mardi 1 octobre 2019

Les opposants à l’extension de l’incinérateur de Douchy cherchent l’effet de masse

Le collectif Alerte incinérateur déchets, qui draine des associatifs, organise une réunion publique ce jeudi, en tout début de soirée, pour informer sur les risques qu’il estime liés au projet d’extension de l’incinérateur du SIAVED à Douchy-les-Mines. Les opposants ont besoin de rallier du monde à leur cause.

Le projet d’extension de l’incinérateur du SIAVED, dont la capacité doit passer de 88 000 à 120 000 tonnes de déchets par an, a reçu le 9 août le feu vert de la préfecture. PHOTO ARCHIVES PIERRE ROUANET - VDNPQR

Le Dr Paul Cordonnier a déjà vécu ça au tournant du XXIe siècle quand il s’était opposé à l’incinération de farines animales à la centrale thermique d’Hornaing, qui était « en train de s’écrouler de vieillesse », rappelle-t-il. « On était isolés, l’ensemble des élus étaient contre nous. Mais la population nous a suivis : on a gagné et on a fait condamner l’État. »

Si des personnes étaient prêtes à s’engager à nos côtés en tant que riverains, ça nous donnerait plus de poids.

« UNE ABERRATION »
Le rapport de forces n’est aujourd’hui pas tellement différent. Le projet d’extension de l’incinérateur du SIAVED, à Douchy-les-Mines, dont la capacité doit passer de 88 000 à 120 000 tonnes de déchets par an, a reçu le 9 août le feu vert de la préfecture, trois semaines après l’avis favorable qu’avait rendu le Conseil départemental de l’environnement et des risques sanitaires et technologiques (CODERST). Les courriers d’alerte adressés aux élus par le collectif Alerte incinérateur déchets n’ont pas obtenu la moindre réponse. Si ce n’est celles de l’Insoumis Adrien Quatennens et des Verts – le RN a formulé ses « plus expresses réserves » dans le cadre de l’enquête publique menée en mars-avril. Les opposants, pour qui ce projet d’extension est « une aberration » sanitaire et environnementale, ont jusqu’au 9 octobre pour former un recours gracieux contre l’arrêté préfectoral. Ce qui leur laisserait deux mois supplémentaires pour éventuellement engager une action judiciaire devant le tribunal administratif. « On se pose la question. » 

RENVERSER LA TABLE
La réunion publique qu’ils organisent demain, à Douchy-les-Mines, s’annonce de ce point de vue comme « un moment important » : « Si des personnes étaient prêtes à s’engager à nos côtés en tant que riverains, ça nous donnerait plus de poids. Mais notre combat est plus large que ça. » Il se fonde sur la conviction qu’il faut renverser la table. Et réfléchir sérieusement à la manière de réduire le volume de déchets.


La poubelle la plus facile à traiter
est encore celle qu’on ne produit pas.

Réunion publique jeudi 3 octobre (18 h 30), à la salle des fêtes de Douchy-les-Mines, place des Nations.

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