Le président de la République, Emmanuel Macron, le premier ministre, Edouard Philippe, et une dizaine de membres de son gouvernement ont reçu, lundi 17 décembre, un courriel d’une quarantaine de pages qui devrait retenir toute leur attention. Cette « demande préalable indemnitaire », que Le Monde a pu consulter, émane des associations environnementales Fondation pour la nature et l’homme, Greenpeace France, Notre Affaire à Tous et Oxfam France. Elle est l’étape préalable obligatoire à l’enclenchement d’un recours devant le tribunal administratif de Paris visant à faire sanctionner l’Etat pour « carence fautive ».

mercredi 19 décembre 2018

Quand les ménages financent la transition écologique alors que les gros pollueurs en sont exonérés

Emmanuel Macron a finalement décidé d’annuler pour l’année 2019 l’augmentation des taxes sur le carburant initialement prévue, dont seulement une infime part était directement fléchée vers le financement de la transition énergétique. La fiscalité écologique est-elle pour autant redevenue plus juste ? Celle-ci reste très largement supportée par les ménages, tandis que les utilisateurs de kérosène, du très polluant fioul lourd, ainsi que les principaux grands secteurs industriels français, en restent très largement exonérés. La séquence actuelle illustre parfaitement l’impasse d’une transition écologique sans véritable justice sociale et fiscale, ni nouvelles manières de produire, de voyager et de construire.


« Aucune taxe ne mérite de mettre en danger l’unité de la nation. » Le 4 décembre, le premier ministre Édouard Philippe a annoncé la suspension durant six mois de la hausse de la taxe carbone sur l’essence, le fioul et le diesel. Dès le lendemain, l’Élysée décrète son annulation pure et simple pour toute l’année 2019 [1]. L’alignement de la fiscalité diesel sur celle de l’essence, ainsi que la hausse de la fiscalité pour les professionnels sur le gazole non routier, connaissent aussi un coup d’arrêt. Le gain annuel pour les ménages se chauffant au fioul et utilisant quotidiennement deux voitures est évalué « à 300 ou 400 euros » par François Carlier, le délégué général de l’association de consommateurs CLCV [2]. D’après le gouvernement, l’annulation de ces trois mesures fiscales en 2019 représenterait pour l’État un manque à gagner de plus de 4 milliards d’euros.

mardi 18 décembre 2018

Fuites à la centrale nucléaire de Cruas : une association d’experts démissionne

Fuite de tritium non communiquée, fuite d’hydrocarbures transmise avec retard, non respect des participants à la commission d’information de la centrale de Cruas : la Criirad en a assez et quitte cette instance qu’EDF ne respecte pas.


La Commission de recherche et d’information indépendantes sur la radioactivité (Criirad) a démissionné de la commission locale d’information (Cli) [1] de la centrale nucléaire de Cruas-Meysse (Ardèche), lundi 10 décembre, par une lettre adressée au président de la Cli, Pascal Terrasse. La Criirad avait annoncé son intention de partir lors du dernier conseil d’administration de la Cli, le 26 octobre, et refusé de participer à la plénière de novembre. « Nous souhaitons pouvoir intervenir auprès de la Cli en tant qu’expert mais nous ne voulons plus participer à cette mascarade. Nous avons constaté des dysfonctionnements lourds, qui pourraient engendrer des expositions injustifiées à la radioactivité, menaçant les travailleurs, les riverains et l’environnement », a déclaré à Reporterre Sylviane Poulenard, administratrice de la Criirad et ex-membre de la Cli.

Le discours de Greta THUNBERG à la COP24

COP24 : Quand une ado de 15 ans parvient à gifler verbalement l'ensemble des « leaders » des Nations Unies en 3 min, montre en main, alors le monde peut enfin espérer amorcer le grand tournant qui l'attend et dont nous avons tant besoin. Il ne manque plus que tous les parents !


Voici le discours le plus important à montrer aujourd'hui à vos enfants, ou aux parents. Taguez-les tous massivement, tant ils peuvent être distraits par tous les attraits que ce monde leur vend pour leur propre asservissement.

À n'en pas douter, Greta Thunberg pourrait compter parmi les membres de « la Communauté » de 2050, du roman initiatique d'anticipation de Voie Nature. À 15 ans, elle est à l’origine d’un mouvement mondial qui s'étend.

dimanche 16 décembre 2018

Oui, les dosettes de café en aluminium sont chères, polluantes et peu recyclées

Une tribune devenue virale ces derniers jours offre un bon résumé des griefs (en partie justifiés) à l’encontre des dosettes de café, plébiscitées depuis dix ans par une grande partie des consommateurs. 


Les dosettes de café en aluminium connaissent un succès foudroyant depuis une dizaine d’années : elles représentent plus de la moitié du café consommé à domicile par les Français – 80 % d’entre eux sont équipés d’au moins une machine adaptée. Rançon de la gloire, ces capsules sont aussi l’objet de plusieurs controverses, économique, sanitaire et environnementale.

samedi 15 décembre 2018

A la marche pour le climat, « entre fin du monde et fin du mois, on ne choisit pas ! »

Plusieurs milliers de personnes dont des « gilets jaunes » ont défilé dans le calme à Paris derrière le même cri de ralliement : « Social, climat, même combat ! »


A la sortie du métro, place de la Nation, Maëlle distribue de drôles de petits tracts. « Tenez, ce sont des consignes de non-violence », dit la militante dans son tee-shirt vert d’Alternatiba, une des associations organisatrices de la Marche pour le climat à Paris. « Non mais c’est bon, on est non violents », répond, surpris, un jeune couple. « Non, non, c’est si jamais ça dégénère, pour faire redescendre un peu la pression », précise Maëlle, pour dissiper tout malentendu.

Västra Hamnen, le quartier suédois qui fonctionne à 100 % aux énergies renouvelables


Abrité sous son parapluie, Jesper, 70 ans, promène son chien au bord du détroit de l’Öresund. Davantage que contre la pluie, cet homme d’affaires à la retraite peste contre les voitures « même pas électriques » qui circulent dans les allées piétonnes, malgré l’interdiction. Lorsqu’il s’est installé à Västra Hamnen, c’est d’abord la vue imprenable sur la mer qui l’a séduit. La dimension écologique de ce quartier de Malmö était, au mieux, « un plus ». Dix ans plus tard, il n’est pas davantage convaincu et désigne, d’un signe de tête, l’emplacement où se dressait l’éolienne qui alimentait le secteur en électricité, avant d’être démantelée en 2017.

On peut se passer d’auto dans le rural, montrent l’Allemagne, l’Italie et l’Autriche

Les manifestations des « gilets jaunes » révèlent la dépendance de nombreux Français à l’automobile. Pour l’auteur de cette tribune, des transports publics permettent de s’en passer, y compris dans les zones rurales. C’est ce que montrent les politiques de l’Allemagne, l’Italie et l’Autriche.


Les « gilets jaunes » dénoncent la hausse des taxes sur les carburants automobiles. Mais l’enjeu fondamental est la dépendance à la voiture, qui peut être réduite sur l’ensemble du territoire, y compris dans les zones périurbaines et rurales.

mardi 11 décembre 2018

« J’ai arrêté de manger de la viande par souci écologique. »

Cinq Français témoignent.


Le Monde 11/12/18.

“Après Demain” fait éclore de nouvelles initiatives citoyennes, trois ans après “Demain”

“Après Demain” creuse le même sillon que le retentissant documentaire “Demain“, tour du monde d’initiatives positives. Le portrait de citoyens aspirant à construire de beaux lendemains. A voir mardi 11 décembre, à 23h15, sur France 2.


En 2015, Demain avait embarqué les foules en racontant les histoires de héros anonymes qui réinventent l’agriculture, l’énergie, l’urbanisme, les transports, l’économie… Trois ans plus tard, Cyril Dion propose, cette fois avec la journaliste Laure Noualhat, un Après Demain en forme d’état des lieux. Alors, sont-ils à la hauteur du défi, les potagers sur les toits de la poste, les panneaux photovoltaïques installés sur les toits des écoles, et toutes ces solutions présentées dans Demain et dans Après Demain ? « Forcément, quand on rassemble toutes les études disponibles aujourd’hui – concentration du carbone,

samedi 8 décembre 2018

La mobilisation citoyenne pour le climat prend racine

Le mouvement, horizontal et spontané, des ONG et beaucoup d’anonymes, s’interroge sur une convergence possible avec les « gilets jaunes ».


Ils veulent y croire : si les caméras sont braquées ailleurs, l’élan pour le climat est toujours là. Ce sursaut citoyen, ce foisonnement d’initiatives, cet engouement collectif, quelle que soit la façon dont ils le désignent, ne se laissera pas éclipser par les « gilets jaunes ».

Samedi 8 décembre, les organisateurs des marches pour le climat l’espèrent, les rues de Paris et de 175 villes de France vont vibrer sous les appels à lutter contre le changement climatique ainsi que pour plus de justice sociale. Deux mouvements spontanés, horizontaux et nés sur Facebook, qui tenteront de partager le pavé.

Luxembourg Les transports en commun bientôt gratuits pour tous

Dès 2020, l’accès à tous les transports en commun du Luxembourg sera gratuit. C’est le premier pays au monde à franchir ce cap.


L’annonce a été faite par le nouveau gouvernement mené par le Premier Ministre Xavier Bettel : dès 2020, l’accès aux transports en commun luxembourgeois deviendra gratuit pour tous. La mesure était expérimentée auprès des étudiants depuis l’été dernier. Le Luxembourg deviendra le premier pays au monde à proposer un accès libre aux transports sans condition d’âge ou de revenus.


Selon le Guardian, qui a révélé l’information, le gouvernement luxembourgeois, avec cette décision espère désengorger les routes et à préserver l’environnement.


En France, la gratuité des transports en commun n’est pas généralisée mais elle est instaurée dans plusieurs villes comme à Dunkerque.

Aurélien Barrau répond à Macron : "On ne combat pas une crise planétaire par des mesures d’ajustement"

TRIBUNE - L'astrophysicien Aurélien Barrau, à l'origine de l'appel des 200 personnalités pour sauver la planète, répond au discours d'Emmanuel Macron sur la transition écologique. Il note des points positifs et des avancées, mais s'inquiète de "manques essentiels" dans ses propositions.


Aider ceux qui ont des fins de mois difficiles tout en maintenant le cap des réformes écologiques. Le discours d'Emmanuel Macron mardi était sur le fil du rasoir. A-t-il convaincu les Gilets jaunes? Pas sûr. Et les écologistes? Pas tout à fait non plus. Aurélien Barrau est astrophysicien et prend depuis plusieurs semaines position dans les médias pour faire prendre conscience au grand public de la crise climatique à venir et des profonds changements qu'elle implique. Il est notamment à l'origine de l'appel des 200 personnalités pour sauver la planète. Pour le Journal du dimanche, il réagit aux annonces du Président.

Les riches détruisent la planète. À bas les riches.

L’exaspération populaire manifestée par l’explosion des Gilets jaunes exprime le ras-le-bol de l’injustice. Elle ouvre la voie à une politique écologique et sociale. Mais l’autoritarisme menace.


Un poil d’histoire n’est jamais inutile. Reporterre est né sous sa forme numérique en 2007. Il s’agissait au départ d’accompagner le livre Comment les riches détruisent la planète (Seuil) en montrant par l’information, au jour le jour, que les idées de l’ouvrage se traduisaient et se lisaient dans la réalité. Il se trouve que ce livre a connu le succès, de nombreuses traductions, et semble-t-il influencé pas mal de gens. Que disait-il ?
• que la crise écologique s’approfondissait et mettait en péril les possibilités futures d’une vie digne sur Terre ;
• qu’elle était indissociable d’une crise sociale marquée par la montée des inégalités depuis les années 1980 et la constitution d’une oligarchie coupée de l’intérêt général ;
• que cette oligarchie, ou ces riches, avaient une responsabilité éminente dans la crise écologique, tant par leurs actes que par le modèle culturel de consommation excessive qu’ils propagent ;
• que l’oligarchie manifeste une tendance autoritaire de plus en plus marquée, reculant sur la démocratie pour maintenir ses privilèges.

Sur tous ces points, hélas, la réalité a confirmé la validité du diagnostic. La seule bonne nouvelle est qu’il est devenu une sorte de lieu commun. Et bien documenté : on sait par exemple que les 10 % les plus riches sur ce globe comptent pour 45 % des émissions mondiales de dioxyde de carbone, ou qu’en France, chaque personne appartenant aux 1 % les plus riches émet plus de 200 tonnes de gaz à effet de serre par an, contre 6 par personne en moyenne...

jeudi 6 décembre 2018

Le capitalisme est « l’ennemi à abattre »

Rappelant l’urgence de s’émanciper du capitalisme, qui engendre la destruction des conditions de vie sur Terre, Pierre Madelin, dans son essai « Après le capitalisme », propose des réponses mesurées et radicales, en s’appuyant notamment sur l’écologie politique libertaire.


Pierre Madelin désigne le capitalisme « comme l’ennemi à abattre » puis se propose d’examiner les « possibilités “révolutionnaires” (au sens politique du terme) du présent », différentes stratégies et scénarios. Il prévient d’emblée : « Toute réflexion politique se voulant radicale mais ignorant la question écologique se condamne au ridicule, et toute écologie politique réformiste ou “environnementaliste” qui se limiterait, par exemple, à mettre en place des politiques de protection de la nature se condamne à l’impuissance. »


L’agriculture intensive est responsable d’une pollution « très largement sous-estimée »

La première cartographie mondiale de l’ammoniac dans l’air révèle de nouvelles sources d’émission.


Voilà une étude qui pourrait inspirer un nouveau slogan aux « gilets jaunes » : « Taxez le bétail, pas (seulement) les carburants ! » Un article, publié mercredi 5 décembre dans la très sérieuse revue scientifique Nature, montre en effet que l’élevage intensif est à l’origine d’une pollution largement sous-estimée à l’échelle de la planète : l’ammoniac.

Permaculture d’automne : la butte de culture en lasagnes

La technique permacole de culture sur butte se répand désormais largement dans les potagers autant que dans les exploitations maraîchères. L’automne est le moment idéal d’en confectionner une !


Une des techniques de permaculture la plus connue est celle de la culture sur butte. Il existe cependant plusieurs formes de buttes de culture dont la butte dite « en lasagnes » qui est la plus répandue.

Dans la baie de Somme, la densité de poissons en baisse de 80 % en trente ans

De 200 000 individus par mètre carré il y a trois décennies, on ne trouve plus que 40 000 individus aujourd’hui, selon l’Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer.


Que vont devenir cabillauds, flets, merlans, limandes ou autre harengs de la baie de Somme ? La densité des poissons, toutes espèces confondues, a diminué de 80 % en trente ans dans cette immense baie du littoral picard, selon une étude de l’Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer (Ifremer). Elle est ainsi passée de 200 000 individus par mètre carré à 40 000 individus, conclut l’étude, qui impute cette chute à la hausse de la température de l’eau.

Un accord de libre-échange de plus : le JEFTA

Le Parlement européen va voter la semaine prochaine un accord de libre-échange de plus : le JEFTA, qui lie l’Europe et le Japon. Pourtant, cet accord présente les mêmes menaces que celles dénoncées sur le TAFTA (avec les Etats-Unis), le CETA (avec le Canada) et le MERCOSUR (avec l’Amérique du Sud).

Menace numéro 1 : ces accords de commerce menacent la protection des droits sociaux, des consommateurs et de l’environnement. Ils auront un impact dans tous les domaines, y compris l’agriculture et notre alimentation (pesticides, OGM, etc.). Par exemple, le Japon utilise plus de pesticides que l’Europe.

mercredi 5 décembre 2018

GILETS JAUNES ET ÉCOLOGISTES : MÊME COMBAT ? CYRIL DION N'EN DOUTE PAS.

Le réalisateur du film "Demain" appelle les gilets jaunes à marcher pour le climat. Pourquoi ? Parce qu'inégalités et réchauffement ont la même cause... 


Le combat des gilets jaunes et celui pour l’environnement seraient-ils contradictoires, voire antinomiques, comme beaucoup essaient de nous le faire croire ? Certainement pas, juge Cyril Dion qui, dans une prise de parole brillante , nous explique que, au contraire, la lutte contre les inégalités passera nécessairement par la lutte pour le climat.

Pour le réalisateur du désormais célèbre Demain, gilets jaunes et militants écologistes ont tout intérêt à défiler ensemble, le 8 décembre prochain, à l’occasion de la marche pour le climat. Pourquoi ? Parce qu’ils ont le même ennemi et parce qu’ils sont liés par une communauté de destin.

«Lâchers de cocottes» : la vie misérable des oiseaux élevés pour les chasseurs

L'Aspas, qui milite pour la protection des animaux sauvages, a mené l'enquête et rendu publiques des vidéos sur les conditions d'élevage des 19 millions de faisans et perdrix élevés pour être chassés. 


Un quart des animaux tirés par des chasseurs proviennent d’un élevage, selon les chiffres avancés par l’Association pour la protection des animaux sauvages (Aspas). Et sur ce tableau de chasse, faisans et perdrix figurent en bonne place. «En France, 14 millions de faisans et 5 millions de perdrix sont élevés pour être ensuite relâchés en période de chasse. C’est ce qu’on appelle couramment des lâchers de cocottes», explique la directrice de l’Aspas, Madline Reynaud-Rubin. Son association a enquêté plusieurs mois dans neuf de ces élevages situés dans l’Allier, la Drôme, l’Isère et le Gard. Les images issues de ces investigations, qui viennent d’être rendues publiques, témoignent de la vie misérable de ces oiseaux destinés aux fusils. Des conditions d’élevage, selon l’Aspas, comparables à celles des animaux de boucherie, et qui s’inscrivent clairement dans une logique industrielle.

Gilets jaunes ou gouvernants, il faut déclarer la guerre au dérèglement du climat !

L’économiste Pierre Larrouturou, auteur, avec le climatologue Jean Jouzel, d’un ambitieux “Pacte finance-climat”, ne veut pas dissocier lutte contre la pauvreté grandissante et lutte pour le climat. Pour cela, il insiste sur la nécessité de mettre fin au capitalisme dérégulé et propose la création d’une banque européenne dédiée à la transition énergétique.


Etrange « climat » pour l’ouverture, ce lundi 3 décembre à Katowice, ville polonaise du charbon, de la COP 24, qui doit pourtant veiller à la mise en œuvre des engagements pris à Paris quatre ans plus tôt pour tenter de limiter l’ampleur du réchauffement climatique. Une trentaine de chefs d'Etat seulement sont présents. Aucun du G20. Le Premier ministre, Edouard Philippe, a annulé sa venue pour cause de crise des Gilets jaunes. En France, la gigantesque marche bruxelloise pour le climat – 65 000 personnes – est passée presque inaperçue.

lundi 3 décembre 2018

Mode de vie zéro déchet : par où commencer ?

Le zéro déchet fait l’objet d’un réel engouement. Adopté par de plus en plus de personnes, il n’est pourtant pas évident de faire ses premiers pas vers ce mode de vie éco-responsable. Voici quelques clés pour y parvenir.


Et si vous changiez votre manière de vivre en réduisant vos déchets ? Le zéro déchet est un mode de vie qui répond à la surconsommation de notre société actuelle et à la pollution environnementale. Le zéro déchet, c’est consommer moins mais mieux et de façon plus responsable. Toujours plus adoptées par les foyers, il semble pourtant parfois difficile de mettre en pratique les démarches zéro déchet. Nous vous avons regroupé des astuces simples et concrètes classées en plusieurs catégories pour mieux vous y retrouver et adopter le plus facilement possible ce mode de vie minimaliste.

Ils roulent à vélo cargo et en sont très heureux

Alternative à la voiture au moins dans les zones urbaines, le vélo cargo combine bien des avantages. Reporterre est allé à la rencontre d’usagers heureux de cette petite-reine atypique et à la notoriété grandissante.


En plein débat sur la hausse des prix du carburant, Reporterre est allé rencontrer des Français qui ne sont plus dépendants du diesel ou de l’essence au quotidien. Jean-Baptiste et son fils, Raphaël, ainsi que Diane et ses deux garçons, Thibault et Colin, ont choisi de laisser la voiture au garage pour les trajets du quotidien et d’opter pour le vélo cargo, notamment pour emmener leurs minots à l’école.

Gratuité des transports en commun: après Dunkerque, Calais?

Après Dunkerque qui a mis en place la gratuité des transports en commun en septembre 2018, Calais réfléchit actuellement à faire de même à partir de 2020.


Selon la Voix du Nord, la maire de Calais Natacha Bouchart (Les Républicains) a décidé de répondre aux problèmes rencontrés par la population du fait de la hausse du prix des carburants. L’édile a ainsi annoncé la gratuité des bus d’ici un an dans la commune.

Mais en fait, Natacha Bouchart souhaiterait instaurer la gratuité pour tout le réseau de transport de l’agglomération du Grand Calais Terres et Mers dont elle est présidente (plus de 100.000 habitants). 
Seraient concernées par cette gratuité les communes de Calais, Coquelles, Coulogne, Marck, Sangatte, Guînes, Escalles, Nielles-lès-Calais, Hames-Boucres, Les Attaques et Fréthun.
L’élue réunira les maires de ces communes lundi prochain afin de proposer une gratuité totale d’ici 2020. Interrogés par la Voix du Nord, les autres maires des communes sont favorables à la mesure. Ainsi, pour Guy Allemand, maire (sans étiquette) de Sangatte (4 700 habitants), c’est « une décision intelligente. C’est une idée qui faisait déjà son chemin depuis un moment. »

La perte de billetterie serait compensée par le versement transport (VT). Il ne s’agit pas d’une nouvelle taxe, elle est déjà payée par les entreprises de plus de onze salariés.
Certains travaux du futur transport en site propre (voie réservée aux bus) seraient reportés.

Natacha Bouchart explique vouloir prendre exemple sur Dunkerque où « cette mesure a permis d’avoir un attrait important en centre-ville et de fluidifier la circulation dans l’agglomération. »

Le climat vaut mieux que du blabla !



Le climat vaut mieux que du blabla ! C’est le message que nous voulons envoyer à Emmanuel Macron en ce jour d’ouverture de la COP24, conférence internationale des Nations Unies sur les changements climatiques.

En dépit des dernières alertes des scientifiques du climat et de l’urgence climatique qui touche déjà notre pays et de nombreux autres dans le monde, la France refuse d'atteindre ses objectifs climatiques. Cette inaction ne peut plus durer.

Émissions de gaz à effet de serre en hausse, forages pétroliers au large de la Guyane, importations massives d'huile de palme à La Mède, nouveaux projets routiers et autoroutiers, retards injustifiables sur les énergies renouvelables : Emmanuel Macron n'est pas le champion du climat.


La COP24 est un moment crucial pour l’action climatique internationale, le Président français doit montrer l'exemple en enclenchant véritablement la transition écologique et en interdisant les projets climaticides.

Ensemble, demandons à Emmanuel Macron de mettre la lutte contre le changement climatique au cœur des priorités de son gouvernement.

Ce n’est plus uniquement notre avenir que la crise climatique met en danger, c’est notre présent : décideurs politiques, réveillez-vous !