dimanche 31 mars 2019

Un Breton utilise la poule noire de Janzé comme alternative aux pesticides

À Saulnières en Ille-et-Vilaine, Christophe Bitauld un arboriculteur a introduit des poules noires de Janzé dans ses vergers pour lutter contre l'anthonome du pommier. Le résultat est convaincant. L'insecte a quasiment disparu des arbres.


Les poules et les coqs pircorent au milieu des pommiers. © Radio France - Benjamin Fontaine Saulnières, France Elle avait quasiment disparu. La poule noire de Janzé est de retour. Il y a quatre ans il n'en restait qu'une douzaine en France dont quelques-unes à l'écomusée de Rennes, mais un arboriculteur de Saulnières (Ille-et-Vilaine) fait revivre cette race. La gallinacé serait une bonne alternative aux pesticides pour lutter contre l'anthonome, un coléoptère qui s'attaque aux pommiers.

En Suisse, le lobby piéton défend « ses » trottoirs

A Lausanne comme à Zurich, les piétons se mobilisent en association pour sanctuariser les trottoirs et les réserver à la seule pratique de la marche.

A Lausanne, en Suisse, dans la rue piétonne Haldimand. Gilles Lansard/Photononstop

En Suisse, la défense des piétons n’est pas prise à la légère. Le gouvernement fédéral et les collectivités savent qu’ils sont sous étroite surveillance dans ce domaine. Depuis la fin des années 1970, la Confédération helvétique compte une association nationale Mobilité piétonne Suisse qui rassemble des spécialistes des transports, du droit, de l’aménagement du territoire.

Et dans de nombreuses villes, des citoyens veillent au respect des marcheurs dans leur cité. Sous la pression de ce lobby piétons, la Suisse a été pionnière en 1996 dans la mise en place des zones de rencontres, ces voies à 20 km/h où piétons et véhicules cohabitent.

Obligation de planter des haies sur le bord des routes nationales et départementales

Afin de redévelopper la biodiversité et d’améliorer notre paysage, il faut rendre obligatoire, dans le respect de la sécurité routière, la plantation de haies sur les parcelles agricoles bordant les routes nationales et départementales.


Le gouvernement mobilise la lutte anti-terroriste contre les activistes du climat

Le gouvernement mobilise la lutte anti-terroriste contre les activistes du climat Les actions non violentes de « réquisitions » des portraits du président de la République ont donné lieu à des « directives » policières particulières : poursuites pour vol aggravé en réunion, contacts avec le Bureau de la lutte antiterroriste, mobilisation du Service central de renseignement criminel


 C’est un petit tweet qui en dit long. Vendredi 22 mars, l’ancien eurodéputé du Front national Jean-Yves Le Gallou a posté sur la toile une déclaration rageuse estampillée du hashtag #DictatureMacron : « Le retour du crime de lèse-majesté ! Le service antiterroriste et le Service central de renseignement criminel de la gendarmerie mobilisés prioritairement pour punir ceux qui décrochent le portrait de Macron dans les mairies. » Attachée à son tweet, une photo d’un écran d’ordinateur sur lequel on lit distinctement un curieux courriel. Les destinataires sont des gendarmes de Lorient, qui nous ont confirmé par téléphone la véracité de cette image. L’objet indique « directives concernant les vols de portraits présidentiels dans les mairies ». Le tout est signé du colonel Marc de Tarlé, sous-directeur adjoint de la police judiciaire, sur ordre du directeur général de la gendarmerie nationale.

Choisissez une électricité 100% verte !


Une énergie renouvelable et responsable ?
Réponse : Oui ! Je fais le choix d'un modèle énergétique responsable, qui repose sur un approvisionnement 100% renouvelable et une implication des citoyens au niveau local.
À travers ma facture, j'agis concrètement sur le paysage énergétique de mon territoire.


La suite...

samedi 30 mars 2019

Climat : l’inertie coupable de l’Union européenne

Alors que le Parlement de Strasbourg a approuvé l’idée d’un objectif neutralité carbone d’ici à 2050, les dirigeants européens sont plus que jamais divisés sur la question, ce qui freine toute prise de décision, explique la journaliste du « Monde » Audrey Garric.


En matière d’écologie et de climat, il y a les « petits pas » dénoncés par Nicolas Hulot, l’ancien ministre de la transition écologique et solidaire. Et le surplace. C’est l’allure que semble avoir adoptée l’Union européenne : les chefs d’Etat et de gouvernement ne sont pas parvenus à s’entendre, les 21 et 22 mars, pour rehausser leurs efforts dans la lutte contre le changement climatique. Un nouvel échec après une première tentative en octobre, malgré la très forte mobilisation citoyenne, notamment des jeunes.

A l’échelle mondiale, les Etats sont pourtant engagés dans un marathon pour limiter le dérèglement climatique. Une course qui a pris des allures de sprint ces derniers temps, à mesure que l’inaction politique rétrécissait les années comptées par les scientifiques. Or les engagements des pays, dont ceux de l’UE (− 40 % d’émissions d’ici à 2030 par rapport à 1990), sont insuffisants pour respecter l’objectif de limiter le réchauffement bien en dessous de 2 °C, et si possible à 1,5 °C, comme le prévoit l’accord de Paris de 2015.

En France, les trois quarts du plastique ne sont pas recyclés

Le magazine 60 millions de consommateurs pointe le faible taux de recyclage des emballages et des produits plastiques ainsi qu'un étiquetage parfois trompeur.


C'est un constat accablant que livre le magazine 60 Millions de consommateurs dans une nouvelle enquête. Alors que la France s'est donnée pour objectif de recycler 100% de son plastique en 2025, ce taux atteint aujourd'hui péniblement les 26% en ce qui concerne les emballages. Et ces emballages ne constituent qu'un tiers de la totalité du plastique consommé en France. Quant à certains objets (jouets, meubles de jardin, gants jetables, ou encore barquettes en polystyrène expansé...) ils ne sont tout simplement pas recyclables. Faute de solution, ces derniers finissent enfouis ou incinérés.

mercredi 27 mars 2019

Un petit cadeau avant la privatisation des Aéroports ? CDG Express : qui veut du train des riches ?

On vous a déjà beaucoup parlé de la privatisation des Aéroports de Paris. Mais vous a-t-on raconté qu’avant cette privatisation, l’État souhaite construire une ligne de train directe et privée entre Roissy et Paris ? Une ligne qui traverserait tout le 93 sans s’arrêter pour acheminer nos touristes et nos hommes d’affaires à Paris en 20 minutes, sans les mélanger à la faune du RER B ? Non ? Et pourtant, quel beau projet. Voici le Charles de Gaulle Express !


Le Charles de Gaulle Express, ou CDG Express, est un vieux projet, déjà abandonné plusieurs fois, et ressorti des cartons grâce à l’insistance d’un jeune et sémillant ministre de l’Économie en 2015, Emmanuel Macron. Un projet donc de ligne de train privée entre l’aéroport et Paris. Un chantier pharaonique qui coche toutes les cases de ce qu’on appelle « Les Grands Projets Inutiles et Dangereux ». Grand par l’ampleur des travaux envisagés, chiffrés à plus de 2 milliards d’euros (pour l’instant), et financés par un prêt d’1,7 milliards d’euros de l’État. Inutile, parce qu’une ligne qui fait exactement ce trajet existe déjà, le RER B, l’un des trains les plus fréquentés d’Europe avec près d’un million de passagers par jour. Et dangereux, car pour réaliser ce CDG Express, il faut assécher des zones humides et bétonner des terres agricoles.

Désastre social, économique et environnemental, le CDG Express a réussi l’exploit de bâtir un consensus autour de lui : Les Républicains, La France Insoumise, les Communistes, Anne Hidalgo, Valérie Pécresse, les compagnies aériennes, les associations d’usagers du RER, absolument personne ne veut de ce « train des riches », impossible à assumer politiquement. Mais ici comme ailleurs, l’État s’entête et passe en force : le 11 février, la ministre des Transports Elisabeth Borne a signé le contrat de concession qui lance les travaux.

Depuis, les habitants de Mitry-Mory, en Seine-et-Marne, là où commence le chantier du CDG Express, ont engagé la lutte : ils se retrouvent tous les matins à l’aube depuis 2 mois pour empêcher les pelleteuses de passer. Le 18 février, pour la première fois, après 3 semaines de bousculades matinales avec les CRS, ils avaient l’occasion d’interpeller directement un responsable du projet, le préfet de région, Michel Cadot, bien embêté pour défendre l’indéfendable...

La suite...

Arrêtez les pailles, adoptez la gourde : réduire sa consommation de plastique en dix étapes

Étape n°1 : dites non à la paille. Étape n°2 : adoptez la gourde ou la tasse isotherme. Étape n°3 : arrêtez les couverts jetables... Il est possible, avec des gestes simples, de limiter sa consommation de plastique, notamment d'emballages ménagers


Les plastiques, on en retrouve dans nos objets du quotidien. Ils composent une part importante de nos appareils électroniques. Ils contiennent nos produits alimentaires et d'hygiène. Et surtout, ils emballent, voire sur-emballent, tout ce que nous achetons.

mardi 26 mars 2019

Manifestants pour le climat, soyons cohérents, soyons radicaux

Un moment de basculement est en train de se produire pour le climat. Il appelle de la part de celles et ceux qui manifestent et ont pris conscience un engagement réel et durable. Qui ne sera pas toujours facile.


Le succès de la marche pour le climat samedi 16 mars à Paris et dans de nombreuses autres villes, les quelque 2 millions de signatures à l’appui de l’Affaire du siècle, le mouvement international des jeunes pour le climat, et pour tout dire, la vague qui s’est levée depuis septembre dernier pour déclarer l’état d’urgence climatique, constituent un mouvement de fond, un moment de basculement. La question écologique est clairement en train de passer un nouveau cap, de sortir des invocations floues et distantes pour s’incarner dans une forte revendication populaire. Et c’est un moment réconfortant, joyeux, stimulant, roboratif.

Mais pour que la vague soit vraiment puissante, qu’elle envahisse comme la marée la plage atone du conservatisme des politiques et des habitudes, les manifestantes et manifestants doivent être cohérents, et donc radicaux. Cohérents ? Si l’on affirme qu’il y a urgence climatique, qu’il n’y a plus que cinq, dix, quinze ans pour éviter un réchauffement planétaire d’1,5 °C par rapport à l’ère pré-industrielle, qu’il faut agir fortement à la mesure de la gravité du moment, on ne peut se contenter de retourner chez soi et de continuer comme avant. Il faut réfléchir davantage, s’engager plus loin, changer plus avant.

lundi 25 mars 2019

Le mythe de la technologie salvatrice

Les coûts écologiques de la technique (déchets, pollution) sont rendus invisibles par la délocalisation de la production industrielle. Ils devraient nous inciter à promouvoir une technologie sobre et résiliente.


À l’exception – notable – des climato-négationnistes et de quelques « écologistes » sceptiques, rares sont ceux qui se risquent à contester l’état peu affriolant de notre planète. Il faut en effet déployer des trésors d’ingéniosité pour occulter l’évidence. Très localement, la situation a pu s’améliorer – la pollution de l’air dans certaines villes européennes est moindre qu’à la fin du xixe siècle ou pendant le grand smog londonien de 1952. Mais sur les paramètres globaux, comment nier les forêts tropicales dévastées, le blanchiment des coraux, l’effondrement des populations d’animaux sauvages, l’accumulation de polluants sous toutes les latitudes, l’érosion ou la dégradation des terres arables, l’urbanisation galopante ? Sans faire le tour de la Terre, tout individu âgé de plus de 40 ans se souvient qu’il fallait nettoyer le pare-brise des voitures à la belle saison. Où sont donc passés les insectes ?

dimanche 24 mars 2019

LE CYCLE IDIOT DU CANCER

Bayer, BASF, Monsanto, Dupont, etc....Les plus grandes sociétés pétrochimiques sont aussi les plus grandes sociétés biochimiques et les plus grandes sociétés pharmaceutiques...Une aberration qui nourrit le « cycle idiot du cancer », dénonce la réalisatrice franco-hispano-canadienne Emmanuelle Schick-Garcia dans un documentaire -« The idiot cycle »- qui fait le tour du monde, hors des circuits habituels de distribution. Entretien avec une cinéaste engagée.


Novethic. Quel est le « cycle idiot » qui donne son titre à votre film ?

Emmanuelle Schick-Garcia. C'est un jeu de mot avec le « cycle de vie » et « le cycle de la vie » qui montre qu'il y a une sorte de régénération des mêmes problèmes provoqués par les mêmes gens, en l'occurrence les plus grandes compagnies pétrochimiques qui sont aussi les plus grandes compagnies de biotechnologies (OGM), qui rejettent des substances cancérigènes comme le benzène ou la dioxine, et les plus grandes compagnies pharmaceutiques, qui sont censées soigner les cancers. Ce n'est pas forcément un fait exprès mais elles ne font rien non plus pour arrêter un tel cycle car il est très bénéfique financièrement. Avant de commercialiser leurs produits, elles pourraient faire davantage de tests mais elles ne le font pas. Pas nécessairement par manque d'argent mais d'abord parce qu'elles sont dans une course contre la montre permanente pour sortir de nouveaux produits avant les autres. Et puis, les débouchés pharmaceutiques du cancer sont aussi pour ces firmes une raison de ne pas interrompre le cycle : ce sont les médicaments qui traitent le cancer qui sont les plus rentables actuellement. Chez Pfizer, ils en sont même à développer de tels produits pour les animaux ! Pour les contraindre à la prévention, je ne crois pas beaucoup aux effets des politiques RSE. Il est nécessaire d'avoir une pression règlementaire.

« LA LIBÉRALISATION DES TRANSPORTS ACCENTUE LE DÉSASTRE ENVIRONNEMENTAL »

Un an après le nouveau pacte ferroviaire qui actait la fin du statut de cheminots pour les nouveaux embauchés de la SNCF et la poursuite de la logique d’ouverture à la concurrence, le transport français poursuit sa libéralisation. Nous avons interrogé Laurent Kestel, docteur en science politique et auteur de « En marche forcée. Une chronique de la libéralisation des transports : SNCF, cars Macron et quelques autres » publié aux éditions Raisons d’agir. Entretien réalisé par Antoine Pyra.

Laurent Kestel

Le Vent Se Lève – Lors du Pacte ferroviaire du gouvernement Macron, comme lors des précédentes réformes ferroviaires, la question du statut des cheminots a été l’un des principaux angles d’attaque de la SNCF. D’une part, on reproche à ce statut d’être injuste et de favoriser de manière excessive les cheminots comparativement au reste de la population française, et d’autre part on accuse aussi ce statut d’être en grande partie responsable de l’endettement de la SNCF. La situation des cheminots est-elle si enviable que cela, et sont-ils responsables de l’endettement de la SNCF ?

Laurent Kestel – Cet angle d’attaque, on pouvait s’y attendre. Médias et politiques au pouvoir, de droite comme de gauche, ont depuis longtemps pointé les cheminots et leurs prétendus privilèges comme responsables du désormais célèbre « fardeau de la dette », ceci en vue de travailler l’opinion publique et de légitimer les réformes impulsées par l’Union européenne : fin du monopole public et ouverture à la concurrence. Sauf que dans les faits, ce poids supposé du statut de cheminot dans la dette, il n’en est rien. La dette – 47 milliards d’euros l’an dernier – relève avant tout de deux choses : le financement des infrastructures nouvelles, telles que les lignes à grande vitesse et la rénovation du réseau, dont le coût est d’autant plus élevé que l’État a sous-investi chroniquement sur l’entretien. Le statut n’est pas non plus à l’évidence un obstacle à la « performance économique » de la SNCF : ses substantiels bénéfices en 2017 – plus de 1,3 milliards d’euros – et le dividende record – 537 millions – qu’elle va verser en 2019 en attestent. L’argument politique est d’autant plus absurde qu’au cours de la dernière décennie, la dette a pratiquement augmenté de 20 milliards pendant que la direction de l’entreprise supprimait concomitamment près de 20 000 emplois.

Le dérèglement climatique est trop peu enseigné, de l’école à l’université

De plus en plus d’enseignants et de chercheurs critiquent la place insuffisante accordée au changement climatique dans les programmes.


En traversant, fin février, le parc naturel du Vercors, terrain privilégié pour observer la nature, Justine Renard a remarqué avec stupéfaction des « papillons citrons et des bourgeons qui commençaient à s’ouvrir ». Cette professeure de sciences de la vie et de la terre (SVT), qui enseigne au lycée international Europole de Grenoble, se dit « de plus en plus inquiète » des signes évidents du dérèglement climatique, mais aussi, et surtout, de son rôle et de sa responsabilité en tant qu’enseignante.

samedi 23 mars 2019

En semant des graines mellifères, agissez pour les insectes pollinisateurs.

Alors que les abeilles disparaissent à un rythme particulièrement inquétant, nous vous proposons d'agir concrètement en créant une "zone de BZZZ".


Les abeilles et insectes disparaissent, nous devons agir !

Les écosystèmes s'effondrent, il y a urgence : chaque année en France, ce sont près de 300 000 ruches qui disparaissent. plus de trois quarts des insectes volants ont disparu en à peine 30 ans !

En 2017 et 2018, nous avons été plus de 10 000 à créer une "Zone de BZZZ"
  • des espaces de protection pour les abeilles et insectes pollinisateurs
  • en semant des millions de graines mellifères.


Trier, manger bio, prendre son vélo… ce n’est pas comme ça qu’on sauvera la planète

La culpabilisation des individus occulte les véritables causes de la destruction de la planète: le capitalisme et les Etats-nations.
Alors que le gouvernement veut faire inscrire "l'environnement" dans la constitution, "l'Obs" republie le texte du philosophe Slavoj Zizek sur l'écologie.


En décembre 2016, des milliers de citadins chinois asphyxiés par le smog ont dû se réfugier à la campagne dans l’espoir d’y trouver une atmosphère plus respirable. Cette «airpocalypse» a affecté 500 millions de personnes. Dans les grandes agglomérations, la vie quotidienne a pris les apparences d’un film post-apocalyptique: les passants équipés de masques à gaz circulaient dans un sinistre brouillard qui recouvrait les rues comme une chape.

Ce contexte a clairement fait apparaître la séparation des classes: avant que le brouillard n’amène à fermer les aéroports, seuls ceux qui avaient les moyens de s’acheter un billet d’avion ont pu quitter les villes. Afin d’exonérer les autorités, les législateurs pékinois sont allés jusqu’à envisager de classer le smog au nombre des catastrophes météorologiques, comme s’il s’agissait d’un phénomène naturel, et non d’une conséquence de la pollution industrielle. Une nouvelle catégorie est ainsi venue s’ajouter à la longue liste des réfugiés fuyant les guerres, les sécheresses, les tsunamis, les tremblements de terre et les crises économiques: les réfugiés du smog.

Après la « Marche du siècle » pour le climat, beaucoup de contestataires veulent des actes

Quelque 350 000 personnes ont défilé, samedi, en France. Alors que le mouvement s’enracine, pour beaucoup, il n’est plus temps de débattre mais d’agir.

Manifestation pour le climat le 16 mars à Lyon. JEAN-PHILIPPE KSIAZEK / AFP 

Ils l’avaient surnommée la « Marche du siècle », elle fut historique. Samedi 16 mars, 350 000 personnes ont manifesté en France pour lutter contre le changement climatique, dont près de 100 000 à Paris selon les organisateurs – 36 000 selon la préfecture de police. Ces citoyens « plus chauds que le climat » ont une fois de plus sommé les dirigeants d’agir pour limiter le réchauffement. Un mouvement qui s’enracine et qui peut désormais se prévaloir d’une nouvelle force : la jeunesse, alors que la grève scolaire pour le climat a rassemblé 168 000 étudiants et lycéens dans le pays vendredi, et plus de 1 million dans le monde.

« On a besoin d’un changement radical de société. Huit Français sur dix demandent qu’on taxe beaucoup plus lourdement les entreprises les plus polluantes. On est de plus en plus nombreux à être prêts », assurait le réalisateur et écrivain Cyril Dion lors de la marche de samedi.

Lutter contre le changement climatique créerait 18 millions d’emplois

La réduction des émissions de gaz à effet de serre pourrait générer quatre fois plus d’emplois dans le monde qu’elle n’en détruirait.

La création de 2,5 millions de postes pour le renouvelable compenserait largement la destruction de 400 000 emplois dans le fossile. STEPHANE MAHE / REUTERS

Créer 18 millions d’emplois dans le monde, voilà ce que permettrait la lutte pour réduire les émissions de CO2 – afin de contenir le réchauffement climatique en dessous des 2 °C, tel que le préconise l’accord de Paris conclu le 12 décembre 2015.

Dans le rapport « Emploi et questions sociales dans le monde 2018 : une économie verte et créatrice d’emploi », rendu public lundi 14 mai 2018 au soir, l’Organisation internationale du travail (OIT) a réalisé une estimation des pertes et des créations d’emplois induites par cette évolution de l’économie, qu’elle juge inéluctable. Elle considère que celle-ci pourrait se solder par 24 millions de nouveaux postes tandis que 6 millions disparaîtraient; le solde induit par la généralisation de la transition verte serait donc de 18 millions d’ici à 2030.

La justice américaine reconnaît à nouveau le rôle du désherbant Roundup de Monsanto dans un cancer

Cette décision unanime ouvre la voie à une seconde phase du procès intenté par un résident californien et qui portera, à partir de mercredi, sur la responsabilité de Monsanto.

Le Roundup, objet de 11 200 actions en justice aux Etats-Unis, dans les rayons d’une grande surface américaine, le 24 février. HAVEN DALEY / AP

Ce n’est pas encore un jugement définitif mais déjà, pour Bayer, une fort mauvaise nouvelle. Au terme de plusieurs jours de délibérations, un jury fédéral américain a estimé, mardi 19 mars, que l’herbicide Roundup avait été un « facteur substantiel » dans le déclenchement du cancer d’Edwin Hardeman.

Ce septuagénaire californien attribue son lymphome non hodgkinien (LNH, une hémopathie maligne du système lymphatique) à l’utilisation régulière sur sa propriété et pendant près de trente ans du célèbre désherbant commercialisé par Monsanto, société que l’Allemand Bayer a acquise en 2018.

Climat : les géants de l’énergie ont dépensé un milliard de dollars en lobbying depuis la COP21

Malgré leur soutien affiché à la maîtrise du réchauffement climatique, de gros groupes pétroliers et gaziers veulent étendre leurs opérations en énergies fossiles.


Les cinq principaux groupes pétroliers et gaziers cotés en Bourse ont, depuis la COP21 fin 2015, dépensé un milliard de dollars en lobbying et relations publiques « contraires » aux conclusions de l’accord de Paris sur le climat, explique, vendredi 22 mars, le rapport d’une ONG britannique.

Climat : Les Vingt-Huit échouent à fixer de nouveaux engagements

La question du réchauffement climatique, au programme de la réunion des chefs d’Etat et de gouvernement de l’UE, a été seulement évoquée. Aucun accord n’a été trouvé.

Les Etats doivent dévoiler leur « contribution nationale » à l’objectif mondial de limitation du réchauffement à 2 °C par rapport à l’ère préindustrielle. PETER ANDREWS / REUTERS

Noyée entre le Brexit et la relation avec la Chine, la question climatique figurait, elle aussi, au menu de la réunion des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union européenne, jeudi 21 et vendredi 22 mars, à Bruxelles. Noyée, ou en tout cas très brièvement évoquée au moment des conclusions du sommet, faute d’un accord à annoncer.

Les dirigeants n’ont, en effet, pas trouvé de terrain d’entente pour rehausser leurs objectifs sur le climat, ainsi que cela était pourtant envisagé – et promis à des manifestants mobilisés, au cours des dernières semaines, en Europe et ailleurs dans le monde.

samedi 16 mars 2019

L’Assemblée décale de trois ans l’interdiction de la production de certains pesticides

L’amendement adopté décale ainsi à 2025 l’entrée en vigueur de l’interdiction et propose aussi des dérogations aux entreprises qui s’engagent via la signature d’une convention de transition. 


L’Assemblée a repoussé vendredi 15 mars de trois ans l’interdiction de la fabrication sur le sol français de pesticides vendus en dehors de l’Union européenne, à 2025, en ajoutant une dérogation pour certaines entreprises, ce qui a suscité des divergences jusque dans la majorité. La mesure a été votée dans le cadre de l’examen en nouvelle lecture du projet de loi Pacte sur les entreprises.

Quel régime alimentaire devons-nous adopter pour sauver le climat ?

Pendant une semaine, « Le Monde » s’interroge sur les manières de lutter contre le dérèglement climatique. Ce mardi : peut-on continuer à manger autant de viande ?

Les légumineuses, comme les lentilles, sont une importante source de fibres. RAINER ZENZ

Le citoyen engagé, qui marche pour le climat et observe chaque jour davantage la planète perdre le nord sous l’effet des dérèglements climatiques, le sait déjà : il doit dire adieu à son burger-frites hebdomadaire, s’il est traditionnellement confectionné avec de la viande, en particulier du bœuf, et pire encore si les pommes de terre ont été dorées avec de l’huile de palme. Mais voilà, par quoi remplacer ces mets avec lesquels il avait coutume de régaler son palais ?

vendredi 15 mars 2019

EuropaCity, grand projet inutile aux portes de Paris, vacille mais vit encore


Le tribunal administratif de Cergy-Pontoise a annulé, le mardi 12 mars, le plan local d’urbanisme (PLU) de la ville de Gonesse. Les terres retrouvent donc leur usage agricole, comme prévu par l’ancien plan d’urbanisme. La ville de Gonesse a annoncé sa volonté de faire appel du jugement.

Le glyphosate suspecté d’être un perturbateur endocrinien

Une étude, publiée le 12 mars par un consortium international de chercheurs, ajoute une nouvelle controverse sur ce produit déjà soupçonné d’être génotoxique ou cancérogène.


C’est une pièce supplémentaire au débat sur la dangerosité du glyphosate. Un consortium international de chercheurs conduits par l’Institut Ramazzini (Italie) a publié mardi 12 mars, dans la revue Environmental Health, les derniers résultats d’une étude pilote évaluant les effets du célèbre herbicide sur le rat. Les chercheurs y mettent en évidence des perturbations du développement et de l’équilibre hormonal des rongeurs exposés, depuis le stade fœtal jusqu’à l’âge adulte à une faible dose de la substance.

La pollution de l’air tue deux fois plus que ce qui était estimé

Selon une étude inédite, les particules fines seraient à l’origine de 800 000 morts prématurées par an en Europe et de près de 9 millions à l’échelle de la planète.


La pollution de l’air tue. Et le nombre de ses victimes a jusqu’ici été très largement sous-estimé, selon une étude publiée mardi 12 mars dans l’European Heart Journal. La revue médicale de la Société européenne de cardiologie conclut en effet que celle-ci serait à l’origine d’environ 800 000 morts prématurées en Europe chaque année. Un bilan sinistre, qui atteint près de 9 millions à l’échelle de la planète. Des chiffres deux fois supérieurs aux dernières estimations officielles.

Greta Thunberg : « Les gens dont dépend notre futur ne semblent pas prendre la question du climat au sérieux »

La grève scolaire de la jeune Suédoise a inspiré des dizaines de milliers de jeunes dans le monde, qui manifestent en ce 15 mars.


Comme chaque vendredi, elle arrive un peu après 8 heures devant le Parlement suédois. Pantalon molletonné rose, imperméable jaune poussin, ses cheveux blonds sagement tressés – comme sur les affiches accompagnées du slogan « Make the world Greta again », brandies désormais par les ados dans le monde entier. Le 8 mars, Journée internationale de lutte pour les droits des femmes, les lecteurs de deux journaux suédois ont élu « femme de l’année » cette adolescente de 16 ans, à l’origine du mouvement international de grève scolaire pour le climat du 15 mars, devenue l’icône d’une génération.

Urgence climatique : “Les Etats ne vont pas nous sauver, ils vont nous tuer”

Sa vidéo “On s’est planté”, publiée début mars, ébranle la communauté militante. A la veille d’une nouvelle marche citoyenne pour le climat, le vidéaste Vincent Verzat nous confie ses doutes et ses espoirs sur l’avenir de la mobilisation écologique en France.


Au diable la permission des adultes. Il y a d’ailleurs bien longtemps qu’elle s’en passe ! La jeunesse le proclame : le printemps 2019 sera « climatique et social ». En France, et un peu partout dans le monde, ils sont des milliers à faire l’école buissonnière tous les vendredis pour dénoncer l’inertie du gouvernement en matière d’écologie, dans le cadre des « Fridays for future ». Ils seront sans doute encore plus nombreux à rejoindre aujourd’hui, 15 mars, la première grève scolaire mondiale pour le climat, en réponse à l’appel de la militante suédoise Greta Thunberg.

mercredi 13 mars 2019


Encore une édition du salon de l'agriculture où était présent Bio Consom'acteurs pour sensibiliser et informer les enfants et leurs parents pendant 10 jours grâce à notre outil pédagogique Ludobio. Le stand n'a pas désempli et a permis de confirmer que les enfants sont des ambassadeurs de changement de consommation auprès de leur famille.

Pêche électrique, le symbole d'une Europe en décomposition

Dans cette tribune publiée dans VoxEurop, BLOOM dénonce l'influence des lobbies sur les décisions des institutions européennes, comme dans le cas symbolique de la pêche électrique, qui alimente malheureusement la défiance des citoyens envers l'Union.


« Voilà le vrai visage de l'Europe : une Commission devenue une véritable mangeoire à lobbies et totalement étanche aux scandales à répétition. Des négociations opaques entre institutions pour défaire les votes éclairés du Parlement. Des États membres prêts à sacrifier leurs propres pêcheurs artisans — 80 % des unités de pêche européennes — sur l'autel du profit d'une poignée d'industriels étrangers. »

mardi 12 mars 2019

Éco-responsabilité dans la construction



Dans le cadre du concours Solar Decathlon Europe 2019, venez découvrir les coulisses du projet dévoilées en introduction par l’équipe Habiter2030 avec des images inédites du prototype en cours de fabrication. Venez nombreux et curieux, on vous dit tout !

Climat : « Nous ne pouvons plus attendre pour changer notre façon de consommer »

Dans un entretien au « Monde », Florence Clément, de l’Ademe, rappelle la « responsabilité collective » dans l’action pour le climat.

A Lyon, le 13 octobre 2018, lors de la deuxième marche pour le climat de l’année. Benjamin LARDERET/SAIF IMAGES

Coordinatrice de l’information du grand public à l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe), Florence Clément souligne les impacts de « la société de l’ultra-renouvellement » des objets et promeut l’économie circulaire pour les réduire

Les Etats semblent impuissants à réduire les émissions de gaz à effet de serre qui, loin de baisser, progressent au niveau mondial. Est-ce à dire que ce n’est pas au niveau des Etats qu’il faut agir, mais à l’échelon des citoyens ?

Florence Clément : Les Etats ont pris des engagements pour le climat, mais les mesures concrètes doivent être mises en place sur le terrain, dans la réalité de la vie. Quand on dit que les Etats n’arrivent pas à réduire leurs émissions, c’est en fait l’ensemble de la société, c’est-à-dire nous tous, qui n’y parvenons pas.

Mauvaise nouvelle pour le climat : la France commence à importer du gaz de schiste

L’affaire avait fait grand bruit il y a trois ans : la France, qui a interdit l’exploitation du gaz de schiste sur son propre territoire, allait-elle importer du gaz de schiste en provenance des États-Unis ? Cette source d’énergie très controversée, en raison des impacts environnementaux de la fracturation hydraulique, allait-elle quand même alimenter les chaudières et plaques de cuisson françaises ? La réponse est oui.


Les importations de gaz de schiste américain ont effectivement commencé à l’automne 2018, selon les données rendues publiques par l’agence état-sunienne d’information sur l’énergie. Et cela ne fait que commencer. Le navire méthanier Provalys, revendu l’année dernière par Engie à Total, devait accoster cette semaine au port de Montoir, à proximité de Saint-Nazaire, en provenance du terminal d’exportation de gaz de Sabine Pass. Celui-ci, situé à la frontière entre la Louisiane et le Texas, appartient à la firme américaine Cheniere. Le Provalys semble avoir changé de cap depuis la première publication de cet article (voir précisions ci-dessous).

dimanche 10 mars 2019

En Suède, plus on réparera, moins on paiera d’impôts !

Près de 190 millions de couronnes suédoises (environ 20 millions d’euros) seront consacrés au projet de réduction d’impôts, et 270 millions de couronnes seront déboursés pour la baisse de la TVA (près de 28 millions d’euros).


Le gâchis à grande échelle est démocratisé tandis que l’urgence environnementale ne cesse d’enflammer la polémique. Dissonante et trébuchante, la société devient schizophrène. Nous avançons à contre-courant de notre époque, pourtant si propice à une profonde remise en question. Nous achetons trop, nous consommons trop, et par conséquent, nous polluons beaucoup trop !

Quand un objet cesse de fonctionner, nous avons tendance à le remplacer, vite fait bien fait, par un nouveau modèle, flambant neuf. Cependant, les conséquences pour l’environnement sont désastreuses lorsqu’on sait que l’Amérique jette environ 130 000 ordinateurs et plus de 350 000 téléphones portables par jour.

Actuellement, le temps c’est de l’argent, et les industriels l’ont bien compris ! Nous assistons alors à l’avènement de la consommation par fainéantise : « Facilitez-vous donc la vie en achetant un nouvel aspirateur au lieu de vous embêter à le réparer ! »

Grenoble se prépare à une transition écologique et sociale sans précédent

« A Grenoble, nous travaillons sur la façon de garantir des sécurités à nos habitant-e-s. Le logement, la mobilité et l’alimentation sont à la fois les trois dépenses contraintes majeures des ménages, et les trois enjeux majeurs de la transition écologique et sociale.
La Biennale des Villes en transition sert à diffuser et populariser ce qui se fait, en montrant que la transition peut être joyeuse et fédératrice. Nous pouvons prendre plaisir à agir ensemble, plutôt qu’être angoissé face à l’ampleur des changements qu’il y a à faire. » Eric Piolle, Maire de Grenoble.


Pour la deuxième édition, Grenoble accueille la Biennale des Villes en transition. Pendant une semaine, société civile, acteurs locaux, chercheurs et élu-e-s de nombreux pays vont se retrouver pour échanger autour des questions sociales et environnementales d’un enjeu central : assurer la résilience des territoires face aux défis climatiques et énergétiques du XXIème siècle.

Construire une nouvelle société dans la convivialité

Au cœur des Alpes, la Ville de Grenoble ressent le dérèglement climatique plus fort et plus vite. Cet été, des pans de montagnes se sont littéralement effondrés à cause de la fonte du permafrost. On les croyait immuables, voir ces géants minéraux s’écrouler ébranle l’imaginaire collectif des habitant-e-s en leur montrant les conséquences impressionnantes du dérèglement climatique. Avec sa situation géographique dans une « cuvette », la pollution de l’air est un défi quotidien pour la métropole qui met à jour son Plan Climat en 2019, en concertation avec les citoyen-ne-s.

Samedi 16 mars, plus de 130 marches pour le climat sont organisées en France. Des dizaines de milliers de personnes y prendront part. Et vous ?


Alors que la France est en passe de rater son rendez-vous avec l'Histoire en augmentant l'an passé ses émissions de gaz à effet de serre de 3,2%, l'heure est venue de nous rappeler au bon souvenir du Président de la République.

Samedi 16 mars prochain aura lieu la "marche du siècle", manifestation qui devrait rassembler plusieurs dizaines de milliers de citoyens. Plus de 130 rassemblements sont d'ores et déjà prévus et nous espérons que ce temps fort de la mobilisation changera la donne en montrant aux responsables politiques que les mots seuls sont insuffisants pour lutter contre le dérèglement climatique.

Malgré les engagements internationaux de la France, malgré les alertes répétées des scientifiques, malgré la détermination des citoyens, les projets inutiles et climaticides sont très loin d'avoir été remisés dans les cartons.

L'heure est donc à la mobilisation pour le climat. Samedi 16 mars, nous avons rendez-vous avec l'Histoire ! Et nous serons des dizaines de milliers à participer à la marche du siècle pour le climat. 

Pour trouver une marche pour le climat près de chez vous, cliquez sur 

Pour commander gratuitement des affiches "Ensemble pour le climat", cliquez sur :

samedi 9 mars 2019

La France face au fardeau des déchets nucléaires

Dans l’Aube, deux centres de stockage accueillent 90 % des résidus radioactifs produits chaque année dans l’Hexagone. L’un approche de la saturation, et pour certains déchets il n’existe pas encore de solution.


Un glacis de givre recouvre la campagne, comme un grand linceul. Au milieu d’une forêt épaisse, une esplanade dénudée, clôturée de grilles. Ici, au centre de stockage de l’Aube de l’Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra), sur la petite commune de Soulaines-Dhuys, sont ensevelis les résidus de faible et moyenne activité issus de l’exploitation des installations nucléaires françaises. Ils sont appelés « à vie courte » dans le jargon de la filière, mais resteront tout de même radioactifs pendant plusieurs siècles.

Dans cette enclave au strict ordonnancement, où toutes les opérations obéissent à des procédures bien rodées, les polémiques entourant les déchets radioactifs, objet du premier grand débat national qui leur sera consacré entre avril et septembre, semblent d’un autre monde.

Ici, ainsi que sur le site voisin de Morvilliers, sont pourtant stockés 90 % des déchets radioactifs produits chaque année dans l’Hexagone. Chaque jour, six camions déchargent leur lot de matériel contaminé – outils, combinaisons, gants, chaussures… – provenant des réacteurs d’EDF, des centres de recherche du Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA) et des usines d’Orano (ex-Areva).

mercredi 6 mars 2019

Berger et Hulot s'engagent pour un «pacte social et écologique»

Plusieurs organisations, emmenées par le secrétaire général de la CFDT et l'ancien ministre de la Transition écologique avancent 66 propositions pour faire converger défense de l'environnement et progrès social. Au menu, la revalorisation des minima sociaux, le retour d'une forme d'ISF, et la priorité donnée à la transition écologique.


Faire front, pour exister. Et «porter ensemble la convergence de l’écologie et du social». Six mois après son départ du gouvernement, Nicolas Hulot retrouve de la voix. Avec le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, l’ancien ministre de la Transition écologique et solidaire lance avec sa Fondation et au total dix-neuf organisations syndicales et associatives (1) un nouveau «pacte social et écologique». Objectif : défendre collectivement, notamment dans le cadre du grand débat national, 66 propositions pour «donner à chacun le pouvoir de vivre», ont annoncé les deux hommes dans le Monde. Une expression initialement formulée par Laurent Berger, qui début janvier demandait déjà un Grenelle sur le sujet. Sans que sa proposition ne reçoive alors vraiment d’écho de la part de l’exécutif. Pas surprenant, selon les syndicats et associations signataires de ce texte, puisque «la société civile peine à se faire entendre par le gouvernement depuis le début du quinquennat». D’où leur «engage[ment]» à porter, désormais, ensemble, un «pacte social et écologique».

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Faisons du samedi 16 mars une mobilisation historique !

Face à l’insuffisance de réponse du Gouvernement, l’Affaire du Siècle doit se jouer autant au tribunal que dans la rue, pour appeler les dirigeant-es à prendre leurs responsabilités et à nous protéger des changements climatiques. Ensemble, portons et remportons ce qui est déjà, partout dans le monde, et aujourd’hui en France, l’Affaire du Siècle !


La température monte ? La mobilisation aussi ! Associations et citoyen-nes préparent ce qui est d’ores et déjà appelé “La Marche du Siècle”. Partout en France et dans le monde, de multiples manifestations sont prévues : elles sont régulièrement annoncées sur cette page, et nous vous en communiquerons les détails dès que possible. A Paris, nous nous rassemblerons, ensemble, dans un grand cortège pour la justice climatique et sociale, pour une mobilisation festive, familiale, non-violente, et dont l’ampleur pourrait changer la donne !

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dimanche 3 mars 2019

Lettre d'information du Parc naturel - N° 66 #Mars 2019


Lire la lettre ici...

Face à la crise climatique, il est grand temps de faire confiance aux modèles agro-écologiques

Le collectif « Pour une autre PAC » est constitué d’organisations paysannes, environnementales, solidaires et soucieuses du bien-être animal, et s’appuie sur l’expertise d’un collège de chercheurs et de scientifique.


Face à la crise environnementale et climatique, tout notre système agricole et alimentaire doit évoluer. Conscientes de l’urgence, plus de trente-cinq organisations se sont regroupées pour construire une autre Politique Agricole Commune. Elles souhaitent promouvoir l’agroécologie paysanne et l’accompagner dans son développement.