La loi sur l’eau de 2006 vise à retrouver un « bon état » écologique des masses d’eau douce. Mais discrètement, pour complaire à la FNSEA, le gouvernement a entrepris de soustraire une partie des cours d’eau à l’application de la loi. Premier volet de la grande enquête de Reporterre.
L'A3D est une association de type loi 1901, créée en 2008 par des citoyens de Douchy-les-mines soucieux de mettre en place un espace de réflexion, de partage, de formation et d’information autour des enjeux du développement durable ( DD) de la commune et plus largement du bassin de vie du Denaisis.
lundi 27 février 2017
jeudi 23 février 2017
Au travail, précaires mais plus seuls
Soumis aux aléas des commandes et privés de protection sociale, les travailleurs indépendants vivent une double peine. Une fatalité ? Non, répondent les Belges de SMart, une coopérative solidaire qui se développe partout en Europe.
Vous les avez sûrement croisés dans les rues de Paris, Lyon ou Marseille, jaillissant sur leur vélo, harnachés d'un drôle de sac à dos en forme de cube. Ils sont blacks, blancs, beurs, jeunes — et moins jeunes — et avalent le bitume pour livrer des repas commandés via des applis numériques. Ils pédalent en rose fuchsia (Foodora), vert menthe (Deliveroo) ou vert mousse (UberEATS). Très souvent à leurs risques et périls. Deux mille cinq cents d'entre eux, couleur turquoise, l'ont appris à leurs dépens quand Take Eat Easy a fait faillite au creux de l'été dernier : leurs courses n'ont jamais été réglées. La chute de cette start-up belge a brutalement mis au jour les mirages et les dégâts de l'économie collaborative et de l'« ubérisation », à commencer par l'extrême fragilité du travailleur auto-entrepreneur, en théorie indépendant, en réalité soumis aux donneurs d'ordres, isolé et dépourvu de véritable protection sociale...
Un vent de fronde souffle pourtant depuis quelques mois à travers l'Europe contre ces plates-formes numériques qui chamboulent les protections sociales. Au Royaume-Uni, les cyclistes de Deliveroo se sont mis en grève et Uber a perdu un procès symbole l'obligeant à considérer ses trente mille chauffeurs « indépendants » comme des salariés. En Allemagne, IG Metall, le puissant syndicat de la métallurgie, a lancé FairCrowdWork.org, une plate-forme permettant aux travailleurs du numérique de... noter les plates-formes. En France aussi, alors qu'un médiateur a récemment proposé des mesures pour sortir de la crise qui agite le monde des chauffeurs ubérisés, les indépendants tentent tant bien que mal d'inventer de nouveaux modes d'action, de négociation, de luttes.
Et l'une des solutions pourrait bien venir... des artistes et de Belgique. Car, au pays de la maison mère de Take Eat Easy, les livreurs turquoise ont vu, eux, leurs dernières courses réglées. Pourquoi ? Parce qu'ils étaient non pas auto-entrepreneurs mais « smartiens » ! Smartiens, autrement dit membres de SMart, Société mutuelle pour artistes, la plus importante organisation coopérative de travailleurs en Europe et, selon son directeur, le Français Sandrino Graceffa, « une solution, alternative et solidaire, aux défis des transformations du travail ».
C'est, sourit ce quinquagénaire qui a une longue expérience dans l'économie sociale, une « troisième voie » entre les modèles qui s'affrontent aujourd'hui, souvent de façon caricaturale. « D'un côté, une hyperflexibilité qui implique une atomisation complète du travail, où chaque individu devient sa propre unité de production, retranché dans la bulle de sa micro-entreprise et assume individuellement tous les risques. Et de l'autre, un modèle très protégé, construit sur le salariat et le travail à durée indéterminée. » Entre ces extrêmes, assure Sandrino Graceffa, il y a de la place pour un modèle qui prenne en compte les besoins de flexibilité de l'économie et les aspirations à l'autonomie des individus, sans pour autant nuire aux intérêts de ces derniers. Mieux encore, en les protégeant !
Née il y a bientôt vingt ans en Belgique, SMart a été lancée pour venir en aide aux artistes, confrontés aux difficultés de gestion de leur statut et de leur activité. « A l'époque, raconte Sandrino Graceffa, les fondateurs de l'association souhaitaient décharger leurs membres d'une gestion administrative souvent complexe et chronophage. Ils ont peu à peu inventé une entreprise collective fondée sur la solidarité et le mutualisme, sans but lucratif, qui permet de bénéficier de tous les avantages du salariat sans la subordination inutile, les horaires imposés, et de démocratiser l'accès à une activité économique autonome, en neutralisant les effets pervers des risques inhérents à l'entrepreneuriat. »
En adhérant à SMart, le travailleur conserve son autonomie et son indépendance mais accède à toute une série de services mutualisés (couverture santé, comptabilité, devis, gestion de la paye, assistance juridique, assurances pour le matériel...). « Des services qui, mis bout à bout, sont souvent impossibles à financer pour un free-lance », explique Jean-Baptiste Sachsé, un vidéaste basé à Paris, où la coopérative se développe depuis 2011. Il a découvert SMart l'an dernier, par le bouche-à-oreille, et y trouve ce qu'il a toujours cherché : « Sans avoir besoin de créer de structure, je travaille dans un cadre légal, sécurisé et collectif ; je peux me concentrer sur le cœur créatif de mon activité et la relation avec nos clients. »
Un fonds de garantie en cas d'impayé
Jean-Baptiste profite d'une autre innovation précieuse : un fonds de garantie, alimenté par un prélèvement effectué sur chaque contrat passé via SMart et qui permet de payer les membres dans des délais très brefs (sept jours), quoi qu'il arrive. Précieux quand on est un prestataire payé à trente ou quarante-cinq jours et obligé de jongler avec sa trésorerie. « Un free-lance n'est jamais à l'abri d'un client qui ne paye pas... »
Une garantie dont ont bénéficié les cyclistes belges de Take Eat Easy. En Belgique, SMart est devenue une référence, bien au-delà des artistes, avec plus de 85 000 membres (un Bruxellois sur quatre a utilisé, un jour ou l'autre, la coopérative) et « une large palette de profils, détaille Sandrino Graceffa, de l'intérimaire à l'entrepreneur, via le consultant, l'intermittent, le free-lance, le salarié qui développe une activité complémentaire... »
SMart s'y est développée sur plusieurs sites, propose des lieux de coworking (notamment 20 000 mètres carrés d'ateliers pour les artistes) et s'est ouverte à d'autres métiers que ceux des arts : journalistes, formateurs, interprètes, guides de musées, webdesigners, etc. Une croissance fulgurante qui raconte, en creux, l'évolution des modes de travail, l'aspiration à plus d'autonomie, mais aussi l'ampleur des difficultés rencontrées par ces nouveaux travailleurs rémunérés au projet.
« Il y a vingt ans, le travail indépendant était atypique, résume Graceffa, mais aujourd'hui, qu'on le regrette ou pas, il devient prépondérant dans l'évolution de l'emploi. Tout l'enjeu, précisément, est d'accompagner au mieux ces mutations, et non pas de suivre la même et unique dérive de précarisation que proposent les mini-emplois en Allemagne, le contrat zéro heure au Royaume-Uni ou l'auto-entrepreneuriat en France. »
Les artistes, poissons-pilotes des mutations du travail ? C'est le credo d'Emily Lecourtois, chargée du développement de SMart en France. « Le travail au projet a toujours été la norme du travail des artistes. Leur vie professionnelle se caractérise par la discontinuité de leur parcours, la multiplicité de leurs clients, des métiers et des activités, tantôt alimentaires, tantôt désintéressés (voire les deux), et la plupart connaissent une grande précarité, qui est aussi celle de nombreux free-lances. Quand on sait répondre aux problématiques des artistes, cela fonctionne aussi pour d'autres, en butte aux mêmes difficultés, qu'ils œuvrent dans les secteurs créatifs ou pas. »
Une présence dans quatorze villes
En Belgique et ailleurs en Europe, puisque SMart a récemment essaimé dans huit autres pays, avec le même succès. En France, comme en Espagne ou en Italie, la mutuelle connaît même une croissance express — des adhésions en hausse de 40 % en 2016 et une présence dans quatorze villes. Et ces jours-ci, les smartiens font leur nid à quelques rues du Père-Lachaise, à Paris, dans de tout nouveaux bureaux — une ancienne école de langues, trouvée via Plateau urbain, une association spécialisée dans « l'urbanisme temporaire », qui valorise les immeubles vides avant qu'ils trouvent preneur sur le marché ou qu'ils soient détruits.
Le vidéaste Jean-Baptiste Sachsé et une quinzaine de collectifs — graphistes, éditeurs de BD, urbanistes, paysagistes, acteurs culturels... — ont été sélectionnés par SMart et Scintillo, une holding d'ingénierie culturelle, pour expérimenter une autre manière de travailler ensemble, « une économie qui soit réellement collaborative ». Créer des synergies, une fois encore ! Nous n'y avons pas rencontré de cyclistes livreurs. Mais certains se sont récemment rapprochés de SMart et d'autres coopératives « sœurs » comme Oxalis et Coopaname. Décidément, les coopératives, ce « vieux » modèle né au xixe siècle, n'ont visiblement pas dit leur dernier mot. Et, qui sait, loin de se laisser ubériser, ce sont les smartiens et autres « coopanamiens » qui pourraient bien finir par « smartiser » Uber.
REPÈRES
60 % des Français de 18 à 29 ans aimeraient devenir entrepreneurs (en 2016, sondage Opinion Way).
26 % des 18-29 ans ne font pas du CDI une priorité (Opinion Way).
Il y aurait en France 4,8 millions de « slasheurs » (qui cumulent plusieurs activités).
Les coopératives d'activité et d'emploi, reconnues par la loi depuis 2014, abritent 7 000 « entrepreneurs coopératifs », dont un quart ont moins de 35 ans.
A lire
Refaire le monde... du travail. Une alternative à l'ubérisation de l'économie, de Sandrino Graceffa, éd. Repas, 112 p., 10 €.
Moi, petite entreprise. Les auto-entrepreneurs, de l'utopie à la réalité, de Sarah Abdelnour, éd. PUF, 308 p., 19 €.
Revue française de socio-économie, no 17, « L'emploi à l'épreuve de ses marges », éd. La Découverte, 25 €.
Télérama Weronika Zarachowicz Publié le 22/02/2017.
mardi 21 février 2017
Une aide de 200€ pour tout acheteur de vélo à assistance électrique
L’État accorde désormais une subvention de 200€ pour l’achat d’un vélo à assistance électrique. Le décret instituant cette mesure, attendu depuis quelques semaines, a été publié ce samedi 18 février au Journal officiel. Tous les acheteurs pourront en bénéficier, sur présentation de leur facture, pour les achats réalisés à partir du 19 février et jusqu’au 31 janvier 2018. L’aide sera versée une fois à chaque acheteur, et non pour chaque achat. Les modalités concrètes du dispositif doivent encore être précisées. Un site Internet sera créé, affirme Le Parisien.
samedi 18 février 2017
jeudi 16 février 2017
Balade thermique à Douchy
L'A3D avait demandé l'organisation d'une telle balade lors d'un entretien en Mairie de Douchy-les-mines avec M Eric Dulieu, Adjoint aux Travaux, au Patrimoine communal et à l'Environnement en décembre dernier.
dimanche 12 février 2017
Neige artificielle, tout voiture, abandon du bio... Comment la droite prend sa revanche sur l’écologie
Des canons à neige contre la crise climatique ? Depuis un an, une majorité de régions françaises sont gérées par des élus Les Républicains. Quelles conséquences en matière d’écologie ? Des fédérations de chasse largement subventionnées au détriment des associations de protection de l’environnement, la route privilégiée par rapport au rail, l’agriculture paysanne et biologique sabrée, des millions d’euros pour acheter des canons à neige... Basta ! s’est penché sur les nouvelles orientations budgétaires de ces régions, laboratoires de la droite française.
jeudi 9 février 2017
Ecotaxe : après le gâchis, allons de l’avant
En cet hiver d’incessants pics de pollution de l’air, le rapport de la Cour des comptes sur l’immense « gâchis » de l’abandon de l’écotaxe signe le fiasco environnemental du quinquennat de François Hollande. Imaginé en 2008 lors du Grenelle de l’environnement, ce péage pour poids lourds mettait en œuvre le principe du pollueur-payeur, et visait à reporter du fret routier vers les transports ferroviaires et fluviaux. Fondée sur un partenariat public-privé, l’écotaxe n’était peut-être pas le dispositif idéal, mais sept pays européens l’ont mis en place avec succès, et le gouvernement français, rappelle le Réseau action climat, « n’a fourni aucune solution de remplacement ». On se félicitera donc que dans cette campagne électorale souffle un vent nouveau. Deux ex-membres de gouvernements socialistes – Hamon et Mélenchon – rivalisent de propositions environnementales, et un troisième – Macron –, ex-promoteur des autocars, semble verdir son programme. A droite, en revanche, le Grenelle est aujourd’hui un mirage. Un seul mot d’ordre : vroum, vroum.
Vincent Remy Télérama
mercredi 8 février 2017
Le marchand de sable ne passera plus
On croyait pouvoir sauter de joie dans les dunes du Trégor. L’extraction du sable en baie de Lannion, c’est fini, a déclaré dimanche Ségolène Royal sur France 3. Rappelons l’affaire : l’élevage intensif breton, désastre sanitaire et environnemental, acidifie les sols, saturés de lisiers. Pourquoi ne pas compenser ce mal par un autre mal en épandant des sables calcaires prélevés dans la mer, et si possible entre deux zones Natura 2000, à proximité de la première réserve ornithologique de France ? Depuis six ans, le Peuple des dunes en Trégor – pêcheurs, riverains, élus de tous bords, associations environnementales, professionnels du tourisme... – se bat contre ce projet absurde. Certes, l’extraction est arrêtée depuis septembre 2016 et ne peut reprendre sans renouvellement de l’arrêté préfectoral, valable jusqu’en décembre dernier. « Il n’y aura pas de nouvel arrêté », a simplement dit Ségolène Royal, depuis toujours opposée au projet. Mais le décret autorisant l’extraction, signé en 2015 par le ministre de l’Economie Emmanuel Macron, reste toujours en vigueur, et le Conseil d’Etat a validé la procédure. Alors en mai 2017 et après, le combat continue, camarades des dunes...
Vincent Remy Télérama
lundi 6 février 2017
Alimentation : les supermarchés boudés par les Français
Les nouveaux acteurs de la distribution
Outre des changements dans les réflexes alimentaires des Français, il faut également noter que cette diminution des ventes concerne en particulier les structures de supermarchés, ou grandes surfaces. Une diminution qui témoigne certes d’une diminution des volumes d’achats dans ces structures, mais ne signifie par forcément un repli de la consommation. Ces dernières années ont en effet vu l’apparition de nouveaux acteurs dans la distribution, qui viennent concurrencer des distributeurs déconnectés de la production, parfois considérés comme responsables de la disparition de commerces de proximité qui firent la vie des quartiers.
Ainsi, les AMAP (associations pour le maintien d’une agriculture paysanne), qui militent pour un retour à une production locale et prônent la juste rétribution des paysans, mais aussi les marchés ou encore les magasins spécialisés, participent en partie à la désertion des grandes surfaces. On trouve également ces épiceries sans-emballage ainsi que les coopératives locales qui se multiplient aux quatre coins de l’Europe. Enfin, le développement fulgurant du e-commerce, également, rend de moins en moins attirante l’idée de se rendre en hypermarché où l’offre semble particulièrement lissée selon un même mode de vie. Les mois à venir nous diront si la tendance se confirme.
dimanche 5 février 2017
Vous propose :
Casse-croûte du vendredi 10 février 2017
Parc des îles et Aquaterra - Communauté d’Agglomération Hénin-Carvin – Henin-Beaumont
Par Aude DEPIENNE, animatrice environnement, Gaétan GREMBER, animateur environnement et Eric DRUOT, conseiller info énergie.
LE PARC DES ILES :
Il s’agit d’un espace de nature et d’activités de plein air aménagé sur le territoire des communes de Drocourt, Hénin-Beaumont et Rouvroy. L’objectif est d’offrir un espace de promenade et d’activités de plein-air ou sportives tous-publics, de découverte de la nature et de reconquête par la biodiversité sur l’ancien site de la cokerie de DROCOURT soit 44 hectares.
AQUATERRA :
AQUATERRA est un lieu pédagogique dédié à l’environnement, qui marque l’entrée du PARC DES ILES.
Pour en savoir plus :
Horaires : 12h15-14h00
Lieux : Aquaterra 1573, boulevard des frères LETERME à Hénin-Beaumont Tél : 03 21 79 74 94
PAF : 6 euros (pour les sandwichs) inscriptions auprès de beatrice.auxent@nordnet.fr avant le 10 février à 8h00.
Covoiturage : merci de donner vos disponibilités pour co-voiturer et vos demandes de co-voiturage avant mercredi 8 février 12h00 auprès de beatrice.auxent@nordnet.fr
HÉLESMES Retoqué l’an dernier, le projet de terril de déchets est de retour
Une consultation publique est ouverte en mairie d’Hélesmes en ce moment et jusqu’au 13 février sur le projet de la société Ramery qui veut recréer le terril du hameau Lambrecht, à Hélesmes, en y stockant des déchets inertes. On vous refait le film du dossier.
1. Un nouveau terril pour le Denaisis
Le projet est peu banal. Comme nous vous le présentions il y a plus d’un an, l’idée de la société Ramery TP est d’utiliser un ancien site minier situé hameau Lambrecht, entre le centre d’Hélesmes et la Bellevue à Denain. Le puits de mine fermé, le terril avait fait l’objet d’une exploitation. Résultat : il n’en reste aujourd’hui qu’un embryon. L’idée de l’entreprise est d’y déposer là les gravats issus de ses chantiers (rien de toxique, nous promet-on, juste de la terre, du béton, du verre, de la brique, etc). Au bout de dix années d’accumulation, l’ancien terril devrait avoir… réapparu, passant d’une altitude de 42 (aujourd’hui) à 82 mètres au-dessus du niveau de la mer.
2. Retoqué par la préfecture
Le dossier a cependant fait tiquer les services de l’État. Ce qui bloquait ? Dans les documents d’urbanisme de la commune, le site est en zone réservée aux installations de loisirs. Autant dire peu à voir avec le stockage de déchets. Ramery avait bien essayé d’argumenter en expliquant qu’à la fin de l’exploitation, le terrain serait engazonné, reboisé avec un chemin de promenade et un coin pique-nique au sommet. Le couperet était tombé. Avis négatif.
3. La copie légèrement remaniée
Une consultation publique (assez discrète, il faut bien l’avouer) est lancée à Hélesmes. Le public peut venir consulter le dossier aux heures d’ouverture de la mairie. Mais, autant vous le dire, vous ne découvrirez pas grand-chose de neuf puisqu’il s’agit à peu de chose près du même dossier qu’il y a un an. Contacté, le service communication de Ramery évoque des changements à la marge : « On a apporté des éléments de réponse complémentaires aux services de l’État sur les places de stationnement, l’aménagement de bancs, tables de pique-nique, une table d’orientation… » Surtout, la municipalité d’Hélesmes, favorable au projet, a modifié ses documents d’urbanisme. « On a travaillé avec les services de l’État pour faire ce qu’il fallait pour notre plan d’occupation des sols (POS) », précise Bertrand Huart, maire, pour qui ce projet reste du « pain bénit » : « On n’aurait pas eu les moyens d’aménager ces six hectares en zone de loisirs. Là, on récupérera le terrain aménagé à l’euro symbolique ». Dans dix ans donc, sous condition que le dossier ne soit pas, à nouveau, recalé.
Sollicitée plusieurs fois, la préfecture n’a pas donné suite à nos demandes de renseignements sur ce sujet.
vendredi 3 février 2017
Roland-Garros, jeu, set et match ?
Du béton ou du gazon, c’est pareil pour le tribunal administratif de Paris qui, le 2 février, a considéré que « la construction du court dans le jardin des serres […] ne porte pas atteinte à l’intérêt et au caractère des lieux avoisinants ». Les travaux de destruction du jardin botanique des serres d’Auteuil, doublement classé comme monument historique et comme espace naturel, vont donc pouvoir reprendre. Il existait pourtant des alternatives – comme la construction des courts manquants au-dessus de l’autoroute A13, qui tangente le site. Refusé. La maire de Paris, Anne Hidalgo, qui adore se draper d’écologie, montre là une sombre facette de sa philosophie : ... et à la fin, c’est l’argent qui gagne. Prochaine catastrophe annoncée : les JO 2024.
Luc Le Chatelier - Télérama
Tous acteurs de la préservation de la nature.
Vous aimez la nature qui vous entoure et vous êtes soucieux de son devenir ? Agissez en rejoignant le Parc naturel régional de l’Avesnois et son programme en faveur de la nature en Avesnois. Vous désirez aménager des bâtiments pour l’accueil des hirondelles, des chouettes ou des chauves-souris ? Vous souhaitez créer ou restaurer une mare ? Vous avez un projet de plantation …
mercredi 1 février 2017
« Zone Rouge » : scandale au goût d’arsenic au cœur de la France
Non, ces images ne proviennent pas d’une quelconque exploitation minière à l’autre bout du monde. Pour la réalisation du documentaire Zone Rouge, Laetitia Moreau et Olivier Dubuquoy se sont rendus dans les Calanques pour s’attaquer de front à la problématique des boues rouges. Pour interpeller les politiques et la population, les deux réalisateurs ont enquêté auprès des industriels et des responsables publics pour découvrir comment les dirigeants de l’usine d’alumine de Gardanne ont pu, pendant 50 ans, mentir à propos des dangers représentés par les boues rouges pour les humains et l’environnement. Les boues rouges, une « désinformation toxique » ?
La problématique des boues rouges divise la France depuis de nombreuses années. Non seulement elle alimente des controverses au sein des acteurs locaux, mais en plus elle met en lumière la manière dont les dirigeant de l’usine d’alumine de Gardanne utilisent tous les moyens qui sont en leur pouvoir pour continuer des activités dont les dégâts écologiques sont pourtant avérés. C’est ce que dénonce l’enquête Zone rouge dont l’objet et de démontrer comment « les industriels qui ont successivement dirigé cette usine se sont ingéniés à inventer bien des astuces, greenwashing et sciencewashing, pour faire accepter tant aux autorités politiques, scientifiques et sanitaires qu’aux populations, l’innocuité des boues toxiques, résidus de la transformation de la bauxite en alumine et valider le choix de leur rejet en Méditerranée ».
Permis de polluer
En plein milieu du Parc national des Calanques, un espace naturel protégé à proximité de Marseille et au bord de la Méditerrané, l’usine de Gardane rejette ses déchets industriels en mer. Depuis quelques années, des enquêtes ont rendu public ce scandale écologique et politique. Si la pollution est difficilement visible pour un public non averti, marins, pêcheurs et scientifiques n’ont pourtant cessé d’alerter les autorités sur les désastres provoqués par le déversement des « boues rouges » en pleine mer. À la suite des protestations, de nouvelles mesures ont été prises. Depuis peu, les « boues rouges » ne peuvent plus être rejetées en mer. Du moins, sur le papier.
A l’île de Sein, îlot de résistances
Lutter contre le monopole d’EDF et imposer de l’énergie 100 % renouvelable, profiter d’Internet sans menacer l’épicerie du coin, se battre contre la montée des eaux ou simplement contre les marées… Sur ce petit caillou de quelques hectares planté à l’extrême Ouest du Finistère, les habitants résistent comme ils respirent.
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