C’est parti sur le site du futur lycée horticole de Raismes : des jeunes et leurs professeurs se sont lancés ce lundi dans le débroussaillage d’une partie des 12 hectares du site de l’ancienne abbaye de Vicoigne. L’occasion de faire le point sur une reconstruction attendue.
Des élèves et leurs professeurs sont au pied d’un hêtre de 250 ans, splendide. Les jeunes ont attaqué le débroussaillage juste à la base du tronc de 5,5 mètres de diamètre. Scott commente : « On est content parce qu’on va travailler pour notre futur lycée. ». Steven enchaîne : « Ça change : ici on a plus de travail et plus d’outils dans les mains. » Bref, ils ont tous l’air heureux par cette belle matinée ensoleillée aux senteurs automnales. Y compris Olivier Codron, professeur d’aménagements paysagers pour qui le concret est enfin d’actualité après les douze ans d’attente depuis son arrivée dans l’établissement : « En 2004, on me parlait déjà du nouveau lycée. » Lydie Degand, proviseur de l’établissement, mise sur le projet pédagogique et cache son impatience à voir la première phase sortir de terre. Que des élèves soient sur le terrain est déjà, en soi, une bonne nouvelle.
Première phase validée
En avril 2015, tout le monde se réjouissait en effet : le conseil d’administration et les enseignants du lycée d’abord, mais aussi le maire Aymeric Robin et la conseillère régionale Marielle Cuvelier. Une délégation des services de la Région était venue présenter la première phase du projet de reconstruction et un échéancier. S’il est question de bâtir dans un premier temps une serre horticole de plus de 800 m2, une halle de construction paysagère, des vestiaires, des voiries et des salles de lancement, il faut bien reconnaître que le démarrage a du retard. 1,5 M € est prévu pour la clôture du site, la viabilisation et la sécurisation.
Les travaux pratiques au sol vont donc se poursuivre « On fait des chemins pour permettre aux étudiants de parcourir le site ». Il y aura notamment un arboretum d’1,5 hectare qui sera « la vitrine du lycée, une zone d’interactions entre lui et les extérieurs ». Car l’établissement va développer la gestion plutôt écolo des espaces verts : « La tondeuse, ce sera pour les endroits de prestige mais ailleurs, on plantera des vergers et on mettra des animaux »… On y parle déjà de site de démonstration. Eh oui, on peut se passer des herbicides.