Après un recours déposé au tribunal administratif de Lille en 2017 par une association de sauvegarde de l’environnement, soucieuse de protéger une orchidée présente sur l’emplacement du futur terrain synthétique, le projet vient de connaître un coup d’arrêt.
« Il n’y aura pas de terrain synthétique, vu qu’on n’en a pas le droit. » Le maire d’Ambleteuse Arnaud Lelièvre du Brœuille sonne le glas de ce dossier à rebondissements. Dernier épisode en date ? Il y a dix jours, quand des engins de chantier se sont activés sur le terrain.
Alertées par des riverains, trois associations de protection de l’environnement, Armeria, SOS Baie de Slack et Sauvegardons Ambleteuse, ont fait constater la situation par un agent assermenté de la Direction départementale des territoires et de la mer (DDTM). Pour le collectif, « les dégâts sont considérables » pour l’orchidée rare et protégée par le Code de l’Environnement qui pousse ici. Seulement, « quels que soient les travaux, il était interdit d’intervenir », objecte Denis Fossette, de SOS Baie de Slack. En septembre 2017, un recours avait été déposé auprès du tribunal administratif de Lille par l’association wimeureusienne Armeria, la zone étant considérée « comme un corridor écologique ».
Le 25 septembre, le comité scientifique régional du patrimoine naturel a rendu un « avis défavorable » à la demande de dérogation formulée par le maire au ministère de l’Environnement, afin de déplacer les orchidées. Jugeant ainsi que « le projet impacte de manière forte la plus importante population d’Orchis morio » et que « l’analyse de (l’) impact reste insuffisante ».