dimanche 30 juin 2019

La lettre des colibris

Cette chaleur qui nous accable aujourd’hui, nous la ressentons vivement, claquemurés dans nos maisons, ou tentant de capter un souffle d’air sur une colline ou près de la mer. Est-elle suffisamment tangible pour qu’on réalise collectivement la catastrophe écologique qui est à l’œuvre ?


Est-elle plus effrayante que le silence de nos printemps, la fin de centaines d'espèces, la pollution de nos terres ? Permettra-t-elle l’électrochoc, la prise de conscience de l’impérieuse nécessité d’un société sobre, en lien à la nature ?

Ce qui est certain en tout cas, c’est la détermination des colibris à agir, à se mettre en mouvement pour montrer qu’un autre modèle est possible, et désirable !

Avec des exemples d'initiatives remarquables, tels le Low Tech Lab et le Jardin sans pétrole, des formations, comme le Mooc Zéro Déchet (dès la rentrée !), ou encore l'Agora, Colibris vous aide à changer de mode de vie, et à faciliter vos actions collectives sur vos territoires.

D'après des ingénieurs, planter un arbre en ville remplace 5 climatiseurs

La canicule terminée, la chaleur persiste dans les villes. Plutôt que de rajouter des clims, l’Agence pour l'Environnement préconise des végétaux qui feraient gagner jusqu’à 10 degrés, sans polluer. 12°C de plus en ville.


Si les journées sont vivables, le thermomètre semble ne pas redescendre la nuit. À juste titre, le béton et le bitume urbains emmagasinent la chaleur en journée et la restituent la nuit. Phénomène connu sous le nom « d’îlots de chaleur urbain ». Alors que la solution se dresse devant nous.

La nouvelle légende du colibri | Félicien Bogaerts | TEDxUCLouvain

Un jour, dans une forêt primaire, un gigantesque incendie se déclare. Terrifiés, tous les animaux de la forêt prennent leurs pattes, leurs ailes, leurs écailles à leurs cous. Tous, sauf un. Le colibri, seul et inlassablement, s'en va chercher quelques gouttes d'eau à la rivière, qu'il dépose sur l'énorme brasier avec son petit bec. Vous connaissez la suite de l'histoire. Un toucan, à l'énorme bec, lui dit que cela ne sert à rien. Le colibri lui répond qu'il fait sa part... et tout le monde est ému. La fin est moins connue. Le colibri meurt d'épuisement et l'incendie finit par gagner le reste de la troupe, trop captivée par l'agitation du colibri pour se sauver du grand brasier. Cet exposé leur rend hommage. À travers ce conte, Félicien Bogaerts nous invite à ne plus se laisser berner par le Greenwashing, en se laissant porter par la sobriété heureuse.



Sur YouTube : Hugo Décrypte 1 - climatosceptiques 0

Hugo Décrypte s’attaque aux fake news relayées par les climatosceptiques dans un tout nouveau format de vidéo. Argumentation raisonnée.


Pour son nouveau format, Hugo Décrypte a dû fouiller dans les limbes de la communauté climatosceptique de la Toile et on le plaint un peu. Le vidéaste démonte un à un les arguments des complotistes les plus perchés du Web. Chaque extrait vidéo qui remet en cause le réchauffement planétaire est contré par une étude, en lien dans la description. Non le soleil n’est pas responsable, non la Chine n’a pas inventé ce concept, et non, météo et climat, ce n’est pas la même chose. Avec un extrait de l’émission de ce cher Pascal Praud en prime, on est désormais armés pour démonter tous les pseudos raisonnements de notre oncle gênant et réac aux repas de famille. Efficace.

Face au réchauffement climatique, Yannick Jadot imagine des « congés canicule »

En plus de la gratuité des transports publics, le député européen recommande au gouvernement de « travailler sur la morphologie des villes ».

Yannick Jadot est revenu sur la réponse gouvernementale à la canicule dans le « JDD ». JACQUES DEMARTHON / AFP

Estimant que les pouvoirs publics sont « très en retard » dans l’adaptation au réchauffement climatique, le député européen Yannick Jadot (Europe Ecologie Les-Verts) propose la mise en place de « congés canicule », dans une interview au Journal du Dimanche du 30 janvier. « Nos lieux de vie ne sont pas adaptés, nos villes regorgent d’îlots de chaleur », détaille M. Jadot, auréolé de sa troisième place aux élections européennes (13,5 % des voix).

« Dans cette situation de canicule et de pollution, il faut des transports publics gratuits. Aménager le temps de travail, favoriser le télétravail et adapter les entreprises et les écoles à ces chaleurs. Si on mettait en place des congés “canicule”, cela permettrait aux parents, aux enfants et aux salariés de s’organiser. »

L'ADAV ( association droit au vélo) crée une antenne à Saint Amand les Eaux.


samedi 29 juin 2019

Le CNRS et le Muséum démontrent une corrélation entre disparition des oiseaux et agriculture intensive

Deux nouvelles études scientifiques révèlent une diminution d'un tiers des populations d'oiseaux vivant en milieu agricole depuis les années 1990. Cette diminution apparaît directement corrélée aux pratiques agricoles intensives.


Le CNRS et le Muséum démontrent une corrélation entre disparition des oiseaux et agriculture intensive © sandpiper Les chiffres révélés en ce premier jour du printemps par le Muséum d'histoire naturelle et le CNRS ont de quoi faire frémir. "Les oiseaux des campagnes françaises disparaissent à une vitesse vertigineuse. En moyenne, leurs populations se sont réduites d'un tiers en quinze ans", révèlent les organismes de recherche à travers deux études.

La première a été menée à l'échelle nationale grâce à un programme de sciences participatives porté par le Muséum. Elle met en évidence les pertes les plus importantes parmi les espèces spécialistes des milieux agricoles comme l'alouette des champs, la fauvette grisette ou le bruant ortolan. Loin d'être enrayé, le déclin s'est même accéléré ces deux dernières années.

La deuxième étude a été menée à une échelle locale par le CNRS dans une zone atelier située dans les Deux-Sèvres. "En 23 ans, toutes les espèces d'oiseaux de plaine ont vu leurs populations fondre : l'alouette perd plus d'un individu sur trois (-35%) ; avec huit individus disparus sur dix, les perdrix sont presque décimées", révèle le CNRS.

Pourquoi l’agriculture bio est favorable aux abeilles

Selon une étude française, conduite sur six ans à une échelle inédite, la vitalité et la production de miel des colonies sont améliorées par la présence autour des ruches de parcelles conduites en agriculture biologique.

Des abeilles sur des cadres de miel, à Ploerdut (Morbihan), le 19 juin 2018. FRED TANNEAU / AFP 

L’agriculture biologique semble améliorer considérablement la vitalité des colonies d’abeilles domestiques, ainsi que leur production de miel. C’est le résultat saillant d’une étude française, publiée mercredi 26 juin dans la revue Journal of Applied Ecology, la première à suggérer et à quantifier l’effet bénéfique, sur Apis mellifera, des systèmes agricoles privés d’intrants de synthèse.

Le chantier du GCO détruit la nature, les opposants espèrent en la justice

Sur le tracé du grand contournement ouest (GCO) de Strasbourg, les travaux de l’autoroute se poursuivent et détruisent la nature. La Zad du Moulin n’existe plus et les opposants cherchent de nouveaux moyens de lutte.


Trois militants anti-GCO ont été relaxés mercredi 26 juin pour avoir décroché un portrait d’Emmanuel Macron. Reportage en vidéo. Kolbsheim (Bas-Rhin), reportage À Kolbsheim, en Alsace, comme à plusieurs endroits du tracé du grand contournement ouest (GCO) de Strasbourg, le chantier avance à grand pas, au désespoir des opposants. Si la résistance est moins visible sur le terrain, c’est devant la justice qu’elle se poursuit.

Un moment charnière pour la transition écologique

Face au défi climatique, si l’Etat a fixé un cap ambitieux, l’on s’écarte chaque année davantage de la trajectoire. C’est en réalité une réforme profonde des politiques publiques et de l’économie qu’il faut engager.

Manifestation contre la dégradation des océans et le changement climatique, à Paris, le 8 juin. Francois Mori / AP

Editorial du « Monde ». Malgré l’urgence, la France n’est pas sur la bonne voie pour réduire ses émissions de gaz à effet de serre et elle ne s’en donne pas les moyens. Ce constat, déjà dressé par les associations engagées dans une épreuve de force juridique avec l’Etat – « L’affaire du siècle » – et par divers think tanks, émane cette fois d’une instance d’experts mise en place par Emmanuel Macron lui-même : le Haut Conseil pour le climat, lancé par le président en novembre 2018, en pleine crise des « gilets jaunes ».



mardi 25 juin 2019

Vers une consigne pour les emballages

Le gouvernement donne ce mercredi le coup d’envoi de cette action qui devra contribuer à l’objectif de «100 % de plastique recyclé» d’ici à 2025. 

Des bouteilles en verre sur une ligne de production. Actuellement, 85 % du verre est recyclé, contre 26 % pour le plastique. Sved Oliver - stock.adobe.com

Le grand retour de la consigne? Et des enfants ramenant gaiement les bouteilles à l’épicerie la plus proche? Dominant dans les années 1960, le circuit de la consigne s’est éteint dans les années 1980, détrôné par la déferlante du plastique. Depuis, ce sont les poubelles jaunes qui sont chargées de recueillir cette matière devenue l’ennemi public numéro un. Avec une efficacité relative. En France, le taux de collecte des bouteilles en plastique s’élève à 58 %…

Verdir les villes : la solution pour faire baisser la température !

La végétalisation des villes répond à des enjeux à la fois environnementaux, sociaux et sanitaires. Mais elle n’est qu’un élément d’une politique globale…


Depuis longtemps déjà, la végétation est présente en ville : pelouses, arbres, parcs et squares, jardinières aux fenêtres, sans oublier ces brins d’herbes sauvages qui s’obstinent à pousser dans les interstices du macadam, sur les trottoirs ou les parkings. Mais désormais on trouve aussi des toitures et des façades plantées et des plans locaux favorisent la végétalisation des villes. A Rennes, lauréate 2016 de l’opération « Capitale de la biodiversité », de nouveaux espaces verts ont été créés à la faveur des opérations de renouvellement urbain par la collectivité et des associations. A Paris, le plan « Végétalisons la ville » entend, d’ici à 2020, planter 30 000 nouveaux arbres (il y a aujourd’hui près de 100 000 arbres d’alignement), ajouter 30 hectares (ha) de jardins publics aux 500 existants1 et 100 hectares de murs et de toits végétalisés (sur 44 hectares à fin 2013).

lundi 24 juin 2019

La justice reconnaît une « faute » de l’Etat pour son inaction contre la pollution de l’air

Le tribunal administratif de Montreuil a donné raison à une mère et sa fille atteintes de pathologies respiratoires lorsqu’elles vivaient en banlieue parisienne. Une première.

Le quartier de la Défense sous la pollution, le 14 octobre 2017. Le quartier de la Défense sous la pollution, le 14 octobre 2017. OLIVIER MORIN/AFP

« Historique. » Le mot est sur toutes les bouches après le jugement rendu, mardi 25 juin, par le tribunal administratif de Montreuil (Seine-Saint-Denis). Pour la première fois, l’Etat était poursuivi pour son inaction face à la pollution de l’air, visé par un recours pour « carence fautive » déposé par une mère et sa fille atteintes de pathologies respiratoires importantes. Pour la première fois, sa responsabilité a été retenue.

« C’est une décision historique, car la responsabilité de l’Etat est enfin reconnue dans un dossier de pollution de l’air, déclare au Monde François Lafforgue, l’avocat des requérantes, qui ont dû quitter la banlieue parisienne à cause de crises d’asthme qui se sont aggravées avec le pic de pollution intense de décembre 2016. Le tribunal retient la faute de l’Etat dans son incapacité à lutter contre la pollution de l’air. »

vendredi 21 juin 2019

Hauts-de-France - Le scandale sanitaire de la pollution de l’air

La métropole lilloise a l’atmosphère la plus empoisonnée de France derrière celle de Marseille et devant la région parisienne. Rapportée aux normes de l’organisation mondiale de la santé (OMS), les impacts sur la santé sont devenus si alarmants qu’une mobilisation citoyenne prend de l’ampleur. Et interpelle.

La pollution de l’air par les PM2,5 est responsable de 14 % des décès dans la métropole lilloise, soit 4 à 5 morts par jour.
PHOTO « LA VOIX »

Les chiffres cognent, il est temps de les publier : la pollution de l’air par les particules très fines est responsable de 9 % des décès en France, contre 13 % dans les Hauts-de-France et 14 % dans la métropole lilloise . Dans les Hauts-de-France, chaque année, 6 500 morts prématurées à cause de la pollution de l’air, 18 décès par jour. Dans le Nord - Pas-de-Calais, 4 600 décès prématurés, 13 par jour. À Paris, le nombre de jours dépassant les seuils fixés par l’OMS pour les PM2,5 (les particules très fines) est de 36.
Dans la région, Béthune (57 jours), Douai (52), Valenciennes (50) et Dunkerque (47) font pire.

jeudi 20 juin 2019

« L’agroécologie peut parfaitement nourrir 10 milliards d’humains »

Pour l’agronome Marc Dufumier, l’agriculture doit tenir compte du fonctionnement  de l’écosystème dans sa globalité.

Marc Dufumier, au Pérou en mai. LARA JOUAUX 

Professeur d’agronomie, ex-titulaire de la chaire d’agriculture comparée et de développement agricole à AgroParisTech, Marc Dufumier prône un changement de paradigme agricole en refusant le modèle imposé par les industriels et en considérant les milieux naturels cultivés dans leur globalité et leur complexité. Son livre L’agroécologie peut nous sauver vient de paraître aux éditions Actes Sud.

Chlorpyrifos : les dangers ignorés d’un pesticide toxique

Associé notamment à des déficits de QI chez l’enfant, l’insecticide est toujours autorisé malgré des études scientifiques accablantes. Son processus de renouvellement dans l’UE arrive à son terme.

Cultures de légumes à El Ejido, dans la province d'Almeria (Espagne), en juin 2017.
Le chlorpyrifos y est couramment utilisé. MARCOS GARCIA REY

mercredi 19 juin 2019

La pêche électrique est une pêche innovante et écolo ... et c'est la science qui le dit !

Ou en réalité Visned, le lobby hollandais de la pêche, qui n'a pas hésité à détourner la science pour convaincre les euro-députés du bien-fondé de la pêche électrique.


Et quel euro-député, submergé de dossiers, peut analyser des rapports scientifiques pour démêler le vrai du faux ?

Sans la recherche scientifique pointue de BLOOM pour démonter tous les arguments fallacieux de Visned aux yeux des députés, il est certain que la majorité d'entre-eux aurait voté l'expansion de la pêche électrique à toutes les eaux européennes.

“Cash investigation” : comment les multinationales font main basse sur nos fruits et légumes

Vitamines évaporées, blé de plus en plus dur à digérer, semences aux mains de quelques géants pas si verts… Les multinationales font une razzia sur les végétaux. Et “Cash investigation” met une nouvelle fois les pieds dans le plat.

Des tomates produites hors sol… et hors saison.

L’équipe de Cash investigation a un solide appétit. Après la charcuterie, le beurre et le thon en boîte, c’est dans le cabas de fruits et légumes que le magazine d’enquête est allé mettre son nez. Et en a ramené, avec son mordant habituel, un filet garni de révélations plus ou moins goûteuses à avaler. Des tomates dont les vitamines se sont envolées en un demi-siècle aux variétés de blé calibrées qui mettent à rude épreuve notre système digestif, en passant par la mainmise sur les semences d’une poignée de multinationales, on en découvre des vertes et des pas mûres sous le panier de primeurs. Epluchage par le menu de l’envers du « cinq fruits et légumes par jour ».

La suite...

lundi 17 juin 2019

Douchy. Des découvertes remarquables qui nous renvoient au 1er siècle après Jésus-Christ


Direction la zone des Prouettes, à la sortie de Douchy-les-Mines. C’est à cet endroit, sur une superficie triangulaire de 7 hectares, qu’un tout nouveau quartier verra le jour avec 300 logements. C’est là aussi que les archéologues – d’abord dans le cadre d’un diagnostic préventif effectué par l’INRAP (Institut national de recherches archéologiques préventives), puis par des fouilles conduites par le service archéologie de la communauté d’agglomération du Douaisis – ont fait des découvertes exceptionnelles. S’ils sont tombés sur une ancienne carrière de pierre calcaire, les scientifiques ont aussi mis à jour une tombe creusée dans la pierre.

dimanche 16 juin 2019

Le gouvernement s’apprête à autoriser le piégeage de dizaines de milliers d’animaux, dont certaines espèces menacées

Tous les 3 ans, le Ministère dresse la liste des espèces « nuisibles » désormais appelées « susceptibles d’occasionner des dégâts » ... Cette nuance représente des portes ouvertes à toutes les dérives.

Renard roux

Ces listes varient en fonction des départements et sont basées sur des données fournies par des organismes et institutions dans lesquels les chasseurs sont toujours majoritaires.
Sont concernés : la Belette, la Fouine, la Martre, le Putois, le Renard, le Corbeau freux, la Corneille noire, la Pie bavarde, le Geai des chênes et l'Étourneau sansonnet.

Anzin - Des maisons abandonnées refaites et remises à louer, l’exemple anzinois

Au 31 de la rue de Saint-Waast, à quelques pas de la mairie, une maison menaçait ruines. La ville l’a prise à son compte et léguée à la Société immobilière du Grand Hainaut (SIGH). Après d’importants travaux, elle l’a louée à un couple et ses deux enfants, en avril.

Pierre Tonneau, président de la Société immobilière du Grand Hainaut, Katia, la locataire de la maison rénovée,
et Pierre-Michel Bernard, maire d’Anzin. Un trio gagnant.

C’est une jolie maison, refaite à neuf, avec une extension et un beau jardin. Avant que la SIGH (Société immobilière du Grand Hainaut, créée en avril 2017 par la fusion de Val Hainaut Habitat et la SA du Hainaut) ne fasse des travaux, c’était une ruine, abandonnée depuis plus de trente ans. En avril pourtant, Katia est venue y habiter avec ses deux enfants et son compagnon.

samedi 15 juin 2019

Langouët : bras de fer entre la préfecture et le maire sur l'arrêté anti-pesticides

Le 18 mai dernier, le maire de Langouët prit un arrêté interdisant l'utilisation de produits phytopharmaceutiques autour des bâtiments et habitations de sa commune. Ce 11 juin, la préfecture d'Ille-et-Vilaine annule cette décision municipale par "recours grâcieux".


Duel entre l'État et la collectivité. Les pesticides étaient dans le viseur de Daniel Cueff, maire de Langouët. Des habitants de la commune avaient fait analyser leurs urines par un laboratoire. Les résultats annonçaient des taux de glyphosate plusieurs dizaines de fois supérieurs à la limite de 0,1 ng/ml. Un enfant en affichait même 3,17 nanogrammes ! Suite à quoi, l'édile a décidé d'interdire l'utilisation de la substance décriée à moins de 150 mètres des habitations.

Illégalité retenue par la préfecture

Cependant, la partie n'est pas terminée. La préfecture d'Ille-et-Vilaine s'oppose à cet arrêté. Elle invoque le fait que l'édile outrepasse ses droits. Certes, le maire "détient le pouvoir de prévenir et de faire cesser « les pollutions de toute nature » et il dispose ainsi de la possibilité de prescrire des mesures de salubrité publique" mais "l'utilisation des produits phytopharmaceutiques relève d'un pouvoir de police spéciale confié au ministre chargé de l'agriculture." Selon la loi, cette décision ne peut être prise que par le ministre de l'Agriculture.

« Pas de travail intensif mais l’observation de la Nature et son respect », la permaculture : l’avenir de l’agriculture

L’association de certaines plantes entre elles permet d’obtenir de belles récoltes et d’avoir un beau jardin potager en aidant le jardinier à limiter voire éviter l’utilisation d’engrais chimiques et pesticides.



Souvent citée en vrac aux côtés des mots d’agriculture biologique, d’agroécologie ou encore d’agriculture urbaine, la permaculture est une technique de culture à part entière pas si récente (on pourrait même dire qu’elle est ancestrale), qui va bien au-delà de l’image de caprice d’écologistes modernes qu’on lui affuble couramment.



La suite...

Le Canada va interdire les plastiques à usage unique dès 2021

Le premier ministre canadien, Justin Trudeau, a annoncé que la liste de produits bannis sera établie après des évaluations scientifiques.

Des sacs en plastique dans la mer Méditerrannée en mai 2019. BORIS HORVAT / AFP

Bouteilles, pailles, sacs : le Canada va interdire plusieurs articles en plastique à usage unique dès 2021. « La pollution par le plastique est un fléau mondial », a déclaré lundi 10 juin le premier ministre, Justin Trudeau. Le dirigeant libéral a annoncé que la liste de produits bannis sera établie après des évaluations scientifiques.

Le lent poison des déchets radioactifs « oubliés » qui contaminent les sols français

En France, 200 millions de mètres cubes de résidus à vie longue n’ont pas de filière de gestion. Seuls 1,6 million de mètres cube sont pris en charge par l’Andra.

L’usine Orano de la centrale nucléaire du Tricastin, en 2018. JEFF PACHOUD / AFP

Devant le stade municipal de la petite ville de Gueugnon (Saône-et-Loire), une esplanade goudronnée, entièrement vide, est ceinturée d’un grillage métallique haut de deux mètres. « Accès interdit », annonce en lettres rouges un panneau. Sur cet ancien terrain vague, la commune avait prévu d’aménager un parking pour les jours d’affluence. Car le Football Club de Gueugnon a eu son heure de gloire : champion de France de deuxième division en 1979, vainqueur de la coupe de la Ligue en 2000 face au PSG.

Là, sous le bitume, reposent plus de 20 000 tonnes de déchets radioactifs déversés par une ancienne usine de traitement de minerai d’uranium, exploitée, de 1955 au début des années 1980, par le Commissariat à l’énergie atomique (CEA), puis par la Cogema, devenue Areva et aujourd’hui Orano.

L'Écosse instaure une consigne sur les bouteilles en plastique et les canettes

Pour préserver l'environnement, l'Écosse a adopté un système de consigne pour recycler les bouteilles en plastique ou en verre, canettes et autres contenants.


En Écosse, on devra payer 20 pence supplémentaires (soit 23 centimes d'euros), à l'achat d'une canette ou d'une bouteille mais rassurez-vous, c'est pour la bonne cause ! On pourra récupérer notre dû en recyclant ces déchets à l'aide d'un système de consigne. C'est la nouvelle mesure adoptée par le gouvernement écossais, le mercredi 8 mai 2019. La démarche a été pensée pour limiter la quantité de déchets ainsi que le gaspillage de matières recyclables comme le plastique, le verre ou encore l'aluminium.

mardi 11 juin 2019

Exigeons plus de transparence sur l'origine du miel !

80% du miel consommé en France est importé ! Pourtant, malgré les demandes répétées des apiculteurs, l’étiquetage obligatoire de l’origine du miel n'est toujours pas à l'ordre du jour du gouvernement.


Promis par le gouvernement dès 2017, l’étiquetage obligatoire de l’origine du miel a été reporté à plusieurs reprises. Il y a pourtant urgence : les apiculteurs français et européens subissent une concurrence déloyale de miels parfois frelatés et importés massivement à très bas prix. Selon des analyses faites par l'UFC-Que Choisir, 30% des miels « premier prix » testés étaient frelatés avec l’ajout de sirop de sucre !

Les citoyens ont droit à une transparence totale sur l’origine précise des produits qu’ils consomment. Ce que refusent la plupart des grossistes et importateurs en France.

Les miels issus de mélanges d’origines diverses réalisés dans l’opacité la plus totale par des industriels sans scrupules sont légion dans les rayons des supermarchés.

dimanche 9 juin 2019

Forêts publiques : l’État réfléchit au démantèlement de l’ONF

En plus des suppressions de postes, l’État réfléchit à confier la gestion des forêts communales à des prestataires privés et à supprimer la consultation de l’ONF en cas de défrichement... Or, selon les travailleurs forestiers, une gestion durable de la forêt dépend du maintien d’un service public forestier fort.


« La France est un grand pays forestier », s’est récemment félicité Emmanuel Macron. Pourtant son service public, l’Office national des forêts (ONF) se fait démanteler en silence. Ce vendredi 7 juin 2019, les agents de l’établissement public appellent à une nouvelle mobilisation à Épinal, après avoir enchaîné ces dernières années, les grèves et les blocages ainsi qu’une longue marche à travers la France cet automne. Selon l’intersyndicale, il y a urgence : « Jamais la privatisation de la gestion des forêts publiques ne s’est profilée de manière aussi évidente », alerte-t-elle dans un communiqué. 

Plusieurs signaux sont, en effet, visibles. Les suppressions d’emplois continuent tandis que l’Office se fait peu à peu déposséder de ses compétences. Certains acteurs de la filière forestière voudraient même déléguer la gestion des forêts communales à des prestataires privés. Un projet de décret sur la simplification de la procédure des autorisations administratives, actuellement en consultation publique, propose aussi de se passer de l’avis de l’ONF en cas de défrichement de forêts publiques. « Cette mesure de simplification administrative pourrait favoriser la déforestation en France », avertit le Snupfen (Syndicat national unifié des personnels des forêts et de l’espace naturel), le syndicat majoritaire de l’établissement.

Quels trajets intérieurs en avion pourraient être interdits en cas d’alternative en train ?

Plusieurs députés proposent d’interdire certains vols entre villes françaises. Quels itinéraires et combien de passagers seraient concernés ? Réponses en cartes et graphiques.


Après la « honte de l’avion », l’interdiction ? Plusieurs députés de l’opposition, comme Delphine Batho (Deux-Sèvres, Génération écologie) et François Ruffin (Somme, La France insoumise) ont publiquement défendu l’idée de faire cesser les vols intérieurs en France lorsqu’il est possible de les remplacer par un trajet en train sans trop de complications. Principal argument : la pollution du transport aérien, largement supérieure à celle du train.

Cette proposition a été accueillie froidement par le gouvernement. Interrogée par Sud Radio, la ministre chargée des transports, Elisabeth Borne, a écarté l’idée, estimant qu’il n’y a « pas besoin de mettre des interdictions ». D’autres voix plaident plutôt pour une taxation alourdie de ces vols. D’autres, encore, s’inquiètent de la menace que représenterait un tel projet pour bien des métropoles de France.

Pour en savoir plus, nous avons étudié dans le détail les vols intérieurs utilisés par les Français. Selon le Bulletin statistique du trafic aérien commercial, environ 26,8 millions de passagers ont été transportés en 2018 entre deux villes de métropole, dont 26,6 millions au sein des 149 liaisons principales (les autres concernent moins de 5 000 trajets par an). Il en ressort que l’avion est bel et bien utilisé de manière parfois excessive en France, avec un poids incontestable sur l’environnement. Explications.

La suite...

Faut-il arrêter de prendre l’avion ?

Interdiction de prendre des vols intérieurs s’ils peuvent être remplacés par le train, taxation du kérozène, loi mobilité en cours d’examen... La pression se resserre autour de l’avion. A juste titre ?



[...]
Une heure de travail au Smic permet de parcourir 200 kilomètres en avion, contre seulement 40 en voiture. "Un vol en avion low cost coûte en effet 3 à 4 centimes du kilomètre, contre 10 centimes le kilomètre en TGV et… 25 centimes en voiture !".
[...]
Une raison de ces prix bas tient à la fiscalité très avantageuse dont bénéficie le secteur. "Globalement, avec une fiscalité équitable par rapport aux autres modes de transport, le billet d’avion serait environ deux fois plus cher", estime The Shift Project. Au-delà des exemptions fiscales, les pouvoirs publics accordent des subventions souvent douteuses sur le plan de l’intérêt général, à l’image de celles dont bénéficient nombre de petits aéroports français.

[...]
Le principal problème que pose l’avion concerne ses émissions de gaz à effet de serre (GES). Même si le lobby aérien développe des merveilles d’argumentation pour convaincre que l’avion n’est pas si polluant, "il est totalement incohérent de vouloir lutter contre l’effet de serre si l’on permet par ailleurs l’augmentation du trafic aérien", tranche Jean-Marc Jancovici, fondateur du cabinet de conseil Carbone 4.
[...]
Outre le CO2, les avions émettent d’autres gaz contribuant à l’effet de serre (notamment des oxydes d’azote et du méthane). Par ailleurs, la vapeur d’eau causée par les avions entraîne l’apparition de traînées de condensation qui augmentent le forçage radiatif, c’est-à-dire, en gros, l’effet de serre. Au total, l’impact de l’avion se situerait au moins entre 4 % et 5 % des émissions de GES, soit l’équivalent de celui d’un pays comme la Russie. "Mais on mesure encore mal l’impact des effets physico-chimiques produits à haute altitude. Nous ne sommes donc pas à l’abri d’une mauvaise surprise", explique The Shift Project.

L'article complet est ici...

Travailler avec des producteurs d'énergie renouvelable qui font la différence

Enercoop œuvre au quotidien pour créer une réelle différence pour la transition énergétique. Et pas n’importe quelle transition énergétique : à rebours du greenwashing et de la croissance verte, nous croyons à une transition énergétique transparente, équitable, aux mains des citoyens. Trois récents projets illustrent notre volonté d'établir un véritable circuit-court contractuel et financier, un réel soutien aux producteurs, et des actions concrètes en faveur de la transition énergétique citoyenne ! 


Futur parc photovoltaïque citoyen de Mallemort : 2nde vie pour une ancienne décharge

La métropole Aix-Marseille Provence a souhaité donner une seconde vie à une ancienne installation de stockage de déchets non dangereux dont elle est propriétaire sur la commune de Mallemort (13). Enercoop, via sa coopérative locale Enercoop PACA, aux côtés de Cap Vert Energie et Énergie Partagée, développera un parc photovoltaïque citoyen, avec une démarche participative forte, visant à favoriser la concertation citoyenne et maximiser les retombées économiques locales.

samedi 8 juin 2019

Fissures, soudures ratées... Comment le chantier de l'EPR de Flamanville s'est transformé en un fiasco à près de 11 milliards d'euros

Le réacteur nucléaire de troisième génération, qui devait entrer en fonction en 2012, ne sera finalement opérationnel qu'en 2020 après la découverte de nouvelles malfaçons. Retour sur ces jours où le chantier a dérapé.

Le dôme de la centrale de Flamanville (Manche), photographié le 6 novembre 2014. (CHARLY TRIBALLEAU / AFP)

l devait être le fleuron de la filière nucléaire française, l'EPR de Flamanville (Manche) est aujourd'hui son boulet. Le chantier du réacteur pressurisé européen (EPR) a connu de nombreux retards dont le dernier remonte au 25 juillet 2018, après la découverte de soudures mal réalisées. Initialement prévue pour 2012, son entrée en service est (pour le moment) repoussée à 2020. Et rien ne dit que le chantier va être épargné par de nouveaux contre-temps. L'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a ainsi épinglé EDF, mercredi 27 février, pour un manque de "traçabilité" de certaines opérations de qualification de matériels sur l'EPR.

En attendant, c'est à la vieille centrale de Fessenheim (Haut-Rhin) de compenser ce retard : ses deux réacteurs pourraient fonctionner jusqu'en 2019 afin d'assurer la production d'électricité. A force de ratés et d'erreurs en tous genres, la facture est désormais estimée à 10,9 milliards d'euros, contre les 3 milliards initialement prévus. Malfaçons, "erreurs grossières" et pièces défectueuses... Retour sur un chantier maudit.

jeudi 6 juin 2019

Plastique : Citeo et le mythe du "tout-recyclage"

Trier, recycler, c'est vital. C'est la mission de l'éco-organisme Citeo, acteur majeur en France. Mais cela suffira-t-il à éradiquer la pollution plastique ? Pas sûr. Seuls 26% des emballages plastiques sont recyclés contre 85% pour le verre. Alors quels sont les blocages, comment fonctionne Citeo ? Enquête.

Rayon des produits laitiers d'un supermarché © Radio France / Gilles Halais

L'exemple est emblématique : douze milliards de pots de yaourt sont vendus chaque année en France, or ces petits emballages majoritairement en polystyrène ne sont pas facilement recyclables. Le tri sélectif existe mais cela ne suffit pas. "Pendant 25 ans", se désole Nicolas Garnier, directeur de l'association de collectivités locales Amorce, "les consommateurs ont payé des éco-contributions sur les pots de yaourt et leur recyclage n'a pas été financé". Résultat, les pots de yaourt et autres desserts en portions individuelles ont "terminé massivement en incinération ou en stockage". Cela représente 16 milliards de pots en tout selon le Syndifrais, syndicat de producteurs de produits laitiers frais.

Cette association d'élus pointe du doigt l'éco-organisme Citeo qui ne parvient pas à tenir ses objectifs de recyclage, malgré ses efforts. Selon Nicolas Garnier, "cet éco-organisme devait recycler 75% des emballages en 2012, or nous sommes en 2019 et il est à peine à 70%".

Fret, pollution, embouteillages... les dégâts du transport routier diésel en Europe

En Europe, 80% des marchandises sont transportées par voie routière. Mais à quel prix ? Enquête sur la folie des poids lourds.


Cela n'aura pas échappé aux automobilistes : les autoroutes européennes sont encombrées par des files de poids lourds toujours plus interminables. Alors que près de 80 % des marchandises transitent par voie routière, le nombre de camions en circulation devrait augmenter de 40% dans cinq ans. 

Pourquoi ce choix de la route au détriment du rail ou du transport maritime, qui présentent pourtant de nombreux avantages, notamment écologiques ? Pour quelle raison les camions sont-ils aussi nombreux - un tiers d'entre eux, selon les estimations - à rouler à vide ? Diesel bon marché, dumping sur les salaires des chauffeurs, explosion des commandes sur Internet, production et livraison à flux tendu : cette folie des poids lourds, qui résulte d'une série de décisions politiques, notamment un investissement massif dans les autoroutes, sert des intérêts économiques. Si les entreprises privées profitent de ce système, les citoyens en subissent les conséquences : embouteillages, pollution, risques sanitaires et usure précoce des infrastructures publiques. À l'échelle du continent, la Suisse offre pourtant un modèle plus vertueux : le pays a su s'affranchir du lobby automobile pour miser sur le transport ferroviaire.


Nightjet réveille les trains de nuit

La société autrichienne ÖBB est aujourd’hui la seule compagnie européenne à proposer une offre variée de trains de nuit. Une niche commerciale qui devrait prendre de l’essor à l’échelle européenne pour répondre aux exigences écologiques.


mercredi 5 juin 2019

Rungis : l’avenir du train des primeurs s’assombrit

A partir du 15 juillet, la liaison ne sera pas assurée par le rail. Un premier pas vers la fermeture de la ligne, selon la CGT et les élus.

Marché de Rungis. Le bâtiment désaffecté de Fret-SNCF, devant la gare ferroviaire, doit être démoli. LP/Bartolomé Simon

L’avenir de la ligne Rungis-Perpignan est toujours aussi nébuleux. Le train des primeurs, qui achemine 130 000 t de fruits et légumes par an entre Perpignan et le Marché d’intérêt national (MIN) de Rungis, doit s’arrêter le 30 juin. En cause : la vétusté de ses wagons. En louer des neufs coûterait trop cher aux clients de la SNCF, les transporteurs Roca et Rey.

Sa disparition reporterait près de 25 000 camions par an sur les routes en lieu et place du train. Une première réunion a eu lieu entre les différents acteurs au ministère des Transports le 17 mai dernier. Dans la foulée, le gouvernement a annoncé la prolongation de la ligne « au-delà du mois de juin ».

La suite...

La grande bascule vers le bio de l’agriculture française

En 2018, cinq mille exploitations ont abandonné engrais de synthèse et produits phytosanitaires chimiques pour se convertir au bio. Un record.

Une exploitation de carottes bio à Perenchies (Nord), le 18 août 2015. PHILIPPE HUGUEN / AFP

« Je ne voyais plus de perspective dans l’agriculture conventionnelle. Des rencontres et des visites d’autres exploitations m’ont convaincu d’abandonner la chimie » : Frédéric Piot explique ainsi les raisons de sa conversion à l’agriculture biologique. Après s’être déjà posé la question en 2009, avant de refuser l’obstacle, il a finalement sauté le pas en 2015. Un choix radical négocié par ce quinquagénaire, propriétaire de la ferme d’Egreville à Saint-Germain-Laxis, en Seine-et-Marne.

Un bilan social et environnemental très positif pour les bus gratuits

Depuis vingt ans, le nombre de villes ayant fait le choix de la gratuité augmente. En France, elles sont une trentaine, parmi lesquelles Châteauroux, Gap, Niort, Vitré, Figeac ou encore Castres.


Il y eut l’école gratuite, l’accès aux soins gratuits. À l’époque, cela pouvait paraître absurde. Aujourd’hui, ce sont des droits acquis. Demain peut-être, nous pourrons regarder de la même manière l’accès au transport, comme un droit fondamental gratuit. C’est en tous cas ce qui se discute parmi les élus et qui s’expérimente sur le terrain des communes. Car derrière la mobilité, il y a la question de l’égalité des chances, de l’ouverture aux autres, du désenclavement social. C’est une spirale bien connue : des populations périphériques n’ont pas accès aux centres villes, des populations rurales ont comme seule mobilité la voiture. Alors les gens restent chez eux, entre eux, ne se mélangent pas. Avec les transports, c’est l’accès à l’emploi, à la convivialité, à d’autres manières de parler et de socialiser, à la culture, qui leur est interdit.

Les côtes européennes asphyxiées par les navires de croisière

Les géants des mers de Carnival Corporation, le leader mondial, émettent dix fois plus d’oxyde de soufre que les 260 millions de voitures européennes, révèle une étude inédite.

Le « Symphony of the Seas », le plus gros paquebot du monde, en 2018 à Malaga (Espagne). JORGE GUERRERO / AFP

Dimanche 2 juin, les habitants de Venise (Italie) ont eu une grosse frayeur – suivie d’une grosse colère –, en voyant le MSC-Opera, un mastodonte de 67 000 tonnes, dériver dans le canal de la Giudecca puis percuter le quai de la promenade des Zatterre.

Mais les bateaux de croisière ne sont pas seulement un danger pour les Vénitiens. Ils représentent aussi une menace globale pour la santé des populations qui vivent dans les grandes villes portuaires européennes et sont régulièrement exposés aux gaz toxiques recrachés par ces géants des mers.

Selon une étude inédite publiée mercredi 5 juin par l’ONG Transport & Environment, le leader mondial de la croisière de luxe, Carnival Corporation, a émis à lui seul en 2017 dix fois plus d’oxyde de soufre (SOx) autour des côtes européennes que l’ensemble des 260 millions de véhicules du parc européen. L’entreprise possède une flotte de 94 bateaux dont la moitié opère en Europe. Contacté par Le Monde, l’avocat du groupe américain en France n’a pas souhaité faire de commentaire avant de prendre connaissance de l’étude.

Pesticides, monocultures, coupes rases : comment des entreprises rendent la forêt toxique

Le saviez-vous ? Industrialisation oblige, les forêts de France sont elles aussi aspergées de glyphosate et d’engrais chimiques. Elles sont devenues le terrain commercial des coopératives forestières, qui multiplient les plantations de résineux, les monocultures et les coupes rases pour rendre les forêts rentables. Dans son livre, Main basse sur les forêts, le journaliste Gaspard D’Allens alerte sur les conséquences environnementales générées par la sylviculture industrielle. Va t-on vers un désert biologique ? Extraits


Jean-Pierre n’en revient pas. En 2018, il a dû jeter toute sa récolte de miel d’automne. Plus d’une tonne soit 10 000 euros de perte. Ce cinquantenaire est apiculteur dans le Parc naturel des Landes de Gascogne. Ses abeilles butinent la callune, l’erica et la bruyère sous les voûtes des pinèdes. Il y a quelques années, Jean-Pierre s’était réfugié dans la forêt pour fuir la campagne de moins en moins riche en plantes mellifères et arrosée de pesticides qui décimaient ses cheptels. Il avait cru trouver ici un havre préservé. « Mais je me suis trompé », dit-il.

samedi 1 juin 2019

DÉPASSONS NOS LIMITES, PAS CELLES DE LA PLANÈTE.

Zero Waste France est une association qui défend la démarche zéro déchet, zéro gaspillage.


Le Plan B’OM (Baisse des Ordures Ménagères) est une proposition alternative au projet de reconstruction de l’usine d’incinération d’Ivry-sur-Seine. Source d’économie et créateur d’emploi, le plan identifie 5 chantiers prioritaires et 12 actions qui sont autant de moyens d’éviter l’incinération des déchets.

IP13, un projet inutile et coûteux

Le projet d’Ivry-sur-Seine consiste en la déconstruction de l’actuelle usine d’incinération et sa reconstruction d’ici 2023, afin d’atteindre une capacité de 350 000 tonnes de déchets brûlés chaque année. Cette usine serait accompagnée, à terme, d’une seconde usine de « surtri » des ordures ménagères résiduelles (les ordures non triées par les usagers). Soit un coût global du projet dans sa conception, sa construction et son exploitation pendant vingt-trois ans qui s’élève à près de deux milliards d’euros.