mercredi 1 février 2017

« Zone Rouge » : scandale au goût d’arsenic au cœur de la France


Non, ces images ne proviennent pas d’une quelconque exploitation minière à l’autre bout du monde. Pour la réalisation du documentaire Zone Rouge, Laetitia Moreau et Olivier Dubuquoy se sont rendus dans les Calanques pour s’attaquer de front à la problématique des boues rouges. Pour interpeller les politiques et la population, les deux réalisateurs ont enquêté auprès des industriels et des responsables publics pour découvrir comment les dirigeants de l’usine d’alumine de Gardanne ont pu, pendant 50 ans, mentir à propos des dangers représentés par les boues rouges pour les humains et l’environnement. Les boues rouges, une « désinformation toxique » ?

La problématique des boues rouges divise la France depuis de nombreuses années. Non seulement elle alimente des controverses au sein des acteurs locaux, mais en plus elle met en lumière la manière dont les dirigeant de l’usine d’alumine de Gardanne utilisent tous les moyens qui sont en leur pouvoir pour continuer des activités dont les dégâts écologiques sont pourtant avérés. C’est ce que dénonce l’enquête Zone rouge dont l’objet et de démontrer comment « les industriels qui ont successivement dirigé cette usine se sont ingéniés à inventer bien des astuces, greenwashing et sciencewashing, pour faire accepter tant aux autorités politiques, scientifiques et sanitaires qu’aux populations, l’innocuité des boues toxiques, résidus de la transformation de la bauxite en alumine et valider le choix de leur rejet en Méditerranée ».


Permis de polluer
En plein milieu du Parc national des Calanques, un espace naturel protégé à proximité de Marseille et au bord de la Méditerrané, l’usine de Gardane rejette ses déchets industriels en mer. Depuis quelques années, des enquêtes ont rendu public ce scandale écologique et politique. Si la pollution est difficilement visible pour un public non averti, marins, pêcheurs et scientifiques n’ont pourtant cessé d’alerter les autorités sur les désastres provoqués par le déversement des « boues rouges » en pleine mer. À la suite des protestations, de nouvelles mesures ont été prises. Depuis peu, les « boues rouges » ne peuvent plus être rejetées en mer. Du moins, sur le papier.


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