A-t'on voulu rejouer une nouvelle adaptation de Don Camillo, version « le Nord » ! Ou est-ce là le symbole de puissance d’une gente masculine consommatrice de “Pilule bleue”, afin d’exhiber, comme tous ces Etats sur-vitaminés prêts à sortir leurs plus gros canons pour impressionner leurs voisins qui développeraient des modes de pensées différents !
Enfin, ce beffroi ! Protégé par sa casquette qui semble à l’heure du sida vous inviter à sortir couverts...
Si on imaginait plutôt un grand périscope qui passe son temps à observer les Douchynois et leur environnement et qui se pose des questions d’existentialité :
Qui suis-je ?
Que fais-je là ?
Où vais-je ?
Où vais-je ?
Le BEFFROI :
”Aujourd’hui, mon plus gros souci est ma santé et mon avenir. Combien de temps encore pourrais-je demeurer là à vous observer ? En effet, depuis que l’on m’a installé là au coin de cette rue bien des vicissitudes me sont arrivées : par un jour de grand vent, j’ai perdu ma casquette, qui s’est retrouvée à mes pieds sur la route, heureusement sans gravité pour mes amis les piétons. Ensuite, ce sont mes fenêtres qui, l’une après l’autre, ont explosé ou ont posé quelques problèmes d’ouverture et qui à chaque fois ont nécessité des interventions auprès de moi afin de me rendre fréquentable.
Alors que tout semblait aller mieux voilà que des problèmes de santé internes me rongent, comme pour vous, les humains, et qui après de longues années vous attaquent ; cancer que l’on dit !!
Pour moi, c’est plutôt de dilatation que je meurs : je commence à me lézarder de l’intérieur, un peu partout...
Ayant à peine atteint l’âge de mes 10 ans, l’âge fatidique où mes créateurs (société multinationale) vont m’abandonner (garantie décennale que disent les humains), que vais-je devenir ?
Heureusement que vous êtes là, vous qui fourmillez à mes pieds. Il est bon de penser que vous continuerez de prendre soin de ma santé, de savoir que grâce à vos dons de charité (vos impôts), vous pallierez à la défaillance des grands bâtisseurs de ce monde en maintenant gonflés les budgets de fonctionnement, ‘comme ils disent’.
Vous voyez comme il est dur de vieillir et cela me rappelle une conversation récente avec mon copain voisin, ’le cinéma’ qui, lui, se plaignait de l’état interne de sa vieille peau noire toute sale et déjà toute ridée !
Devrais-je crier haut et fort sur la place publique les noms de ceux qui m’ont créé ainsi que ceux qui ont eu l’idée de me faire exister afin qu’ils reviennent à mon chevet pour parfaire leurs ouvrages (beffroi comme cinéma) et me permettre de vivre plus longtemps pour que je continue tel le périscope à vous observer, même si, de mon regard, je vois l’horizon s’obscurcir particulièrement à l’est ou la verdure bientôt disparaîtra au profit ‘du toujours plus de béton’.
Gens qui me côtoyez, réfléchissez à ce billet d’humour (grave), sur les états d’âmes d’un BEFFROI et de ces copains bâtiments (neufs) publics.”
Gens qui me côtoyez, réfléchissez à ce billet d’humour (grave), sur les états d’âmes d’un BEFFROI et de ces copains bâtiments (neufs) publics.”
Que sont les ELUS face aux bâtisseurs financiers ?