vendredi 5 mai 2017

LOURCHES Une centrale photovoltaïque à la place de l’ancienne cokerie

Dans notre édition du 28 avril, nous évoquions le projet de centrale solaire qui doit s’implanter sur les communes de Douchy-les-Mines, Haulchin et Thiant. À Lourches également, on se prépare à accueillir une centrale photovoltaïque…


L’ancienne cokerie, qui était située le long de l’actuelle rue Pascal, a disparu du paysage et est désormais recouverte de végétation.

« Ce projet a démarré en juillet 2010, avec trois Nordistes. Notre société s’est portée acquéreur du foncier de l’ancienne cokerie », explique Michel Cornu, qui dirige à Wambrechies une entreprise spécialisée dans la fiscalité foncière et financière. Située rue Pascal, elle a fonctionné de 1938 à 1983. Le terrain, de 24 hectares, aujourd’hui recouvert de végétation, a été réhabilité mais reste touché par une pollution résiduelle.
« Nous avons fait l’acquisition de ce terrain avec comme ambition d’y construire une ferme photovoltaïque », poursuit Michel Cornu. Dans cette optique, une société (une SAS, société par actions simplifiée) a été créée, Hainaut Solar Compagnie.

« Nous avons fait l’acquisition de ce terrain avec comme ambition d’y construire une ferme photovoltaïque. »

Les premières études sont lancées dès 2010. « Le projet avait une réelle faisabilité », se souvient Michel Cornu, jusqu’à ce qu’une « tuile » vienne freiner les ambitions des entrepreneurs. « C’était en décembre 2010. Un moratoire gouvernemental (sur les aides à la filière photovoltaïque, Ndlr) est tombé, bloquant le développement des énergies solaires. »
Le projet se trouve alors en stand-by. Mais pas question pour Michel Cornu et ses associés de renoncer. « Courant 2013, nous avons décidé de poursuivre l’étude du projet : d’une part parce que le terrain que nous avions acheté, nous ne pouvons pas en faire grand-chose d’autre qu’une centrale photovoltaïque, et d’autre part parce que nous croyons aux énergies renouvelables. Nous étions également persuadés qu’un jour, une fenêtre s’ouvrirait et qu’il faudrait être prêt. »
En octobre 2014, la société de Michel Cornu obtient son permis de construire. Un permis valable trois ans, renouvelable pour une durée d’un an sept années consécutives.

L’aval de la commission de régulation de l’énergie
C’est alors qu’entre en jeu une société basée à Londres, Solar Century, qui a construit plus de mille sites dans le monde (en Angleterre, aux Pays-Bas, en Allemagne, en Afrique et en Amérique du sud) depuis 1998, si l’on en croit son site internet. En février dernier, Solar Century a racheté Hainaut Solar Compagnie.
En mars, la DREAL (direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement) donne son feu vert pour le lancement du projet. L’ultime condition pour que le projet puisse être lancé est qu’il obtienne l’aval de la commission de régulation de l’énergie, « l’organe officiel qui signera le contrat de rachat de l’électricité à un prix ferme et définitif pour vingt ans », précise Michel Cornu. Le dossier doit être examiné en juin, la réponse est attendue dans le courant de la deuxième quinzaine de juillet. « On peut aussi être amené à attendre la commission de janvier 2018 », signale encore Michel Cornu, plus que jamais convaincu du bien-fondé de ce projet : « On reconvertit une friche de 24 hectares et on passe d’une énergie fossile à une énergie renouvelable. »
La centrale, qui nécessitera un an de construction, devrait contenir quelque 50 000 panneaux photovoltaïques, qui produiront 17 MW.h par an, soit de quoi alimenter l’équivalent de 6 000 foyers. « Pour Solar Century, cela représente un investissement de 15 millions d’euros », conclut Michel Cornu.

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