lundi 30 janvier 2017

NégaWatt présente son scénario révolutionnaire pour une autre politique énergétique

Un air débarrassé de particules fines, un risque nucléaire qui diminue, des logements chauds pour tout le monde, des émissions de CO2 divisées par quatre, et des centaines de milliers d’emplois créés... Ce sont quelques-uns des séduisants objectifs du nouveau scénario de l’association négaWatt, qui réunit une vingtaine d’experts et de praticiens en énergie [1]. Le document très fouillé, et très précis, qu’ils publient ce 25 janvier, livrent les détails de la transition énergétique que la France devrait, selon eux, engager pour qu’en 2050 le pays ne dépende plus des énergies fossiles et nucléaire.

Une mobilité sans pétrole
Dominé par le trafic routier et une hyper-dépendance au pétrole, le secteur des transports représente aujourd’hui la première source d’émissions de gaz à effet de serre. Les deux tiers des kilomètres parcourus par les Français sont réalisés en voiture. Mais celle-ci est le plus souvent utilisée par une personne seule qui roule à 30km/h en ville alors que la majorité des véhicules particuliers est conçue pour transporter cinq personnes avec leurs bagages, et capable de rouler à 130 km/h sur autoroute. Un grand gaspillage.

Maîtrise des distances grâce à un urbanisme repensé, laissant une place de choix au vélo et à la marche à pieds, transfert des déplacements journaliers vers le ferroviaire et les transports en commun, et amélioration des taux de remplissage des véhicules grâce à la banalisation du covoiturage, constituent les principaux leviers vers une baisse de la consommation d’énergie. Selon NégaWatt, elle serait spectaculaire, avec quasiment deux tiers d’énergie en moins. La réduction de la vitesse autorisée sur route (80 km/h) et sur autoroute (110 km/h) permet également un gain immédiat et substantiel sur les consommations de carburant, sans pour autant augmenter les temps de parcours grâce à la décongestion du trafic qui l’accompagne.

Avec le recours au gaz comme carburant, qui devient progressivement renouvelable, et la mobilité électrique croissante, la part des énergies renouvelables dans les transports passerait de 6 % aujourd’hui à presque 100 % en 2050. Le point noir demeure l’avion, avec un nombre de voyageurs par kilomètre parcouru qui a augmenté de 50 % ces quinze dernières années (contre 5 % pour la voiture). Le kérosène est bien plus difficile à remplacer par des carburants renouvelables. La question d’inciter à la sobriété sur cette mobilité grande distance se pose.

Un avenir 100% renouvelable
Côté électricité, il serait possible de couvrir la totalité des besoins énergétiques de la France par des sources renouvelables à l’horizon 2050. L’éolien, appelé à devenir la première source d’énergie, et la biomasse solide fournissent chacun près d’un quart de la production. Ils sont suivis par le photovoltaïque et le biogaz issu de méthanisation ou de gazéification, qui contribuent à hauteur d’un peu plus d’un huitième chacun – le reste étant apporté par un mélange d’hydraulique, de biocarburants liquides, de solaire thermique, de géothermie, d’énergies marines et de valorisation des déchets.

Selon le scénario, les énergies renouvelables devraient fournir 1 000 TWh d’électricité, soit une multiplication par trois de leur contribution actuelle. Première source d’électricité en 2050, la production éolienne terrestre et marine croît de façon soutenue. Les éoliennes terrestres de nouvelle génération pourront également produire de l’électricité par vents faibles. La France en comptera alors trois fois plus qu’aujourd’hui, soit 18 000, à comparer aux 26 800 éoliennes déjà implantées en Allemagne fin 2015 !

Des centaines de milliers d’emplois créés
Cette nouvelle politique énergétique devrait créer environ 400 000 emplois nets d’ici 2030. « Certains secteurs subissent une diminution du nombre d’emploi. Une reconversion de ces métiers, qui doit impérativement s’anticiper et se préparer, sera nécessaire. C’est le cas par exemple de la construction automobile, du fret routier et du transport aérien, » préviennent les auteurs du scénario. Mais la rénovation de 780 000 logements par an, contre 200 000 aujourd’hui, le boom des énergies renouvelables, ou le développement d’activités de réparation et de recyclage, permettront au final l’apparition de nouveaux métiers.

« Au-delà de l’enjeu de mettre en œuvre au niveau national, avec toute la force et l’ampleur nécessaires, des actions conformes à nos engagements nationaux et internationaux, l’application résolue de la démarche de sobriété, d’efficacité et de substitution par les énergies renouvelables rendrait la France porteuse d’un message fort sur la scène internationale », conclut NégaWatt. « Outre la responsabilité, ce message serait d’abord celui de l’exemplarité. Il ne s’agit pas seulement d’apporter la démonstration que la transition vers les 100 % renouvelables et vers un monde décarboné est possible, mais aussi de montrer comment le monde occidental peut et doit rompre avec le modèle de surconsommation qui est aujourd’hui le sien. »

bastamag.net/ 25/01/2017

Association négaWatt

Le scénario (pdf, 2,6 Mo)


samedi 21 janvier 2017

HERGNIES Permis de construire délivré pour le poulailler de 6000 poules bio

Chantal Coudyser projette d’implanter un poulailler bio de 6 000 poules sur un terrain rue Sembat à Hergnies. Lundi, le permis de construire a été signé par le maire.


« Tout est conforme au droit d’urbanisme. Je ne pouvais pas refuser de signer le permis de construire. » Lundi, Jacques Schneider, le maire, a donc dit oui au projet de poulailler bio de 6 000 poules de Chantal Coudyser. « La semaine précédente, j’avais réuni la commission d’urbanisme et nous avons examiné le dossier sous tous ses aspects. Tout le monde était présent sauf le papa Coudyser (conseiller municipal). L’opposition avait aussi un représentant », explique le maire.
À peine signé que le permis était déjà affiché là où doit s’élever le hangar de 100m de long sur 2,4m de haut et 13m de large recouvert d’un bardage bois en sapin. « Sur le plan de l’urbanisme, je ne pouvais pas refuser mais je serai vigilant sur l’exploitation en elle-même. Le poulailler ne doit pas causer de soucis au voisinage », poursuit Jacques Schneider. Interrogée en novembre,
Chantal Coudyser expliquait que « le bâtiment répond aux normes de six poules au m2 du bio contre neuf poules au m2 pour l’élevage normal. Il n’y aura donc pas de concentration ».
L’association Bien vivre la ruralité à Hergnies, constituée depuis le 14 novembre, s’attendait à cette obtention du permis. « C’était cousu d’avance, observe Isabelle Brinkhuizen, sa présidente. Nous sommes en train d’étudier le dossier et les recours possibles. » Les membres de l’association hostiles au projet à cet endroit-là car trop proche des habitations doivent se réunir sous peu pour décider des suites à donner. Durant la trêve des confiseurs, l’idée d’un rassemblement ou d’une marche avait été évoquée, « il y aura des actions. On ne va pas en rester là ».
Chantal Coudyser, salariée à mi-temps du GAEC de son mari Jean-Michel et de son beau-frère Emmanuel (300 vaches laitières et quelques allaitantes plus 120 ha de culture), ne veut plus parler de son projet. Donc impossible de connaître le calendrier des travaux et une éventuelle date de mise en service du poulailler. L’agricultrice a acheté deux des trois hectares du terrain qu’elle louait rue Marcel-Sembat depuis 1996 pour y implanter le poulailler. Les travaux devraient durer six à sept mois et débuter avec le coulage d’une dalle en béton.

Bien vivre la ruralité à Hergnies. Adhésion annuelle : 5 € par foyer. Contact : la présidente au 09 52 70 06 55 ou bienvivreahergnies@gmail.com

La Voix du Nord 21/01/2017

mercredi 18 janvier 2017

Rencontre autour de la diminution des déchets ménagers

Bonjour Les Colibris !

Nous vous invitons le jeudi 2 février de 18h30 à 21h00 à Douchy les Mines pour une rencontre autour de la diminution des déchets ménagers… voire nous rapprocher du zéro déchet !
Vous n’avez pas d’expérience en la matière ? Ce n’est pas grave, venez découvrir différentes expériences…
Vous avez de l’expérience en la matière ! Venez échanger… nous raconter…
La soirée sera basée sur la découverte des petites ou grandes expériences dans le Hainaut… proche de chez nous ! Cet échange sera court et ne nous permet pas de réaliser notre célèbre buffet collaboratif habituel. Mais pas de panique ! Nous vous invitons à partager le dessert tous ensemble. Alors à vos tartes, cakes, flans, galettes… etc ….
Et chiche… le challenge de la soirée…, on tente le zéro déchet pour ce buffet dessert ? (Ramenez votre vaisselle non jetable, vos moules réutilisables, emballages tissus, verre…)
Joyeuse journée à vous et pour venir pensez co-voiturage, faites nous signe !

Le Groupe Cœur des Colibris du Hainaut.

« Le meilleur des déchets à recycler est celui que nous ne produisons pas »

* Beffroi de Douchy-les-mines 18 Avenue Julien Renard - 2ème étage 59282 DOUCHY-LES-MINES